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Novembre 2011, le dernier délai pour la réponse de DSK à la question de sa participation à la primaire socialiste tombe, et l’information fait la une de la presse : “DSK a fait une Delors” titre Libération.  En privé, il explique que la situation de la France risque de s’aggraver au delà du possible, le gouvernement Borloo ayant fait plonger déficit et chômage, dans un contexte de retour de la crise, et rumeurs de faillite de la BNP dont les encours dépassent le PIB Français.

Tout cela après le 2e plan Irlandais, Espagnol et Italien et les émeutes anglaises… l’image du FMI s’est terriblement dégradée dans l’opinion européenne et Française. Les sondages ne donnent plus que 3% d’avance à DSK face à Sarkozy. Pendant ce temps, le sénat tombé fortement (bien plus que prévu)  à gauche utilise son pouvoir pour narguer Sarkozy.

Dans un moment de mépris des militant, se rendant compte qu’ils n’ont plus de temps pour organiser des primaires, la direction du PS demande au conseil national de choisir le candidat. Des militants déçus assignent alors en référé le parti socialise qui viole le vote des militants, il est condamné en première instance par le TGI de Paris mais fait appel puis se pourvoit en cassation. La cours de cassation ne rendra son jugement qu’en mai 2012. En représailles les sections des ces militants sont dissoutes.

aubry-biere-salon-agriculture.jpgMartine Aubry poussée par son entourage décide d’être candidate, le Conseil National du PS (celui hérité du congrès de Reims) la choisi après 2 tours de scrutin à 56% contre 44% pour Ségolène Royal.

Selon les sondages l’une comme l’autre battraient Sarkozy à 53% ou 54% lors d’un second tour.

Le PS lance un appel aux français pour soutenir la campagne, défendre le projet. La e-team est gérée par Razzy Hammadi : La coopol n’enregistrera que 120 000 e-militants.

La campagne commence et verra étrangement les snipers UMP épargner Aubry. L’opinion se fait  petit à petit à l’idée d’une fin du sarkozysme. Certains sarkozystes cherchent même à pantoufler. Dans un calme relatif les projets et mensonges s’opposent. Jusqu’à ce jour fatidique, 15 jours avant le premier tour.

La presse parle alors subitement de l’affaire de la corruption du PS en région NDPC ( Henin Baumont et autour). Le moment est fatal: la presse (de droite, puis de gauche) a été manifestement alimentée par une source très bien informée, des détails croustillants alimentent les gazettes chaque jour.  Des blogs hébergés en russie diffusent tous les éléments de la procédure, les auditions, les photographies, les relevés de compte, les noms des bénéficiaires de la corruption. On soupçonnera l’UMP d’être derrière tout cela, mais que cela pouvait il changer à l’opinion des électeurs ? Subitement le JT de 13 h de Jean Pierre Pernaud se politise…

L’affaire fait les gros titres de la presse et des des médias TV: Parti politiques , medef  local, chambre des notaires, entreprises fictives … Tout cela est réuni dans un conglomérat de corruption s’étendant sur toute la région.

Titine ne peut répondre et ignorer ce qui c’est passée dans cette région, elle est pied et poings liés avec les socialistes locaux dont certains sont proches de personnes citées dans l’enquête. “Tricheurs à reims, Tricheurs partout“: Voilà le ressenti de l’électorat. Elle s’effrite dans les sondages alors qu’elle se trouvait 4 ou 5 points devant Sarkozy, passe sous les 15% dans les sondages… qui ne remonteront plus.

Le premier tour sera une tuerie, seul sarkozy dépasse de peu les 20%, l’éclatement des voix est total dans les deux camps. Tout ça avec 45% d’abstention.

Le 2nd tour opposera Sarkozy et Marine Le Pen qualifiée par 150 000 voix d’avance sur la candidate socialiste avec 17,02% des voix. Dès 20h02 Jack Lang et Lionel Jospin accourant sur les plateaux TV appellent à “sauver la démocratie en votant Nicolas Sarkozy dont les engagements sont clairs”. L’audimat montrera que dans la minute qui ont suivi, la moitié des téléspectateurs avaient zappé pour regarder “l’attaque de la moussaka géante[3] sur Direct Star.

Les manifestations et appels entre deux tours à soutenir Sarkozy seront le fait de Michel Rocard et quelques anciennes gloires, comme Roland Dumas, ou les anciens ministres de Mitterand. Très peux suivis, il faut dire qu’il fait chaud dans le pays : la canicule s’installe, il fait 28°C à Paris.

Titine se réfugie dans sa mairie de Lille, son équipe de campagne évite tout contact avec la presse ou les militants en colère. Un groupe de socialistes menés par Montebourg, Royal, Peillon et Hamon[1] lancent un appel à l’abstention pour le second tour et dénonce le FNUMP. l’UMP crie à la menace, tout en commençant à négocier avec le FN des accord en cas de législatives risquées[2] .

Au 2nd tour, seuls 37% des électeurs se déplaceront (parfois avec difficulté pour les plus vieux: il fait 38°c à Paris). Nicolas sarkozy réélu avec 61% des voix sera le président le plus mal élu de la 5e République (en nombre de voix). on comptera 5% de bulletins nuls avec des insultes en tout genre. Dans les quartiers populaires, la participation pourra tomber à 5%, certains bureaux ne virent que 3 électeurs : ceux du bureau local.

Le lendemain, la nouvelle tombe : la BNP ne peut plus faire face à ses engagements. Elle demande l’aide de l’état et de l’union européenne, 250 milliards d’Euros… Toutes ses agences sont fermées, ainsi que son site internet, les CB des clients sont bloquées…

Notes :

[1] ils avaient été écartés de la campagne dès le début. Et avaient dans une tribune commune publiée dans libération fait voeu de silence après avoir rappelé qu’un engagement contre la corruption du système devait être pris.

[2] tous les sondeurs le disent, au vu de l’éclatement politique au premier tour de la présidentielle.

[3] 5 millions de téléspectateurs.


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