Paris + Chirac = vomi

Les politiques doivent le savoir à force, les symboles sont forts. Et là nous en avons un beau, le protocole d’accord de la ville de Paris avec l’UMP au sujet des emplois fictifs de la mandature Chirac.

Sur le fond, c’est juste, c’est à dire correct vis à vis du droit : Toute affaire de ce type peut comporter une transaction, ici du montant relevé par la justice.  Il n’y a a rien a redire donc ?

Hélas si , parlons de l’image : par ce que c’est ça que les citoyens vont retenir : l’UMP et Delanoë se mettent d’accord pour éviter que Chirac Jacques, ne paye des sommes dues et dommages dans une décision de justice ultérieure. L’opinion va retenir une chose simple : UMP + Delanoë veulent sauver la peau de Chirac, pour éviter tout rappel de ces pénibles histoires de corruption et détournement d’argent public.

Pourquoi donc ? tout cela serait-il du passé ? La corruption serait éteinte ? des politiques ne cumuleraient plus 7 emplois avec distribution de jobs plus ou moins fictifs aux cousins et épouses ? il n’y aurait donc plus contrats bidons ? On peut en douter.

En commentaire à cette affaire, regardez cette vidéo extraite de l’émission de M6 du dimanche soir :

Voilà donc un officier de Police qui explique que oui la prison n’est pas forcement la solution pour de jeunes délinquants, que des travaux d’intérêt général^[2] sont préférables à une prison terreau de la délinquance . Je vous en ai déjà parlé. Je préfère de loin le discours de ce policier à la pitoyable explication de Bertrand Delanoë, ça me semble bien plus responsable.

Alors que va-t-on expliquer aux jeunes délinquants ? Que pour les uns c’est le chèque et que pour les autres c’est la prison ? Celui qui vole une palette de téléphone portable aura-t-il le même sort que Chirac Jacques en sortant ses économies^[1] ? Bien sûr que non, pour les uns c’est la comparution immédiate et la prison, et pour d’autres les arrangements en haut-lieu en profitant de tout ce que le droit offre comme alternatives quand ce ne sont pas des magouilles.

L’UMP et Delanoë nous offrent donc un bon moyen de constater qu’encore une fois nos élites fournissent des arguments aux adeptes du “tous pourris” .