Un odieux rapport sur la santé circule et fait du bruit. On en trouve des extraits et des détails là . J’ai mis un lien sur le site du Figaro par ce que -hors commentaires- c’est une maison bien tenue et aux contenus utiles pour comprendre les choses. Ce rapport parle donc des économies à faire dans le domaine de la santé.
Précisons le contexte : Des gens font déjà des choix et préfèrent ne pas se soigner pour manger, ou pour payer une facture, le loyer ou autre. On trouve des sondages qui expliquent que 72% des sondés ont reporté ou annulé des soins pour raison financière. Ces gens là font donc des économies qui ne sont pas les mêmes que celles-visés par le rapport. Ce préambule pour expliquer la suite.
On va me dire « mais ce n’est qu’un rapport » , mais souvenons nous: Puis-je vous rappeler cher lecteur le pénible épisode du “rapport Gallois”. On pourrait ressortir les démentis de X,Y,Z, à l’époque avec pantomime à l’assemblée et dans les médias .. et rigoler un bon coup: Ce truc lui aussi commandé par le premier ministre de l’époque est depuis devenu l’alpha et l’oméga de la pensée soc-lib.
Ici c’est le Conseil d’Analyse Economique qui publie ce rapport… Cet organisme conseille le Premier Ministre, tout comme LAMY conseille ou discute avec Hollande.. mais lui ne met pas ses propositions détaillées dans des PDF publics: la méfiance règne.
On parle donc dans ce rapport _entre autre_ de ne plus rembourser les premières consultations d’un médecin.
Le rapport propose ainsi de punir tout le monde: en mettant en place une franchise annuelle plafonnée qui dépendra des revenus. «Le montant de ce plafond pourrait tourner autour des 200 euros en moyenne». Ce qui veut dire que les premières consultations de médecin ne seraient plus remboursées. Les gens qui attrapent des grippes et autres maladies infectieuses une seule fois tous les 2 ou 3 ans n’iront donc plus voir le médecin et iront répandre leurs miasmes dans les transports publics, bureaux à climatisations avec une force supérieure à ce qui se passe actuellement.
Je ne comprend pas ces têtes d’oeuf auteurs de rapports : Ils ont des statistiques, ou y ont accès ? Il peuvent donc comprendre, ou demander à comprendre pourquoi Monsieur X qui habite à Montargis va voir le médecin 10 fois dans l’année. On peur donc passer du temps avec lui pour voir s’il y a un problème grave ou pas, voir si le médecin loupe des trucs etc.. On dispose des outils statistiques: Il suffit de mettre des humains ensuite pour gérer tout ça, au lieu d’algorithmes et de règles comptables. Jusqu’à preuve du contraire, les gens vont voir le médecin, non pas par plaisir (sauf dans les romans photos) mais par besoin.
Derrière cette surconsommation par exemple de médocs pour la tête et l’humeur, doit y avoir des choses, des mécanismes sociaux et surtout des êtres humains qui souffrent ou pensent souffrir. On a le savoir-faire médical et social, suffit de bonne volonté et ce n’est pas gauchiste : C’est tout simplement penser aux gens qui ont des soucis ici ou là. Les données commencent à s’ouvrir tout doucement, mais ça ne va pas assez vite. C’est avec elles qu’on pourra dire publiquement au politique : M’sieur là y’a un truc à faire.
Regardez cette courbe :
C’est la consommation de médicaments liés aux allergies (pollens) en Ile de France. Ce sont des données ouvertes (cette évolution). Elle sont obtenues via les fichiers informatiques des pharmacies (pas toutes hélas) qui participent à un système repris par http://www.openhealth.fr/. Car tout médicament vendu dans une pharmacie est tracé dans un système informatique. On peut donc connaitre la consommation de tel ou tel type de médicaments ( et croiser avec l’âge, le sexe des personnes etc.) . C’est une question d’interconnexion des données.
Et cette carte de la consommation d’antidépresseurs : là aussi elle montre que des données existent.
On trouve aussi la carte de l’obésité en France : Horreur c’est une entreprise privée qui l’a fourni. Là le marxiste s’étrangle , mais qu’il reste et évite de se faire du mal, le libéral va prendre cher.
On dispose donc les données : On pourrait ainsi croiser la consommation de psychotropes et autres drogues légales des salariés d’une entreprise, et ainsi déterminer un taux, un excès par rapport aux autres entreprises du coin et donc l’affecter d’un MALUS sur les cotisations maladie. Tout ça bien sûr après leur avoir donné le temps de comprendre, les avoir informés et prévenus des risques qu’ils font peser à leur propre entreprise et sur la nature de leur empreinte sociale.
L’OPEN DATA dans le domaine de la santé peut donner des outils aux citoyens pour corriger les erreurs et saloperies de la société. Les syndicats doivent s’emparer de tout ça, c’est mon avis personnel. Et cela permet d’explique un truc simple aux cons-tables qui ne parlent que d’économie pécuniaire : Anticiper les problèmes 1/ ça rend service à des gens 2/ ça fait des économies intelligentes.
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