Etonnant passage d’une emission de TV5 Monde, avec témoignage d’une journaliste grecque. Là bas on commence à s’interroger sur F.Hollande et pour une simple raison, un mot : croissance. Donc le contraire de la rigueur bête. Voilà donc un sujet d’études pour les experts en “rigueur” qui la voient partout.

Extrait à la 17e minute:

« Il y a un très très gros intérêt pour l’élection présidentielle Française pour beaucoup de Grecs parmi les conservateurs qui estiment qu’un changement de politique leur serait favorable. Tout ça en raison de l’accent qui est mis sur la croissance. Et François Hollande est même comparé au Roosevelt Européen. Quand vous disiez qu’il n’était pas connu, en Grèce en tout cas, il commence à être très connu. »

Je vous l’ai déjà écrit, des européens s’intéressent aux projets de François Hollande en terme de croissance, de re-orientation des fonds de la BCE vers les états plutôt que les banques qui spéculent. Et là encore une journaliste nous décrit Hollande comme un potentiel Roosevelt bis. Celui qui par des règles simples et sans appels à tout foutre en l’air a obliger les banques à fonctionner de manière à séparer spéculation et soutien à l’économie réelle.

Comme l’explique J.Cahuzac dans la tribune :

Nous débrancherons donc cette garantie des activités spéculatives par une séparation qui permettra, à la fois, d’identifier de manière autonome la garantie des dépôts et de réduire la taille des acteurs de marché qui rend, en elle-même, nécessaire l’intervention éventuelle de la garantie publique (« too big to fail »). Ainsi réévalués, ces produits seront sans doute moins échangés par ceux qui payant plus cher,gagneront dès lors beaucoup moins. Débrancher la garantie implicite des Etats des activités spéculatives et déconnectées de la réalité économique encourage dès lors le concept de banque universelle « à la Française », qui allie des activités de dépôt et des activités de financement de l’économie. (…)  Notre responsabilité est de ne pas exposer l’Etat et nos concitoyens à des risques que nul ne peut apprécier précisément alors que certains établissements bancaires ont des bilans équivalents au PIB de la France !

Voilà donc qui est clairement expliqué : Sommes nous complices des marchés là ? Bien sûr tout sera dans la définition de spéculation, c’est à dire je pense ici son sens détourné : le gain facile sans prise de risque avec assurance que le risque est payé par un autre, et dans un délai court.

Ce qui veut dire que dans mon cas, la banque de dépôt du Credit Agricole bénéficiera de la garantie de l’état en dernier ressort, mais la banque de spéculation du trader qui fait le fier dans sa vidéo où il explique que les marchés ( comprendre la bande de spéculateurs) gagnent toujours ne sera plus vraie.

Ces activités parfois hors bilan, seront financées elle-mêmes ou devront s’assécher. Et si elles sont “rentables“, seront donc soumise à l’impôt, ici avec sur-taxe de 15% comme toutes les activités bancaires. De même que les activités dans les paradis fiscaux seront soumises à amendes plus importantes.

J’espère que le processus de séparations des banques mettra celle-ci dans des cas où elles devront choisir entre mettre en faillite leur banque de dépôt pour sauver leur activité spéculatrice ou l’inverse. Surtout quand celles-ci ont des montants “hors-bilan” comparable au PIB de la France. Ce hors bilan ce sont entre autres les contrats de types CDS et autres.. .en mode gré à gré entre banques… On doit aussi trouver de telles saloperies dans les banques des autres nations de l’UE.

Tout ça est a relier à la création de la Banque publique d’investissement qui sera régionalisée.

« Je créerai une Banque publique d’investissement. A travers ses fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME et je permettrai aux Régions, pivots de l’animation économique, de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire. »

Voilà donc un pole public bancaire, décentralisé et plus proche des réalités économiques. Et qui soutiendra les SCOP, cette belle idée qui fait bondir le libéral hystérique qui y voit des kolkhozes !  Savez vous aussi que l’économie sociale et solidaire et son soutien sont un point commun des projets de François Hollande, de J-L Mélenchon et d’Eva Joly … Et que c’est surtout un moyen parmi d’autres d’agir sur le fonctionnement des entreprises et de l’économie.  Bien sûr tout cela est plus ou moins détaillé dans les projets des uns et des autres. Mais l’idée est là, et c’est un truc commun, donc le début d’un plus grand dénominateur commun entre les gauches.

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