Le changement c’est l’abstention maintenant
Ca devait arriver, si on me demandait de voter là maintenant : abstention, et ce quelque soit l’élection.
Tout ça c’est la conséquence de plusieurs choses : la trahison de l’équipe en place, les non-dits de la campagne, et le comportement ou les messages des différents partis de gauche.
Trahisons : oui, la ligne soc-lib. Je sais qu’employer ce mot va provoquer des poussés d’urticaire et générer des cris chez certains CSP+ blogueurs de gauche. Mais c’est un fait, un fait établi et confirmé même par des ministres: révolution copernicienne. Si vous ne l’admettez pas c’est votre problème, mais ce n’est pas une faute : les électeurs jugeront au final.
On va faire des chèques du trésor public à Mittal et autres, qui font des profits ou qui reversent des dividendes à des actionnaires. C’est le fameux CICE. Et ce sans contrôles, sans obligation. Comme le dit Marie Noelle Liennam, ça aura le même effet dans l’opinion que les chèques à Bettancourt. Bien sûr que ce dispositif sera utile pour des PME/ETI qui en ont besoin, mais il aurait du leur être réservé à eux et uniquement à eux et avec contre-parties.
Comme je le dit souvent : sans contrôleurs, sans enquêteurs, sans régulateurs la loi non appliquée ne sert à rien dans les faits. Ca ne sert à rien de voter des nouveaux droits et obligations sans pouvoir appliquer les précédents. Et on ne prend pas le chemin de plus de régulation, de plus de régulateurs. On a même confié à un libéral une mission sur la réduction des normes. La réduction donc des contrôles, tout ça au prétexte qu’il y en a de trop. On connait la musique…
On peut aussi rappeler l’ANI : accord entre le MEDEF et la CFDT. Au contraire des trolls militants FDG qui jugent avant les faits, j’attendrai de voir la loi votée pour conclure. Même si ça prend déjà une mauvaise direction.
non-dit de la campagne: Qui me fera croire que l’équipe de Hollande ne savait pas que le risque de récession était prévisible. Surtout quand il a annoncé l’inversion de la courbe du chômage alors qu’on avait depuis juillet des informations sur la baisse de production en cours partout en Europe et donc la tendance vers la récession. Même un pauvre blogueur comme moi avait eu cette courbe en quelques clics dans les internets.
Qui me fera croire que l’état du pays n’était pas connu, surtout après 10 ans d’UMP, après la RGPP et autres. Arriver donc dans les médias avec comme message “la crise est plus forte que prévue” , non désolé, là c’est prendre les gens pour des cons.
Avec tout ça on a vraiment l’impression que c’est la ligne DSK , Terra Nova qui a gagné et qui gère. Et donc une qui s’adresse à un conglomérat électoral de CSP+ ; un marais central d’insiders ou wanabee insiders, les familles. Les autres, les pauvres, ceux qui triment , les familles mono-parentales : oubliés. La ligne a venir est sans doute dictée par Demorand : abandonner des droits pour sauver les emplois des autres.
On vous promet le retour de la croissance, et donc un passage de 4 à 3 millions de chômeurs ? la belle affaire que voilà. Ca ne corrigera la situation que d’une partie du stock de chômeurs, et ne réduira pas totalement les fameux déficits entretenus par des mécanismes d’aides et exonérations aveugles..
Le dessin de Plantu date du temps ou Sarkozy était président.
Alors voter pour qui ?
La droite, euh, restez poli et allez vous mettre un truc électrique dans le fondement. Et oui, tout ce qui est a droite, au centre droit , ou autre. Même la truie lepeniste. C’est clair, compris ? capté ?
Regardons la gauche.
EELV : gros point de désaccord sur l’énergie.
Le FDG : là c’est l’agacement. Je ne vais pas faire de détails, sinon les trolls vont pondre des A4 sur des mots. C’est tout vous agacez, vous agacez quand vous employez des mots qui vous font rigoler comme militants avec vos potes gauchistes ex-filtrés du NPA ou de LO. Mais ça n’est pas le pays réel, on va me parler “culture politique” je vous répondrai d’aller vous brosser le cul.
Vous allez me parler de lutte des classes, oui et alors ? Comme si le monde était binaire. Et bien non. La classe dominée est explosée comme jamais avec diverses précarité qui s’accumulent, se croisent dans le temps et l’espace. J’en suis la victime et des amis à moi aussi. On note aussi le retour d’une aristocratie rentière… Et de petits rentiers en nombre croissant, autrefois prolétaires, devenu détenteurs d’un capital immobilier… ou des prolétaires qui essayent de profiter des malheurs des autres en très grand nombre.
J’aimerai bien que les gauchistes1 donneurs de leçons sur le capital, prennent l’engagement de refuser les héritages à venir et les concernant directement. On parle bien de la réduction du capital, donc qu’on montre comment on commence autour de soi.
On m’explique que les tensions n’ont jamais été aussi fortes? Ah bon ? le nombre d’heures de grève est en baisse, ou sont les occupations d’usines de 2008 avec prise d’otage par salaries et cadres ? le “ET” est important. Quand on parle de convergences des luttes, ce sont les cols blancs et bleus qui doivent agir de concert.
Ils sont où les cortèges de 500 000 personnes contre l’austérité et les banksters? J’y étais 2 fois, on était bien moins que ça. Et non tout n’est pas la faute des médias.
Des tensions sociales fortes? Qu’on m’explique pourquoi donc dans mon coin de pauvres (le 20e parisien) la vraie gauche se plante? Et les révolutionnaires ne font que 2% quand on recolle les 3 ou 4 morceaux et divisons.
Même en Grèce: Qui a pris le pouvoir? Ou en Espagne, au Portugal, en Italie.. L’Italie où un clown multi-forme et sentant le moisi a fait lors des élections récentes 8 fois plus que le FDG local. Bien sûr, on trouvera des experts en dialectique nous expliquer des choses pour essayer de recoller les morceaux. S’il vous plait, épargnez nous ça, merci.
Le Fmi se trompe sur l’austérité ? Je n’ai pas vu encore vu Lagarde faire son mea-culpa … Le problème de calcul sur l’effet des politiques d’austérité est certes ignoble mais le problème est ailleurs et plus proche de nous: c’est la BCE et le BEI la base du problème ! Elle doivent financer dette et croissance, nul besoin de changer les traités et donc de faire de la comédie au sujet de ceci, du moins dans un premier temps: il suffit d’avoir des banques publiques2 et de les missionner comme il faut. Là encore ça demande du temps, et des gens compétents pour le faire. Tout ça n’est pas disponible facilement…
Ca c’est la proposition Rocard-Larrouturou. Ca devrait être une base commune de travail des gauches qui veulent que les choses changent au niveau de l’UE. Malheureusement on n’en prend pas le chemin, j’aimerai savoir pourquoi. J’ai ma petite idée.
On peut aussi se souvenir que le fake plan de relance européen de François Hollande, même faible, a sans doute été victime du mur du refus des orthodoxes allemands ou des libéraux a la tête de la BEI et BCE3 qui ne pensent que “marchés financiers“..
il n’y a pas de majorité politique dans l’UE pour changer ça! Dites vous bien que le seul qui peut changer les choses c’est Hollande mais qu’il doit changer lui même. Et ça va être long et fastidieux. On ne change pas les gens en les traitant de Papandreou ou de Louis XVI ! La Grèce n’est pas la France. Le Portugal non plus.
Et bien sûr, certains vont venir m’insulter, et espérant me faire changer d’avis. On va rigoler.
17 Comments
Trackbacks/Pingbacks
- Politeeks (@politeeks) - Le changement c’est l’abstention maintenant http://t.co/dqIJOCSr7n
- leprivilegie (@leprivilegie) - Politeeks » Le changement c’est l’abstention maintenant http://t.co/xDPQR3JTOO
- Stef (@stefautrevie) - Le changement c'est l'abstention maintenant http://t.co/ESydVHGrWk via @politeeks
- @Jules_Praxis - Même si je ne partage pas son désir abstentionniste, @politeeks résume très bien ma colère politique : http://t.co/dkyVxE3bCb
- @stevendutartre - "Le changement c’est l’abstention maintenant" par @politeeks : http://t.co/KR02zqg7m4
- Janick Coroller (@JanickCoroller) - RT @msoudais: Du pur gauchisme RT @politeeks: Le changement c’est l’abstention maintenant http://t.co/uUVkIkLzz9
- @TokyoSonata - RT @Jules_Praxis: Même si je ne partage pas son désir abstentionniste, @politeeks résume très bien ma colère politique : http://t.co/dkyVxE3bCb
- arnaud dumont (@kamokireol) - Le changement c'est l'abstention maintenant http://t.co/OxPHq1g7Sb via @politeeks
- ☭ IdAiM 4 U ☭ (@_IDM_) - Le changement c ’est l ’abstention maintenant via @politeeks http://t.co/Hh7Lc6UCm9
- @champ_pignon - Coup de mou à Gauche "Le changement c'est l'abstention maintenant" http://t.co/UNrbNMuhhR fallait demander avant, on t'aurait dit ;-)
Ídem pour moi
Juste un mot sur la lutte des classes multiforme d’aujourd’hui, beaucoup plus complexe que l’affrontement patron-ouvrier d’antan.
Ca m’a rappelé des analyses intéressantes de Frédéric Lordon sur la question, qui rappelait que la libéralisation financière des années 80 a modifié la configuration du capitalisme, passant d’une configuration binaire d’affrontement entre le capital et le travail, à un problème à trois corps : travail, capital industriel, capital financier. Du coup, ça ouvre beaucoup de possibilités, y compris d’alliances entre travail et capital industriel, qui peuvent avoir parfois les mêmes intérêts face à une finance obsédée par la rentabilité à court terme. Mais le capital industriel a changé lui aussi de forme, c’est le règne des grands donneurs d’ordre et des milliers de petits sous-traitants. Ces changements rendent le combat complexe pour un travailleur. S’il lutte auprès de son patron direct, celui ci peut dire que les ordres viennent d’une grande boite ou de la grande distrib, dont les patrons pourraient dire qu’eux mêmes ne font que respecter les objectifs fixés par leurs actionnaires, qui sont parfois des grands fonds de pension américains…qui ne font que suivre les objectifs de rentabilité fixés par les millions de retraités qui leur ont confiés leurs épargnes…bref, pas facile de savoir qui on doit combattre au final ! Et on pourrait ajouter à cette complexité que le monde du travail lui même n’a pas plus rien d’homogène comme tu l’as dit.
Voilà c’était juste pour rebondir sur le fait qu’il ne faut pas voir cette lutte des classes de façon simplificatrice, mais cela dit, cela me semble plus le propre du NPA que du Parti de gauche.
Attention, le premier FdG arrive…
Je ne vais pas reprendre toute ton analyse, que je partage sur beaucoup de points (eh oui !) mais sur la réponse que tu y donnes.
Certes, la stratégie du FdG reste encore à revoir et à adapter. Pour moi, le problème vient surtout de la personnalisation de plus en plus forte autour de Mélenchon. Je pense qu’il considère que c’est ce qui a marché en Amérique du Sud, et qu’il faut donc faire comme cela. Je ne crois pas que ce gaullisme de gauche soit forcément efficient. Les stratégies politiques restent à adapter pour préparer les échéances suivantes.
Cependant, ta logique (“il faut changer Hollande”, si j’ai bien compris) insinue que c’est possible. La ligne social-libérale a été une constante d’Hollande depuis les années 1990. Le programme socialiste était d’ailleurs tout à fait clair, et contrairement à toi, je n’y vois aucune trahison. Il n’y a donc aucune raison que cela change. Je ne vois pas, demain, Hollande annoncer un tournant keynésien. La seule chose qui le permettrait serait un puissant rapport de force, et je suis d’accord avec toi : il n’existe pas actuellement. C’est plutôt le désespoir qui domine…
A partir de là, le FdG doit-il voter toutes les lois soc-lib en attendant des jours meilleurs ? Quelle cohérence idéologique là-dedans ? La stratégie actuelle (voter les lois quand elles collent et voter contre quand elles vont dans la direction de la droite) me semble au moins être la bonne, d’autant plus qu’elle ne paralyse en rien l’action du PS. Elle permet juste de faire passer un message.
Ce qui plane dans ton billet, c’est l’idée qu’il n’est pas possible d’avoir une autre force de gouvernement à gauche que le PS actuel, qu’il faut faire bouger. Tu connais les appareils politiques, et c’est d’autant plus compliqué que la gauche du PS est devenue toute petite : Filoche a beau s’énerver, cela ne changera rien à l’affaire.
En clair, je pense que, s’il faut sortir des gueulantes mélenchonniennes, il ne faut pas pour autant s’arrêter d’avoir un discours critique sur l’action du PS et montrer, sans arrogance mais clairement, que d’autres politiques sont possibles à gauche. Et si les socialistes maintiennent leur ligne, avec d’autres partis éventuellement.
> Je pense qu’il considère que c’est ce qui a marché en Amérique du Sud, et qu’il faut donc faire comme cela.
Ah le Vénézuéla qui montrerait la voie à la France du XXI° siècle, il fallait bien que quelqu’un ose l’inévitable et pertinente comparaison !
Et Mélenchon qui pète un cable sur Lurel dans son dernier billet (voir le paragraphe qui commence par “Le solférinien arrogant et méprisant”)
Non mais sérieux c’est quoi ces analyses binaires et ignorantes de la réalité du terrain qui ne valent en cela pas mieux que celles des éditorialistes éditorialisant !
Lire Chavez, un anti-modèle à gauche
> Je ne vois pas, demain, Hollande annoncer un tournant keynésien
ça tombe bien, ce n’est pas d’un tournant keynesien à l’ancienne dont on a besoin
à moins qu’on le prenne dans le sens de l’anecdote de Keynes sortant d’une réunion d’économistes bornés en déclarant J’étais le seul non-keynésien
Keynes, reviens, ils ont oublié l’essentiel de ton message !
Elle permet juste de faire passer un message.
Pas toujours clair le message. L’opposition au bonus-malus énergétique, il faudra qu’on m’explique. La stupide loi sur l’amnésie pour moi c’est NON. J’ai aucune envie que Copé amnistie en 2017 les saccages qu’auront fait les manifestants pour tous du quinquennat précédent en actant d’une pratique républicaine tout à fait acceptée.
Ce qui plane dans ton billet, c’est l’idée qu’il n’est pas possible d’avoir une autre force de gouvernement à gauche que le PS actuel, qu’il faut faire bouger.
Et pourquoi ce serait impossible ? Le PS c’est fondamentalement une amicale d’élus locaux. Se prendre une gamelle aux élections locales parce de plus en plus de l’électorat ne croit plus au au vote utile et choisit de s’abstenir, ça n’est pas la garantie de les faire réagir, mais bien plus que les critiques mal ciblées du front de gauche !
Ok de la sincérité encore une fois : bravo.
La réponse à tes questions n’est pas de savoir pour qui voter mais quelle solution est efficace pour améliorer la vie des gens ?
Il faut mettre l”idéologie de coté, et être pragmatique.
Moi qui suis plutôt “de droite”, je m’en fous si une idée bonne est de gauche. Ce qui compte c’est quelle soit bonne.
et c’est pour celà que je soutiens encore et encore Nicolas Sarkozy.
Car ce qui a caractérisé son action c’est le pragmatisme et la culture du résultat.
Hollande nous emmène dans une crise qui ne sera pas seulement économique. De graves évènements vont avoir lieu en France.
Je le tiens lui et le PS pour responsable et ils devront répondre de leurs actes.
Sarkozy a annoncé ce qui va arriver
“Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : “Avez-vous envie ? ” mais “Aurez vous le choix ? ” Ce ne sera pas le moment le plus glorieux pour la France. Il s’agira d’un moment où le pays sera tenaillé entre la poussée de l’extrémisme de gauche et celui de droite. ”
“Tu sais, dit-il à cet industriel, on va au-devant d’événements graves. D’abord, sur le plan économique. Les voitures ne se vendent plus. Les appartements pas davantage. Il n’y a plus un emploi qui se crée. Ensuite, il y aura une crise sociale. Puis, on va se prendre une crise financière d’une violence rare. Et enfin, cela finira avec des troubles politiques.”
Le changement c’est maintenant.
“Il n’y a pas de majorité politique pour changer ça”. C’est clair, si tous ceux qui veulent changer s’abstiennent de voter, il n’y aura jamais de majorité.
Je vous signale quand même qu’en Grèce ça s’est joué à pas grand chose.
Enfin c’est la vie, dans tout combat il y a des désertions. Ca ne nous empêchera pas de continuer la lutte sans vous par tous les moyens que nous avons : urnes, grêves, boycotts, blocages, et au-delà si nécessaire.
“Le seul qui peut changer les choses c’est Hollande”. Faux. Nous sommes en démocratie parlementaire, pas en monarchie. Nos chers députés font tomber le gouvernement Ayrault quand ils veulent et Hollande ne pourra que dissoudre l’AN s’il n’est pas content. Et si la nouvelle élection donne une majorité de gauche, il devra se soumettre, au moins pendant un an.
@ Internaciulo : c’est vrai que s’abstenir, et laisser le FN et l’UMP gagner les élections, c’est constructif. L’abstention ne peut être une solution. En démocratie, on fait des choix. Soit vous allez militer au PS pour essayer de faire bouger les lignes, soit dans un autre parti de gauche pour défendre votre positionnement.
Mais si vous allez dans l’abstention, la seule conséquence est que votre opinion n’intéressera personne. Il n’y en aura pas d’autres. Les partis visent les électeurs, pas le reste.
Mardi 12 mars 2013 : mort officielle de la démocratie en Europe.
Mardi 12 mars 2013 : naissance officielle de l’oligarchie en Europe.
Strasbourg entérine le contrôle communautaire des budgets nationaux.
Le Parlement européen a approuvé mardi 12 mars deux nouveaux règlements sur la gouvernance économique de la zone euro, dont l’un accorde un pouvoir de contrôle accru à la Commission européenne sur l’élaboration des budgets nationaux.
Les gouvernements devront transmettre leur projet de budget 2014 avant le 15 octobre à la Commission européenne, qui veillera à ce qu’il respecte les critères de l’UE, notamment en termes d’endettement et de déficit.
La Commission européenne pourra formuler des recommandations qui ne seront pas contraignantes, mais les gouvernements qui n’en tiendront pas compte s’exposeront à des sanctions.
Les membres non-élus de l’oligarchie, qui ont le pouvoir, qui ont le vrai pouvoir, sont les suivants :
José Manuel Durão Barroso
Catherine Ashton
Viviane Reding
Joaquín Almunia
Siim Kallas
Neelie Kroes
Antonio Tajani
Maroš Šefčovič
Janez Potočnik
Olli Rehn
Andris Piebalgs
Michel Barnier
Androulla Vassiliou
Algirdas Šemeta
Karel De Gucht
Tonio Borg
Máire Geoghegan-Quinn
Janusz Lewandowski
María Damanáki
Kristalina Georgieva
Günther Oettinger
Johannes Hahn
Connie Hedegaard
Štefan Füle
László Andor
Cecilia Malmström
Dacian Cioloş
Eh ben. On est d’accord, à trois poils près qu’il n’est pas nécessaire de reprendre.
Le plus douloureux, c’est de voir des gens qui disent pareil se foutre sur la gueule. On peut reprocher au FdG de tirer à vue sur Hollande, on peut s’accorder à dire qu’il ne tire que sur la branche soclib. Tant que FdG et gauche du PS joueront séparés, voire l’un contre l’autre (et là çà cible la gauche du PS qu’on envoie généralement sniper), on sera baisés :
- le FdG qui gueule sans relais public assumé au sein du PS a une audience au delà des cercles militants mais se fait “cornériser” et agace.
- la gauche du PS qui joue en coulisse a d’autant moins de poids qu’elle n’a pas la moindre audience en dehors des militants, et qu’elle n’a le choix qu’entre :
commencer une critique en montrant patte blanche (genre “confiance au gouvernement” ou désolidarisation avec le FdG) qui permet au gouvernement de ne retenir que la patte blanche.
Ou critiquer directement et se voir répondre comme au FdG : ta gueule.
Va falloir dépasser çà. D’ailleurs des liens croissants se tissent entre les 2 (Lienneman, Filoche, FdG). Sinon, effectivement, quelle pitié, et comment espérer convaincre ? Au pire, si çà continue, j’aime encore mieux une roulette russe (à 5 balles) Grillesque (proba 1/6 de tomber bon), que l’abstention (proba 0).
@ BA on dirait du le pen
#FNPS
Election piège à con… Welcome
Attention, je viens troller !
Changer Hollande ..? C’est le pari de Todd mais le chemin pris n’incite pas à l’optimisme.Larrouturou estimait que les 6 premiers mois du quinquennat étaient essentiels…
L’Italie. Des années de plomb à aujourd’hui, c’est un pays bien singulier.La gauche s’est autodissoute…Difficile d’établir une comparaison.
Quant au FDG, il essaie de faire entendre une autre voix dans un contexte particulièrement difficile. Bien contraint de critiquer.Mais il fait aussi des propositions.Et surtout, il est le seul lieu où on essaie, en s’appuyant sur l’histoire et des réalités concrètes, de réfléchir à un autre modèle : Planification écologique, constituante, scops…
Cela peut faire sourire mais les choses peuvent évoluer rapidement en politique. Regarde les trajectoires respectives de Syriza et du Pasok.En Espagne et au Portugal, ça bouge aussi… Je pense qu’il suffira qu”un seul gouvernement refuse l’austérité et audite sa dette(avec suspension du remboursement) pour que la domination néolibérale d’effondre dans l’UE.
Evidement les FDG se passent le mot pour me dire que j’ai tort et qu’ils ont raison sur tout.
Fort heureusement pour eux aucun n’a cité l’Islande. Un autre met le mot “trahison” dans son commentaire : est ce que je dois payer le peloton d’exécution ?
Fort heureusement l’un deux a dit des trucs vrais. Je ne dit pas qui c’est : battez vous entre vous dans une saine concurrence libre et non faussée pour savoir qui c’est .
Je vous laisse j’ai rendez vous avec un ministre, après avoir du décaler un rendez vous avec un financier de projets et après avoir pris le café avec un libéral de gauche hier.
Je ne sais pas qui de nous deux a raison (je ne vise pas à mesurer la taille de ma quéquette avec DPP ou avec le taulier), mais je sais que le taulier a du mal à saisir les commentaires (comme ça, c’est dit !
Sur Chavez, je disais justement que Mélenchon imaginait que cette stratégie du sauveur de gauche était la bonne en France, et que je considérais que c’était un problème. Tu as pris cette référence dans un autre sens. Apparemment, certains mots provoquent des réactions immédiates sans réflexion derrière.
Quant au mot “trahison”, je disais aussi que je n’en voyais pas en comparant le programme et ce qui est fait aujourd’hui. Pour moi, la politique de l’offre avait été annoncée au Bourget. Pas de trahison donc, les Français ont voté en conscience, et ils n’ont pas voté FdG, je le concède.
Bon, allez, bon rendez-vous avec ton ministre. Je vais aller troller d’autres socialistes.
Je ne sais si j’ai raison…. Effectivement le cas islandais est interessant,c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai posé la question à quelques camarades blogcheviks dans un billet pour avoir leur avis…
Ceci dit, plains-toi d’etre lu et contredit…. Je pense que c’est une bonne chose de débattre…;-)
Abstention : piège à cons
Oui au vote blanc ou nul !
Cf Saramago “Ce que je dis, c’est que on peut choisir de voter pour un parti, on peut rester chez soi, on peut rayer son vote ou on peut voter blanc. L’abstention, c’est la solution la plus facile, mais ce n’est guère significatif. Tandis que les gens qui font l’effort d’aller voter peuvent, par le vote blanc, exprimer d’une manière claire un mécontentement. Et dire qu’ils en ont marre de voter depuis si longtemps sans voir, dans les faits, de changement. Même 20% de votes blancs pousseraient les gens à réfléchir. Vous savez, je ne fais pas mystère de mes convictions, je suis communiste. On me l’a souvent reproché, comme si j’étais un ennemi de la démocratie. C’est absurde. Je suis, au contraire, un communiste qui dit : sauvons la démocratie. Car ce que nous avons là, que nous appelons démocratie, n’est qu’un simulacre. On se rit des pauvres dans les cabinets du pouvoir. On rigole du troupeau que nous sommes. Il est temps de faire quelque chose.”
cité chez moi http://bit.ly/RnBgJU en 2009
Zgur_
@Politeeks Effrayant mais juste, je partage ton point de vue sur le gouvernement et la tentation est la même, comme pour le choix alternatif.
Le problème c’est que je n’ai pas encore tranché, je ne sais pas si je passerai à l’acte sur l’abstention car l’idée de laisser une possibilité à la droite arrogante de l’emporter m’horripile. Mais cautionner ce qui se passe au niveau économique serait dangereux pour l’avenir et provoquerait le retour de la droite (préférence de l’original à la copie) et probablement le FN au 2nd tour car ils manipulent les classes populaires qui, de leur côté, exaspérés, n’hésitent pas à franchir le pas pour exprimer un ras le bol bien que je ne cautionnerai jamais le vote FN.
J’hésite encore, même si je penche plus vers l’abstention.