Amis socialistes, regardez ces deux courbes, et ensuite dès que vous entendrez un des nôtres nous dire qu‘il faut d’abord produire les richesses pour les distribuer… imprimez les, et faites les lui manger.

Elle sont extraites d’un livre, Un pur capitalisme, de Michel Husson. Il est membre d’Attac. Il expliquait dans le Monde Diplomatique, qu’on allait travailler plus pour gagner moins. C’était en avril 2007.

La première montre l’évolution du taux de profit, d’accumulation ( vers les bénéfices) et le taux de croissance. On voit bien que le taux de croissance, le taux de financiarisation sont liés, et que le taux de chômage est lié à celui de l’accumulation des profits. Et que depuis 20 ans ont assiste à un mouvement important de réduction de la part des salaires dans l’économie. Rien d’étonnant alors qu’on voit les citoyens s’endetter dans certaines nations avancées, et Sarkozy fantasmer sur un endettement plus important des citoyens en important le crédit hypothécaire . Il fantasme sur l’économie de la bulle, c’est un comble pour un mec qui nous prône le travail comme valeur essentielle.

Voilà ce qu’écrit Michel Husson:

La baisse de la part salariale a conduit à un rétablissement spectaculaire du taux de profit moyen à partir du milieu des années 1980. Mais dans le même temps, le taux d’accumulation a continué à fluctuer à un niveau inférieur à celui d’avant-crise (graphique 3: UE,G7). Autrement dit, la ponction sur les salaires n’a pas été utilisée pour investir plus. Le fameux théorème de Schmidt (« les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain) n’a pas fonctionné. 534-husson-graphique3.jpg

Le profit non investi a été principalement distribué sous forme de profits financiers. L’écart entre le taux de profit dégagé par les entreprises et la part de ces profits allant à l’investissement est donc un bon indicateur du taux de financiarisation. On peut alors vérifier que la montée du chômage et la financiarisation vont de pair (graphique 4: UE). Là encore, la raison est simple : la finance a réussi à capter la majeure partie des gains de productivités au détriment des salaires dont la part a reculé. (…) A partir du moment où le taux de profit augmente grâce au recul salarial sans reproduire des occasions d’accumulation rentable, la finance se met à jouer un rôle fonctionnel dans la reproduction en procurant des débouches alternatifs à la demande salariale.

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Alors , quand quelqu’un comme un illustre maire d’une métropole nous explique qu’ il faut créer des richesse pour les distribuer plus équitablement. Nous pouvons lui dire qu’il se trompe, et ce quel qu’il soit! N’est-ce pas Bertrand. Le PS doit reprendre le flambeau de la redistribution. Depuis 15 ans, nous assistons à un holdup de 200 milliards d’Euros en faveur de la finance. 200 Milliards, oui c’est ce que représente 11% de PIB abandonné à la finance et aux rentiers.

Et ce n’est pas un gauchiste qui le dit, c’est Larrouturou. Il est peut être temps de changer le sens d’évolution de ces courbes.


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