Y’a du nouveau: ils abandonnent leurs voitures à la campagne. Par ce que contraction des revenus et prix du carburant qui enfle. Un phénomène de tiers-mondisation en cours. Comment en réduisant de 22% le salaire minimum grec , on peut arriver à un budget en équilibre ou excédentaire ? et donc fournir 10 milliards d’euros à l’état grec ou plus chaque année pour réduire la dette .. Connaissant le taux moyen de l’impôt réel là bas…disons 25% . voilà vous avez 3 heures, merci

Athènes en feu (ou presque)

 

Eléments utiles à la résolution du problème.

La chute du PIB grec , donc le paquet de pognon en Euros produit par les grecs, les entreprises grecques etc..  est de -7% sur le dernier trimestre en évolution annuelle.

Qui est à l’origine du plan de rigueur, dont hélas on ne compte plus les numéros ? C’est bien l’Eurogroupe qui est à l’origine du dernier plan grec, donc la commission Européenne, et les ministres, dont deux du gouvernement français qui ne s’en vantent pas.

Petit calcul à la louche. Prenons le tourisme en Grèce, c’est un secteur qui fait 20% des 240 milliards de PIB (chiffres 2008), emploie 1 actif sur 5, en perte de 10% en un an vu les événements. Forcement le touriste il n’est pas rassuré par ce qu’il voit. Maintenant, on notera que les mesures imposées à la Grèce pour avoir ses 130 milliards d’aide comportent privatisation, réduction des retraites (encore une fois) et réduction des salaires pour rendre l’économie plus compétitive.

Le mot est important et vicieux, il sous entend que les grecs sont des faineants. Revenons à notre tourisme, ça consiste à encore annoncer des baisses du cout du travail qui n’est pas 100% de la prestation vendue mais de 5 ou 8%. Et le salaire moyen grec annuel était de 16000 euros (2007). On veut donc baisser ce cout salaire de 22% sur les emplois de base.

Donc en baissant ces 8, disons 10% pour arrondir de 22% qui font 2,2% sur les 20% du tourisme sur 240 milliards, ça nous fait donc 1 Milliard d’Euro de “gain” sur le secteur du tourisme. Celui où la mesure serait la plus efficace en terme de rapidité de mise en place. (excusez mon cynisme relatif).

Ce milliard de production en plus (€) sera donc imposé à +- 30% si jamais ça marche, et s’il n’y a pas trop de fraude. Donc gain pour l’état grec de 300 millions d’Euros. Auquel on retire les pertes de gains de TVA , Impôt des salariés qui touchent moins de revenus. Il ne reste donc plus grand chose…

Bref, le compte n’y est pas.

Surtout que la dette avec des taux d’intérêts de 6% quand on est à -7% de PIB elle ne peut qu’ENFLER mécaniquement.Et oui c’est mathématique, dès que

Taux d'intérêt  > Croissance du PIB * taux imposition.

Par ce que là avec un taux d’imposition réel sans doute voisin de 30%,  il faudrait en gros que le PIB croisse de 6/0,3 ≈ 20% pour payer la charge de la dette. C’est donc un puits sans fond.

Donc le compte n’y est jamais

Tout ça par ce qu’on a laissé les intérêts des emprunts augmenter depuis 40 ans en laissant les banques privées gérér les emprunts d’état.Chose que les libéraux refusent de revenir dessus. Y compris les cintrés du modem, ou les néo-cons de l’UMP.

Rendez vous compte, même les journalistes “business” de BFM-TV ont un avis sur ce plan de rigueur.


Dette grecque : le peuple grec asphyxié par les… par BFMTV

 

On me dit que le déficit primaire de l’état grec est désormais nul, ou en voix de l’être. Vu la saignée aussi c’est hélas logique. Donc ce qui pèse désormais c’est le poids de la dette, donc les taux d’interets qui font que la saloperie financière trépigne. Ou ne trépigne plus, ce sont les banques européennes qui sont à la manoeuvre. Parait que les “marchés” ont abandonné la Grèce… Mais tout ça a des taux d’intérêts trop lourds.

Donc là la proposition de Rocard est juste: Demander à la BCE de financer la BEI qui va ensuite financer à taux quasi nul les états. Et ce sans changer les traités, c’est une décision politique à prendre. Il suffit d’appliquer les articles (PDF) 21.3 et 23 du fameux TCE. Vous savez le vilain traité qui est honteux etc.. Là c’est un réponse rapide, si l’accord est obtenu, pas besoin d’attendre un éventuel blocage puis nouveaux traités par référendum (comptez 2 ans, les Grecs ne peuvent pas attendre, ainsi que les Portugais et d’autres..).

Revenons au surendettement de la Grèce. Comme je vous l’ai expliqué,  je suis passé 2 fois en plan de surendettement, j’ai donc discuté du truc avec la Banque de France. On rembourse en vendant son patrimoine. S’il n’existe pas de patrimoine, on épure les dettes et on étale les remboursement en diminuant le taux d’intérêt ou/et en annulant tout ou partie des dettes. Tout ça après avoir estimé la capacité de rembourssement qui doit te laisser le minimum à vivre (qui est > RMI je crois pour la Bdf). Si ce n’est pas possible, et si la situation est irrémédiable c’est le mot employé, alors  FAILLITE PERSONNELLE.

Là, la seule capacité de remboursement de l’Etat Grec = le travail des Grecs + leur pays. Soit en résumé le tourisme + le reste de la production. Et plus on regarde le tout, plus on se dit : non ça ne passe pas, c’est irrémédiable.

la PROGRESSION de la dette est causée aussi par des conneries , bien sûr il faut nuancer. Comme dans les ménages, parfois inconséquents, y’a des achats inutiles, et là c’est plus grave que la TV plate de 3m à 18,9% chez Cetelem.

* La Grèce a un budget militaire énorme, avec l’équivalent chez les Turcs en face. Problème à poser: On fait quoi de tout ça ? on le revend à d’autres qui vont se mettre sur la gueule ? on le jète, on le ramène 10 ans après au vendeur ?

* Dépassement *5 ou *10 du coût des jeux olympiques : Qui en a profité ? Là aussi comment récupérér les profits indus ? Qui a financé les jeux olympiques grecs ? Et le béton? Il a fallu aussi refaire les routes, le métro , l’aéroport d’Athènes. Qui a donc pu gagner des sommes folles, et a facturé 5 ou 10 fois plus que prévu ? Comment récupérer le pognon ?

 

Et que dire des conneries de Quatremer :

la Grèce a un énorme problème de compétitivité : des salaires trop élevés,

Ben voyons, avec un salaire minimum de 700€  “trop elevé” … on retrouve là le wording classique des libéraux et autres donneurs de leçons. Alors qu’on trouve un étonnant mouvement dans l’UE pour descendre le salaire minimum autour de 500/600 € quand ce ne sont pas des mini-jobs en Allemagne ou du STO pour le RSA en France. Le même andouille:

au sein de l’OCDE, seule la Turquie fait pire. La Grèce est en réalité un pays de petits producteurs de vin ou d’olive, de restaurateurs, de loueurs de chambres, d’épiciers, de boutiques de vêtements, de cordonniers, etc.

Bah oui, du con 20% du PIB (au moins) dans le tourisme. On se demande si cet âne a déja visité une ile des cyclades hors gros trucs : Tout le monde est vendeur: Loueur de chambre, le voisin vend son vin, l’autre son fromage. L’avantage c’est que d’un point de vue tourisme ça fait le charme des iles: Tout n’est pas aseptisé, avec grandes chaines capitalistisques dans l’agro-alimentaire.

Il est vraiment con ce mec. Il répète des mots sans sens, en bon journaliste benêt. Transition économique vers quoi ? Du tourisme béton avec big business made in France ? Par ce qu’on ne fait pas de transition économique en 5 ans, encore moins sous la pression de la dette et des intérêts : Il faudra donc l’effacer, la réduire et l’étaler dans le temps. Une transition économique ça impose des étapes que tout le monde peut comprendre.

1/ Il faut former les salariés aux nouveaux jobs. Le barman à temps partiel de l’ile va devenir .. on se sait pas quoi, mais pas délocalisable. Attendons les propositions des génies de Bruxelles. Et la formation, ça prend du temps et ça demande des financements aussi…

2/ Il faut qu’il existe les entreprises dans les nouveaux secteurs pour les embaucher et les marchés pour qu’elles fassent du chiffre.

Donc du temps, et pendant ce temps : sans austérité.  L’austérité ultime est là pour etrangler toute résistance et conduire les peuples à penser que les politiques ne servent  plus à rien , que les gouvenernement doivent etre composés des technocarates et de banksters. (cf Italie) on se dirige donc vers la  democtature.

Que faire ?

Ce que Rocard & Larrouturou ont propose : prêt à taux quasi nul.

Ce que Peillon a dit : éteindre les dettes.

Ce qu’il ne faut pas faire :

Mettre en place des trucs bidons , comme la Taxe Sarkozy sur les mouvements de capitaux qui propose des taxer les CDS à nu sur dette souveraines, interdits par l’UE depuis peu… mise en service Novembre 2012.

 

Le pire : Que ce puits sans fond, sorte de la zone Euro, les banques FR s’assoient sur 20 ou 30 milliards de dette. Très forte dévaluation de la drachme, coupes sombres dans les dépenses publiques .. et une évolution moins démocratique ? Par ce que comme certains le notent, à force de tirer sur la corde… Les banques ramèneront elle le fascisme en Europe ?