Democtature
Voilà un néologisme que j’ai inventé, Démoctature, c’est la démocratie qui a forniqué avec la dictature, ou l’inverse au choix. Le résultat est le même, une dictature molle avec des images HD et la publicité comme jeux du cirque. C’est plus dangereux que la dictature dénoncée par l’extrême-gauche et les zozos par ce que c’est plus insidieux. Nous sommes dans un faux-semblant de démocratie proche du bonapartisme mais devenu 2.0 compliant pour faire “moderne“.
Au fil des années, l’état providence s’est transformé en état profitence. La complicité des grands industriels avec le pouvoir ne s’est jamais arrêté: le CAC40 bouffe au Fouquet’s. Même sous Mitterrand qui promettait d’être à l’abri des demandes du grand capital, au contraire même. Il faudra bien un jour qu’on se décide à faire le procès des chefs de cabinets parti pantoufler dans la finance tout juste libéralisée par leur soins.
Revenons à ce qui se produit depuis 2002, On ne doit jamais oublier que le coup médiatique “papy voise” a été une tentative réussie de manipulation électorale de dernière minute. Avec les zozos de droite aux manœuvres. L’UMP tout juste crée pour soutenir la mafia présidentielle a vite mis en œuvre son programme. Il fallait promettre ordre et tranquillité aux propriétaires de pavillons à nain de jardin et faire fantasmer les autres sur le priapisme des nains made in Poland: une France de propriétaires.
Cette démocratie qui rouille, qui se transforme pour être parait-il apaisée, n’est qu’un dictature molle, avec élections me direz vous, mais vous verrez en conclusion que certains zélés séides du Sarkozysme sont prêts à tout changer pour conserver le pouvoir. Les médias creux et certains blogs s’offusquent de cette histoire de mioches interpellés par la police. IL y a pire vous le verrez. On est ici tout simplement dans le syndrome powerpoint: pour afficher des résultats qui plaisent à la hiérarchie, on arrange les pratiques. C’est cette étrange façon de faire qui a causé l’explosion de la Navette Challenger. Peux-t-on gérer un pays de cette façon, j’ai un très gros doute.
La dictature existe et survit quand des menaces fortes sont présentes, la démoctature n’a pas besoin de menaces fortes. Elle peut aussi les créer en version molle, ce sont des menaces fantômes comme celle des ultra-gauchistes de Tarnac. De toutes façons depuis belle lurette l’arsenal juridique a été doté de toutes sortes de choses devenues fortes utiles: outrage, rébellion, appel à l’émeute et depuis peu tapage diurne. Que viendra après HADOPI qui permettra à des entreprises privées et l’état d’espionner votre connexion internet? LOPPSI2 qui rajoutera de nouveaux droits d’intrusion à l’état. Pensez donc, ça pourra servir pour fabriquer des nouvelles peurs.
Depuis 2002, la démoctature a voté 17 lois sur la sécurité. Drôle de bilan pour celui qui promettait d’éradiquer la délinquance à coup de Karcher. Tout ça entre autre pour acheter la paix civile dans les halls d’immeuble me direz vous? Non, juste pour rassurer les schizophrènes dans leur pavillon. 17 lois, ça devrait plutôt les effrayer et les conduire à s’interroger sur l’efficacité de l’âne qui commande les lois et ne le fait pas toujours appliquer. Ils ne le feront pas, leur 1/2 cerveau encore fonctionnel sera occupé par l’agitation vibrionnante et le mouvement brownien du chef de l’État nain pestilentiel.
D’ailleurs vous êtes vous intéressé à la notion de chef de l’état, qui n’existe pas dans la constitution et est héritée du.. projet de constitution de Pétain en 1944. Si vous voulez vous faire peur, procédez à la lecture de ce texte pétainiste et comparez le à la constitution de la 5e République née d’un coup d’état “légal“. N’oubliez jamais que la dictature molle est dans les gènes de la droite bonapartiste, avec l’homme providentiel, la majorité silencieuse et la raison d’état. Dans la dictature, l’opposition est bâillonnée ou en prison. Parfois même on crée de fausses oppositions manipulables à souhait. Dans la démoctature elle est dénigrée systématiquement: Un premier ministre peut répéter à l’envie que le principal parti d’opposition n’a pas de projet européen: Aucun journaliste ne le contredira, ni même quand le “Chef de l’état” enfilera des mensonges, imaginant des grutiers avec 200 heures de travail hebdomadaire, des boucliers fiscaux qui n’existent que dans son esprit agité. Quand aux syndicats, on les évite et les trompe pour mieux les dénigrer auprès des travailleurs. Tout ça avec la complicité passive des médias fainéants quand ils ne sont pas vendus en appelant à la modernité dans des podcast grotesques..
De toutes façon, l’autorité de contrôle des médias ne trouvera rien à redire quand le pourvoir fera sa promotion dans le clip pour les élections européenne. Tout est normal selon l’UMP, les mêmes couinaient comme des pucelles éventrées par des poneys quand la télé publique avait placé un subliminal Mitterand dans ses images.
Le citoyen pourra espérer bénéficier d’une constitution parait-il plus proche de lui. Certains traitres manipulés leur ont promis, mais bien sûr les avancées ne sont pas encore votées ou alors bridées à souhait: Regardez ce qui est devenu du référendum d’initiative populaire. Il manque une loi organique qui n’est pas encore votée. C’est bien pratique non ?
En parlent de loi, que dire d’un pays ou la chambre haute, le Sénat, doit en principe ne pas avoir le dernier mot suite à une deuxième lecture de l’assemblée ? Cela vous semble logique, normal comme on pourrait le demander à mââââmmme Chabot. Sauf que chez nous, le président de la République va imposer son choix: “non, il n’y aura pas de seconde lecture, ce serait trop long“. Pensez donc il faut sauver le projet de salopage de la santé de Roselyne Squash Bachelot, quitte a faire en sorte que les sénateurs aient le dernier mot. Ce qui est un viol de la constitution. Si le président en donne l’ordre, il demandera à ce qu’on viole le texte sur lequel il a juré. N’est ce pas un acte de trahison de ses engagements ? Nous ne sommes plus à ça près. On voit mal l’assemblée UMP s’emparer de l’article 68 et envoyer son idole devant la haute-cour.
Dans la démoctature les mafias patronales font tout ce qui est possible pour réduire le rôle de la justice dans le domaines des affaires. On appelle cela le toilettage du droit, un peu comme pour un caniche. Sauf que là, ça peut faire mal et que l’esthétisme social résultant fera peine à voir. De toute façons, dans le démoctature les procureurs chargés des affaires “spéciales” dinent avec leur clients justiciables. Sans doute pour optimiser le fonctionnement de la justice. Pour le pékin lambda, on peut déplacer de 100 km les tribunaux de proximité, là aussi pour optimiser le fonctionnement de la justice.
Et surtout dans la démoctature, la population soumise à la peur, peut paniquer sous l’effet d’une simple rumeur conduisant à des incendies de voiture qui ranimeront les peurs des résidents des pavillons à nain de jardin. Pratique pour faire voter correctement ceux-ci! Dans le même temps, les quartiers remplis de jeunes bronzés seront baptisés supermarchés de la drogue par la ministre de l’intérieur supposée assurer la cohésion nationale.
Dans la démoctature, les anciens alliés et complices dénoncent tout après avoir tout voté: Bayrou, Galouzeau de Villepin et Dupont-AIgnan. Ce dernier ayant de plus été privé de sa tirelire par le parti pestilentiel. Ce qui peut rajouter une couche de rancœur.
Mais il y a pire, je vous l’avait dit au début de ce billet, dans la démoctature un des experts électoraux du parti pestilentiel peut annoncer la réforme pour op
timiser les élections: le scrutin à un tour, y compris pour la présidentielle. Et cela pendant que le second experts es-élections de la même mafia procède au charcutage des circonscriptions. Souvenez de la promesse d’introduction d’une dose ‘oh oui‘ légère de proportionnelle. Vous y aviez cru ?
Et croyez moi, tout cela est bien plus grave que tout le reste, par ce que c’est la clé de tout sursaut démocratique.
This is banana republic, my god and it has been upgraded to democtature… 2.0 compliant. Enjoy!
65 Comments
Trackbacks/Pingbacks
- Politeeks » Margareth Tatcher à la direction du trésor - [...] un problème de démocratie, des lobbys essayent de court-circuiter la démocratie déjà fragile. Cette fois-ci… une bande de haut-fonctionnaires de la direction du ...
Rien de plus à dire, juste + 10 000 (au moins)!
Bôbiyet !
Très bon billet, dense et visiblement écrit la rage au ventre.
Un petit ajout concernant les media faisant appel à la peur à la veille des élections (cf. l’affaire Papy Voise de 2002 comme tu dis) : depuis les “émeutes de banlieue” de 2007, il y a toujours des violences urbaines, toutes les semaines, et personne n’en parle. Et bizarrement, ce matin à la radio : deux affaires de ce genre (à Evry et à Amiens). Qui a dit qu’il y avait un rapport avec le campagne officielle qui commence lundi 25 pour les européennes ? Pas moi voyons…
Démoctature : un petit mot qui va avoir tristement un grand avenir!
Super papier!
Et donc au PS on n’y a jamais participé et on ne continue pas à y participer ?
Ca devient quand même assez saoulant, ce raccourci UMP = danger pour la démocratie. Ton coup de gueule n’est pas citoyen, il est anti-droite. Comme si la démoctature que tu dénonces n’était le fait que de la droite…
@Nick Carraway : Nick tu es con ou quoi ? d’après toi la démocratie va mieux dans ce pays depuis 2002 ? Tu as la mémoire courte ? tu prépare ton arrivée au nouveau centre ou alors tu est obsédé par le PS ? Le MoDEM n’a pas d’élus ? de députés ? de sénateurs ?
J’ai l’impression que tu cumules le tout. C’est pénible, à moins que tu aimes te prendre des coups et pondre des rédactions ampoulées pour y rédiger du gniiii-gniiiiii.
La démocratie était-elle meilleure entre 1997 et 2002 ? La démocratie, c’est une affaire de gauche ou de droite, ou plus généralement quelque chose qui oppose les citoyens à leurs élus, quels qu’ils soient ?
Tu as beau jeu de dire que je suis “obsédé” par le PS. Tu n’es pas obsédé par l’UMP et Sarko, en ce qui te concerne ?
Et puis, arrête un peu d’insulter les gens qui viennent sur ton blog, on perd franchement l’envie de te lire. J’arrive toujours pas à piger pourquoi il est aussi difficile de discuter sur ton blog alors qu’on peut le faire en vrai…
De mon côté j’emploie depuis un certain temps l’adjectif “démocratorial”
Ceci pour désigner de façon pratique un état pervertit de la démocratie, tel que le berlusconisme ou le poutinisme, ainsi que les louanges faite à ce régime par ses fossoyeurs patentés.
@Nick Carraway : Sur ce sujet tu sembles aveuglé. Ca me semble clair, je retire le “con”, mais je persiste sur le reste. Ensuite je critique le PS, ça on me le reproche assez, et n’oublie pas que je fait partie de ceux qui prônent une 6e République plus transparente.
Donc pour toi, tout va bien. C’est fantastique !
Une question me taraude depuis quelques temps, pourquoi n’as-tu pas changé le nom de ton blog en l’appelant INTOX2009 ?
ps : je sais que c’est une question débile mais j’assume, bonne soirée à tous.
Je préfère “Démocrature”, c’est plus insidieux…
Un de tes meilleurs billet sans nul doute.
Moi aussi je connaissais “démocrature”, mais le terme semble beaucoup plus fort puisqu’il sert à désigner des dictatures ayant une démocratie d’affichage (p.ex une pseudo-opposition sous contrôle), ce qu’heureusement notre pays n’est pas malgré tous ses problèmes. Par contre on y entrera de plain pied si les “réformes” raffarino-marleixiennes aboutissent.
http://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%…
Concernant la procédure d’urgence utilisée à outrance par Sarkozy pour contourner l’esprit de la Constitution, elle me fait penser à l’usage excessif des executive orders par Bush lors de ses deux mandats.
et vous soutenez royal… mouais
On pourrait aussi appeler ça “démocrassouille”
Non Dagrouik, tout ne va pas bien, et cette idée d’élection à un tour n’est pas soutenable ; d’ailleurs, elle fait comme par hasard suite à une nouvelle percée médiatique de Bayrou. De là à dresser le parallèle droite = danger pour la démocratie, c’est une fascisation de la droite qui non seulement est totalement inopérante (il me semble que le TSS n’a pas fonctionné en 2007…), mais qui en plus est fausse. J’ai beau trouver de nombreux griefs personnels contre Sarko, en faire un fossoyeur de la démocratie et de la République, c’est lui faire offense.
Je pense qu’on a plutôt intérêt à éviter de monter sur ses grands chevaux…
@Nick Bah franchement si un président qui à peine élu s’empresse de piétiner le suffrage universel (référendum de 2005) pour négocier plus ou moins en douce un traité qui reprend en gros la même chose, pour toi ce n’est pas un fossoyeur de la démocratie, mais que te faut-il ?
@Sophie : Nick pense qu’il ne faut pas se plaindre. Et croire aux promesses de petit ajout de proportionnel du nain. Et peut être aussi pense-t-il que la justice fonctionne mieux depuis 2002.
Grandiose … Du très grand RVA !
@Nick Carraway : Le vrai raccourci ce n’est pas l’UMP = danger pour la démocratie mais le raccourci à talonnette lui même qui est un danger pour la démocratie. Si tu ne l’a pas encore pigé alors “con” n’est peut être pas usurpé. Excessif (à tes yeux) mais pas usurpé
“Je pense qu’on a plutôt intérêt à éviter de monter sur ses grands chevaux” .. Que doit-on faire alors ? chercher un bon fournisseur d’AK 47 à grande échelle ?
A continuer à jouer à celui qui a la couille la plus molle, on va finir par s’en prendre plein la gueule et pour un bon moment …
Il n’y a que deux ans, deux petites années de Sarkozysme et déjà nous sentons le glissement dans la “democtature” dont tu parles, je te dis pas ce que serait un second mandat si par malheur cela nous tombe sur la gueule.
Et ça pourrait bien arriver si l’électorat du modem est à l’image de nick carraway car une fois leur idole éliminée comment vont ils se comporter dans l’isoloir, j’ai peur qu’ils préfèrent eux trotter sur un poney.
Ça sonne bien tout ça ! Effectivement excellent billet du Dagrouik déchaîné !
J’irais jusqu’à ajouter que nos si chères démocraties sont intrinsèquement fascistes… et que Sarkozy ne fait qu’en profiter, connaissant les autruches qu’il “gouverne”.
Nicolas Sarkozy serait passé par décret (si seulement c’était possible) pour ratifier le traité de Lisbonne, ça aurait été effectivement scandaleux. Or, là, il est passé par l’Assemblée Nationale. Il me semble que l’Assemblée s’appelle aussi “représentation nationale”, donc ce qu’elle vote est tout aussi valable que ce que vote le peuple.
“Mais on sait que l’Assemblée ne représente pas la France à cause du scrutin majoritaire”, direz-vous. Ok. Chiche pour une proportionnelle totale, amis socialistes ?
@DrNo : Il n’y a guère que toi pour ne plus te sentir en démocratie… Et sinon, le tournant de la rigueur de 83, sans aucun doute la plus grande trahison politique de la Ve République, t’en penses quoi ? Pourtant une majorité de Français avait voté pour un programme totalement différent… Leur choix n’est pas souverain ? Mitterrand ne se serait-il pas allègrement assis sur tout ça ? Alors, entre Mitterrand et Sarkozy, lequel est le plus grand danger ?
@Nick Carraway : Bon tu vas encore te plaindre, mais à force c’est mérité : Alors, entre Mitterrand et Sarkozy, lequel est le plus grand danger ? Entre un mort depuis quelques temps et un vivant, le plus grand danger est de facto le vivant. Frankenstein c’est un roman romantique, faut pas l’oublier.
Et sur le mode de scrutin, je suis partisan de plusieurs choses : pour l’AN un mode de scrutin départemental à la proportionnelle (cf 1986) . De manière à créer des majorités mais aussi à respecter les petites formations. Moi je l’ai déjà écrit sur mon blog, et j’ai même cité le MoDEM comme exemple: donc aucune leçon à recevoir.
Pour le Sénat, je propose de l’élire directement à la proportionnelle au niveau national par les électeurs et non plus localement par des grands électeurs endormis. On rajoutera un effet de seuil à 3, 4, ou 5% pour éviter l’émiettement et aucun cumul ne sera supporté, mandat renouvelable uniquement une fois.
@Nick Carraway : Même vivant j’aurais préfèré un grand Mitterand qu’un minable Sarkozy … et je préfère de loin la France sous Jospin que la France sous … sous … comment il s’appelle déjà notre premier ministre ?
Te fatigues pas … je ne suis pas socialiste mais je ne suis pas pour autant complètement idiot non plus !
Une analyse intéressante, le concept de démoctature est “amusant”. on peut l’élargir à l’Europe, qui accroit plutôt qu’elle ne le réduit, le risque de dérive.
@Nick à propos de la ratification parlementaire :
Les parlementaires sont là pour REPRÉSENTER le peuple, et non pour aller à l’encontre d’une décision déjà prise par lui, notre souverain (étymologie du mot “démocratie”) !
Je crois que ce que tu décris si bien Dagrouik c’est la force triomphante d’un libéralisme triomphant mettant tous les moyens publics, lorsqu’il est au pouvoir, à faire gagner ses intérêts privés.
En face la seule alternative est le socialisme. Le vrai. Pas le socialisme libéral. celui qui défend les valeurs humanistes de fraternité, qui concilie l’écologie et le progrès humain et celui qui revendique la construction d’une Europe puissance, indépendante et porteuse de son originalité. Pas soumise aux USA.
Or malheureusement cela n’a pas été tranché dans le bon sens au congrès. Le PS a désigné à sa tête une personnalité chargée de noyer le poisson en donnant le change d’être de gauche tout en étant une libérale dans l’âme. Ce qui fait qu’on n’a pas tranché notre idéologie clairement. Or face au sarkozysme libéral, la seule alternative est le socialisme:
http://la-loire-soutient-segolene-r…
Excellent article, j’ai cru lire Bayrou… J’ai rêvé ?
@assse42
Eh oui tu as raison, la solution c’est la chute du capitalisme et son remplacement par le socialisme politique et économique.
Ce qui m’amène à un de mes sujets de réflexion du moment : puisque l’ultra-libéralisme d’aujourd’hui est, de façon revendiquée par ceux qui le défendent et déplorée par ceux qui le regrettent, la voie vers l’aboutissement du modèle capitaliste, à quoi cela servirait-il de ne faire que ralentir sa progression ? Car c’est bien là la différence entre social-démocratie et socialisme (véritable). La gauche (la vraie) c’est celle qui s’oppose au capitalisme, la droite c’est la prolongation de celui-ci (certains diraient le maintien de la profitation), et le centre c’est entre les deux, par exemple ralentir la progression du capitalisme à outrance.
Donc la ligne de démarcation entre gauche et centre se retrouve (et depuis un certain temps d’ailleurs) à l’intérieur du PS. Il y existe encore d’authentiques socialistes (et d’ailleurs je me demande comment on les regarde dans certaines sections s’ils avouent être pour le renversement du capitalisme), mais une grosse majorité a renoncé à cet idéal sous prétexte de modernité (alors que soit dit en passant, il n’y a rien dans les idées politiques actuelles de plus archaïque que la promotion du capitalisme, fusse-t-il financier, transational et mondialisé).
@assse42
Ouh la la mais je n’avais pas vu ton lien !
Mais alors tu penses que pour contrer le libéralisme il faut le socialisme (le vrai comme tu le précises toi-même) et tu soutiens Ségolène Royal !!!
Je ne vais pas me casser le cul à argumenter mais : cherchez l’erreur !!!
@Sophie :
Sophie et oui. Comme quoi il faut aller au-delà des clichés et de la propagande. C’est Ségolène Royal qui tient le flambeau du socialisme du XXI ème siècle
Ah oui c’est vrai, j’ai failli m’étrangler un soir il y a environ 3 ans en entendant SR parler de lutte des classes à la TV… C’est une crypto alors ?
MDR MDR MDR
@Sophie : Oh mon dieu, ainsi donc on n’a pas le droit de changer d’avis ou d’évoluer ? MDR MDR, LOL , ROTFL. Je suppose que tu as une meilleur opinion de Monsieur Plan B, à savoir L.Fabius !
Le néologisme démocrature a déjà été utilisé par un écrivain africain il y a au moins dix ans pour décrire certains régimes militaires de son continent. Dans un sens comparable.
Nick Carraway
Comme toujours les dictateurs sont toujours soutenue par des troupes aveugles et une partie de la population, pour preuve Pétain n’était pas isolé.
Par ailleurs il ya de nombreux dictateurs dont c’est la même histoire que ce qui se passe en France, on commence petit dictateur accepté qui fait des lois de petit dictateur et on fini par des lois de répression pour le plus grand nombre.
Un dictateur soutenue par une majorité reste quand même un dictateur.
Va lire “la presse libre” algérienne c’est comme ici. La presse de masse elle comme les télévisions,les radios sont à la solde du pouvoir et procèdent de la même manière qu’en France, c’est une presse au service du pouvoir seule la langue est différente.
Excellent billet, bien trop juste malheureusement…
Sophie, tu es la meilleure !
@Dagrouik : on pourrait marier ensemble Monsieur plan B et Madame référendum… non ?
Democtature… Moui. Il y avait “ochlocratie”, qui représente très bien ce que vous semblez décrire.
Ce mot de “démocrature” n’a rien de nouveau,une revue comme le monde libertaire l’employait déjà il y a plus de 10 ans quand je commençais à la lire!
Désolé j’ai rien dit,voila que je vire dyslexique,moi.
@h16
pour une définition de l’ochlocratie : http://atilf.atilf.fr/dendien/scrip…
Ca n’a rien à voir avec l’article…
Les néolibéraux ont mis plus de 50 ans pour arriver au pouvoir (en France ça a réellement commencé en 83 avec Mauroy puis Fabius), maintenant un de leur pantin nous gouverne, combien de temps mettrons nous pour les déloger ?…
Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati, et même Sarkozy sont des laxistes.
Rendez-vous compte : jeudi 28 mai, ils s’apprêtent à libérer un sanguinaire terroriste d’ultra-gauche.
Une belle bande de laxistes, pour sûr.
La France a peur.
La France est terrorisée.
La France rentre chez elle et se ferme à clé, à double tour.
La justice française vient de relâcher dans la nature le chef d’un réseau terroriste d’ultra-gauche.
Lisez cet article :
Julien Coupat, principal suspect dans le dossier des sabotages de lignes de TGV en novembre 2008, a quitté la prison de la Santé après six mois et demi de détention provisoire, a-t-on appris de source policière.
Il est parti en se dissimulant dans une voiture pour éviter les reporters qui l’attendaient devant la prison. Dans la matinée, le juge d’instruction Thierry Fragnoli avait ordonné sa remise en liberté, suivant le parquet de Paris, qui avait requis son placement sous contrôle judiciaire. L’accusation a demandé qu’il soit contraint de demeurer en Ile-de-France, de remettre ses papiers d’identité et son passeport et qu’il ait interdiction de rencontrer les huit autres personnes mises en examen.
La remise en liberté de ce jeune homme de 34 ans, écroué depuis le 15 novembre, met fin partiellement à une controverse politique sur ce dossier, qu’une partie de la gauche et de l’extrême gauche considère comme un montage.
Le PS a salué cette sortie de prison, déclarant dans un communiqué que c’était “une très bonne nouvelle pour Julien Coupat, pour ses proches et pour le Droit”. Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe communiste du Sénat, estime que l’affaire tourne au “fiasco”.
Quatre demandes avaient jusqu’ici été rejetées par les juges des libertés et, en appel, par la chambre de l’instruction de Paris.
Julien Coupat, 34 ans, reste mis en examen pour “destruction en réunion et direction d’une association de malfaiteurs”, le tout “en relation avec une entreprise terroriste”, des crimes passibles des assises. Juridiquement, sa remise en liberté n’est pas un aveu de faiblesse de l’accusation, puisque la liberté est en théorie la règle dans le droit français, en raison du principe de la présomption d’innocence.
En pratique cependant, la remise en liberté de tous les membres de ce qui est suspecté être un groupuscule violent n’est quasiment jamais prononcée avant le procès.
http://www.lemonde.fr…
François Fillon a passé le week-end de Pentecôte au Maroc, à Marrakech, chez des amis.
François Fillon a utilisé le Falcon 50 de l’Escadron de Transport, d’Entraînement et de Calibration (ETEC).
Coût pour les contribuables français : 187 272 euros.
(Le Canard Enchaîné, mercredi 10 juin, page 2).
Vous avez bien lu : 187 272 euros.
Un SMIC est de 1 321 euros bruts.
Les contribuables français ont payé 141 SMIC pour que Fillon passe le week-end à Marrakech chez des amis.
Nombre d’enfants scolarisés dans les écoles primaires :
Année scolaire 2002-2003 : 6 529 200 écoliers.
Année scolaire 2003-2004 : 6 552 000 écoliers.
Année scolaire 2004-2005 : 6 585 500 écoliers.
Année scolaire 2005-2006 : 6 624 600 écoliers.
Année scolaire 2006-2007 : 6 644 100 écoliers.
Année scolaire 2007-2008 : 6 645 100 écoliers.
http://media.education.gouv.fr/file…
Conclusion : il y a de plus en plus d’enfants scolarisés dans les écoles primaires.
Nombre de postes au concours externe de professeur des écoles :
2004 : recrutement de 12 012 professeurs des écoles.
2005 : recrutement de 11 688 professeurs des écoles.
2006 : recrutement de 10 320 professeurs des écoles.
2007 : recrutement de 10 275 professeurs des écoles.
2008 : recrutement de 9 359 professeurs des écoles.
2009 : recrutement de 6 577 professeurs des écoles.
http://sgenmidipy.free.fr/IMG/doc/n…
Conclusion : il y a de moins en moins de recrutements de professeurs des écoles. De 2004 à 2009, le nombre de postes au concours externe est passé de 12 012 à 6 577, soit presque 2 fois moins.
Les dépenses de l’Elysée ont explosé en 2008.
Selon les calculs du député (apparenté PS) René Dosière, qui s’est fait une spécialité de traquer les mécomptes de l’Elysée, le budget du Château – 113 millions d’euros – a grimpé de 18,5 % l’an dernier.
Les charges de fonctionnement (26 millions d’euros) – réceptions, fournitures, téléphone, téléphone… – ont doublé. “On nous dit que tout est maîtrisé que l’on met en concurrence les fournisseurs, mais la réception du 14 juillet a coûté 475 000 euros l’an dernier, contre 413.000 un an auparavant”, note Dosière.
En fortes expansion, les frais de déplacement (16,3 millions d’euros) – + 26 % par rapport à 2007 – sont laissés à la charge des ministères des affaires étrangères et de l’intérieur. “Et aucune indication n’apparaît concernant le futur avion présidentiel A 330-200 dont l’achat et le réaménagement sont évalués à 180 millions d’euros. Pourtant dès lors qu’il est réservé à son usage personnel, il serait cohérent que son coût figure dans le budget de l’Elysée.”
Comme annoncé dès sa prise de fonction, le traitement du Président (295.000 euros annuels) a augmenté de 125 %.
Quant aux effectifs (1.031 agents le 31 décembre 2008), ils dépendent à 80 % d’autres ministères qui mettent leurs agents à disposition de la présidence de la République. “Dans ce domaine, la transparence est limitée”, déplore Dosière.
Il est un domaine pourtant où la volonté d’économie affichée par Sarkozy se traduit dans les chiffres : les aides sociales. Cette enveloppe qui sert à donner des coups de pouce aux Français dans le pétrin a bien été diminuée de 22 % en 2008.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actu…
République bananière, suite.
Sarkozy nomme son conseiller économique Bernard Delpit directeur financier de La Poste.
La Poste a confirmé, mardi 16 juin, la nomination de Bernard Delpit, conseiller économique à l’Elysée, comme directeur financier, en remplacement de Nicolas Duhamel, qui a quitté le groupe lundi.
M. Duhamel a été choisi pour être le directeur financier du groupe bancaire à naître de la fusion entre Banque populaire et Caisse d’épargne.
Ancien élève de l’ENA, inspecteur des finances, Bernard Delpit, 44 ans, est entré dans le groupe PSA Peugeot Citroën en 2000, où il a occupé notamment le poste de directeur du contrôle de gestion. Il était depuis 2007 conseiller économique du président de la République.
http://www.lemonde.fr/economie/arti…
Quand la Chancellerie fait la promo du bilan de Rachida Dati.
Le livret sonne donc davantage comme “une opération de communication personnelle”, explique Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la Magistrature, interrogée par nouvelobs.com.
C’est “consternant mais pas étonnant”, renchérit le président de l’USM, Christophe Régnard. La conclusion du livre fait d’ailleurs grincer les dents des syndicats. On peut en effet lire: “La ministre, dès son entrée en fonction, a décidé d’aller à la rencontre des élus, des professionnels du droit et de la justice, des experts, des représentants du monde associatif… Le dialogue et la concertation n’ont jamais fait défaut”.
“Si Mme Dati y croit elle-même, très bien”, commente Christophe Régnard avant d’ajouter: “On peut dire que tout va bien, mais la réalité du terrain est très différente”. C’est “une contre-vérité” pour Emmanuelle Perreux qui cite l’exemple de la réforme de la carte judiciaire: “Rachida Dati n’a réuni qu’une seule fois le comité consultatif qu’elle avait créé”.
D’autant que la fin du mandat de Rachida Dati est notamment marquée par la plainte contre elle de l’USM pour “injure contre un corps constitué”.
Dernière interrogation : le coût d’une telle opération de communication. Interrogée sur le nombre de fascicules imprimés et sur le coût pour le ministère d’une telle distribution, la Chancellerie n’a pas souhaité répondre. “Le budget du ministère est déjà exsangue”, souligne Christophe Régnard, tandis qu’Emmanuelle Perreux dénonce le fait qu’une telle “opération pour vanter les mérites de Mme Dati est payée par le contribuable sur les moyens du ministère alors que d’autres dépenses sont bien plus prioritaires”.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actu…
En 1994, le clan Balladur-Sarkozy signe un contrat de vente de sous-marins Agosta au Pakistan. Le clan Balladur-Sarkozy promet aux dirigeants pakistanais de leur verser des commissions occultes : en échange, les dirigeants pakistanais promettent de reverser au clan Balladur-Sarkozy des rétrocommissions occultes.
En 1995, patatra ! C’est Chirac qui est élu président de la République, contre le clan Balladur-Sarkozy ! Chirac ordonne aussitôt que la France arrête de verser les commissions occultes aux dirigeants pakistanais. Les dirigeants pakistanais sont furieux : ils attendent patiemment l’élection présidentielle de 2002 pour demander au successeur de Chirac qu’il verse les commissions occultes promises par le clan Balladur-Sarkozy.
En 2002, patatra ! C’est Chirac qui est ré-élu président de la République ! Les dirigeants pakistanais utilisent alors la manière forte pour essayer d’obtenir le versement des commissions occultes promises par le clan Balladur-Sarkozy. Trois jours après la ré-élection de Chirac, le 8 mai 2002, les dirigeants pakistanais font un attentat à Karachi contre les ingénieurs français : 11 morts.
Lisez cet article incroyable :
L’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002 contre des salariés des arsenaux d’Etat DCN se dirige vers une « affaire d’Etats », et non plus vers Al-Qaïda, selon l’avocat de sept familles de victimes qui a vu les juges antiterroristes.
« La piste Al-Qaïda est totalement abandonnée. Le mobile de l’attentat apparaît lié à un arrêt des versements de commissions » de la France au Pakistan dans le cadre de la vente de sous-marins Agosta, a expliqué Me Olivier Morice, à l’issue d’une rencontre des juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier avec les familles des victimes à Cherbourg.
«Ces commissions ont été arrêtées à l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995, afin que des rétrocommissions» destinées à financer la campagne d’Edouard Balladur, Premier ministre avant l’arrivée de Chirac à la présidence «ne soient pas versées».
L’un des juges antiterroristes «a dit que cette “piste était cruellement logique”», a précisé Magali Drouet, fille d’un salarié de la DCN. Dans ce scénario, l’attentat aurait été commis en représailles au non-versement des commissions distribuées à partir de 1995 alors que l’actuel chef de l’Etat pakistanais, Asif Ali Zardari, était ministre dans le gouvernement de son épouse Benazir Bhutto.
«Il s’agit d’une affaire d’Etats impliquant la France, le Pakistan et l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds du Pakistan», a-t-elle ajouté.
Cette piste avait surgi en 2008 dans le cadre d’une enquête sur des faits présumés de corruption et de ventes d’armes. Des policiers avaient mis la main lors d’une perquisition au siège de la DCNS (ex-DCN) sur des documents portant sur des sociétés par lesquelles ont transité des commissions versées en marge de contrats d’armements. Un de ces documents, baptisé Nautilus et non signé, faisait état d’une «instrumentalisation» de militants islamistes par des membres des services secrets pakistanais et de l’armée. Il indiquait que «l’attentat de Karachi a été réalisé grâce à des complicités au sein de l’armée pakistanaise et au sein des bureaux de soutien aux guérillas islamistes» des services secrets pakistanais.
Selon cette note, versée au dossier de l’instruction, «les personnalités ayant instrumentalisé le groupe islamiste qui a mené à bien l’action poursuivaient un but financier. Il s’agissait d’obtenir le versement de commissions non honorées» dans le cadre d’un achat de sous-marins français par le Pakistan en 1994.
Interrogé jeudi par France 3, Balladur a déclaré avoir certes «entendu parler de cette histoire depuis des années» mais souligné que tout, selon lui, s’était déroulé de manière «parfaitement régulière». «Il y a eu effectivement des accords passés avec le gouvernement pakistanais», a dit l’ancien chef de gouvernement, ajoutant: «à ma connaissance tout cela était parfaitement régulier, je n’ai rien à ajouter.»
L’attentat avait fait le 8 mai 2002 14 morts, dont 11 ingénieurs français travaillant pour les anciens arsenaux d’Etat DCN devenu depuis DCNS ou des sous-traitants, et 12 blessés.
http://www.liberation.fr/societe/01…
Commissions occultes et retrocommissions, suite :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actu…
Commissions occultes et rétro-commissions, suite.
Ce n’était donc pas Al-Qaida qui a tué 11 ingénieurs français à Karachi : c’était les dirigeants politiques pakistanais qui ont ordonné à leurs militaires de commettre cet attentat. Le journaliste Hervé Gattegno a évoqué le 4 décembre 2008 un rapport très compromettant : le rapport « Nautilus ». Le rapport « Nautilus » explique que les dirigeants pakistanais ont donné l’ordre à leurs militaires de commettre l’attentat contre les 11 ingénieurs français POUR OBTENIR DE LA FRANCE LE VERSEMENT DES COMMISSIONS OCCULTES PROMISES PAR LE CLAN BALLADUR-SARKOZY.
http://www.lepoint.fr/actualites-mo…
Vendredi 19 juin 2009, le site Mediapart révèle que, pour venger l’assassinat des 11 ingénieurs français, la DGSE a effectué une opération de représailles contre les militaires pakistanais en 2002.
Lisez cet article de Mediapart :
Karachi : dès 2002, la DGSE a mené une opération de « représailles » contre des militaires pakistanais.
Selon des informations recueillies par Mediapart, les services secrets français ont mené en 2002 une opération de réprésailles – « Casser des genoux » – contre des militaires pakistanais suspectés d’être impliqués dans l’attentat de Karachi. Le 8 mai 2002, cet attentat fit quatorze morts dont onze Français, employés de la Direction des chantiers navals (DCN). L’opération de représailles a été le fait du service « Action » de la Direction générale des services extérieurs (DGSE).
Cette information a été confirmée le 14 mai devant un juge antiterroriste par l’ancien agent de la DST Claude Thévenet. Ce dernier a reconnu être l’auteur du fameux rapport “Nautilus” : il révèle que l’attentat aurait été causé par le non-versement de commissions dues par l’Etat français, sur fond de règlement de comptes entre chiraquiens et balladuriens. C’est aujourd’hui la thèse privilégiée par les juges.
Commissions occultes et rétro-commissions, suite.
La police judiciaire cite le nom de Sarkozy dans une affaire de corruption.
Comme Bakchich le révélait le 25 juin 2008, la justice a ouvert à Paris un dossier concernant des enquêtes effectuées par une poignée de barbouzes pour le compte de l’ancienne Direction des constructions navales, devenue aujourd’hui DCNS. Des perquisitions dans les locaux de ce saint des saints de l’armement, où sont conçus et fabriqués les bateaux, frégates et autres sous-marins, et de DCN International (DCNI), sa branche commerciale d’alors, ont permis aux flics de la Division nationale des investigations financières (DNIF, un service de la direction centrale de la police judiciaire) de ramener du gros dans leurs filets : les preuves des filières de commissions distribuées par l’appareil d’État à l’occasion de la vente à l’étranger de ses frégates et de ses sous-marins.
Selon les documents récupérés, deux petites sociétés, Heine et Eurolux Gestion, créées au Luxembourg sous la houlette de Jean-Marie Boivin, un ancien cadre maison à l’entregent important (contacté jeudi 11 septembre 2008, il n’a pas souhaité répondre à nos questions) ont joué un rôle clé pour acheminer discrètement les commissions. Heine était utilisée avant la mise en place de la convention de l’OCDE, qui interdit de graisser la patte à des ministres ou fonctionnaires étrangers. Après l’entrée en vigueur de ce texte international, la structure Eurolux a été créée. « Après 2002, Eurolux a servi à contourner la mise en place de la convention OCDE de lutte contre la corruption », a expliqué l’un des mis en examen dans le dossier, comme l’a rapporté Le Monde.
Les policiers ne s’y sont pas trompés et un rapport de la DNIF du 5 mars 2007, analysant ces documents, prête un rôle clé à Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget du gouvernement d’Edouard Balladur et homme de confiance du Premier ministre. On est alors en 1994 et les équipes de Balladur se préparent à entrer en campagne.
Reconnaissant à la société luxembourgeoise Heine le rôle de tuyau à commissions, les flics évoquent dans leur synthèse que Bakchich a pu consulter l’un des documents mis sous scellé : « Une chronologie fait apparaître que la création de la société Heine au deuxième semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet d’Edouard Balladur, et du ministre Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre ces faits et le financement de la campagne électorale de Monsieur Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».
Traduction : Nicolas Sarkozy et Nicolas Bazire, alors les deux plus proches collaborateurs d’Edouard Balladur et aujourd’hui meilleurs amis du monde (Nicolas Bazire fut le témoin de mariage du président avec Carla Bruni) ont donné leur feu vert à la création par une société d’armement d’une structure planquée à l’étranger permettant la rémunération opaque d’intermédiaires et pouvant servir à la campagne électorale des balladuriens.
Rien que ça.
Interrogé par les policiers de la DNIF le 4 juin 2008, l’ancien directeur financier de DCNI confirme : « Nicolas Bazire est d’accord pour la création de Heine, comme M. Sarkozy ». Et le cadre en question d’évoquer des paiements relatifs à la vente au Pakistan de sous-marins à l’intermédiaire Ziad Takieddine, dont Bakchich a déjà noté le rôle majeur à cette époque dans l’entourage de Balladur et de François Léotard, alors ministre de la Défense.
Ce mégacontrat avec le Pakistan, d’un montant de 840 millions d’euros devait, selon la déposition de cet ex-cadre de DCNI, rapporter 4 %, soit 32 millions de commissions à Takieddine, via sa société panaméenne Mercor Finance. De l’argent baladeur dont les destinataires réels restent mystérieux… Comme nous le révélions ici, l’intermédiaire jugé trop balladurien a été viré dès l’accession de Jacques Chirac à l’Elysée.
Mais bon, tout cela semble relever selon le parquet de Paris de sujets tout juste bon à intéresser les journalistes… mais pas les juges. Les documents figurent pourtant au dossier des magistrats Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin : répartitions d’argent, contrats d’intermédiaires, sociétés immatriculées au pays du Grand Duc, tout y est si l’on veut bien gratter.
Mais habile procédurier, le procureur de la République Jean-Claude Marin a circonscrit l’enquête à quelques barbouzes payés par DCN. Ces derniers se renseignaient tous azimuts sur l’avancement du dossier des frégates de Taiwan, sur les activités d’Alain Gomez, l’ex-patron de Thomson-CSF (devenue Thales) ou sur le décès d’un employé de la même boite, Bernard d’Escrivan, dont la mort a semble-t-il intrigué la direction de DCNI.
Mais sur les bénéficiaires réels des commissions des contrats d’armement, personne ne cherche à savoir.
http://www.bakchich.info/La-police-…
Un billet tout simplement explosif :
http://www.plumedepresse.com/spip.p…
Un billet d’Olivier Bonnet à lire absolument :
http://www.plumedepresse.com/spip.p…
Olivier Bonnet continue à remettre les pièces du puzzle à leur place, et c’est de plus en plus terrifiant (le plus grand scandale de la Vème République, tout simplement) :
http://www.plumedepresse.com/spip.p…
Jeudi 18 juin 2009, les deux juges d’instruction antiterroristes chargés de l’enquête en France, Marc Trévidic et Yves Jannier, ont informé les familles de victimes que cette piste était abandonnée.
L’hypothèse désormais retenue est que des officiels pakistanais ont commandité l’attentat pour punir la France de l’arrêt du paiement de commissions en marge du contrat de sous-marins, et pour l’inciter à remplir ses engagements.
http://www.lepoint.fr/actualites/20…
Les deux juges d’instruction antiterroristes chargés de l’enquête en France, Marc Trévidic et Yves Jannier, vont-ils pouvoir interroger l’ex-premier ministre Edouard Balladur ?
Les deux juges d’instruction antiterroristes chargés de l’enquête en France, Marc Trévidic et Yves Jannier, vont-ils pouvoir interroger l’ex-ministre de la Défense François Léotard ?
Les deux juges d’instruction antiterroristes chargés de l’enquête en France, Marc Trévidic et Yves Jannier, vont-ils pouvoir interroger l’ex-ministre du Budget Nicolas Sarkozy ?
Quelle sera la priorité du gouvernement Fillon 2 ?
Réponse : supprimer les juges d’instruction.
Dans l’affaire des frégates de Taiwan, les juges d’instruction Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin se rapprochent dangereusement du clan Balladur-Sarkozy :
http://www.bakchich.info/article499…
http://www.bakchich.info/article654…
Dans l’affaire de l’attentat de Karachi, les juges d’instruction Marc Trévidic et Yves Jannier se rapprochent dangereusement du clan Balladur-Sarkozy :
http://www.lepoint.fr/actualites/20…
D’où l’importance du remaniement : Michèle Alliot-Marie est nommée numéro 2 du gouvernement, et c’est la seule ministre à avoir le titre de ministre d’Etat. Elle est secondée par Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat.
Le portefeuille de ces deux ministres : la Justice.
Le rôle de ces deux ministres : supprimer les juges d’instruction.
- De 1993 à 1995, Patrick Ouart est membre du clan Balladur-Sarkozy. Patrick Ouart est conseiller pour la Justice du premier ministre Edouard Balladur. Patrick Ouart connaît l’affaire des frégates de Taiwan, l’affaire des sous-marins vendus au Pakistan, le système des commissions versées aux dirigeants pakistanais, et des rétro-commissions occultes qui revenaient dans les coffres du clan Balladur-Sarkozy.
- De 2007 à aujourd’hui, Patrick Ouart est le conseiller pour la Justice de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy lui a demandé d’empêcher les juges d’instruction de boucler leurs enquêtes sur l’affaire des frégates de Taiwan, et aussi sur l’affaire des sous-marins vendus au Pakistan. Patrick Ouart propose alors une réforme scandaleuse : supprimer les juges d’instruction.
Lisez cet article :
« Discret avec les médias mais efficace, Patrick Ouart s’occupe de tous les dossiers ayant trait à la justice quitte à marcher sur les plates-bandes de la garde des Sceaux, Rachida Dati, qu’il ne peut supporter, pointant son incompétence.
Parce qu’il est beaucoup plus puissant et écouté que la ministre de la Justice, il met en place de nombreuses réformes. C’est lui, et non le cabinet de la garde des Sceaux, qui rédige le discours sur la disparition des juges d’instruction en janvier 2009 qui provoque de nombreuses polémiques : cette réforme priverait les magistrats de leur indépendance. »
http://www.politique.net/2009031204…
Le Watergate français sera-t-il étouffé ?
Ou alors le clan Balladur-Sarkozy sera-t-il jeté en prison ?
Nous avons peut-être la réponse dans cet article explosif :
http://www.plumedepresse.com/spip.p…
Le Watergate français : un article très important paru dans Libération aujourd’hui :
http://www.liberation.fr/societe/01…
En 1996, Chirac arrête brutalement les versements des pots de vin aux Pakistanais, et donc le versement par les Pakistanais des rétrocommissions au clan Balladur-Sarkozy. Chirac viole la clause 47 du contrat, clause écrite noir sur blanc dans le contrat :
” 47. CORRUPT GIFTS AND PAYMENT OF COMMISSIONS “
(photos lisibles à la page 2 du journal Libération d’aujourd’hui)
Les Pakistanais commencent à négocier pour que les versements reprennent, puis ils décident finalement d’attendre 2002. Les Pakistanais décident d’attendre qu’un nouveau président de la République soit élu en France : ils pensent que le nouveau président reprendra le versement des commissions prévues par cette clause 47.
Malheureusement pour eux, en mai 2002, c’est Chirac qui est ré-élu. Ils comprennent que les commissions ne seront plus jamais versées. Pour punir Chirac de sa trahison, ils font exploser le bus 3 jours après la ré-élection de Chirac : 11 morts français, 3 morts pakistanais.
Bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. Les juges d’instruction pourront peut-être aller au bout de cette enquête sur le Watergate français…
Le Watergate français : en 1995, la campagne présidentielle d’Edouard Balladur a été financée par les rétro-commissions provenant de la vente de 3 sous-marins au Pakistan.
En 2007, un courrier du procureur de Paris envisage un lien reliant une société, HEINE, et le financement de la campagne d’Edouard Balladur.
Lisez cet article :
« La campagne d’Edouard Balladur au coeur de l’enquête sur Karachi.
Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l’enquête sur l’attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document.
Ce courrier de 2007 du parquet de Paris, que Reuters s’est procuré, mentionne la société Heine, créée au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN). Elle était destinée au versement de commissions officiellement légales à l’époque pour faciliter la conclusion des marchés d’armement.
Citant des éléments de l’enquête, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne électorale du Premier ministre de l’époque, Edouard Balladur, campagne que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995.
Les juges d’instruction Yves Jannier et Marc Trévidic pensent que c’est l’arrêt en 1996 puis en 2000 de paiements de commissions au Pakistan, en partie par cette structure luxembourgeoise de la DCN, qui aurait amené des militaires pakistanais à commanditer l’attentat du 8 mai 2002.
Précipitant un véhicule bourré d’explosifs sur un bus, un kamikaze avait tué à Karachi 14 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN, qui travaillaient sur place à la construction de sous-marins Agosta.
Le versement de “commissions” – souvent un alibi pour des opérations de corruption, officiellement déclaré illégal par la France en 2000 – avait bien été convenu dans ce contrat de sous-marins signé en septembre 1994, versé au dossier judiciaire et dont une reproduction est publiée jeudi par Libération.
Le courrier du procureur Jean-Claude Marin consulté par Reuters détaille les faits découverts sur la société Heine.
“Plusieurs documents viennent interroger sur la nature exacte de cette activité en lien avec les pouvoirs publics”, écrit le procureur, qui fait référence à un document chronologique (1994-2004) d’une page, non daté ni signé, racontant les circonstances de la création de la société Heine.
Ce document saisi à la DCN mentionne “l’aval du directeur de cabinet du Premier ministre (Edouard Balladur – NDLR) et celui du ministre du Budget (Nicolas Sarkozy-NDLR) et laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour la présidentielle de 1995″, explique-t-il.
Le magistrat ajoute qu’à l’appui des soupçons pesant sur la société Heine, il peut aussi citer les menaces proférées par ses dirigeants, dans le cadre de querelles internes, de “révéler la nature des missions qui leur avaient été confiées”.
Edouard Balladur ne bénéficiait pas en 1995 des financements de son parti, le RPR, réservés à Jacques Chirac.
L’ancien Premier ministre Edouard Balladur a nié toute irrégularité dans une déclaration à France 3 le 18 juin. Nicolas Sarkozy a qualifié le 19 juin de “fable” l’ensemble du scénario faisant état de commissions donnant lieu à des “rétrocommissions” en France.
Cependant, l’arrêt du paiement de commissions au Pakistan et à d’autres pays, après la victoire de Jacques Chirac sur Edouard Balladur en 1995, a été confirmé à Paris Match mercredi 24 juin 2009 par Charles Millon, ministre de la Défense entre 1995 et 1997.
Il s’agissait de “stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions”, a-t-il dit.
Des auditions déjà menées au sein de la DCN laissent penser que les commissions promises au Pakistan prenaient aussi d’autres circuits que la société Heine et s’élevaient à plusieurs dizaines de millions d’euros au total.
Le collectif des familles de victimes entend demander les auditions d’Edouard Balladur et Jacques Chirac.
“On espère aujourd’hui que l’affaire ne sera pas étouffée. D’autres dossiers de ce genre l’ont été mais là, il y a des familles avec des morts derrière, les politiques sont pas tout seul”, a dit Magali Drouet, porte-parole du collectif.
Le Parti socialiste a demandé la formation d’une mission d’information parlementaire.
“Toute la lumière doit être faite sur ce qui s’est passé”, a dit la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie au Sénat jeudi. Elle a assuré que les juges avaient tous les moyens d’agir.
http://fr.reuters.com/article/topNe…
Le Watergate français sera-t-il étouffé ?
Les deux juges d’instruction pourront-ils aller jusqu’au bout ?
En tout cas, les familles des victimes veulent que les deux juges d’instruction interrogent
- EDOUARD BALLADUR (qui a financé sa campagne présidentielle de 1995 grâce à des rétro-commissions)
- JACQUES CHIRAC (qui a ordonné l’arrêt des commissions en 1996).
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/pa…
Karachi : les révélations de l’homme qui a bloqué les commissions.
La piste des commissions – et rétro-commissions – occultes dans l’affaire de l’attentat de Karachi ne cesse de se préciser. Le consultant en sécurité Frédéric Bauer, ancien policier réputé proche de Jacques Chirac, a déclaré à Mediapart avoir été officiellement missionné «par les plus hautes autorités de l’Etat» pour mettre un terme, en 1996, au versement d’une partie des commissions dues par la France dans le cadre du contrat d’armement avec le Pakistan.
«C’est un peu comme enlever la nourriture de la cage d’un lion», confie M. Bauer en évoquant l’intermédiaire proche des réseaux balladuriens, Ziad Takieddine, auprès de qui il avait été missionné par les chiraquiens. Le blocage de ces versements, sur fond de guerre Chirac/Balladur, pourrait être le mobile de l’attentat contre la DCN qui fit quatorze morts, le 8 mai 2002.
http://www.mediapart.fr/journal/fra…
Un site entièrement dédié au Watergate français :
http://karachigate.blogspot.com/
Après avoir lu cet article très intéressant et quelques commentaire, je vous invite à voir ce film: “Chomsky & Cie” http://lesmutins.org/spip.php?rubri…
- à lire le mensuel “La grande relève” (http://economiedistributive.free.fr)
- et “Petit cours d’autodéfense intellectuelle” de Norman Baillargeon