C’est un billet qui date de 2007 sur le sujet complexe de la nullité des élites françaises. Voilà un chercheur US qui nous parle des sales cons en entreprise. Les echos ont donc publié un très bon article sur ce sujet… et j’ai déjà commandé le livre en question.    Vous me direz si quelque chose a changé depuis, ou si le sujet est sans intérêt.

Tout cela confirme ce que j’ai déjà écrit sur le sujet, il y a un gros tabou à exploser, celui de la relative nullité des managers dans ce pays, c’est pour moi une des causes possibles du retard de croissance de notre Pays. Et attention, le gros con peut avoir une tête d’oeuf et être par exemple à la tête d’une commission ou d’une direction d’entreprise.

Voici un morceau des échos :

Objectif zéro-sale-con » est né d’un article éponyme publié en 2005 dans la prestigieuse « Harvard Business Review ». « Ils m’ont proposé de publier le livre à condition de «nettoyer» le titre. J’ai refusé, raconte l’auteur. Aucun autre terme ne transmet une telle résonance émotionnelle. Si j’en crois tous les emails que je reçois, c’est un terme que beaucoup de gens dans beaucoup de pays trouvent authentique ; ça leur parle. » De son propre aveu, Robert Sutton se fait simplement l’écho d’un débat grandissant sur un thème ancien. En 2002, Lars Dalgaard, PDG de la société de logiciels SuccessFactors, s’est affiché publiquement comme un « sale con » reconverti et a instauré l’objectif « zéro-sale-con » dans son entreprise. Il l’a intégré notamment dans la liste de clauses signées par chaque nouvelle recrue, inspirant le sujet d’un article de Robert Sutton dans la très sérieuse publication sur le management « McKinsey Quaterly ». Par ailleurs, les syndicats aux Etats-Unis et en Italie, notamment, se sont récemment saisi du problème et ont lancé des actions pour renverser le tabou sur le fléau des managers, qui font de la vie au travail un enfer. Pour la seconde année consécutive, l’AFL-CIO (America’s Union Movement) a ainsi décerné l’été dernier les prix de sa compétition « Mauvais Patron ». Parallèlement, une législation est à l’étude en Europe, tandis qu’en Angleterre, les blogs fleurissent pour dénoncer les brutes dans les cercles universitaires.

Oh oui, oh oui des blogs sur le sujet: Je lance le concours, chers lecteurs trouvez des blogs sur ce sujet, des anecdotes vérifiables, des entreprises où les cons et fils-de foutent le bronx, tout comme en sont capables les X-Télécom a QI > 120 mais incapables de penser pratiquement sans sortir du moule dans lequel on les éduqués et diplômés.

Voilà ce qu’en dit Robert Sutton :

« Une entreprise de nouvelles technologies m’a raconté avoir évalué le CTSC d’un de ses meilleurs vendeurs à 160.000 dollars par an, affirme Robert Sutton, attablé à un café sur le campus de Stanford. Mais c’est encore pire, et plus coûteux lorsque la colère, le mépris et la peur dominent le lieu de travail, et que les employés craignent de faire des suggestions, ou tout simplement de faire leur travail normalement. »

Haha, Suggestion = manifestation de l’intelligence et de l’envie d’améliorer les choses, donc de générer un gain de plaisir, de produit…. et donc de générer de la croissance! voilà c’est aussi simple que ça, si on bride l’intelligence et la participation des salariés, on bride la croissance.
Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est un chercheur US, dont tout le contraire d’un gauchiste. Simple et effiace comme démonstration non? Son livre traduit en Français est en vente sur Amazon.fr.

Voilà le résumé qu’en fait Amazon: Il n’y a rien à rajouter, vous ne trouvez pas?

L’auteur démontre que les sales cons ne sont pas une simple gêne au travail, mais un sérieux obstacle à la réussite. Il révèle l’énormité du CTSC (Coût Total des Sales Cons) dans les organisations. Il explique comment on peut à coup sûr repérer les sales cons certifiés. Il propose un test, qui vous permettra de déterminer si vous en êtes un vous-même. Il donne des trucs pour empêcher le sale con qui est en vous de sortir au grand jour. Il exploite enfin les plus récentes et les plus sérieuses recherches pour montrer comment les managers peuvent et doivent faire place nette dans leur entreprise et créer un environnement de travail civilisé, enfin garanti zéro-sale-con. Un livre indispensable pour lutter contre toutes les formes de harcèlement au travail.

Ca va me faire de la lecture, mais je vous tiendrai au courant de celle-ci, surtout si Coliposte arrive à me livrer, ils ont beaucoup de mal en ce moment. Et sur ce sujet de la nullité des élites française, Nicolas Sarkozy pourrait nous donner son avis, et demander par exemple à Nono Lagardère, le mickey du CAC40 de diriger une commission aussi inutile que celle d’Attali…