Encore un billet sur la BCE, vous allez me dire.. Mais là je vous demande de regarder vos tickets de superette, super-marché etc.. Vous avez sans doute remarqué que des prix ont pris une claque, que votre habituel course du jour a pris quelques euros de plus..

Vous ne vous trompez pas. Voici quelques chiffres, trouvés dans 60 millions de consommateurs.

Fruits, légumes ? Vous n’oubliez pas que vous devez en manger 5 par jour hein ? allez zou, ouvrez le porte monnaie. Les vêtements aussi, une petite claque…

la Banque Centrale Européenne doit s’assurer de la stabilité des prix.

L’UE poursuit de nombreux objectifs (article 3 du traité sur l’Union européenne), au nombre desquels figure le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix et une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social. Par conséquent, la stabilité des prix constitue non seulement l’objectif principal de la politique monétaire conduite par la BCE mais aussi un objectif de l’Union européenne dans son ensemble. Ainsi, le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et le traité sur l’Union européenne fixent une hiérarchie claire entre les objectifs de l’Eurosystème, le maintien de la stabilité des prix constituant la contribution la plus importante que la politique monétaire puisse apporter à la réalisation d’un environnement économique favorable et d’un niveau d’emploi élevé.

Voilà qui est affiché sur le site de l’UE sur les missions de la banque centrale. Dès que le banquier central, apparait dans les médias il parle d’inflation. Donc de hausse des prix, mais voilà aussi ce qu’ils déclarent sur ces prix alimentaires. C’est tout frais, ça date de quelques jours, pour elle ce sont des “hausses récentes sont dues à des causes principalement régionales et temporaires” .. Donc rien de grave pour nos banquiers centraux. Circulez y’a rien à voir. Si vous voyez le prix du jus d’orange qui augmente depuis 3 ans, c’est sans doute que vous avez consommé des trucs frelatés.

La spéculation sur les produits alimentaire est-elle en cause ? On peut lire les journalistes en questionner un des adeptes dans une très grande banque allemande qui déclare en toute franchise :

“parce que les médias et la classe politique pensent actuellement que cela contribue à la hausse des prix. Même si nous ne sommes pas de cet avis, pour des questions d’image, nous ne voulons pas que nos produits soient assimilés à de la spéculation”

Donc cette hausse là, dans la courbe ci-dessous ne joue pas de role dans la hausse des prix. Sachant qu’il est possible de spéculer sur le blé sans jamais en détenir un seul grain…

La prochaine fois, on demandera au journaliste d’interviewer un tortionnaire pour le questionner sur l’évolution de la torture dans le monde.  on le voit bien tout ça date des années 2003-2004. Et qui est en cause encore une fois ? Toujours les mêmes : Goldman-Sachs, AIG, des banques européennes.

La bande de pénibles sarkozystes couinait il y a quelques mois sur le G20 qui devait corriger les effets pervers de la spéculation. Y compris sur le pétrole. Devinez ce qui s’est produit:

 l’IOSCO (International Organisation of Securities Commissions), organisme fédérant les régulateurs nationaux sur le marché des matières premières, et à qui le G20 avait confié le soin de réguler le marché du pétrole, jetait l’éponge. Lors de la réunion qui venait de se tenir, les contreparties : l’Agence Internationale de l’énergie, l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et les compagnies Total et Shell, avaient constitué un front du refus. Les compagnies pétrolières avaient affirmé qu’en cas de réglementation du secteur, elles cesseraient de communiquer à leurs organismes de supervision les données relatives aux prix pratiqués.

Du chantage, rien de plus.  Et pour notre banquier central, et ses amis et complices banquiers UE : le problème n’est pas l’inflation qu’ils nient, mais le salaire des travailleurs. Salaires qui doivent être réduits, pour concurrencer les pays à bas coût . Un délire, un crime contre l’humanité. Par ce que nul ne peut ignorer un fait inéluctable : Dans 5 à 10 ans la Chine (côtière) aura des niveaux de salaires voisins des USA/ UE de l’ouest ,donc cette question de “cout du travail” sera oubliée ou moins présente dans le débat et déplacée ailleurs pour 5 ou 10 ans… Mais on aura obligé la population de l’UE, du moins une partie, à payer pour que la ploutocratie idiote survive.

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