Et voilà, encore une fois, voilà que la crise des banques continue de mettre le bordel dans l’Union Européenne. Vous allez le voir, le problème est simple à comprendre. On parle d’aider les banques espagnoles avec 100 milliards d’Euro tout frais..

Que c’est il passé en Espagne ?

C’est tout simple: une grosse bulle immobilière. On a construit partout des logements neufs, et tout cela bien sûr très souvent à crédit. Dans ce cas vous savez comment ça se passe: Les banques font alors massivement de la publicité, pour encourager les gens à s’endetter dans l’immobilier. Oui, les banques font de la publicité. Ça ne se fait pas en cachette, dans des trucs planqués. A coup d’arguments du genre “c’est le moment d’en profiter“.

Bilan: il existe plus de 3,6 millions de logements inoccupés en Espagne, soit 12,5% du total. Il existe des cités fantômes à 60 km de Madrid, villes où les sangliers viennent la nuit manger les ordures.

Des centaines de programmes immobiliers quasi-vides, avec des prix qui chutent aussitôt. En conséquences les banques qui font financé toute cette folie, se retrouvent avec des créances foireuses. Si l’acheteur ne peut pas rembourser son crédit, ou si le promoteur n’a pas vendu les immeubles et met la clé sous la porte.. parfois en ayant profité de l’épargne d’espagnols… On arrive alors à un gros stock de créances pourries, dont la valeur ne cessera de baisser quand la récession s’installe.

Et tout ça entraine des entreprises dans des tas de domaine : On a donc fabriqué 11 millions de porte pour ces millions de logements vides. Devinez la suite ? les fabricants qui avaient embauché comme des fous, licencient. Avant de mettre la clé sous la porte. Et bien sûr le salarié qui a fabriqué des portes pendant 20 ans et sans trop de formation, il ne peut pas changer de job rapidement. Encore faut-il qu’il y ait des jobs à pourvoir.

Bilan 25% de chômage en Espagne.

Et voilà donc les banques espagnoles ont donc désormais 147 milliards de créances douteuses, essentiellement des crédits immobiliers qui ne seront sans doute jamais remboursés. Et cela explique pourquoi elles réclament 100 milliards .. Notons, aussi avec un vif intérêt ce que le ministre de l’économie Espagnol de droite Luis de Guindos annonce :

«Les conditions seront imposées aux banques, pas à la société espagnole»

Il faudra bien sûr vérifier si cette affirmation est suivie de faits, et d’obligations pour les banques. Mais tout le monde, comprend, pour une fois, on ne va pas demander au peuple de se serrer la ceinture. Du moins en apparence.

Et là vous vous dites : Youpi, enfin ! ils ont peut-être compris que l’austérité idiote pour sauver les rentiers et les banques.. conduisait à l’apparition de mouvements xénophobes et néo-nazis en Grèce par exemple.

Mais voilà, il y a un hic, et pas un petit, un gros, un énorme. De ça vous allez en entendre parler : L’Irlande n’est pas contente. Du moins pour l’instant son gouvernement uniquement. En 2010, On leur a demandé de se serrer la ceinture (sauf sur l’impôt sur les sociétés) donc c’est le peuple qui a pris cher: Hausse de la TVA, baisse des prestations sociales, baisse de salaires des fonctionnaires, baisse du salaire minimal (leur SMIC).

On reconnait là l’universalité de la potion du docteur Enfoirus Banksterus Austeritus. Les grecs ont eu la même avec un dosage plus violent. L’irlandais s’est donc posé à juste titre des questions, et à manifesté sa colère. Dans la vidéo suivant vous noterez l’élément de langage universel de droite (EDLUD) : la majorité silencieuse..

 

En Irlande, un problème similaire de bulle immobilière folle existait…  Avec la aussi des banlieues fantômes (vidéo). Et, voilà qu’en Espagne on donne 100 milliards aux banques sans austérité de plus.

Source:  AFP

 “Ireland raised two issues: one is the need to ensure parity of the deal with Spain retroactively on its bailout from EFSF,” one European government source told AFP, referring to the temporary rescue fund, the European Financial Stability Facility.

Another European government source confirmed the information.

Ireland secured an 85-billion-euro ($112 billion) rescue deal from the European Union and the International Monetary Fund in November 2010, but only after agreeing to draconian austerity measures.

Unlike Ireland, Spain’s economy minister said a deal on financing for the country’s troubled banks would not impose any conditions on the wider economy.

Dublin plans to raise the issue during the next meeting of eurozone finance ministers to be held June 21, the sources said.

Eurozone finance ministers said Saturday they were willing to give Spain up to 100 billion euros to help its troubled banks, which are suffering due to their massive exposure to the ailing property sector.

Vous avez compris: l’Irlande demande le même traitement que l’Espagne et de manière rétroactive. Et annonce mettre ça sur la table lors du sommet Européen du 21 Juin. ils n’ont pas tort, voir même raison à 100%.

Devinez quoi ? les Grecs auraient tort de demander à bénéficier du même traitement, et de la même rétro-activité. Et c’est un peu con pour l’UE, mais les grecs votent aussi pour des législatives…

Tout ça annonce donc un vaste bordel au sein de l’UE, et qui est à la cause de tout ça, je vous le donne en mille : la clique des banquiers, qui n’assument pas leurs fautes quand il ne s’agit pas de manipulations honteuses. Et que dire des déclarations de dirigeants espagnols : il y a 3 jours rien n’était à craindre, et les voilà désormais qui expliquent qu’on est passé à 2 doigts d’une faillite de l’état.