La sorcière Royal à la BPI
Et voilà, on annonce Ségolène Royal à la Banque Publique d’investissement la BPI. Une fois encore ceux qui essayent de la cramer vont se bruler avec leurs propres allumettes.
Prenez pas exemple Askolovitch, il va ecrire ça “Royal la volontariste n’est pas un mauvais choix“, tout en se plaignant. Étonnante posture, un charme de sorcière est sans doute à l’origine de ça.
Soyons factuels ensuite si vous le voulez bien, revenons à la la promesse de campagne de François Hollande qui est la suivante :
« Je créerai une Banque publique d’investissement. À travers ses fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME et je permettrai aux régions, pivots de l’animation économique, de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire »
Revenons donc à Ségolène Royal, la sorcière1
1/ Ce n’est pas payé : prend ça le troll. Et que dire du ventilateur de la gauche morale qui va couiner sur le mot entrepreneur. Oui, et alors? Entrepreneur ce n’est pas spéculateur au sens financier mais plus propre: il spécule sur sa réussite et le travail et espère réussir. J’en connais. J’en suis un de-facto et si je gagne du fric je le partagerai (mais pas avec des cons comme ceux visés par cette remarque). Entreprendre, ce n’est pas de droite ou de gauche, c’est mettre en application une idée, un projet: Que ce soit une application smartphone ou une boulangerie. Surtout quand on n’a plus que cette porte là pour vivre mieux. Moi par exemple, je ne suis pas DRH dans la boite du père de mon conjoint…
2/ Dès 2007 Ségolène le proposait dans son projet présidentiel Soutenir les PME avec la création de fonds publics régionaux de participation: ça ressemble à 2 goutes d’eau à la mission de la BPI.
3/ En 2008 début de la crise financière : Pour soutenir et accompagner les entreprises dans leur développement, constituer une véritable banque publique. Constatant les insuffisances actuelles d’Oséo, cette banque serait adossée à la caisse des dépôts et consignations. Elle accorderait des crédits de court terme (trésorerie) et de long terme.
4/ C’est un poste politique, car la BPI est un outil certes sous-dimensionné, mais un outil existant pour que les aides et soutiens à projets soit plus rapides et plus proches. Ça doit être décentralisé et donc au niveau des régions, celles qui font déjà du soutien à l’économie apprécié par les patrons de PME.
le PG de Melenchon se plaint de cette insuffisance comme je l’ai fait. Savez vous que les milliards du plan de relance numérique de Sarkozy n’ont pas tous été dépensés! Les insuffisances ne sont donc pas forcément là où on le pense. Mais elles existent, il faut donc les dépasser dès que le besoin se fera sentir.
Il faudra donc une licence bancaire valable au niveau de l’UE pour cette BPI. Chose dont elle ne dispose pas, il faut en effet qu’elle soit une banque « ayant le caractère d’un établissement public de crédit, au sens du 2. de l’article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ». C’est un peu dommage, par ce qu’un amendement proposant ça, a donc été rejeté lors du vote. Est-ce obligatoire pour la suite soit possible ? Je ne sais pas: cherchons un peu… Il faut que la BPI soit un “ établissements publics de crédit” , ou qu’un de ses membres absorbé le soit. Ne serait-ce pas le cas par exemple d’OSEO qui a obtenu une ligne de crédit de la BEI de 2 milliards en 2008. la BEI n’est pas la BCE, c’est la banque européenne d’investissement.. qui dirigée par un libéral allemand.. emprunte sur les marchés ! Et ne propose donc des taux que faiblement avantageux2 par rapport aux marchés.
Revenons à notre BPI. Qu’est ce qui empêchera son président ou sa vice présidente d’aller au guichet de la BCE ou de la BEI et emprunter à 1% ou 0,75% pour financer PME, projets, transition énergétique et R&D à moindre coût et meilleur réponse que les banques privées ? Tout ça en passant de 2% de poids dans le financement des TPE/PME à bien plus… Par ce que rien ne l’empêche dans les traités existants. Quels dommage pour ceux qui nous disent que les traités bloquent tout: Ils se trompent…
Avouez que ce serait drôle de voir Ségolène Royal interpeller le président de la BCE en lui demandant le même traitement – de faveur- que les banques privées. Médiatiquement parlant, ça buzzerai sur des vrais sujets, et autre chose qu’un abruti en haut d’une grue.
On parle là du travail des gens n’oubliez pas?
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Vice Présidente ? Pourquoi-pas Présidente tout court ?
Qu’elle fasse le job gratos ou pas, est-elle qualifiée pour co-diriger un tel organisme? Oui/Non/Non mais on s’en fout elle est juste là pour servir de figure de proue ?
Cool cool !
J’ai bon ou pas : la licence bancaire, çà donne accès à la BCE (et les taux-rikiki-qui-reflètent-évidemment-le-risque-des-banques), et donc à un financement “direct” de l’Etat par la BCE ? Sans çà, çà limite, forcément !
J’ai pas réussi a voir le détail du vote pour l’amendement. J’aurais bien aimé avoir la liste des députés “de gauche” à foutre au goulag2.0 avec les libertarés.