On va faire un peu d’histoire. Il y’a 26 ans, la droite RPR-UDF-DL a voulu réformer l’enseignement supérieur avec la loi Devaquet. Malheureusement pour eux, les étudiants et lycéens ont décortiqué le projet de loi et constaté que cette saloperie de loi-cadre allait ouvrir une porte vers la fin du système universitaire républicain.

Ils furent donc des centaines de milliers à chaque manifestation, des 100 000, 200 000 jusqu’à 1 million à Paris un jour de décembre. Et oui, à cette époque, ça ne se posait pas de questions et les baskets étaient plus solides.

Tout ceci a énervé la droite, et la fine fleur de celle-ci se mit à pondre une attaque violente. On parlait déjà du Sida qui faisait des morts, voici donc le fumeux éditorial du Fig Mag sur le sida mental.

 

« Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de « Touche pas à mon pote ». Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part.

 

Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse.

 

Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de moeurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore.

 

Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. Osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »

 

Vous le voyez la droite n’a pas changé en 26 ans. Tout ce qui s’oppose à son projet est fainéant (il végète), opposé à l’ordre et organise donc le bordel (cf les attaques infondées de Sarkozy sur la CGT) . Il n’a pas compris la réalité des choses (réel) , il refuse la sélection, l’effort et la responsabilité.  Il ne comprend pas la société qui refuse de se dissoudre ( nationalité) .

On croirait lire Copé ou Wauquiez, les pénibles mecs de droite… Rien n’a changé dans leur culture moisie et pénible.