Haha, alors là c’est la plus belle info du moment. Le sinistre ci-devant Ernest Antoine est assis sur un gros tas d’actions pourries. Le donneur de leçons libérales est en slip, et celui-ci est taché devant et derrière.

C’est Mediapart qui vend la mèche. Si vous n’êtes pas abonné, c’est dommage, par ce que l’enquête est assez percutante.

Voici quelques extraits qui résument bien la situation du groupe Wendel, la chose financière qui appartient à la famille du ci-devant Baron donneur de leçons dans les médias et patron des patrons européens. Quand on voit sa réussite en temps qu’entrepreneur, on est en droit de se demander si les électeurs de ce truc ne sont pas hallucinés en permanence.

Depuis le début de l’année, l’action Wendel a perdu 71% de sa valeur contre 45,3% pour le CAC 40. Sa capitalisation boursière s’élève à peine à 1,4 milliard d’euros. Et pire encore, l’action est notée comme un bâton merdeux par les agences de notation : l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé le fonds pour le classer en BBB – c’est-à-dire dans la catégorie junk bonds, avec mise sous surveillance négative. Ce qui signifie que la société peut encore voir sa note abaissée.

On apprend ainsi que Wendel a profité à fond des effets de leviers : fin 2007, le groupe avait 2,3 milliards de capitaux propres pour 8,2 milliards d’endettement, soit un ratio d’endettement de 356%.

Mais que ce génial gestionnaire qu’est Ernest a un peu foiré son coup:« Il n’y a que les participations du groupe dans Bureau Veritas (contrôle), Legrand (équipements électriques) ou Stallergènes (pharmacie) qui pourraient être encore vendues aujourd’hui. Tout le reste est perclus de dettes », constate un analyste. Mais on apprend que pour Ernest, tout n’a pas été si mal : Il s’est rempli les poches avec 72 millions d’euros en revendant une entreprise qu’il avait promis de ne pas revendre. Le respect de la parole et la constance ne sont pas compatibles avec les adeptes de la main invisible, ce qui compte c’est la rapine baptisée “retour sur investissement” ou “création de valeur“.  Wendel a même touché aux LBO, sans doute pour glorifier le travail.

Et après c’est ce même sinistre ci-devant baron qui nous parle d’Ethique? Et encore, sur ce point il a des doutes .Jugez en par vous même:

A partir du moment où, en Europe, on n’est pas capable de prendre des intiatives techniques qui paraissent essentielles, cela me paraît encore plus difficile d’aller vers des intiatives de type éthique. Mais ce n’est pas impossible pour autant. On pourra aborder cette question le jour où l’Europe sera dans un moment d’organisation politique beaucoup plus intense.

Délicieux vous ne trouvez pas ? C’est ça le libéral donneur de leçons dans les médias. Ils sont incapables de s’appliquer leurs propres délires. En effet, attendez avant de vous réjouir, Wendel ne finira pas en SCOP racheté par ses salariés ou par un fond chinois, mais va bénéficier de l’aide des amis du ci-devant sinistre Baron. Ceux-ci sont aux commandes.

En effet,  le pire c’est que le grand principe libéral, privatiser les profits et nationaliser les pertes risque encore de se produire selon la journaliste de Mediapart:

Ernest-Antoine Seillière le sait mais continue d’agir comme si sa position était des plus assurées. Le temps des décisions douloureuses ne pourra cependant être reporté longtemps. A moins qu’une fois encore l’Etat ne vole au secours de la famille Wendel, comme il le fit en 1978 en nationalisant le groupe sidérurgique familial, puis en 2001, en lui évitant, avec le secours de la compagnie suisse Swissair toutes les retombées juridiques et financières de la faillite d’Air Lib.

Voilà qui rappelle les précédentes réussites du ci-devant Baron. Il a le cul pourri, mais de bons amis pour le soutenir. C’est un peu comme ça que fonctionne la république bananière…