Vous avez tous entendu parler du modèle danois, de la flexisécurité ? Equilibré parait-il. Idéal, et adaptable à notre fameux modèle français qu’il faut mettre en vrac. C’est ce que l’OCDE conseille : Elle vante ce modèle, en ces temps de “ralentissement de la baisse du chômage” . Pourtant tout cela est une pure intox : l’OCDE tient un double langage et de l’autre coté conseille au Danemark de casser ce modèle. Bizarrement le Monde ne nous parle pas de cette option là…

L’OCDE vante le modèle danois de “flexisécurité” et prône les “stratégies d’activation”, qui visent à “encourager les demandeurs d’emploi à accroître leurs efforts pour trouver du travail”, en associant des prestations sociales “relativement généreuses” et des “obligations en contrepartie” des chômeurs.

Pourtant l’OCDE a taclé le danemark (Etude économique du Danemark 2006: Accroître l’offre de main-d’oeuvre pour préserver la protection sociale ) sur les points suivants:

  • Les pre-retraités trop nombreux.
  • Les invalides  écartés du marché du travail , en sur-nombre.
  • Les indemnités chômage accordées sur des durée trop longues.
  • L’âge de la retraite trop bas.

Voici ces conseils au Danemark, extraits du rapport cité plus haut  : Ils montrent le double language fourbe de l’OCDE : D’un coté on présente un modèle avantageux comme dans la newsletter du Monde , qui cite donc le rapport annuel de l’OCDE. Et de l’autre, depuis 2006 on lui donne des conseils révélant des vérités troublantes sur ce fameux modèle:


Améliorer les incitations à la recherche d’un emploi en ramenant de quatre à un ou deux ans la durée maximale de versement des indemnités de chômage, comme dans les autres pays nordiques.

Les prestations chômage relativement généreuses du modèle sont donc en fait destinées à être divisées par deux dans la durée. C’est dommage pour des des prestations sociales relativement généreuses...


Il est indispensable  de relever l’âge de la retraite afin d’assurer la viabilité budgétaire

Tiens le déficit budgétaire aurait-il des velléités de croissance ? Serait t’on dans un pays gouverné par de mauvais gestionnaires, ce serait dommage pour un modèle. Alors pourquoi l’OCDE s’inquiete t’elle de ce point ?


L’extension du régime de préretraite volontaire offert aux personnes de 60-64 ans. Ce régime a été mis en place en 1979 afin de réduire le chômage et de permettre aux travailleurs usés par de longues années de travail manuel pénible de prendre une retraite anticipée ; mais aujourd’hui, les bénéficiaires types sont des travailleurs qui quittent tout simplement leur emploi et qui n’ont pas de problèmes de santé particuliers.

Effectivement le danemark compte un tel nombre de pré-retraités qu’avec le même taux en France, nous aurions deux fois moins de chômage. Cette astuce a été mise en place en 1979 pour réduire le chômage au Danemark. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’OCDE : parole d’évangile pour les adeptes de la concurrence libre et non faussée.

 

Pour dix personnes pourvues d’un emploi, on dénombre un prestataire de pension d’invalidité, soit deux fois plus que de chômeurs. Assurer un revenu à ceux qui ne peuvent véritablement pas se débrouiller eux-mêmes est une grande réalisation de la société de bien-être même si le nombre de bénéficiaires de prestations paraît élevé en comparaison des autres pays (..) Les bénéficiaires de pensions d’invalidité sont, dans une grande mesure, exclus de la vie active…

Il y’a donc deux fois plus d’invalides que de chômeurs dans ce pays ? Quel drame nationale a t’il vécu ? Aucun depuis la fin de la seconde guerre mondiale, soit 1945 . Là aussi c’est une astuce pour retirer de la masse à la population active. Moins de chômeurs en pre-retraite, et moins d’actifs .. cela donne un taux de chômage faible et une population active massivement au travail .
Une simple astuce statistique donc…

Et quel rapport avec notre République Bananière me direz vous ? Il suffit de googler un peu. Devidjan, conseiller de Sarkozy résume cela :

Une expérience social-démocrate qui serait bien utile à la France mais qui s’est heurtée au problème de l’immigration.

 

 

 

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