De l’eau dans le gaz
Voilà un sujet qui risque d’occuper le gouvernement dans les prochaines semaines. Le prix du gaz risque d’augmenter de 5 à 10% de manière rétroactive sur vos factures…
Le gouvernement Fillon s’y étant pris de travers, le conseil d’état saisi par GDF-Suez a de fortes chances de faire annuler le blocage des prix du gaz de cet hiver, ou plutôt la non-hausse. Voilà ce qu’en disent les échos :
Pour se conformer à la loi, le rapporteur public propose que le gouvernement rédige un nouvel arrêté prévoyant « une facture rectificative par voie de complément de prix ». Ses conclusions n’engagent que son auteur, mais sont généralement adoptées par les juges du Conseil d’Etat. « A quelques exceptions près, les conclusions du rapporteur sont suivies », selon un expert. « Nous ne voyons pas en quoi les conséquences de cette décision seraient manifestement excessives », a déclaré le rapporteur public, Claire Legras. L’affaire a été mise en délibéré. Un jugement est attendu dans un délai de trois semaines à un mois. S’il est conforme à celui du rapporteur, le gouvernement disposera d’un mois pour publier ce nouvel arrêté et donc imposer une hausse rétroactive des tarifs
Tout ça est à relier à cette information de GDF-Suez.
Très attaché à une politique de dividende attractive et durable pour ses actionnaires, GDF SUEZ tient son engagement d’un dividende stable ou en croissance comparativement à l’année précédente sur la période 2011-2012 et l’étend sur la période 2012-2015.
Voilà qui montre encore une fois, la conséquence des privatisations, censée apporter de la concurrence et des baisses de prix selon les libertarés. Et pendant ce temps Total et GDF-Suez vont fermer leur filiale commune de production de cellules solaires. Donc des licenciements, des pertes de marchés: Et oui,ces ânes produisent des cellules standards à faible rendement énergétique.. soumis à concurrence chinoise. Oui, vous avez bien lu: ces cons se font concurrencer par des ateliers chinois, alors qu’il existe des matériels plus performants.
Voilà donc ce qu’est devenu un capitaine d’industrie : un simple fournisseur de dividendes. Les clients doivent financer tout, y compris l’évolution du réseau (cf EDF) tandis que les actionnaires sont là pour palper du dividende.
On ne peut donc espérer que le gouvernement agisse pour empêcher de tels comportement que ce soit sur le prix du gaz, et les non investissements ou investissements bidons.
Affaire à suivre.
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