Tadamm, voilà le médiabug du moment. Ce matin sur France Inter, le président du Modem a donc parlé de corruption. Et des porteurs de valise, tradition de la république bananière qui pue le rance.

Questionné par le journaliste sur ces valises , il répond tout d’abord :

“si on me l’a proposé, les gens qui l’auraient fait se sont vu renvoyer de manière absolument indiscutable”.

Pour préciser juste après: “ce n’était pas au conditionnel. Lorsque des propositions de cet ordre m’ont été faites, les porteurs de valises se souviendront assez longtemps des réponses qu’ils ont entendues”.

Et attention, voilà le message politique fort ! Celui qui vous donne un destin présidentiel, le truc qui vous coule dans la logique présidentielle comme peut l’écrire Bruno Roger Petit . Acrrochez vous par ce que ça va secouer fort :

“C’est juste pour dire qu’on peut dire non”

 

Comment ça ? Vous n’êtes pas en transe ? Ca peut se comprendre. Mais évidement, le pire est ailleurs, le diable se cache dans les détails.

Depuis de nombreuses années, François Bayrou est élu ou ministre. Il tombe donc sous le terrible article 40 du code de procédure pénale, qui précise que :

Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.

Hélas, aucune sanction n’est prévue dans cet article. Et c’est bien dommage. On peut donc se poser la question, est ce que Bayrou n’aurait pas fait ces déclarations pour buzzer. Pour apparaitre comme un chevalier blanc ?

Il a donc deux choix : Dénoncer les corrupteurs, avec des preuves ou alors se taire avant de paraitre ridicule.