Comments on: Karachigate : deux UMP dans les tuyaux de la justice. /?p=3219&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=karachigate-deux-ump-dans-les-tuyaux-de-la-justice Sun, 03 Jun 2012 07:35:46 +0000 hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.3.2 By: Sofian (@noisuffid) /?p=3219#comment-23427 Sofian (@noisuffid) Thu, 22 Mar 2012 20:17:34 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23427 Vous savez quoi, Copé doit être malheureux sans la piscine de Takkiedine, donc il se venge sur #FH2012 #sarkocasuffit http://t.co/90ghGtn9 Vous savez quoi, Copé doit être malheureux sans la piscine de Takkiedine, donc il se venge sur #FH2012 #sarkocasuffit http://t.co/90ghGtn9

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By: BA /?p=3219#comment-23426 BA Sun, 08 Jan 2012 20:43:38 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23426 Affaire Karachi : les archives Balladur dans la cave d'un préfet. Jean-Claude Aurousseau, l’ancien président de l’Association de financement de la campagne du candidat à la présidentielle de 1995, a été perquisitionné et gardé à vue. Le préfet Aurousseau ne s’attendait pas à la visite de la police. Les enquêteurs se sont présentés à son domicile, rue Mignet à Paris, le 24 novembre dernier au petit matin. Dans la cave, ils ont mis la main sur les archives de l’Aficeb, l’Association de financement de la campagne d’Édouard Balladur, dont Jean-Claude Aurousseau était le président. Une véritable mine, que le JDD a pu consulter. Grâce à ces documents, les fonctionnaires de la Division nationale des investigations financières (DNIF) ont rédigé trois procès-verbaux d’analyse, qui démontrent que les comptes du candidat Balladur lors de la campagne de 1995 auraient été truqués. Leur premier constat est simple : "Dès le départ de la campagne, aucun amateurisme ou approximation." Le cadre légal du financement autorisé "est parfaitement connu" du préfet Aurousseau : le plafond de dépense a été fixé par l’État à 90 millions de francs pour les candidats du premier tour. "L’équipe dirigeante de l’Aficeb connaissait parfaitement la législation en vigueur", notent les policiers. Dans la cave, les enquêteurs ont mis la main sur "le budget de campagne", initialement prévu sur 120 millions de francs, plafond limite en cas de présence au second tour. Mais au 20 février 1995, deux mois avant le vote, 32 millions ont déjà été engagés. Puis, au 20 mars 1995, "les engagements ont été dépassés de 17 millions de francs". "On constate que la plupart des postes budgétaires ont été sous-évalués depuis le départ, écrivent les enquêteurs. Concrètement, il semble difficilement réalisable de ne pas dépasser le plafond de 90 millions de francs alors qu’il reste encore un mois de campagne." Or dès février les recettes ne sont pas au rendez-vous : "Les dirigeants de l’Aficeb savent qu’il leur manque au moins 11 millions de francs pour équilibrer leurs comptes." Selon le rapport de synthèse, "si les recettes n’avaient pas été réévaluées, le déficit aurait pu atteindre éventuellement 30 millions de francs". En clair, les policiers de la DNIF semblent persuadés que le camp Balladur a eu recours à des financements de dernière minute, soit des fonds spéciaux de Matignon, soit des versements de rétrocommission, pour équilibrer le budget. Le 7 décembre dernier, le préfet Aurousseau, 82 ans, a été placé en garde à vue et interrogé sur ses archives. Cet ancien préfet de la région Île-de-France, de 1993 à 1994, a travaillé au QG de campagne de Balladur de janvier à avril 1995. Ancien de la Cour des comptes, il a accepté de diriger l’association de financement à la demande de Pierre Mongin, alors chef de cabinet du Premier ministre. "J’étais bénévole", assure-t-il, même s’il précise : "Monsieur Mongin m’a donné une enveloppe pour compenser mes primes activités de la Cour des comptes sur quatre mois. Ces sommes [quelques milliers de francs] étaient prélevées sur les fonds secrets de Matignon…" Ce sont les seuls fonds spéciaux que le préfet, "formel", dit avoir vus pendant la campagne. Quant aux 10 millions en espèces, d’origine inconnue, repérés par l’enquête sur les comptes de campagne, le préfet Aurousseau dit tout en ignorer. "Aucune idée" de leur provenance. Interrogé sur le fait que, au 20 mars 1995, 80 millions avaient déjà été dépensés sur les 90 prévus, le préfet se rappelle avoir "attiré l’attention de ne plus trop engager de dépenses". "J’étais ennuyé que monsieur Balladur ne soit pas au second tour, nous aurions été alors ennuyés vis-à-vis du Conseil constitutionnel", admet-il. Le préfet avoue avoir "constaté qu’il y avait une tendance à l’accroissement des dépenses, suite aux mauvais sondages, sans se préoccuper des recettes et des moyens correspondants", ajoute-t-il. "Les dépenses augmentaient alors que les sondages baissaient", résume-t-il. Les policiers l’interrogent : "Puisqu’il ne restait que 10 millions de francs pour financer le dernier mois de campagne, le trésorier, monsieur Galy-Dejean, n’a-t-il pas utilisé des espèces pour payer les fournisseurs ?" Le préfet n’a pas de réponse : "Cela a été géré sans moi." Au moins 5,2 millions de francs supplémentaires, en liquide, qui n’apparaissent pas dans les comptes, ont aussi servi à payer la "sécurité des meetings". Là encore, le président de l’Aficeb "découvre". "Ces sommes me paraissent mirobolantes", dit-il… Sous ses yeux défilent des factures de sécurité jamais signalées au Conseil constitutionnel. "Je ne peux vous donner aucune réponse. Je comprends maintenant pourquoi les rapporteurs du Conseil constitutionnel ont mis en évidence des problèmes", confesse le préfet en garde à vue. Dans ses carnets manuscrits, les enquêteurs ont également déniché plusieurs mentions curieuses, comme ce : "Il faut 19 MF"… "Ces 19 MF correspondent-ils à la somme qu’il manque au niveau des dépenses ?", interrogent-ils. "Je ne sais pas", réagit le préfet. "Que signifie '300 MF' devant 'JCH' ?", poursuivent les enquêteurs. "C’est un bruit qui a été rapporté comme quoi monsieur Chirac aurait eu un budget éventuel à hauteur de 300 millions de francs", répond Jean-Claude Aurousseau. Façon de rappeler que, dans l’ambiance de l’époque, les plafonds de dépenses paraissaient avoir été crevés dans chaque camp. Et que l’examen du Conseil constitutionnel semble avoir été une formalité réglée d’avance. http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Les-archives-Balladur-dans-la-cave-d-un-prefet-447040/?from=headlines Affaire Karachi : les archives Balladur dans la cave d’un préfet.

Jean-Claude Aurousseau, l’ancien président de l’Association de financement de la campagne du candidat à la présidentielle de 1995, a été perquisitionné et gardé à vue.

Le préfet Aurousseau ne s’attendait pas à la visite de la police. Les enquêteurs se sont présentés à son domicile, rue Mignet à Paris, le 24 novembre dernier au petit matin. Dans la cave, ils ont mis la main sur les archives de l’Aficeb, l’Association de financement de la campagne d’Édouard Balladur, dont Jean-Claude Aurousseau était le président. Une véritable mine, que le JDD a pu consulter.

Grâce à ces documents, les fonctionnaires de la Division nationale des investigations financières (DNIF) ont rédigé trois procès-verbaux d’analyse, qui démontrent que les comptes du candidat Balladur lors de la campagne de 1995 auraient été truqués.

Leur premier constat est simple : “Dès le départ de la campagne, aucun amateurisme ou approximation.” Le cadre légal du financement autorisé “est parfaitement connu” du préfet Aurousseau : le plafond de dépense a été fixé par l’État à 90 millions de francs pour les candidats du premier tour. “L’équipe dirigeante de l’Aficeb connaissait parfaitement la législation en vigueur”, notent les policiers.

Dans la cave, les enquêteurs ont mis la main sur “le budget de campagne”, initialement prévu sur 120 millions de francs, plafond limite en cas de présence au second tour. Mais au 20 février 1995, deux mois avant le vote, 32 millions ont déjà été engagés. Puis, au 20 mars 1995, “les engagements ont été dépassés de 17 millions de francs”. “On constate que la plupart des postes budgétaires ont été sous-évalués depuis le départ, écrivent les enquêteurs. Concrètement, il semble difficilement réalisable de ne pas dépasser le plafond de 90 millions de francs alors qu’il reste encore un mois de campagne.”

Or dès février les recettes ne sont pas au rendez-vous : “Les dirigeants de l’Aficeb savent qu’il leur manque au moins 11 millions de francs pour équilibrer leurs comptes.” Selon le rapport de synthèse, “si les recettes n’avaient pas été réévaluées, le déficit aurait pu atteindre éventuellement 30 millions de francs”. En clair, les policiers de la DNIF semblent persuadés que le camp Balladur a eu recours à des financements de dernière minute, soit des fonds spéciaux de Matignon, soit des versements de rétrocommission, pour équilibrer le budget.

Le 7 décembre dernier, le préfet Aurousseau, 82 ans, a été placé en garde à vue et interrogé sur ses archives. Cet ancien préfet de la région Île-de-France, de 1993 à 1994, a travaillé au QG de campagne de Balladur de janvier à avril 1995. Ancien de la Cour des comptes, il a accepté de diriger l’association de financement à la demande de Pierre Mongin, alors chef de cabinet du Premier ministre. “J’étais bénévole”, assure-t-il, même s’il précise : “Monsieur Mongin m’a donné une enveloppe pour compenser mes primes activités de la Cour des comptes sur quatre mois. Ces sommes [quelques milliers de francs] étaient prélevées sur les fonds secrets de Matignon…” Ce sont les seuls fonds spéciaux que le préfet, “formel”, dit avoir vus pendant la campagne.

Quant aux 10 millions en espèces, d’origine inconnue, repérés par l’enquête sur les comptes de campagne, le préfet Aurousseau dit tout en ignorer. “Aucune idée” de leur provenance. Interrogé sur le fait que, au 20 mars 1995, 80 millions avaient déjà été dépensés sur les 90 prévus, le préfet se rappelle avoir “attiré l’attention de ne plus trop engager de dépenses”. “J’étais ennuyé que monsieur Balladur ne soit pas au second tour, nous aurions été alors ennuyés vis-à-vis du Conseil constitutionnel”, admet-il.

Le préfet avoue avoir “constaté qu’il y avait une tendance à l’accroissement des dépenses, suite aux mauvais sondages, sans se préoccuper des recettes et des moyens correspondants”, ajoute-t-il. “Les dépenses augmentaient alors que les sondages baissaient”, résume-t-il.

Les policiers l’interrogent : “Puisqu’il ne restait que 10 millions de francs pour financer le dernier mois de campagne, le trésorier, monsieur Galy-Dejean, n’a-t-il pas utilisé des espèces pour payer les fournisseurs ?” Le préfet n’a pas de réponse : “Cela a été géré sans moi.”

Au moins 5,2 millions de francs supplémentaires, en liquide, qui n’apparaissent pas dans les comptes, ont aussi servi à payer la “sécurité des meetings”. Là encore, le président de l’Aficeb “découvre”. “Ces sommes me paraissent mirobolantes”, dit-il…

Sous ses yeux défilent des factures de sécurité jamais signalées au Conseil constitutionnel. “Je ne peux vous donner aucune réponse. Je comprends maintenant pourquoi les rapporteurs du Conseil constitutionnel ont mis en évidence des problèmes”, confesse le préfet en garde à vue.

Dans ses carnets manuscrits, les enquêteurs ont également déniché plusieurs mentions curieuses, comme ce : “Il faut 19 MF”… “Ces 19 MF correspondent-ils à la somme qu’il manque au niveau des dépenses ?”, interrogent-ils. “Je ne sais pas”, réagit le préfet.

“Que signifie ’300 MF’ devant ‘JCH’ ?”, poursuivent les enquêteurs. “C’est un bruit qui a été rapporté comme quoi monsieur Chirac aurait eu un budget éventuel à hauteur de 300 millions de francs”, répond Jean-Claude Aurousseau.

Façon de rappeler que, dans l’ambiance de l’époque, les plafonds de dépenses paraissaient avoir été crevés dans chaque camp. Et que l’examen du Conseil constitutionnel semble avoir été une formalité réglée d’avance.

http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Les-archives-Balladur-dans-la-cave-d-un-prefet-447040/?from=headlines

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By: BA /?p=3219#comment-23425 BA Mon, 02 Jan 2012 09:37:05 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23425 Affaire Karachi : Sous-marins : Sarkozy refait surface. Le Président, alors ministre du Budget, aurait validé un montage financier lié à des ventes d’armes au Pakistan. Des révélations, tirées de procès-verbaux, qui contredisent sa défense. C’est une audition décisive. Entendu par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke, en charge du volet financier de l’affaire Karachi, le 2 décembre 2011, un ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense, Gérard-Philippe Menayas, indique pour la première fois que Nicolas Sarkozy ne pouvait ignorer le versement de commissions en marge de la signature d’un contrat d’armement avec le Pakistan, au cœur du scandale. D’après son procès-verbal d’audition que nous avons pu consulter, l’ancien directeur administratif et financier de la DCNI, la branche internationale de la Direction des constructions navales, a déclaré au juge que Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, avait donné son accord en 1994 à la création de la société luxembourgeoise Heine. Or, cette société est une des clefs de voûte de l’affaire Karachi. Avec d’autres structures opaques créées la même année dans des paradis fiscaux, la société Heine devait recevoir les commissions destinées à des intermédiaires en armement, dont Ziad Takieddine, déjà mis en examen dans ce dossier (entre 1994 et 1995, cette société a reçu 185 millions de francs de la DCNI). Les juges suspectent que ces commissions ont ensuite donné lieu à des rétrocommissions ayant servi à financer la campagne de Balladur en 1995, dont Sarkozy a été le porte-parole. «Il est clair que le ministère du Budget a nécessairement donné son accord pour la création de Heine, indique Menayas sur PV. Vu l’importance du sujet, cette décision ne pouvait être prise qu’au niveau du cabinet du ministre. A mon niveau, j’avais pour correspondant au ministère du Budget Mme L., de la direction du Budget, qui était parfaitement au courant.» La déclaration est sans ambiguïtés. Le juge, qui dispose d’une note saisie dans les locaux de la DCNI et qui fait état de l’accord de Sarkozy pour la création de Heine, insiste. «Si je vous comprends bien, la mise en place de la structure Heine n’a donc pu se faire qu’avec le double accord des deux cabinets du ministre du Budget et celui de la Défense [François Léotard]. Est-ce exact ?» Réponse, toujours très claire : «Oui. J’ai une expérience en la matière, ayant travaillé six ans à la direction du Trésor. Je n’imagine pas qu’une telle décision ait pu être prise sans l’aval du cabinet du ministre.» Un peu plus tôt, Menayas avait indiqué : «Si ces précautions n’avaient pas été prises, je n’aurais jamais obtenu […] l’accord de la direction générale des impôts […] pour payer des commissions via Heine.» Des révélations qui ont en partie été confirmées par Dominique Castellan, ancien PDG de la DCNI, mis en examen le 13 décembre 2011 pour «abus de biens sociaux». L’audition de Menayas renforce les conclusions d’un rapport de la police luxembourgeoise du 10 janvier 2010 qui soulignait que Heine avait été développé en 1994 avec l’accord de Sarkozy. Deux commissaires évoquaient même l’existence de «rétrocommissions pour payer des campagnes politiques en France». Contacté hier par Libération, l’Elysée n’a pas souhaité réagir à ces révélations, nous invitant à consulter les démentis déjà apportés dans le cadre de cette affaire qualifiée de «fable» par le chef de l’Etat. Et de «fable à épisodes» par un de ses porte-parole. Lors d’un off en novembre 2010, Nicolas Sarkozy était allé un peu plus loin en confiant à des journalistes : «Y a-t-il un document qui montre à un moment ou à un autre que j’ai donné instruction de créer des sociétés luxembourgeoises ? Alors peut-être que le ministère l’a fait à un moment, j’ai été ministre du Budget deux ans, peut-être. Mais moi non, jamais ! Moi, je ne sais pas. Je ne sais rien.» Reste que si, à ce jour, aucun document portant la signature de Sarkozy ne figure à l’instruction, cela ne dément pas son implication. Le rôle du Président n’est pas la seule révélation de Menayas. Ce dernier indique également que c’est Benoît Bazire qui a suivi la signature du contrat avec le Pakistan. Benoît Bazire est alors à la direction générale de l’armement. Il est aussi le frère de Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet de Balladur à Matignon et qui deviendra directeur de campagne du Premier ministre en 1995. Ce très proche de Sarkozy a été mis en examen en septembre 2011 pour abus de biens sociaux. «Pour quelle raison M. Benoît Bazire suivait-il particulièrement le contrat pakistanais ?» demande le juge à Menayas. «Je l’ignore. Je l’ai appris incidemment par lui-même lors d’une réunion […] entre mars et juin 1994. Ce qui m’a surpris au cours de cette réunion, c’est que M. Benoît Bazire insistait tout particulièrement pour être informé en temps réel de tout événement lié à l’avancement de la négociation de ce contrat.» Ce dernier pourrait être entendu par le juge prochainement. http://www.liberation.fr/politiques/01012380790-sous-marins-sarkozy-refait-surface Affaire Karachi :

Sous-marins : Sarkozy refait surface.

Le Président, alors ministre du Budget, aurait validé un montage financier lié à des ventes d’armes au Pakistan. Des révélations, tirées de procès-verbaux, qui contredisent sa défense.

C’est une audition décisive. Entendu par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke, en charge du volet financier de l’affaire Karachi, le 2 décembre 2011, un ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense, Gérard-Philippe Menayas, indique pour la première fois que Nicolas Sarkozy ne pouvait ignorer le versement de commissions en marge de la signature d’un contrat d’armement avec le Pakistan, au cœur du scandale.

D’après son procès-verbal d’audition que nous avons pu consulter, l’ancien directeur administratif et financier de la DCNI, la branche internationale de la Direction des constructions navales, a déclaré au juge que Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, avait donné son accord en 1994 à la création de la société luxembourgeoise Heine.

Or, cette société est une des clefs de voûte de l’affaire Karachi. Avec d’autres structures opaques créées la même année dans des paradis fiscaux, la société Heine devait recevoir les commissions destinées à des intermédiaires en armement, dont Ziad Takieddine, déjà mis en examen dans ce dossier (entre 1994 et 1995, cette société a reçu 185 millions de francs de la DCNI). Les juges suspectent que ces commissions ont ensuite donné lieu à des rétrocommissions ayant servi à financer la campagne de Balladur en 1995, dont Sarkozy a été le porte-parole.

«Il est clair que le ministère du Budget a nécessairement donné son accord pour la création de Heine, indique Menayas sur PV. Vu l’importance du sujet, cette décision ne pouvait être prise qu’au niveau du cabinet du ministre. A mon niveau, j’avais pour correspondant au ministère du Budget Mme L., de la direction du Budget, qui était parfaitement au courant.»

La déclaration est sans ambiguïtés. Le juge, qui dispose d’une note saisie dans les locaux de la DCNI et qui fait état de l’accord de Sarkozy pour la création de Heine, insiste. «Si je vous comprends bien, la mise en place de la structure Heine n’a donc pu se faire qu’avec le double accord des deux cabinets du ministre du Budget et celui de la Défense [François Léotard]. Est-ce exact ?»

Réponse, toujours très claire : «Oui. J’ai une expérience en la matière, ayant travaillé six ans à la direction du Trésor. Je n’imagine pas qu’une telle décision ait pu être prise sans l’aval du cabinet du ministre.»

Un peu plus tôt, Menayas avait indiqué : «Si ces précautions n’avaient pas été prises, je n’aurais jamais obtenu […] l’accord de la direction générale des impôts […] pour payer des commissions via Heine.» Des révélations qui ont en partie été confirmées par Dominique Castellan, ancien PDG de la DCNI, mis en examen le 13 décembre 2011 pour «abus de biens sociaux».

L’audition de Menayas renforce les conclusions d’un rapport de la police luxembourgeoise du 10 janvier 2010 qui soulignait que Heine avait été développé en 1994 avec l’accord de Sarkozy. Deux commissaires évoquaient même l’existence de «rétrocommissions pour payer des campagnes politiques en France».

Contacté hier par Libération, l’Elysée n’a pas souhaité réagir à ces révélations, nous invitant à consulter les démentis déjà apportés dans le cadre de cette affaire qualifiée de «fable» par le chef de l’Etat. Et de «fable à épisodes» par un de ses porte-parole.

Lors d’un off en novembre 2010, Nicolas Sarkozy était allé un peu plus loin en confiant à des journalistes : «Y a-t-il un document qui montre à un moment ou à un autre que j’ai donné instruction de créer des sociétés luxembourgeoises ? Alors peut-être que le ministère l’a fait à un moment, j’ai été ministre du Budget deux ans, peut-être. Mais moi non, jamais ! Moi, je ne sais pas. Je ne sais rien.»

Reste que si, à ce jour, aucun document portant la signature de Sarkozy ne figure à l’instruction, cela ne dément pas son implication.

Le rôle du Président n’est pas la seule révélation de Menayas. Ce dernier indique également que c’est Benoît Bazire qui a suivi la signature du contrat avec le Pakistan. Benoît Bazire est alors à la direction générale de l’armement. Il est aussi le frère de Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet de Balladur à Matignon et qui deviendra directeur de campagne du Premier ministre en 1995.

Ce très proche de Sarkozy a été mis en examen en septembre 2011 pour abus de biens sociaux. «Pour quelle raison M. Benoît Bazire suivait-il particulièrement le contrat pakistanais ?» demande le juge à Menayas.

«Je l’ignore. Je l’ai appris incidemment par lui-même lors d’une réunion […] entre mars et juin 1994. Ce qui m’a surpris au cours de cette réunion, c’est que M. Benoît Bazire insistait tout particulièrement pour être informé en temps réel de tout événement lié à l’avancement de la négociation de ce contrat.» Ce dernier pourrait être entendu par le juge prochainement.

http://www.liberation.fr/politiques/01012380790-sous-marins-sarkozy-refait-surface

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By: BA /?p=3219#comment-23424 BA Thu, 01 Dec 2011 10:41:29 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23424 « On s'est tous dit qu'il se fichait de nous. » Professeur de droit et président honoraire de l’université Panthéon-Assas, Jacques Robert, 83 ans, a été membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1998. A ce titre, il a examiné, en octobre 1995, dans la foulée de l’élection de Jacques Chirac à l’Elysée, les comptes de campagne des candidats, notamment ceux d’Edouard Balladur. Pour « le Parisien » - « Aujourd’hui en France », il détaille les manœuvres qui ont conduit les Sages à « blanchir » 10 millions de francs (1,5 M €) à l’origine douteuse. « Le Parisien » : Vous souvenez-vous du délibéré portant sur les comptes de campagne d’Edouard Balladur ? JACQUES ROBERT : Parfaitement. Et ce n’est pas un bon souvenir. Je vis très mal la façon dont le droit, à cette occasion, a été tordu. C’est-à-dire ? Comme tous les dossiers électoraux, celui d’Edouard Balladur a été examiné par trois conseillers rapporteurs détachés auprès de nous par la Cour des comptes et le Conseil d’Etat. Leur rapport, présenté en séance pleinière, était sans équivoque : les comptes du candidat Balladur accusaient 10 millions de francs de recettes d’origine inconnue. Ils étaient donc irréguliers. Ont-ils tenté d’obtenir une explication de l’ex-candidat ? Oui. Ils lui ont écrit à trois reprises, par lettre recommandée, mais Edouard Balladur ne leur a jamais répondu. L’explication selon laquelle ces 10 millions provenaient de la vente de tee-shirts, esquissée par son trésorier, ne tenait pas la route. C’était une somme énorme. On s’est tous dit que Balladur se fichait de nous. Les comptes de Jacques Chirac, eux, étaient corrects ? Non. Mais les irrégularités n’avaient pas une telle ampleur. Comment les Sages du Conseil constitutionnel ont-ils réagi ? Nous étions tous très ennuyés. Roland Dumas, président du Conseil, a alors pris la parole. « Nous ne sommes pas là pour flanquer la pagaille, a-t-il dit. Les Français ne comprendraient pas qu’on annule l’élection pour une affaire de dépassement de crédits. Il faut trouver une solution. » Il s’est tourné vers les rapporteurs. « Des postes ont peut-être été majorés? Si vous baissiez cette somme, ce serait pas mal… » La séance a été suspendue. Les trois rapporteurs se sont retirés pour travailler. Au bout de cinq ou six heures, quand ils sont revenus, le montant avait été réduit, mais les comptes étaient encore largement dépassés. Roland Dumas leur a demandé de faire un effort supplémentaire. Les rapporteurs se sont retirés à nouveau. Ils ont fini par présenter des comptes exacts… à 1 franc près. Sans doute pour montrer qu’ils n’appréciaient pas d’être pris pour des imbéciles. En ce qui concerne Chirac ? Cela s’est passé quasiment de la même manière. Avez-vous accepté de valider ces comptes ? Je sais que je ne voulais pas le faire, mais, après toutes ces années, je ne me souviens pas de mon vote. Peut-être ai-je, finalement, rallié les arguments de Roland Dumas… Vous savez, le Conseil constitutionnel, c’est un peu un club. On est entre gens de bonne compagnie, on se tutoie. Claquer la porte, donner des leçons aux collègues, ça ne se fait pas. Une chose est sûre : nous n’étions pas très fiers. Nous venions de passer trois jours à huis clos. Nous étions épuisés, mal à l’aise. Nous nous sommes dispersés sans un mot, avec le sentiment que la raison d’Etat l’avait emporté sur le droit. Vous êtes-vous demandé d’où pouvaient provenir les fonds de Balladur ? Nous avions la certitude que leur origine était douteuse, mais nous penchions plutôt pour un potentat africain, une grosse fortune française ou les fonds secrets de Matignon. A l’époque, personne ne parlait de Karachi, du Pakistan ou de l’Arabie saoudite. Je ne me souviens pas que l’hypothèse de rétrocommissions liées à des contrats d’armement ait été évoquée. Aujourd’hui, qu’en pensez-vous ? Juste avant notre vote, Roland Dumas a passé une heure à l’Elysée avec Jacques Chirac. Sans doute lui a-t-il dit que la situation était délicate et qu’il avait dû manœuvrer pour faire régulariser les comptes. Mon impression, c’est que Roland Dumas, Jacques Chirac et Edouard Balladur se tenaient à l’époque par la barbichette. Et que nous avons servi de caution à une belle entourloupe. http://www.leparisien.fr/faits-divers/jacques-robert-on-s-est-tous-dit-qu-il-se-fichait-de-nous-01-12-2011-1747309.php « On s’est tous dit qu’il se fichait de nous. »

Professeur de droit et président honoraire de l’université Panthéon-Assas, Jacques Robert, 83 ans, a été membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1998. A ce titre, il a examiné, en octobre 1995, dans la foulée de l’élection de Jacques Chirac à l’Elysée, les comptes de campagne des candidats, notamment ceux d’Edouard Balladur.

Pour « le Parisien » – « Aujourd’hui en France », il détaille les manœuvres qui ont conduit les Sages à « blanchir » 10 millions de francs (1,5 M €) à l’origine douteuse.

« Le Parisien » : Vous souvenez-vous du délibéré portant sur les comptes de campagne d’Edouard Balladur ?

JACQUES ROBERT : Parfaitement. Et ce n’est pas un bon souvenir. Je vis très mal la façon dont le droit, à cette occasion, a été tordu.

C’est-à-dire ?

Comme tous les dossiers électoraux, celui d’Edouard Balladur a été examiné par trois conseillers rapporteurs détachés auprès de nous par la Cour des comptes et le Conseil d’Etat. Leur rapport, présenté en séance pleinière, était sans équivoque : les comptes du candidat Balladur accusaient 10 millions de francs de recettes d’origine inconnue. Ils étaient donc irréguliers.

Ont-ils tenté d’obtenir une explication de l’ex-candidat ?

Oui. Ils lui ont écrit à trois reprises, par lettre recommandée, mais Edouard Balladur ne leur a jamais répondu. L’explication selon laquelle ces 10 millions provenaient de la vente de tee-shirts, esquissée par son trésorier, ne tenait pas la route. C’était une somme énorme. On s’est tous dit que Balladur se fichait de nous.

Les comptes de Jacques Chirac, eux, étaient corrects ?

Non. Mais les irrégularités n’avaient pas une telle ampleur.

Comment les Sages du Conseil constitutionnel ont-ils réagi ?

Nous étions tous très ennuyés. Roland Dumas, président du Conseil, a alors pris la parole. « Nous ne sommes pas là pour flanquer la pagaille, a-t-il dit. Les Français ne comprendraient pas qu’on annule l’élection pour une affaire de dépassement de crédits. Il faut trouver une solution. » Il s’est tourné vers les rapporteurs. « Des postes ont peut-être été majorés? Si vous baissiez cette somme, ce serait pas mal… » La séance a été suspendue. Les trois rapporteurs se sont retirés pour travailler. Au bout de cinq ou six heures, quand ils sont revenus, le montant avait été réduit, mais les comptes étaient encore largement dépassés. Roland Dumas leur a demandé de faire un effort supplémentaire. Les rapporteurs se sont retirés à nouveau. Ils ont fini par présenter des comptes exacts… à 1 franc près. Sans doute pour montrer qu’ils n’appréciaient pas d’être pris pour des imbéciles.

En ce qui concerne Chirac ?

Cela s’est passé quasiment de la même manière.

Avez-vous accepté de valider ces comptes ?

Je sais que je ne voulais pas le faire, mais, après toutes ces années, je ne me souviens pas de mon vote. Peut-être ai-je, finalement, rallié les arguments de Roland Dumas… Vous savez, le Conseil constitutionnel, c’est un peu un club. On est entre gens de bonne compagnie, on se tutoie. Claquer la porte, donner des leçons aux collègues, ça ne se fait pas. Une chose est sûre : nous n’étions pas très fiers. Nous venions de passer trois jours à huis clos. Nous étions épuisés, mal à l’aise. Nous nous sommes dispersés sans un mot, avec le sentiment que la raison d’Etat l’avait emporté sur le droit.

Vous êtes-vous demandé d’où pouvaient provenir les fonds de Balladur ?

Nous avions la certitude que leur origine était douteuse, mais nous penchions plutôt pour un potentat africain, une grosse fortune française ou les fonds secrets de Matignon. A l’époque, personne ne parlait de Karachi, du Pakistan ou de l’Arabie saoudite. Je ne me souviens pas que l’hypothèse de rétrocommissions liées à des contrats d’armement ait été évoquée.

Aujourd’hui, qu’en pensez-vous ?

Juste avant notre vote, Roland Dumas a passé une heure à l’Elysée avec Jacques Chirac. Sans doute lui a-t-il dit que la situation était délicate et qu’il avait dû manœuvrer pour faire régulariser les comptes. Mon impression, c’est que Roland Dumas, Jacques Chirac et Edouard Balladur se tenaient à l’époque par la barbichette. Et que nous avons servi de caution à une belle entourloupe.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/jacques-robert-on-s-est-tous-dit-qu-il-se-fichait-de-nous-01-12-2011-1747309.php

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By: BA /?p=3219#comment-23423 BA Sun, 20 Nov 2011 19:43:27 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23423 Samedi 19 novembre 2011 : Van Ruymbeke enquête sur Jean-François Copé. S'il reconnaît avoir reçu en cadeau une Rolex de son ami Ziad Takieddine, Jean-François Copé dément avoir touché des espèces et utilisé un compte suisse au nom de sa soeur. Jean-François Copé sera-t-il rattrapé par l’affaire Takieddine ? "J’ai toujours assumé mes amitiés, je suis quelqu’un de très droit, très profond, très sincère", a-t-il martelé jeudi soir sur France 2, répétant à plusieurs reprises qu’il n’a "jamais eu de relations à caractère professionnel avec M. Takieddine de quelque nature que ce soit". "Il est tout à fait normal que la justice fasse son travail", a-t-il aussi ajouté. Selon nos informations, les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire enquêtent en toute discrétion sur les relations entre l’ancien ministre du Budget et l’homme d’affaires franco-libanais. Les enquêteurs disposent d’un témoignage selon lequel Ziad Takieddine aurait versé des fonds en espèces à l’ancien ministre pour des travaux dans son appartement de la rue Raynouard, dans le XVIème, à Paris. Les juges s’interrogent aussi sur un compte suisse au Crédit suisse de Genève, ouvert en juillet 2005 par la sœur du maire de Meaux et qui aurait été susceptible de lui servir de "compte de passage". "Tout cela est monstrueux et totalement faux ! C’est n’importe quoi. Il n’a jamais été question d’argent entre Ziad Takieddine et moi, et je ne suis pas au courant d’un éventuel compte suisse de ma sœur. Vous me l’apprenez.", déclarait hier Jean-François Copé au JDD. L’actuel secrétaire général de l’UMP apparaît dans la procédure Karachi le 30 août dernier. Ce jour-là, Nicola Johnson, l’ex-Mme Takieddine, est entendue par les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF). En bagarre avec son ancien mari dans le cadre d’un divorce houleux, elle évoque les relations de son mari avec Jean-François Copé, entamées en "2001-2002" : "Nous sommes allés ensemble à Londres pour fêter un de mes anniversaires, il y a environ huit ans. Je pense que Ziad avait payé le voyage, l’hôtel et les frais de bouche à Jean-François et son épouse et les deux enfants, commence Nicola Johnson. Ils sont venus au Liban où ils ont été logés chez nous à Beyrouth. Ziad avait pris en charge les frais de transport de la famille Copé en 2003. La famille Copé est venue plusieurs fois à Antibes. Ils sont venus avec nous à Venise, il y a environ six ou sept ans. Je pense que Ziad a également payé les frais de voyage de la famille Copé à Venise. À cette époque-là, M. Copé était ministre ou porte-parole du gouvernement." Selon elle, le voyage en famille à Beyrouth, fin 2003, aurait coûté 19.000 euros, payés par l’homme d’affaires. "Je ne me cache pas de cette amitié", réagit Jean-François Copé. Takieddine non plus. "Si je n’ai qu’un seul ami, c’est Jean-François Copé", confiait-il au JDD fin septembre, niant aussitôt toute remise d’argent. "Je ne lui ai fait qu’un seul cadeau, la même montre que moi", a confié Takieddine à plusieurs visiteurs. La même Rolex en or blanc ? "C’était pour mon anniversaire, c’est une montre en acier, je ne sais d’ailleurs plus où elle se trouve.", admet Copé. Concernant les voyages, le patron de l’UMP s’explique : "Je ne me souviens plus qui a payé l’avion pour le voyage à Beyrouth… Peut-être moi. Pour le voyage à Londres, nous étions une trentaine et Takieddine avait tout payé. Concernant les trois jours avec lui à Venise, je voulais régler mais il a insisté, et d’ailleurs comme il avait réservé le séjour, il avait déjà payé quand j’ai voulu le faire." Les deux hommes sont d’accord sur un point : "Pas question de la moindre discussion fiscale entre eux." "J’ignorais évidemment que Takieddine ne payait pas d’impôts !" assure Jean-François Copé, ministre délégué au Budget de 2004 à 2007. Restent ces deux nouvelles pistes concernant le compte suisse et les travaux de son appartement parisien. Mi-octobre, les enquêteurs de la DNIF ont entendu un témoin qui a souhaité ne pas apparaître sur procès-verbal. Ils ont donc rédigé, à la demande du juge Van Ruymbeke, un "procès-verbal de renseignement", daté du 18 octobre, faisant état de ses déclarations. "Dans le cadre de son activité de consultant", écrivent les enquêteurs, ce témoin "nous informe qu’il a rencontré plusieurs personnes et qu’il détient plusieurs informations dans le cadre du dossier Karachi, mais aussi en périphérie de ce dossier. Il nous indique qu’il connaît très bien la famille Copé". Le témoin raconte "avoir été contacté" par des proches de l’élu de Meaux qui "souhaitaient avoir des renseignements sur l’ouverture d’un compte suisse. Ils lui ont précisé que ce compte était en fait pour Jean-François Copé qui lui servirait de compte de passage", écrivent les policiers. Jean-François Copé "tombe" d’abord "des nues". Après vérification hier matin auprès de sa sœur, le patron de l’UMP apporte au JDD la précision suivante : "Effectivement, un compte a été ouvert en 2005, ce que j’ignorais jusqu’à aujourd’hui, dans le but de placer un peu d’épargne de précaution, de l’ordre de 15.000 euros. Mais il a été fermé deux ans plus tard et ne me concerne en rien." Les juges, via une commission rogatoire internationale, voudront en avoir le cœur net. Dernier volet, celui de l’appartement rue Raynouard, de 160 m², acheté en 2004 : "Pour acheter ce bien, M. Copé aurait fait un prêt bancaire sur vingt ans. Par contre, M. Takieddine aurait remis de l’argent liquide à M. Copé pour l’achat et la rénovation", notent les policiers dans leur procès-verbal de renseignement. Là encore, Jean-François Copé "dément totalement". "Il y a une confusion : j’ai acheté ce premier appartement 1,1 million d’euros, rue Raynouard en 2004, je l’ai revendu en 2008 … et là je viens d’en acheter un autre rue Raynouard, sans rapport avec le premier", détaille-t-il. Épinglé en 2005 par Le Canard Enchaîné pour occuper un logement de fonction alors qu’il disposait d’un appartement, Jean-François Copé s’était défendu en expliquant qu’il attendait la fin des "travaux de rénovation" ("cloisons, salles de bains et chambres") alors en cours. "Oui, il y a eu des travaux, que j’ai entièrement payés par chèque et sans aucune aide de M. Takieddine", assure-t-il. Le juge Van Ruymbeke a demandé aux policiers de vérifier l’ensemble de ces points. http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Ziad-Takieddine-aurait-verse-des-fonds-en-especes-a-Jean-Francois-Cope-425975/?from=headlines Samedi 19 novembre 2011 :

Van Ruymbeke enquête sur Jean-François Copé.

S’il reconnaît avoir reçu en cadeau une Rolex de son ami Ziad Takieddine, Jean-François Copé dément avoir touché des espèces et utilisé un compte suisse au nom de sa soeur.

Jean-François Copé sera-t-il rattrapé par l’affaire Takieddine ? “J’ai toujours assumé mes amitiés, je suis quelqu’un de très droit, très profond, très sincère”, a-t-il martelé jeudi soir sur France 2, répétant à plusieurs reprises qu’il n’a “jamais eu de relations à caractère professionnel avec M. Takieddine de quelque nature que ce soit”. “Il est tout à fait normal que la justice fasse son travail”, a-t-il aussi ajouté.

Selon nos informations, les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire enquêtent en toute discrétion sur les relations entre l’ancien ministre du Budget et l’homme d’affaires franco-libanais. Les enquêteurs disposent d’un témoignage selon lequel Ziad Takieddine aurait versé des fonds en espèces à l’ancien ministre pour des travaux dans son appartement de la rue Raynouard, dans le XVIème, à Paris.

Les juges s’interrogent aussi sur un compte suisse au Crédit suisse de Genève, ouvert en juillet 2005 par la sœur du maire de Meaux et qui aurait été susceptible de lui servir de “compte de passage”.

“Tout cela est monstrueux et totalement faux ! C’est n’importe quoi. Il n’a jamais été question d’argent entre Ziad Takieddine et moi, et je ne suis pas au courant d’un éventuel compte suisse de ma sœur. Vous me l’apprenez.”, déclarait hier Jean-François Copé au JDD.

L’actuel secrétaire général de l’UMP apparaît dans la procédure Karachi le 30 août dernier. Ce jour-là, Nicola Johnson, l’ex-Mme Takieddine, est entendue par les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF). En bagarre avec son ancien mari dans le cadre d’un divorce houleux, elle évoque les relations de son mari avec Jean-François Copé, entamées en “2001-2002″ :

“Nous sommes allés ensemble à Londres pour fêter un de mes anniversaires, il y a environ huit ans. Je pense que Ziad avait payé le voyage, l’hôtel et les frais de bouche à Jean-François et son épouse et les deux enfants, commence Nicola Johnson. Ils sont venus au Liban où ils ont été logés chez nous à Beyrouth. Ziad avait pris en charge les frais de transport de la famille Copé en 2003. La famille Copé est venue plusieurs fois à Antibes. Ils sont venus avec nous à Venise, il y a environ six ou sept ans. Je pense que Ziad a également payé les frais de voyage de la famille Copé à Venise. À cette époque-là, M. Copé était ministre ou porte-parole du gouvernement.”

Selon elle, le voyage en famille à Beyrouth, fin 2003, aurait coûté 19.000 euros, payés par l’homme d’affaires.

“Je ne me cache pas de cette amitié”, réagit Jean-François Copé. Takieddine non plus. “Si je n’ai qu’un seul ami, c’est Jean-François Copé”, confiait-il au JDD fin septembre, niant aussitôt toute remise d’argent. “Je ne lui ai fait qu’un seul cadeau, la même montre que moi”, a confié Takieddine à plusieurs visiteurs.

La même Rolex en or blanc ? “C’était pour mon anniversaire, c’est une montre en acier, je ne sais d’ailleurs plus où elle se trouve.”, admet Copé.

Concernant les voyages, le patron de l’UMP s’explique : “Je ne me souviens plus qui a payé l’avion pour le voyage à Beyrouth… Peut-être moi. Pour le voyage à Londres, nous étions une trentaine et Takieddine avait tout payé. Concernant les trois jours avec lui à Venise, je voulais régler mais il a insisté, et d’ailleurs comme il avait réservé le séjour, il avait déjà payé quand j’ai voulu le faire.” Les deux hommes sont d’accord sur un point : “Pas question de la moindre discussion fiscale entre eux.”

“J’ignorais évidemment que Takieddine ne payait pas d’impôts !” assure Jean-François Copé, ministre délégué au Budget de 2004 à 2007.

Restent ces deux nouvelles pistes concernant le compte suisse et les travaux de son appartement parisien. Mi-octobre, les enquêteurs de la DNIF ont entendu un témoin qui a souhaité ne pas apparaître sur procès-verbal. Ils ont donc rédigé, à la demande du juge Van Ruymbeke, un “procès-verbal de renseignement”, daté du 18 octobre, faisant état de ses déclarations. “Dans le cadre de son activité de consultant”, écrivent les enquêteurs, ce témoin “nous informe qu’il a rencontré plusieurs personnes et qu’il détient plusieurs informations dans le cadre du dossier Karachi, mais aussi en périphérie de ce dossier. Il nous indique qu’il connaît très bien la famille Copé”.

Le témoin raconte “avoir été contacté” par des proches de l’élu de Meaux qui “souhaitaient avoir des renseignements sur l’ouverture d’un compte suisse. Ils lui ont précisé que ce compte était en fait pour Jean-François Copé qui lui servirait de compte de passage”, écrivent les policiers.

Jean-François Copé “tombe” d’abord “des nues”. Après vérification hier matin auprès de sa sœur, le patron de l’UMP apporte au JDD la précision suivante : “Effectivement, un compte a été ouvert en 2005, ce que j’ignorais jusqu’à aujourd’hui, dans le but de placer un peu d’épargne de précaution, de l’ordre de 15.000 euros. Mais il a été fermé deux ans plus tard et ne me concerne en rien.” Les juges, via une commission rogatoire internationale, voudront en avoir le cœur net.

Dernier volet, celui de l’appartement rue Raynouard, de 160 m², acheté en 2004 : “Pour acheter ce bien, M. Copé aurait fait un prêt bancaire sur vingt ans. Par contre, M. Takieddine aurait remis de l’argent liquide à M. Copé pour l’achat et la rénovation”, notent les policiers dans leur procès-verbal de renseignement.

Là encore, Jean-François Copé “dément totalement”. “Il y a une confusion : j’ai acheté ce premier appartement 1,1 million d’euros, rue Raynouard en 2004, je l’ai revendu en 2008 … et là je viens d’en acheter un autre rue Raynouard, sans rapport avec le premier”, détaille-t-il.

Épinglé en 2005 par Le Canard Enchaîné pour occuper un logement de fonction alors qu’il disposait d’un appartement, Jean-François Copé s’était défendu en expliquant qu’il attendait la fin des “travaux de rénovation” (“cloisons, salles de bains et chambres”) alors en cours. “Oui, il y a eu des travaux, que j’ai entièrement payés par chèque et sans aucune aide de M. Takieddine”, assure-t-il. Le juge Van Ruymbeke a demandé aux policiers de vérifier l’ensemble de ces points.

http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Ziad-Takieddine-aurait-verse-des-fonds-en-especes-a-Jean-Francois-Cope-425975/?from=headlines

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By: Tonton Georges /?p=3219#comment-23422 Tonton Georges Sun, 20 Nov 2011 11:18:32 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23422 C'est curieux, ça me fait penser au «fameux» attentat de la gare d'Atocha début 2004, que cet imbécile d'Aznar a essayé d'attribuer en vain à ETA alors que toutes les preuves matérielles accusaient les islamistes. La mascarade a bien failli réussir (http://www.gauchemip.org/spip.php?article176) mais la presse espagnole a fini par faire son boulot et Aznar a été définitivement dégagé de la politique comme le malpropre qu'il était. Depuis lors, il consacre son temps à faire du fric (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Mar%C3%ADa_Aznar) ça ne vous fait penser à personne ? Décidément, l'Histoire se répète. Notre crapule nationale sera-t-elle plus maligne que l'espagnole ? La presse française va-t-elle enfin se décider à faire son boulot ? Le peuple français va-t-il enfin se réveiller et remettre cette ordure à la place qui est la sienne (c'est-à-dire dehors ?) C’est curieux, ça me fait penser au «fameux» attentat de la gare d’Atocha début 2004, que cet imbécile d’Aznar a essayé d’attribuer en vain à ETA alors que toutes les preuves matérielles accusaient les islamistes.
La mascarade a bien failli réussir (http://www.gauchemip.org/spip.php?article176) mais la presse espagnole a fini par faire son boulot et Aznar a été définitivement dégagé de la politique comme le malpropre qu’il était.
Depuis lors, il consacre son temps à faire du fric (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Mar%C3%ADa_Aznar) ça ne vous fait penser à personne ?
Décidément, l’Histoire se répète.
Notre crapule nationale sera-t-elle plus maligne que l’espagnole ? La presse française va-t-elle enfin se décider à faire son boulot ? Le peuple français va-t-il enfin se réveiller et remettre cette ordure à la place qui est la sienne (c’est-à-dire dehors ?)

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By: BA /?p=3219#comment-23421 BA Sat, 19 Nov 2011 19:56:21 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23421 A propos de l'attentat de Karachi, le clan Balladur-Sarkozy tente d'envoyer le juge Trévidic dans une fausse direction. Sarkozy a demandé à la DCRI de mentir. La DCRI a contacté le juge Trévidic pour lui annoncer que le coupable de l'attentat de Karachi, c'était Al Qaida. En clair : Sarkozy utilise la DCRI pour envoyer un juge d'instruction dans une mauvaise direction. Lisez cet article : Dans cette lutte d’influence, la galaxie Sarkozy a aussi pu compter sur quelques électrons libres. Le plus remuant s’appelle Pierre Sellier. Ex-conseiller d’EADS, grand amateur de notes en tout genre, il est à la tête de la société Salamandre, soupçonnée d’avoir jouer un rôle trouble en marge de l’affaire Clearstream. Comme l’ont révélé Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme dans "Le Contrat" (Stock), Pierre Sellier s’est également démené dans l’affaire Karachi. Avec un seul objectif : mettre en garde contre l’exploitation «fallacieuse» du dossier par la presse, et soutenir contre vents et marées la thèse d’une implication d’al-Qaida dans l’attentat de Karachi. En clair : l’attentat qui a fait 14 morts le 8 mai 2002 n’est pas dû à l’arrêt des rétro-commissions mais aurait été perpétré par des terroristes islamistes. Cette version, longtemps soutenue par le juge Bruguière, n’a jamais convaincu les nouveaux magistrats chargés de l’enquête. Elle continue pourtant régulièrement à refaire surface. Cette semaine, le Nouvel Observateur révèle ainsi que des fonctionnaires de la DCRI auraient approché le juge Trévidic, en charge du volet terroriste du dossier, pour lui servir à nouveau la thèse d’Al Qaida. Avec de nouveaux détails : l’attentat de Karachi aurait été commandité par un des cerveaux du 11 Septembre, Khaled Cheik Mohamed, aujourd’hui enfermé dans les geôles de Guantanamo. Un coupable idéal servi sur un plateau d’argent par les services de renseignements français, l’idée laisse un peu sceptique Olivier Morice, l’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi : «Au début de l’affaire, la DST et le juge Bruguière avaient déjà caché aux victimes un rapport d’expertise qui excluait la piste d’un kamikaze. Je crains qu’en cherchant de nouveau à imposer cette version, la DCRI soit instrumentalisée par le pouvoir. C’est d’autant plus gênant que c’est le seul service dont le juge Trévidic dispose pour l’enquête sur le volet terroriste. Mais notre force, c’est qu’il y a plusieurs fronts judiciaires dans ce dossier. On peut étouffer un des aspects, il sera impossible d’étouffer l’ensemble de l’affaire.» http://www.slate.fr/story/46343/affaire-karachi-takieddine A propos de l’attentat de Karachi, le clan Balladur-Sarkozy tente d’envoyer le juge Trévidic dans une fausse direction. Sarkozy a demandé à la DCRI de mentir. La DCRI a contacté le juge Trévidic pour lui annoncer que le coupable de l’attentat de Karachi, c’était Al Qaida.

En clair : Sarkozy utilise la DCRI pour envoyer un juge d’instruction dans une mauvaise direction.

Lisez cet article :

Dans cette lutte d’influence, la galaxie Sarkozy a aussi pu compter sur quelques électrons libres. Le plus remuant s’appelle Pierre Sellier. Ex-conseiller d’EADS, grand amateur de notes en tout genre, il est à la tête de la société Salamandre, soupçonnée d’avoir jouer un rôle trouble en marge de l’affaire Clearstream. Comme l’ont révélé Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme dans “Le Contrat” (Stock), Pierre Sellier s’est également démené dans l’affaire Karachi. Avec un seul objectif : mettre en garde contre l’exploitation «fallacieuse» du dossier par la presse, et soutenir contre vents et marées la thèse d’une implication d’al-Qaida dans l’attentat de Karachi.

En clair : l’attentat qui a fait 14 morts le 8 mai 2002 n’est pas dû à l’arrêt des rétro-commissions mais aurait été perpétré par des terroristes islamistes. Cette version, longtemps soutenue par le juge Bruguière, n’a jamais convaincu les nouveaux magistrats chargés de l’enquête. Elle continue pourtant régulièrement à refaire surface.

Cette semaine, le Nouvel Observateur révèle ainsi que des fonctionnaires de la DCRI auraient approché le juge Trévidic, en charge du volet terroriste du dossier, pour lui servir à nouveau la thèse d’Al Qaida. Avec de nouveaux détails : l’attentat de Karachi aurait été commandité par un des cerveaux du 11 Septembre, Khaled Cheik Mohamed, aujourd’hui enfermé dans les geôles de Guantanamo. Un coupable idéal servi sur un plateau d’argent par les services de renseignements français, l’idée laisse un peu sceptique Olivier Morice, l’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi :

«Au début de l’affaire, la DST et le juge Bruguière avaient déjà caché aux victimes un rapport d’expertise qui excluait la piste d’un kamikaze. Je crains qu’en cherchant de nouveau à imposer cette version, la DCRI soit instrumentalisée par le pouvoir. C’est d’autant plus gênant que c’est le seul service dont le juge Trévidic dispose pour l’enquête sur le volet terroriste. Mais notre force, c’est qu’il y a plusieurs fronts judiciaires dans ce dossier. On peut étouffer un des aspects, il sera impossible d’étouffer l’ensemble de l’affaire.»

http://www.slate.fr/story/46343/affaire-karachi-takieddine

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By: BA /?p=3219#comment-23420 BA Sat, 01 Oct 2011 12:52:29 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23420 Sandrine Leclerc, qui vit à Perpignan, est la fille d’une des victimes de l’attentat de Karachi en 2002. Elle réagit aux derniers événements. Midi Libre : Quelle est votre réaction à la mise en examen de Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, proches du chef de l’État ? Sandrine Leclerc : Nous n’avons pas été surprises. Cela fait longtemps que nous, les familles des victimes, avons la conviction que l’attentat est lié au financement de la campagne de Balladur. Vu les entraves et les manipulations auxquelles on a eu droit, nous sommes heureuses que la justice puisse avancer. Et on enrage que des hommes aient préféré privilégier des affaires de fric et leurs carrières. On ne s’arrêtera pas tant que les auteurs de l’attentat, les commanditaires et ceux qui leur ont fourni le mobile, ne seront pas traduits au tribunal. On doit bien cela à nos pères... Midi Libre : Votre avocat a demandé une enquête, suite aux conversations téléphoniques entre Thierry Gaubert et Brice Hortefeux... Sandrine Leclerc : On observe un troupeau aux abois. Quand un ancien ministre de l’Intérieur a l’imprudence de parler ainsi au téléphone, on se dit vraiment qu’ils sont dans la panique et qu’ils se serrent les coudes pour ne pas couler. Si tous ces gens n’ont rien à se reprocher, qu’ils s’expriment ! Malheureusement, les obstructions auxquelles nous avons fait face nous forcent à croire qu’il y a une volonté d’étouffer l’affaire. Nous sommes face à des gens de pouvoir et d’argent qui sont prêts à tout, même à violer le secret de l’instruction et à entraver la marche de la justice. On ne peut que rendre hommage à la volonté et au travail des juges Trévidic et Van Ruymbeke. Que demandez-vous aujourd’hui ? On demande que Brice Hortefeux et Renaud Donnedieu de Vabres soient entendus par le juge. Et nous estimons que Nicolas Sarkozy devrait s’exprimer de lui-même sur ce dossier, puisque son immunité l’empêche d’être entendu comme témoin. Il doit bien cela aux citoyens français. Car au-delà des 11 morts, l’affaire Karachi les concerne tous. Si la piste qui se dessine est exacte, c’est le citoyen français qui a mis la main à la poche pour financer des buts partisans. Vous reprochez à Nicolas Sarkozy de vous avoir abandonnés… Et surtout il nous a menti. Lors de notre unique rendez-vous avec lui, à notre demande en avril 2008, il s’était engagé à trois choses. D’abord, nous informer de l’avancée de l’enquête. Promesse non tenue ! Ensuite nous recevoir chaque année pour faire le point. Quand on l’a sollicité dans ce sens, suite aux nouveaux éléments, il a refusé en évoquant la séparation des pouvoirs. Enfin, il nous avait promis son soutien total pour connaître la vérité. On ne veut pas de la compassion, on veut du soutien. On veut la levée totale du secret défense. Le communiqué émis par l’Élysée indique que le nom du chef de l’État n’apparaît pas dans le dossier… Comment connaît-il le dossier ? Il y a là une violation manifeste du secret de l’instruction. En outre, c’est complètement faux. Nicolas Sarkozy est cité au moins deux fois en tant que ministre du Budget pour avoir validé la création de la société offshore Heine en vue de régler des commissions à des intermédiaires dans le cadre de ventes d’armes. Pourquoi monter une société offshore alors que les commissions étaient légales ? Par ailleurs, le dossier fait état de lettres de chantage adressées à Nicolas Sarkozy par un certain M. Boivin, patron de Heine, qui demandait de l’argent pour son silence. La vérité éclatera-t-elle un jour ? Oui, on a de l’espoir, même si on reste prudents. Mais aujourd’hui, on a moins peur que cette affaire soit classée ou qu’un des juges soit dessaisi du dossier. Mme Gaubert et Mme Takkiedine ne sont pas venues voir le juge les mains vides. Et Renaud Van Ruymbeke n’aurait pas procédé à ces mises en examen sans biscuits. Il y a des éléments et on est en droit d’attendre de nouvelles auditions et de nouvelles mises en examen dans les semaines à venir. http://www.midilibre.fr/2011/09/27/nicolas-sarkozy-nous-a-abandonnes-et-menti,394409.php Sandrine Leclerc, qui vit à Perpignan, est la fille d’une des victimes de l’attentat de Karachi en 2002. Elle réagit aux derniers événements.

Midi Libre : Quelle est votre réaction à la mise en examen de Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, proches du chef de l’État ?

Sandrine Leclerc : Nous n’avons pas été surprises. Cela fait longtemps que nous, les familles des victimes, avons la conviction que l’attentat est lié au financement de la campagne de Balladur. Vu les entraves et les manipulations auxquelles on a eu droit, nous sommes heureuses que la justice puisse avancer. Et on enrage que des hommes aient préféré privilégier des affaires de fric et leurs carrières. On ne s’arrêtera pas tant que les auteurs de l’attentat, les commanditaires et ceux qui leur ont fourni le mobile, ne seront pas traduits au tribunal. On doit bien cela à nos pères…

Midi Libre : Votre avocat a demandé une enquête, suite aux conversations téléphoniques entre Thierry Gaubert et Brice Hortefeux…

Sandrine Leclerc : On observe un troupeau aux abois. Quand un ancien ministre de l’Intérieur a l’imprudence de parler ainsi au téléphone, on se dit vraiment qu’ils sont dans la panique et qu’ils se serrent les coudes pour ne pas couler. Si tous ces gens n’ont rien à se reprocher, qu’ils s’expriment ! Malheureusement, les obstructions auxquelles nous avons fait face nous forcent à croire qu’il y a une volonté d’étouffer l’affaire. Nous sommes face à des gens de pouvoir et d’argent qui sont prêts à tout, même à violer le secret de l’instruction et à entraver la marche de la justice. On ne peut que rendre hommage à la volonté et au travail des juges Trévidic et Van Ruymbeke.

Que demandez-vous aujourd’hui ?

On demande que Brice Hortefeux et Renaud Donnedieu de Vabres soient entendus par le juge. Et nous estimons que Nicolas Sarkozy devrait s’exprimer de lui-même sur ce dossier, puisque son immunité l’empêche d’être entendu comme témoin. Il doit bien cela aux citoyens français. Car au-delà des 11 morts, l’affaire Karachi les concerne tous. Si la piste qui se dessine est exacte, c’est le citoyen français qui a mis la main à la poche pour financer des buts partisans.

Vous reprochez à Nicolas Sarkozy de vous avoir abandonnés…

Et surtout il nous a menti. Lors de notre unique rendez-vous avec lui, à notre demande en avril 2008, il s’était engagé à trois choses. D’abord, nous informer de l’avancée de l’enquête. Promesse non tenue ! Ensuite nous recevoir chaque année pour faire le point. Quand on l’a sollicité dans ce sens, suite aux nouveaux éléments, il a refusé en évoquant la séparation des pouvoirs. Enfin, il nous avait promis son soutien total pour connaître la vérité. On ne veut pas de la compassion, on veut du soutien. On veut la levée totale du secret défense.

Le communiqué émis par l’Élysée indique que le nom du chef de l’État n’apparaît pas dans le dossier…

Comment connaît-il le dossier ? Il y a là une violation manifeste du secret de l’instruction. En outre, c’est complètement faux. Nicolas Sarkozy est cité au moins deux fois en tant que ministre du Budget pour avoir validé la création de la société offshore Heine en vue de régler des commissions à des intermédiaires dans le cadre de ventes d’armes. Pourquoi monter une société offshore alors que les commissions étaient légales ? Par ailleurs, le dossier fait état de lettres de chantage adressées à Nicolas Sarkozy par un certain M. Boivin, patron de Heine, qui demandait de l’argent pour son silence.

La vérité éclatera-t-elle un jour ?

Oui, on a de l’espoir, même si on reste prudents. Mais aujourd’hui, on a moins peur que cette affaire soit classée ou qu’un des juges soit dessaisi du dossier. Mme Gaubert et Mme Takkiedine ne sont pas venues voir le juge les mains vides. Et Renaud Van Ruymbeke n’aurait pas procédé à ces mises en examen sans biscuits. Il y a des éléments et on est en droit d’attendre de nouvelles auditions et de nouvelles mises en examen dans les semaines à venir.

http://www.midilibre.fr/2011/09/27/nicolas-sarkozy-nous-a-abandonnes-et-menti,394409.php

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By: BA /?p=3219#comment-23419 BA Fri, 30 Sep 2011 19:04:04 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23419 Vendredi 30 septembre 2011 : Affaire Karachi : Ziad Takieddine mis en examen pour faux témoignage. D'après Maître Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi, l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takkiedine a été mis en examen le 19 septembre pour faux témoignage par le juge d'instruction parisien René Cros. Une information judiciaire avait été ouverte à l'automne 2010, à la suite d'une plainte des familles des victimes, qui accusent M. Takieddine d'avoir menti au juge antiterroriste Marc Trévidic lors d'une audition en avril 2010. L'homme d'affaires avait affirmé au juge qu'il n'avait "rien eu à voir" avec le contrat Agosta de vente de sous-marins conclu en 1994 avec le Pakistan. Les avocats de M. Takieddine et le parquet de Paris n'ont pas pu être contactés dans l'immédiat pour confirmation. TAKIEDDINE CHEZ LE JUGE MERCREDI 5 OCTOBRE L'intermédiaire en armement Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, sera de nouveau entendu par le juge Renaud Van Ruymbeke, a indiqué, vendredi 30 septembre, une source proche du dossier, précisant qu'"une nouvelle audition est prévue le 5 octobre". M. Takieddine a été mis en examen le 14 septembre pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux", ce qui lui a permis selon son avocat de commencer à travailler sur les pièces d'un dossier "volumineux". "La prochaine audience avec le juge permettra d'entrer dans le vif du sujet", a commenté Me Ludovic Landivaux. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire cherchent à savoir si des commissions, versées en marge de contrats d'armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l'Arabie saoudite (frégates Sawari II), ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la présidentielle de l'ex-premier ministre Edouard Balladur en 1995. Outre M. Takieddine, deux proches de Nicolas Sarkozy et d'Edouard Balladur ont été mis en examen ces deux dernières semaines dans cette affaire : l'ex-conseiller de M. Sarkozy Thierry Gaubert et l'ancien directeur de campagne de M. Balladur, Nicolas Bazire. Hélène Gaubert, l'épouse de M. Gaubert dont elle est séparée, a raconté aux enquêteurs que son mari avait accompagné M. Takieddine en Suisse pour aller y chercher des valises de billets durant la période 1994-95. Des "mallettes" alors récupérées selon elle en France par M. Bazire. http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/30/takieddine-entendu-mercredi-par-le-juge-van-ruymbeke_1580739_3224.html Vendredi 30 septembre 2011 :

Affaire Karachi : Ziad Takieddine mis en examen pour faux témoignage.

D’après Maître Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi, l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takkiedine a été mis en examen le 19 septembre pour faux témoignage par le juge d’instruction parisien René Cros.

Une information judiciaire avait été ouverte à l’automne 2010, à la suite d’une plainte des familles des victimes, qui accusent M. Takieddine d’avoir menti au juge antiterroriste Marc Trévidic lors d’une audition en avril 2010. L’homme d’affaires avait affirmé au juge qu’il n’avait “rien eu à voir” avec le contrat Agosta de vente de sous-marins conclu en 1994 avec le Pakistan.

Les avocats de M. Takieddine et le parquet de Paris n’ont pas pu être contactés dans l’immédiat pour confirmation.

TAKIEDDINE CHEZ LE JUGE MERCREDI 5 OCTOBRE

L’intermédiaire en armement Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, sera de nouveau entendu par le juge Renaud Van Ruymbeke, a indiqué, vendredi 30 septembre, une source proche du dossier, précisant qu’”une nouvelle audition est prévue le 5 octobre”.

M. Takieddine a été mis en examen le 14 septembre pour “complicité et recel d’abus de biens sociaux”, ce qui lui a permis selon son avocat de commencer à travailler sur les pièces d’un dossier “volumineux”. “La prochaine audience avec le juge permettra d’entrer dans le vif du sujet”, a commenté Me Ludovic Landivaux.

Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire cherchent à savoir si des commissions, versées en marge de contrats d’armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l’Arabie saoudite (frégates Sawari II), ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la présidentielle de l’ex-premier ministre Edouard Balladur en 1995.

Outre M. Takieddine, deux proches de Nicolas Sarkozy et d’Edouard Balladur ont été mis en examen ces deux dernières semaines dans cette affaire : l’ex-conseiller de M. Sarkozy Thierry Gaubert et l’ancien directeur de campagne de M. Balladur, Nicolas Bazire.

Hélène Gaubert, l’épouse de M. Gaubert dont elle est séparée, a raconté aux enquêteurs que son mari avait accompagné M. Takieddine en Suisse pour aller y chercher des valises de billets durant la période 1994-95. Des “mallettes” alors récupérées selon elle en France par M. Bazire.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/30/takieddine-entendu-mercredi-par-le-juge-van-ruymbeke_1580739_3224.html

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By: La rénovitude » Blog Archive » Encadrement militaire des délinquants: les premiers pensionnaires sont attendus /?p=3219#comment-23418 La rénovitude » Blog Archive » Encadrement militaire des délinquants: les premiers pensionnaires sont attendus Thu, 29 Sep 2011 13:45:54 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23418 [...] ne pas confondre un témoin et un accusé. Leur apprendre aussi le rôle des institutions comme la justice ou la police qu’ils ont complètement oublié dans leur milieu ghettoïsé. Les déshabituer [...] [...] ne pas confondre un témoin et un accusé. Leur apprendre aussi le rôle des institutions comme la justice ou la police qu’ils ont complètement oublié dans leur milieu ghettoïsé. Les déshabituer [...]

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By: Tonton Georges /?p=3219#comment-23417 Tonton Georges Wed, 28 Sep 2011 17:45:58 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23417 @constipé Tu peux te tripoter dans le sens que tu veux, il a du sang sur les mains ton guignol. Qu'il dégage... Et vite ! @constipé
Tu peux te tripoter dans le sens que tu veux, il a du sang sur les mains ton guignol.
Qu’il dégage… Et vite !

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By: BA /?p=3219#comment-23416 BA Wed, 28 Sep 2011 08:00:08 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23416 Affaire Karachi : l'incroyable confession d'un trésorier politique. EXCLUSIF. Alexandre Galdin, qui travaillait à la campagne électorale d'Edouard Balladur en 1995, raconte comment il transportait de grosses sommes d'argent liquide. Il a été entendu comme témoin dans l'enquête sur l'affaire Karachi. 06.03.2011 Lors de la campagne présidentielle de 1995, il fut le « porteur de valises » de l'Association de financement de la campagne d'Edouard Balladur (Aficeb). Alexandre Galdin, 43 ans, a été entendu le 25 février 2011 comme témoin par le juge Renaud Van Ruymbeke, tout comme l'avait été, quelques jours auparavant, l'ex-trésorier de l'Aficeb, René Galy-Dejean. Devant le magistrat du pôle financier, les deux hommes ont chacun fait part de leurs doutes sur la provenance des fonds utilisés durant la campagne. Leurs auditions, capitales, viennent contredire l'assurance affichée jusqu'à présent par les proches d'Edouard Balladur. Elles jettent une lumière crue sur le financement d'une candidature que l'on disait « gagnée d'avance ». Dans le cadre de son enquête sur l'attentat de Karachi, le juge Van Ruymbeke veut savoir si la campagne d'Edouard Balladur a pu être financée par des rétrocommissions liées aux contrats d'armement Agosta (Pakistan) et Sawari II (Arabie saoudite). Avec, en ligne de mire, cette obsédante question : l'arrêt brutal du versement des commissions, ordonné par Jacques Chirac au lendemain de sa victoire, peut-il être à l'origine de l'attentat de Karachi qui, le 8 mai 2002, a coûté la vie à onze ingénieurs français de la direction des constructions navales? LE PARISIEN : Dans quelles circonstances avez-vous été amené à travailler pour l'Aficeb ? ALEXANDRE GALDIN : René Galy-Dejean, dont j'avais été l'assistant parlementaire, m'a demandé en janvier 1995 de le rejoindre à l'Aficeb, qui venait d'être créée pour les besoins de la campagne et dont il avait été nommé trésorier. Il souhaitait que j'étoffe son équipe, installée au dernier étage du quartier général de la campagne, au 84, rue de Grenelle. La cellule de trésorerie était alors composée de deux personnes, un homme et une femme, déjà en place avant son arrivée. Débarquant de mon service militaire, je suis allé les rejoindre. Nous étions les « petites mains » de la campagne. LE PARISIEN : En quoi consistait votre travail ? ALEXANDRE GALDIN : Nous faisions des copies de chèques, nous tenions des registres, c'était un travail très paperassier. Et puis, tous les trois jours environ, j'allais déposer de l'argent en liquide, dans une mallette, au Crédit du Nord. Comment cela se passait-il ? C'était toujours le matin. On me confiait une mallette. Je la portais à pied jusqu'à la banque, où j'en déposais le contenu. L'argent était compté. On me faisait signer un bordereau. Et je rentrais au siège de la campagne. En tout, entre le 13 mars et le 24 avril 1995, j'ai dû procéder à vingt-deux dépôts. De quelles sommes s'agissait-il ? Sous quelles coupures ? Cela pouvait aller de 100 000 à 500 000 F maximum (NDLR : environ de 15 000 à 75 000 €), car la mallette ne pouvait pas contenir plus. L'essentiel des coupures était constitué de billets de 500 F (75€). Mais il y avait aussi, en proportion très faible, des coupures plus petites, de 10 F ou 50 F (de 1,50 à 7,50 €). Ce mélange répondait sûrement à une volonté de dissimulation. Connaissiez-vous la provenance de ces fonds ? Non. On ne me le disait pas et personne ne posait vraiment la question. En mon for intérieur, je pensais alors qu'il s'agissait de fonds secrets de Matignon. Tout le monde, au QG, le subodorait. Etiez-vous toujours seul lors des dépôts ? Oui. Sauf la dernière fois. Ce jour-là, le 26 avril 1995, René Galy-Dejean m'accompagnait. Il faut dire que le volume de ce dépôt était particulier. Pourquoi ? Ce matin-là, quand je suis arrivé au siège de l'association à 9 heures, nos bureaux étaient recouverts de dizaines de hautes piles de billets de 500 F. Un spectacle incroyable. J'étais stupéfait. « Qu'est-ce que c'est? », ai-je demandé. La réponse qu'on m'a faite, en substance, c'était : « Ne pose pas de questions. » Et je n'en ai pas posé. Et à la banque ? Cette fois, le volume d'argent était tel que ce n'est pas une mallette mais une valise en faux cuir marron, de très mauvais goût, que j'ai apportée à la banque. Sans doute pour la même raison, René Galy-Dejean m'accompagnait. A la banque, ils ont tout compté. Je me souviens de leurs regards effarés devant le volume qu'ils avaient en face d'eux. Cela représentait combien ? Je ne m'en souviens pas exactement. Peut-être trois millions de francs, soit l'équivalent de six mallettes. A part René Galy-Dejean, qui fréquentait le 84, rue de Grenelle ? Tous les ministres du gouvernement Balladur y disposaient d'un bureau, le plus souvent occupé par un homme de confiance. On croisait Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire, Brice Hortefeux, Frédéric Lefebvre, Michel Barnier, François Fillon, François Léotard, Michel Giraud… Avez-vous évoqué, avec eux, la question de la provenance de ces fonds ? Jamais. Cet argent pouvait-il provenir des meetings ou des quêtes, comme l'a ensuite affirmé Edouard Balladur ? Non. C'était impossible. Les explications d'Edouard Balladur, à cet égard, sont évidemment mensongères. Le 12 octobre 1995, les comptes de la campagne d'Edouard Balladur ont été validés. Oui. Et j'ai été très soulagé quand j'ai appris qu'Edouard Balladur avait désigné un autre mandataire que René Galy-Dejean pour les défendre devant le Conseil constitutionnel. Je savais que les explications officielles ne tenaient pas la route. Que pensiez-vous de ces méthodes de financement ? C'était politiquement inavouable et moralement condamnable, mais je ne me sentais pas, alors, dans l'illégalité. Croyez-vous toujours qu'il s'agisse des fonds secrets de Matignon ? Pour partie, peut-être. Mais pas seulement. Même si nous n'en parlions pas à l'époque, la thèse selon laquelle cet argent liquide pourrait provenir de rétrocommissions liées aux contrats d'armement me paraît également plausible. En tout cas, elle doit être explorée. Ma seule certitude, dans cette affaire, c'est que l'Aficeb et son trésorier, René Galy-Dejean, ont été instrumentalisés. http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-karachi-l-incroyable-confession-d-un-tresorier-politique-06-03-2011-1345003.php Affaire Karachi : l’incroyable confession d’un trésorier politique.

EXCLUSIF. Alexandre Galdin, qui travaillait à la campagne électorale d’Edouard Balladur en 1995, raconte comment il transportait de grosses sommes d’argent liquide. Il a été entendu comme témoin dans l’enquête sur l’affaire Karachi.

06.03.2011

Lors de la campagne présidentielle de 1995, il fut le « porteur de valises » de l’Association de financement de la campagne d’Edouard Balladur (Aficeb). Alexandre Galdin, 43 ans, a été entendu le 25 février 2011 comme témoin par le juge Renaud Van Ruymbeke, tout comme l’avait été, quelques jours auparavant, l’ex-trésorier de l’Aficeb, René Galy-Dejean. Devant le magistrat du pôle financier, les deux hommes ont chacun fait part de leurs doutes sur la provenance des fonds utilisés durant la campagne.

Leurs auditions, capitales, viennent contredire l’assurance affichée jusqu’à présent par les proches d’Edouard Balladur. Elles jettent une lumière crue sur le financement d’une candidature que l’on disait « gagnée d’avance ».

Dans le cadre de son enquête sur l’attentat de Karachi, le juge Van Ruymbeke veut savoir si la campagne d’Edouard Balladur a pu être financée par des rétrocommissions liées aux contrats d’armement Agosta (Pakistan) et Sawari II (Arabie saoudite). Avec, en ligne de mire, cette obsédante question : l’arrêt brutal du versement des commissions, ordonné par Jacques Chirac au lendemain de sa victoire, peut-il être à l’origine de l’attentat de Karachi qui, le 8 mai 2002, a coûté la vie à onze ingénieurs français de la direction des constructions navales?

LE PARISIEN : Dans quelles circonstances avez-vous été amené à travailler pour l’Aficeb ?

ALEXANDRE GALDIN : René Galy-Dejean, dont j’avais été l’assistant parlementaire, m’a demandé en janvier 1995 de le rejoindre à l’Aficeb, qui venait d’être créée pour les besoins de la campagne et dont il avait été nommé trésorier. Il souhaitait que j’étoffe son équipe, installée au dernier étage du quartier général de la campagne, au 84, rue de Grenelle. La cellule de trésorerie était alors composée de deux personnes, un homme et une femme, déjà en place avant son arrivée. Débarquant de mon service militaire, je suis allé les rejoindre. Nous étions les « petites mains » de la campagne.

LE PARISIEN : En quoi consistait votre travail ?

ALEXANDRE GALDIN : Nous faisions des copies de chèques, nous tenions des registres, c’était un travail très paperassier. Et puis, tous les trois jours environ, j’allais déposer de l’argent en liquide, dans une mallette, au Crédit du Nord.

Comment cela se passait-il ?

C’était toujours le matin. On me confiait une mallette. Je la portais à pied jusqu’à la banque, où j’en déposais le contenu. L’argent était compté. On me faisait signer un bordereau. Et je rentrais au siège de la campagne. En tout, entre le 13 mars et le 24 avril 1995, j’ai dû procéder à vingt-deux dépôts.

De quelles sommes s’agissait-il ? Sous quelles coupures ?

Cela pouvait aller de 100 000 à 500 000 F maximum (NDLR : environ de 15 000 à 75 000 €), car la mallette ne pouvait pas contenir plus. L’essentiel des coupures était constitué de billets de 500 F (75€). Mais il y avait aussi, en proportion très faible, des coupures plus petites, de 10 F ou 50 F (de 1,50 à 7,50 €). Ce mélange répondait sûrement à une volonté de dissimulation.

Connaissiez-vous la provenance de ces fonds ?

Non. On ne me le disait pas et personne ne posait vraiment la question. En mon for intérieur, je pensais alors qu’il s’agissait de fonds secrets de Matignon. Tout le monde, au QG, le subodorait.

Etiez-vous toujours seul lors des dépôts ? Oui. Sauf la dernière fois. Ce jour-là, le 26 avril 1995, René Galy-Dejean m’accompagnait. Il faut dire que le volume de ce dépôt était particulier.

Pourquoi ?

Ce matin-là, quand je suis arrivé au siège de l’association à 9 heures, nos bureaux étaient recouverts de dizaines de hautes piles de billets de 500 F. Un spectacle incroyable. J’étais stupéfait. « Qu’est-ce que c’est? », ai-je demandé. La réponse qu’on m’a faite, en substance, c’était : « Ne pose pas de questions. » Et je n’en ai pas posé.

Et à la banque ?

Cette fois, le volume d’argent était tel que ce n’est pas une mallette mais une valise en faux cuir marron, de très mauvais goût, que j’ai apportée à la banque. Sans doute pour la même raison, René Galy-Dejean m’accompagnait. A la banque, ils ont tout compté. Je me souviens de leurs regards effarés devant le volume qu’ils avaient en face d’eux.

Cela représentait combien ?

Je ne m’en souviens pas exactement. Peut-être trois millions de francs, soit l’équivalent de six mallettes.

A part René Galy-Dejean, qui fréquentait le 84, rue de Grenelle ?

Tous les ministres du gouvernement Balladur y disposaient d’un bureau, le plus souvent occupé par un homme de confiance. On croisait Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire, Brice Hortefeux, Frédéric Lefebvre, Michel Barnier, François Fillon, François Léotard, Michel Giraud…

Avez-vous évoqué, avec eux, la question de la provenance de ces fonds ?

Jamais.

Cet argent pouvait-il provenir des meetings ou des quêtes, comme l’a ensuite affirmé Edouard Balladur ?

Non. C’était impossible. Les explications d’Edouard Balladur, à cet égard, sont évidemment mensongères.

Le 12 octobre 1995, les comptes de la campagne d’Edouard Balladur ont été validés.

Oui. Et j’ai été très soulagé quand j’ai appris qu’Edouard Balladur avait désigné un autre mandataire que René Galy-Dejean pour les défendre devant le Conseil constitutionnel. Je savais que les explications officielles ne tenaient pas la route.

Que pensiez-vous de ces méthodes de financement ?

C’était politiquement inavouable et moralement condamnable, mais je ne me sentais pas, alors, dans l’illégalité.

Croyez-vous toujours qu’il s’agisse des fonds secrets de Matignon ?

Pour partie, peut-être. Mais pas seulement. Même si nous n’en parlions pas à l’époque, la thèse selon laquelle cet argent liquide pourrait provenir de rétrocommissions liées aux contrats d’armement me paraît également plausible. En tout cas, elle doit être explorée. Ma seule certitude, dans cette affaire, c’est que l’Aficeb et son trésorier, René Galy-Dejean, ont été instrumentalisés.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-karachi-l-incroyable-confession-d-un-tresorier-politique-06-03-2011-1345003.php

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By: Mistral /?p=3219#comment-23415 Mistral Sun, 25 Sep 2011 13:53:43 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23415 "On veut que la justice fasse son oeuvre." Pareil, et quand je vois qu'un proche du président est en garde à vue, je me dis que la justice fait son travail. Oui ou non ? Mais ce qui circule, ce n'est pas de l'information. Ce qui circule c'est un mélange de vérité, de mensonge, de racourcis, qui n'ont ni queue ni tête(je parle pas de DSK :) )si ce n'est la volonté de pourrir le président. Et c'est tellement gros que l'on vous vois arriver à des km. Mais je me répète, cela montre que vous etes mort de trouille pour 2012. C'est pas moi qui le dit, c'est Royal : http://www.leparisien.fr/marseille-13000/royal-ps-accuse-sarkozy-d-entretenir-la-crise-21-09-2011-1619745.php C'est pas un problème de personne, c'est un choix de politique et la gauche n'a pas de politique. Comment voter pour un programme virtuel et un parti divisé sur tout ? “On veut que la justice fasse son oeuvre.”

Pareil, et quand je vois qu’un proche du président est en garde à vue, je me dis que la justice fait son travail.

Oui ou non ?

Mais ce qui circule, ce n’est pas de l’information.

Ce qui circule c’est un mélange de vérité, de mensonge, de racourcis, qui n’ont ni queue ni tête(je parle pas de DSK :) )si ce n’est la volonté de pourrir le président.

Et c’est tellement gros que l’on vous vois arriver à des km.

Mais je me répète, cela montre que vous etes mort de trouille pour 2012. C’est pas moi qui le dit, c’est Royal :

http://www.leparisien.fr/marseille-13000/royal-ps-accuse-sarkozy-d-entretenir-la-crise-21-09-2011-1619745.php

C’est pas un problème de personne, c’est un choix de politique et la gauche n’a pas de politique.

Comment voter pour un programme virtuel et un parti divisé sur tout ?

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By: BA /?p=3219#comment-23414 BA Sat, 24 Sep 2011 22:42:47 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23414 La police judiciaire cite le nom de Sarkozy dans une affaire de corruption. Comme Bakchich le révélait le 25 juin 2008, la justice a ouvert à Paris un dossier concernant des enquêtes effectuées par une poignée de barbouzes pour le compte de l’ancienne Direction des constructions navales, devenue aujourd’hui DCNS. Des perquisitions dans les locaux de ce saint des saints de l’armement, où sont conçus et fabriqués les bateaux, frégates et autres sous-marins, et de DCN International (DCNI), sa branche commerciale d’alors, ont permis aux flics de la Division nationale des investigations financières (DNIF, un service de la direction centrale de la police judiciaire) de ramener du gros dans leurs filets : les preuves des filières de commissions distribuées par l’appareil d’État à l’occasion de la vente à l’étranger de ses frégates et ses sous-marins. Selon les documents récupérés, deux petites sociétés, Heine et Eurolux Gestion, créées au Luxembourg sous la houlette de Jean-Marie Boivin, un ancien cadre maison à l’entregent important (contacté jeudi 11 septembre 2008, il n’a pas souhaité répondre à nos questions) ont joué un rôle clé pour acheminer discrètement les commissions. Heine était utilisée avant la mise en place de la convention de l’OCDE, qui interdit de graisser la patte à des ministres ou fonctionnaires étrangers. Après l’entrée en vigueur de ce texte international, la structure Eurolux a été créée. « Après 2002, Eurolux a servi à contourner la mise en place de la convention OCDE de lutte contre la corruption », a expliqué l’un des mis en examen dans le dossier, comme l’a rapporté Le Monde. LE FEU VERT DE NICOLAS SARKOZY Les policiers ne s’y sont pas trompés et un rapport de la DNIF du 5 mars 2007, analysant ces documents, prête un rôle clé à Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget du gouvernement d’Edouard Balladur et homme de confiance du Premier ministre. On est alors en 1994 et les équipes de Balladur se préparent à entrer en campagne. Reconnaissant à la société luxembourgeoise Heine le rôle de tuyau à commissions, les flics évoquent dans leur synthèse que Bakchich a pu consulter l’un des docs mis sous scellé : « Une chronologie fait apparaître que la création de la société Heine au deuxième semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet d’Edouard Balladur, et du ministre Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre ces faits et le financement de la campagne électorale de Monsieur Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ». Traduction : Sarkozy et Bazire, alors les deux plus proches collaborateurs d’Edouard Balladur et aujourd’hui meilleurs amis du monde (Nicolas Bazire fut le témoin de mariage du président avec Carla Bruni) ont donné leur feu vert à la création par une société d’armement d’une structure planquée à l’étranger permettant la rémunération opaque d’intermédiaires et pouvant servir à la campagne électorale des balladuriens. Rien que ça. DE L’ARGENT BALADEUR DONT LES DESTINATAIRES RÉELS RESTENT MYSTÉRIEUX Interrogé par les policiers de la DNIF le 4 juin 2008, l’ancien directeur financier de DCNI confirme : « Nicolas Bazire est d’accord pour la création de Heine, comme M. Sarkozy ». Et le cadre en question d’évoquer des paiements relatifs à la vente au Pakistan de sous-marins à l’intermédiaire Ziad Takieddine, dont Bakchich a déjà noté le rôle majeur à cette époque dans l’entourage de Balladur et de François Léotard, alors ministre de la Défense. Ce mégacontrat avec le Pakistan, d’un montant de 840 millions d’euros devait, selon la déposition de cet ex-cadre de DCNI, rapporter 4%, soit 32 millions de commissions à Takieddine, via sa société panaméenne Mercor Finance. De l’argent baladeur dont les destinataires réels restent mystérieux… Comme nous le révélions ici, l’intermédiaire jugé trop balladurien a été viré dès l’accession de Jacques Chirac à l’Elysée. Mais bon, tout cela semble relever selon le parquet de Paris de sujets tout juste bon à intéresser les journalistes… mais pas les juges. Les documents figurent pourtant au dossier des magistrats Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin : répartitions d’argent, contrats d’intermédiaires, sociétés immatriculées au pays du Grand Duc, tout y est si l’on veut bien gratter. Mais, habile procédurier, le procureur de la République Jean-Claude Marin a circonscrit l’enquête à quelques barbouzes payés par DCN. Ces derniers se renseignaient tous azimuts sur l’avancement du dossier des frégates de Taiwan, sur les activités d’Alain Gomez, l’ex-patron de Thomson-CSF (devenue Thales) ou sur le décès d’un employé de la même boite, Bernard d’Escrivan, dont la mort a semble-t-il intrigué la direction de DCNI. Mais sur les bénéficiaires réels des commissions des contrats d’armement, personne ne cherche à savoir. Laurent Léger, vendredi 12 septembre 2008. http://www.bakchich.info/La-police-judiciaire-cite-le-nom,04994.html La police judiciaire cite le nom de Sarkozy dans une affaire de corruption.

Comme Bakchich le révélait le 25 juin 2008, la justice a ouvert à Paris un dossier concernant des enquêtes effectuées par une poignée de barbouzes pour le compte de l’ancienne Direction des constructions navales, devenue aujourd’hui DCNS. Des perquisitions dans les locaux de ce saint des saints de l’armement, où sont conçus et fabriqués les bateaux, frégates et autres sous-marins, et de DCN International (DCNI), sa branche commerciale d’alors, ont permis aux flics de la Division nationale des investigations financières (DNIF, un service de la direction centrale de la police judiciaire) de ramener du gros dans leurs filets : les preuves des filières de commissions distribuées par l’appareil d’État à l’occasion de la vente à l’étranger de ses frégates et ses sous-marins.

Selon les documents récupérés, deux petites sociétés, Heine et Eurolux Gestion, créées au Luxembourg sous la houlette de Jean-Marie Boivin, un ancien cadre maison à l’entregent important (contacté jeudi 11 septembre 2008, il n’a pas souhaité répondre à nos questions) ont joué un rôle clé pour acheminer discrètement les commissions. Heine était utilisée avant la mise en place de la convention de l’OCDE, qui interdit de graisser la patte à des ministres ou fonctionnaires étrangers.

Après l’entrée en vigueur de ce texte international, la structure Eurolux a été créée. « Après 2002, Eurolux a servi à contourner la mise en place de la convention OCDE de lutte contre la corruption », a expliqué l’un des mis en examen dans le dossier, comme l’a rapporté Le Monde.

LE FEU VERT DE NICOLAS SARKOZY

Les policiers ne s’y sont pas trompés et un rapport de la DNIF du 5 mars 2007, analysant ces documents, prête un rôle clé à Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget du gouvernement d’Edouard Balladur et homme de confiance du Premier ministre. On est alors en 1994 et les équipes de Balladur se préparent à entrer en campagne. Reconnaissant à la société luxembourgeoise Heine le rôle de tuyau à commissions, les flics évoquent dans leur synthèse que Bakchich a pu consulter l’un des docs mis sous scellé :

« Une chronologie fait apparaître que la création de la société Heine au deuxième semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet d’Edouard Balladur, et du ministre Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre ces faits et le financement de la campagne électorale de Monsieur Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».

Traduction : Sarkozy et Bazire, alors les deux plus proches collaborateurs d’Edouard Balladur et aujourd’hui meilleurs amis du monde (Nicolas Bazire fut le témoin de mariage du président avec Carla Bruni) ont donné leur feu vert à la création par une société d’armement d’une structure planquée à l’étranger permettant la rémunération opaque d’intermédiaires et pouvant servir à la campagne électorale des balladuriens. Rien que ça.

DE L’ARGENT BALADEUR DONT LES DESTINATAIRES RÉELS RESTENT MYSTÉRIEUX

Interrogé par les policiers de la DNIF le 4 juin 2008, l’ancien directeur financier de DCNI confirme : « Nicolas Bazire est d’accord pour la création de Heine, comme M. Sarkozy ». Et le cadre en question d’évoquer des paiements relatifs à la vente au Pakistan de sous-marins à l’intermédiaire Ziad Takieddine, dont Bakchich a déjà noté le rôle majeur à cette époque dans l’entourage de Balladur et de François Léotard, alors ministre de la Défense.

Ce mégacontrat avec le Pakistan, d’un montant de 840 millions d’euros devait, selon la déposition de cet ex-cadre de DCNI, rapporter 4%, soit 32 millions de commissions à Takieddine, via sa société panaméenne Mercor Finance. De l’argent baladeur dont les destinataires réels restent mystérieux… Comme nous le révélions ici, l’intermédiaire jugé trop balladurien a été viré dès l’accession de Jacques Chirac à l’Elysée.

Mais bon, tout cela semble relever selon le parquet de Paris de sujets tout juste bon à intéresser les journalistes… mais pas les juges. Les documents figurent pourtant au dossier des magistrats Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin : répartitions d’argent, contrats d’intermédiaires, sociétés immatriculées au pays du Grand Duc, tout y est si l’on veut bien gratter. Mais, habile procédurier, le procureur de la République Jean-Claude Marin a circonscrit l’enquête à quelques barbouzes payés par DCN. Ces derniers se renseignaient tous azimuts sur l’avancement du dossier des frégates de Taiwan, sur les activités d’Alain Gomez, l’ex-patron de Thomson-CSF (devenue Thales) ou sur le décès d’un employé de la même boite, Bernard d’Escrivan, dont la mort a semble-t-il intrigué la direction de DCNI.

Mais sur les bénéficiaires réels des commissions des contrats d’armement, personne ne cherche à savoir.

Laurent Léger, vendredi 12 septembre 2008.

http://www.bakchich.info/La-police-judiciaire-cite-le-nom,04994.html

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By: Rva /?p=3219#comment-23413 Rva Sat, 24 Sep 2011 16:30:09 +0000 http://intox2007.info/?p=3219#comment-23413 Et les épouses qui sur les radios nous dénoncent les voyages en suisse avec retour avec sac de fric , hein ? On ne parle pas de déni de justice : c'est toi. On veut que la justice fasse son oeuvre. Et sur la présomption d'innocence , bien sûr que oui, mais ça ne doit pas empêcher l'information de circuler. Et les épouses qui sur les radios nous dénoncent les voyages en suisse avec retour avec sac de fric , hein ? On ne parle pas de déni de justice : c’est toi.
On veut que la justice fasse son oeuvre.

Et sur la présomption d’innocence , bien sûr que oui, mais ça ne doit pas empêcher l’information de circuler.

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