Terra Nova a donc commis une étude. C’est ce qu’on retient dans un monument historique, un ode à la nouvelle majorité électorale. Du marketing politique sans fond, avec un coté méprisant pour tout ce qui n’est pas à 100% dans leur ligne .

Vous allez le voir désormais Terra Nova explique à coup de marketing pour neuneus que le politique doit sélectionner ses électeurs et leur faire des offres.  C’est du clientélisme au niveau national. Guerini conseille-t-i de manière occulte Terra-Nova ?. Regardez ce que la bande de singes savants a proposé.

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Ici pris en photo, Olivier Ferrand qui explique la quête de la nouvelle majorité.

http://www.tnova.fr/essai/gauche-quelle-majorit-lectorale-pour-2012

On y trouve des perles comme celle là:

 

Mais l’exercice du pouvoir, à partir de 1981, oblige la gauche à un réalisme qui déçoit les attentes du monde ouvrier. Du tournant de la rigueur en 1983 jusqu’à « l’Etat ne peut pas tout » de Lionel Jospin en 2001, le politique apparaît impuissant à répondre à ses aspirations. Les déterminants économiques perdent de leur prégnance dans le vote ouvrier et ce sont les déterminants culturels, renforcés par la crise économique, « hystérisés » par l’extrême droite, qui deviennent prééminents dans les choix de vote et expliquent le basculement vers le Front national et la droite.
 

Donc le populo pue, et il est hystérique. Voilà les raison de l’abandon. On notera que le tournant de la rigueur, est aussi celui celui de la libéralisation à outrance et du début de la subvention de la précarité (temps partiel aubry etc..). Le réalisme sert d’excuse, a l’abandon de l’idée de changer la société, à l’alignement sur un modèle lib-soc qui craque actuellement de partout. Et puis ce réalisme comme valeur, ça va permettre de dire “Oh la crise est trop grosse, on ne va donc pas tout changer, hein bisous, xoxo ..” Et faire du LOL pour amuser la galerie, oh wait, ça existe déjà : c’est François Hollande.

La nouvelle coalition de la gauche n’a plus rien à voir avec la coalition historique : seuls les jeunes appartiennent aux deux. L’identité de la coalition historique était à trouver dans la logique de classe, la recomposition en cours se structure autour du rapport à l’avenir. La nouvelle gauche a le visage de la France de demain : plus jeune, plus féminin, plus divers, plus diplômé, mais aussi plus urbain et moins catholique . Elle est en phase avec la gauche politique sur l’ensemble de ses valeurs.

Et donc on abandonne les ouvriers (mais pas tous, hein comment détecter, la bande de zozos  ne le dit pas) au FN et à l’UMP. Et bien sûr on évite de rechercher les causes de l’abandon progressif par ces mêmes catégories populaires.

L’électorat intermédiaire est divisé sur les valeurs : une partie le rattache à la gauche, l’autre à la droite. La grille de lecture pertinente oppose classes populaires et classes moyennes. Les classes populaires (ouvriers et employés) ont des valeurs socioéconomiques qui les rattachent à la gauche (Etat fort et protecteur, services publics, sécurité sociale) et des valeurs culturelles conservatrices (ordre et sécurité, refus de l’immigration et de l’islam, rejet de l’Europe, défense des traditions…). La division est inversée pour les classes moyennes (professions intermédiaires et classes moyennes supérieures) : des valeurs culturelles de gauche mais des valeurs socioéconomiques de droite.

rejet de l’EUROPE ? Non de VOTRE Europe ou plutôt de votre construction européenne, de vos traités, voilà encore la saloperie des CSP++ qui pensent tout savoir.  Et l’ordre, ça fait peur? Quand on n’est pas victime de désordres en tout genre,  mais au contraire peut être acteur indirect de ceux-ci, on adore moquer ce mot. Quand on est CSP++ surprotégé on peut se moquer de l’ordre dans de belles tribunes, mais allez vous faire chier quelque part ailleurs, ou devenez victime des désordres sociaux ou économique. Là vous comprendrez peut-être que ce n’est pas une valeur conservatrice : le droit à ne pas être emmerdé, ça me semble quand même un truc essentiel.

En plus ces zozos savent que leur calcul est risqué. La nouvelle coalition électorale de la gauche présente trois faiblesses structurelles. C’est bien dommage, et à chaque fois, ils font de savants (sic) calculs : si 3% des plus de 65 ans par jour de pleine lune et de vent favorable votent pour nous… alors on gagne, youpi ! tralala !

Bref, nos ânes inventent des groupes homogènes: les femmes, les fils et filles d’immigrés , les jeunes et leur donnent des propriétés étonnantes. Comme si tout cela était figé et correct.

 Et surtout, la dynamique démographique joue contre leur scénario?  Et quel est le risque suivant: l’abstention élevée !  En effet: Les jeunes et les minorités votent moins que la moyenne nationale : respectivement -7 points pour les 18-24 ans et -4 points pour les zones urbaines sensibles (mais -34 dans les quartiers populaires) en 2007. Leur participation s’effondre dans les élections de faible intensité politique (européennes, régionales, cantonales).

Mais comme c’est con, ils ne se demandent pas pourquoi ces jeunes et quartiers populaires ne votent pas en masse ou plus du tout (allez voir à Roubaix ou dans certains coins du 9-3). Tout simplement par ce que le PS et la gauche ne leur donnent plus envie, parlent un langage de technocrate ou creux.

Et voilà un morceau de choix : 

Il n’est pas possible aujourd’hui pour la gauche de chercher à restaurer sa coalition historique de classe : la classe ouvrière n’est plus le cœur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche. La volonté pour la gauche de mettre en œuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie.

Vous avez bien lu: Des politiques qui expliquent que leur belle social-démocratie n’est plus adaptée à sa cible initiale. On va donc les abandonner et prendre le risque de les voir se jeter dans les bras du FNUMP. Sans se poser la question de l’adaptation de la dite social-démocratie au monde actuel et comprendre ce qui doit être mis à jour après une crise financière et économique.. qui n’est pas encore finie.

Avec un aveu : le problème de la gauche se situe avec les classes populaires au travail, qui sont en CDI mais qui ont peur du déclassement.  En effet ces vilains hystériques, sont partisans du protectionnisme économique et socialLa boucle est bouclée: la social-démocratie pour les CSP+ c’est l’Europe ouverte, les vacances pas trop chères au Maroc, et des gadgets made in China et de la bouffe importée. Pour combien de temps?

le lien entre ces déterminants politiques et conjoncturels avec les déterminants sociologiques est essentiel pour former une stratégie victorieuse. A cet égard, la gauche se présente en 2012 ave
c des choix cruciaux à réaliser
.

En effet voici une photo de Terra Nova en pleine réunion de travail:

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Cette bande là s’était aussi illustrée il y a peu en proposant de changer le mode de scrutin , en le rendant lisible uniquement par des BAC +2. 

Quelle sera la prochaine saillie de la bande de neuneus ? On a bien senti chez eux plus que du questionnement, du mépris pour les catégories populaires. Tout ça dans un Think Tank qui n’en mérite plus le nom. C’est un rassemblement de fous ! Et tout cela augure de problèmes graves pour 2012. Si cette bande là arrive à conseiller ce qui reste du PS, je plains les Français.

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