L’OCDE trouve que les inégalités entre salaires se sont accrues depuis les années 1990, mais ne juge pas cela. Il est quand même étonnant que les têtes d’oeuf du grand Capital à visage humain arrivent à se poser de telles questions , peut être ont ils vu leur bonus fondre comme neige au soleil… Ils en profitent pour faire encore une fois la promotion de la TVA sociale, dire du mal du système scolaire anglo-saxon, et annoncer encore plus de réformes…


Et tremblez bande de fainéants, l’OCDE commence à faire la promotion de … l’économie politique de la réforme. Voilà donc le nom des “réformes” que tout le monde à droite nous annonce. Il faut dire qu’ils doivent s’inspirer des conneries de l’OCDE pour penser.

Par ailleurs, les inégalités de salaires se creusent. Dans 18 des 20 pays de l’OCDE pour lesquels les données existent, l’écart entre les plus hauts salaires et les salaires au bas de l’échelle des rémunérations est devenu plus marqué, depuis le début des années 1990. Seules l’Espagne et l’Irlande font exception à cette tendance

Quelle horreur, on le dit à Gauche, et personne ne nous croit !  Le phénomène est encore plus visible si on compare depuis les années 70.

Et quels sont les nations où les inégalités salariales se sont envolées depuis 10 ans ? USA, Corée, Pologne, Hongrie : Ce sont les élèves les plus libéraux de l’OCDE :  On voit donc l’effet du libéralisme débridé, en particulier dans les anciens satellites de l’union soviétique où la frénésie libérale arrive après une économie centralisée et vampirisée par le grand frère soviétique.

Et maintenant regardez cette image : c’est le classement des nations par pourcentage de salaire moyen net après impôt. Observez qui est en tête : France, Belgique, Pays bas… Ce sont donc les nations où le salaire moyen net après impôt est le plus important .

Une première remarque : Peux t’on appliquer un méthode unique pour des données qui vont du simple au double ? les corrections risquent d’être violentes.

Bizarrement ce sont les pays dans le haut du pourcentage de salaire moyen net après impôt qui sont la cible de la remarque suivante :

Dans les pays où les cotisations de sécurité sociale sont élevées, par exemple en Belgique, en France et en Suède, l’OCDE préconise d’asseoir le financement de la protection sociale publique sur des bases plus larges.Les cotisations sociales reposent en grande partie sur les salaires, ce qui constitue un prélèvement fiscal sur le travail qui limite les créations d’emplois. Compte tenu de la contraction de la part des salaires dans le revenu national, il importe de réduire le rôle des cotisations sociales et de s’appuyer sur des bases fiscales plus larges, par exemple l’impôt sur le revenu et/ou la TVA, pour financer la protection sociale.

Cela vous rappelle quelque chose, la TVA sociale qui est précisément la solution présentée pour répondre à cette demande.
L’OCDE tient encore un double discours , et ne cite que l’exemple de l’impôt sur le revenu ou la TVA pour financer la protection sociales. Le but est de déplacer les cotisations vers le salaire de l’employé et la consommation des citoyens. Cela aura pour effet d’augmenter les marges des entreprises de quelques % . Cela est il indispensable pour toutes ? l’OCDE ne nous le dit pas.

Le salaire minimum doit payer !

Et dans le même temps l’OCDE préconise que le salaire minimum doit payer … Je me demande combien est payé le mec qui doit écrire de telles lapalissades ? Que lit t’on sous la plume d’un cadre de l’OCDE chargé de la propagande :
Sur la période 2000-2006, les réductions d’impôts les plus fortes en faveur des travailleurs au salaire minimum ont été observées en Belgique, en France, en Irlande, aux Pays-Bas et, en dépit d’un relèvement considérable du salaire minimum, en Hongrie. Par ailleurs, l’allégement de la charge fiscale a été moindre pour les salaires moyens que pour les salaires minimums.
En France le taux marginal d’imposition du smicard reste faible ( 240 €  d’impôt pour un temps plein au smic , célibataire) et à même augmenté un peu. Par contre les bas salaires ( SMIC et jusqu’à 1,6 smic soit 2000€ bruts)  sont l’objet d’une flopée de réductions de cotisations, d’exonérations en tout genre.. dont le volume atteint 65 Milliards d’euros par an et interpelle même la cours de comptes.
Pour l’OCDE , les cotisations d’assurance chômage, maladie et vieillesse sont des impôts ! Il faut demander aux Libéraux de Madelin de leur rappeler que ces cotisations d’assurance sont des avances de salaire pour des périodes troubles à venir, et donc  un salaire par anticipation. Ce qui n’est donc pas la même chose qu’une contribution fiscale.
Elle propose de remplacer les prestations d’assurance chômage par des comptes épargnes individuels.
En Autriche, par exemple, les traditionnelles indemnités pour perte d’emploi ont été remplacées par des comptes épargne individuels qui suivent les travailleurs tout au long de leur parcours professionnel. Si les travailleurs perdent leur emploi, ils peuvent choisir de mobiliser les fonds accumulés sur ces comptes ou conserver les droits ainsi constitués pour une future pension.

Et L’observateur de l’OCDE en conclue d’une manière toute simple :

Les décideurs publics obtiendraient sans doute de meilleurs résultats en améliorant le revenu disponible par des ajustements du système d’impôts et de transferts. Ces mesures, associées à un salaire minimum convenablement fixé, peuvent rendre le travail lucratif. ~

Il faut donc ajuster les impôts et les transferts de richesse pour augmenter le salaire minimum : c’est à dire demander à la collectivité de se serrer la ceinture pendant ce temps l’employeur restera à marge constante ou pourra faire plus de bénéfices, par transfert de cotisations vers .. la TVA sociale : On se demande comment le revenu disponible du salarié pourra être amélioré si on lui demande de payer plus d’impôts où seront déplacés les cotisations et de TVA sociale…

Quand Blair nationalise pour corriger les conneries libérales…

De toutes façons, l’OCDE nous annonce un chemin sinueux de la réforme structurelle !

Certains pays comme l’Allemagne, la France et le Japon ont réduit les charges patronales sur le travail peu qualifié et introduit des contrats de travail temporaire plus souples pour stimuler l’emploi et améliorer la compétitivité.
En gros, la précarité stimule le marché du travail : CDD et intérimaires, dites tous en choeur merci à l’OCDE .

De plus, l’introduction d’une plus grande concurrence dans les secteurs de l’énergie, des services postaux et des chemins de fer s’est avérée plus délicate.

La libéralisation ne s’est donc pas passé comme prévu : il faut dire que l’énergie est plus chère une fois libéralisée , et que privatiser une centrale nucléaire c’est assez risqué: Cela n’a pas empêcher les conservateurs anglais de le faire. Si vous avez du temps à perdre Googliser “British Energy“. L’entreprise privée a du demander l’aide financière du gouvernement pour résoudre ses problèmes, et payer son milli

ard de livres de pertes. Elle s’est restructuré, et finalement l’état anglais a pris le contrôle de l’entreprise en investissant 3 milliards de livres dans la nouvelle structure : Blair a donc nationalisé sans le dire British Energy.

Bien sûr, l’OCDE a une explication à ces délicatesse dans la mise en concurrence, c’est à dire privatisation , et nous donne le nom des coupables:

Des intérêts acquis, les inquiétudes des personnels ou des dispositifs institutionnels profondément enracinés et difficiles à modifier peuvent encombrer la voie des réformes.

Et c’est du gros : des intérêts ou des droits, de quoi parle de t’on ? Des personnels inquiets, mais qu’ils sont cons, on leur promet le bonheur et ils s’inquiètent devant le paradis sur terre promis par ces experts depuis des années ? Et que sont ces dispositifs institutionnels profondément enracinés et difficiles à modifier ? Là on imagine tout et n’importe quoi : les élections, la sécurité sociale, les syndicats ? tout est possible… même de se tromper, y compris à l’OCDE  : Par exemple dans le domaine du chemin de Fer . Voilà ce qu’écrit l’observateur de l’OCDE :

C’est d’autant plus difficile que certains exemples de privatisation du secteur, pourtant réalisées avec le soutien de l’opinion, n’ont pas apporté les améliorations promises.

Ah merde alors, les privatisations de chemin de fer n’ont pas apporté les améliorations promises :  Elles n’ont donc servi à rien, personne n’en a donc profité ? sans doute pas les consommateurs, par contre certains ont dû réussir à se sucrer au passage. Mais cela on n’en parle pas. l’OCDE a t’elle calculée le coût pour la collectivité et les consommateurs de ces privatisation qui n’ont pas fonctionné dans le domaine des transports ferrés .

Chômeurs drogués et dépendant des assedics !

Et là on a aussi un aveu de mensonge et de duplicité : On a convaincu l’opinion, sans doute par des mensonges du genre “ça va vous coûter moins cher, et ça marcher bien mieux qu’avec l’état“. Avec de nombreux publi-reportage, invitations aux journalistes et autres opération de communication et de propagande pour répandre des sornettes en tout genre. Comme celles-là :

En fin de compte, l’économie détermine rarement l’issue de la bataille des réformes : c’est la politique qui en détient les clés. Car la réforme remet en cause le statu quo. Elle fait intervenir les notions d’équité, de sécurité de l’emploi et de la dépendance vis-à-vis de systèmes comme la couverture médicale ou les prestations de chômage. Même si les réformes tendent à imposer des coûts à des groupes précis de la population, ces derniers peuvent trouver des alliés auprès de la collectivité au sens large.

L’aveu est de taille : L’économie n’est pas fiable, elle ne détermine que rarement l’issue des batailles.

C’est l’OCDE qui le dit sur son site “grand public”. La cause de l’échec des réformes c’est cette saloperie de démocratie : Les victimes des réformes s’allient avec le reste de la population qui se rend compte que tout cela n’est pas très juste, ni même économiquement efficace.
Le mot dépendance pour parler de l’assurance maladie et chômage, illustre bien le fond de la pensée des ces ultra-libéraux. Dépendance, c’est associé ailleurs à l’alcool ou à la drogue, on est souvent “victime” de dépendance. Le glissement sémantique est violent : Les systèmes de répartition et de prévoyance santé/chômage sont donc des drogues ! C’est sans doute sous l’influence de ces drogues que les citoyens refusent les réformes, leur vision de la réalité est modifiée par ces systèmes d’une autre époque.

l’ASSEDIC c’est donc le LSD du chômeur, ça l’empêche de voir la réalité telle que l’OCDE la voit.

L’OCDE va alors délivrer un conseil aux décideurs : il faut agir de manière intelligente, et même si certaines réformes échouent ( cf ci-dessus), ce n’est pas grave : Continuons notre travail de casse ailleurs et partout en même temps.

Il est essentiel de parvenir à un enchaînement judicieux des réformes en s’appuyant sur des mesures cohérentes et complémentaires. L’expérience montre que la libéralisation des marchés de produits est un bon précurseur des réformes du marché du travail. En effet, l’intensification de la concurrence comprime les marges des entreprises et oblige les travailleurs à modifier leurs revendications. En outre, ces réformes stimulent la demande, elles accroissent l’emploi et les salaires, facilitant ainsi les réformes suivantes.

La concurrence comprime les marges des entreprises ? Tiens c’est bizarre , la mise en concurrence de l’électricité a fait augmenter les prix partout où cela c’est produit, à diminué la qualité du service. Les autres mise en concurrence n’ont par apporté d’amélioration. Cela ne fait rien, On va quand même appliquer bêtement le même principe sur le marché du travail, on donc le de-reglementer. Et les travailleurs vont devoir modifier leurs revendications ( salariales bien sûr) : Travailler plus pour gagner la même chose ? l’OCDE s’en fout, cela va permettre de faciliter les réformes suivantes. On se demande les quels , après le contrat unique, que se passera t’il ?
l’OCDE cite encore le Danemark comme exemple, et les réformes de Berlusconi en Italie comme exemple.  Sur le Danemark, c’est le retour du modèle qu’on essaye de démonter en sous-main. Le royaume du trucage statistique du chômage. Et que dire de l’Italie de Berlusconi, où l’économie souterraine n’a pas été combattue, et qui a produit des réformes/déclarations qui doivent enchanter l’OCDE . En attendant elle procuraient une joie intense à certains libéraux :

« Si les Italiens nous maintiennent leur confiance, nous pourrons poursuivre le processus à raison d’un demi point du produit intérieur brut par an en 2007 et 2008, de manière à faire passer la pression fiscale (les prélèvements obligatoires) sous le barre des 40%, limite qui doit être celle des Etats bien gérés ».(..)Il y aura trois tranches d’imposition progressives : 23%, 33% et 39%. Malheureusement, sous la pression de ses alliés, il a dû prévoir une contribution de solidarité de 4% pour les revenus annuels supérieur à 100 000 euros, ce qui mène la tranche maximale à 43%. On aurait pu espérer mieux, car dans les grands pays qui ont connu des réformes fiscales, la tranche maximale ne dépasse pas 40%.

Le but est simple : diminuer la progressivité de l’impôt, et aller vers la flat-tax avec un taux unique. L’OCDE enfonce le clou :

Il faut toujours être clair sur les coûts et avantages de la réforme, et communiquer face à l’opposition. La mobilisation de compétences extérieures peut également être utile lorsque les pouvoirs publics s’engagent sur le difficile chemin des réformes.

Sur les avantages, les exemples cités montrent que les échecs sont plus nombreux que les réussites. Quelles sont donc les compétences extérieures ? sans doute des cabinets d’audit complice de l’OCDE et fournissant des statistiques adaptées au dialogue avec l’opposition. On peut s’étonner aussi de l’intervention de l’OCDE dans le domaine politique… Toujours est-il que l’OCDE se complaît dans les contradictions, refuse de voir l’échec des libéralisations en Europe et annonce des réformes à venir dont on ignore le contenu, mais on est prévenu d’avance : Ca va secouer.

USA : merci de ne pas casser votre école primaire et secondaire.

Dans d’autres documents , on découvre des perles :  Par exemple quand l’OCDE nous parle de débloquer la croissance et donc de faire des réformes encore plus libérales.

La première de ces recommandations porte sur la nécessité d’améliorer le marché du travail pour faire reculer le chômage et augmenter les taux d’activité, notamment dans plusieurs pays européens. Partout, il faut investir dans l’innovation et les qualifications, et dans les pays anglophones, les niveaux de qualification doivent être relevés en améliorant l’enseignement secondaire.(..)Bien que l’économie américaine ait servi de référence pour le PIB par habitant, elle a aussi fait l’objet d’un examen minutieux. Par exemple, le rapport souligne la nécessité d’améliorer le niveau éducatif dans le primaire et le secondaire, où les résultats médiocres contrastent avec des dépenses par élève relativement élevées. Plusieurs études de l’OCDE ont conclu à des performances insuffisantes des écoles américaines, et ne pas agir pourrait avoir des répercussions sur les coûts, les chances sociales, l’emploi et le capital humain.

Le constat est cruel, mais le modèle américain n’est plus aussi reluisant que ça : son système éducatif de base : primaire et secondaire est médiocre et cette médiocrité sape le système et diminue le capital humain. Capital humain, tiens voilà donc une nouvelle façon de parler des êtres humains. Toujours est-il que le bon élève de l’OCDE est donc dans un piteux état, cela doit être de même dans les pays anglo-saxon, car l’OCDE parle des pays anglo-saxons .

Bon élève en piteux état, réformes qui ne donnent pas de résultats , ni les améliorations promises .. modèle danois qui ne correspond plus au requis libéraux.. l’OCDE semble empêtrées dans ses grotesques contradictions.

J’en rigole d’avance : les maîtres à penser du système neo-libéral nous démontrent eux-même l’iniquité et l’inefficacité  de leur modèles et théories.