Il a été crée une polémique sur des détails supérieure à l’objet du débat. Attitude très micro-cosmique si elle n’était comique des élites (sic) françaises.  Cela concerne la banque publique d’investissement (BPI) pour les entreprises. Un question se pose..

C’était l’objet d’une des questions que je voulais poser à Moscovici hier… lors du #moscodesBlogs. En effet nous avions rendez vous avec lui, mais cela a été reporté suite à urgence du moment ( Credit Immobilier de France).

L’essentiel du débat est dans l’extrait de médiapart que je cite plus bas. Loin des polémiques X, Y et autres bêtises en ligne de Bruno Roger Petit qui démontre qu’il est possible de chier 2 pages A4 sur des non-dit. Il devait être doué en hors-sujet de qualité au Lycée le BRP…

La vraie question est donc : La BPI sera t’elle calibrée pour répondre aux besoins des PME, de mettre de la concurrence pour forcer les banques privés à se bouger et baisser leur taux par exemple ? ou alors remplacer partiellement.

Et puis surtout, selon les témoignages que nous avons recueillis dans les directions financières de Bercy, Arnaud Montebourg souhaite que la force de frappe de la nouvelle banque soit non pas de 30 milliards d’euros mais de… 200 milliards ! L’argument est le suivant : mettre une somme sous-calibrée dans un contexte de crise économique, et alors que les banques privées se désengagent du financement de l’économie, serait vain. Il est donc urgent d’afficher une plus grande ambition. D’autant qu’il existe de nombreux gisements inexploités, si une politique fiscale adéquate est mise en place : l’assurance-vie, pour ne parler que d’elle, a ainsi des encours qui dépassent 1 600 milliards d’euros, dont seulement 4 % viennent financer l’économie française et à peine 1 % les PME.

Source Mediapart (payant) .

On parle donc ici des entreprises PME/TPE qui créent de l’emploi, innovent ou cherchent à le faire et où les écarts de salaire entre patron et salariés ne sont pas (en moyenne) violents avec des dirigeants qui ont des salaires moyens de 4000€ mensuels. Loin de excès obscènes du CAC40. Tout n’est pas bien sûr propre et clair dans ces PME …

J’ai lu quelque part que les besoins en fonds de roulement des PME pour une année pleine était voisine de 200 milliards. Je retrouve donc ce chiffre dans ce que Mediapart a entendu des conseillers de Montebourg.

Sur l’assurance-vie, je rappelle que les assurances-vie sont quasi exclusivement logés dans des produits financiers… dont les assureurs ne veulent pas donner le nom, ou alors dans des obligations d’état donc de la dette !

La question est donc:  Cette BPI: combien de force de frappe ? 20, 50, 100 ou 200 milliards ? Ira-t-elle demander à la BCE de la financer à 0,1% pour pouvoir ensuite proposer des credits et fonds de roulement aux PME à taux inférieur aux offres des banques privées et donc les concurrencer en utilisant le vice qui est en principe la base de leur fonctionnement à ces banksters ?

On parle là d’emploi, de soutien à l’activité et de redressement productif non ?