Julien Dray parle et je le dis, tant mieux. J’étais intrigué par cette histoire étrange où des accusations ont été diffusées par voie de presse , répété partout et par des trolls ici ou là. Étrange procédure où tout le monde est au courant sauf le principal intéressé.

Voilà ce qui mérite qu’on s’y attarde dans l’interview qu’il a donné au Parisien:

Non, après cinq mois, je n’ai toujours pas été entendu et je ne sais pas quand je le serai. Non, comme nous sommes en « enquête préliminaire », je ne dispose d’aucun accès au dossier, donc d’aucun élément tangible étayant les accusations. Indirectement, en prenant connaissance des confidences savamment distillées, des documents confidentiels jetés en pâture, je commence à reconstituer un puzzle. J’ajoute que, depuis le 26 janvier, j’ai dit que j’étais prêt à me justifier devant la justice de mon pays et, depuis maintenant près de cinq mois, j’attends. Mes explications semblent ne pas intéresser les enquêteurs. Je me demande toujours pourquoi.

Qui peut sérieusement penser que ce qui se passe est le déroulé naturel d’une enquête ? Je n’accuse personne, je constate. Avant même que ne commence vraiment « l’affaire », le document accusatoire était déjà en distribution au palais de justice et dans les rédactions. Certains titres de presse ont même annoncé les perquisitions avant qu’elles ne commencent ! Il faudrait que je prenne des pages entières de votre journal pour raconter ce que je vis quotidiennement depuis cinq mois. Si ce n’est pas de l’acharnement, ça commence à y ressembler fortement… Y a-t-il eu manipulation, volonté de se venger ou d’éliminer ? J’ai de fortes présomptions, des indices sérieux, des traces laissées ça et là, mais je reste prudent. L’essentiel, à mes yeux, n’est pas de dénoncer telle ou telle responsabilité, mais de rétablir la vérité. Je le dois à mes électeurs, mes proches, mes amis, à ceux qui souffrent de cette situation.

Alors, résumons nous, si vous le voulez bien. Julien Dray n’a pas été entendu par Tracfin en 5 mois, par contre des journalistes ont pu diffuser ce qui est parait-il des éléments importants du dossier à charge. Où sont les preuves, c’est à dire des faits tangibles et non pas des avis ou des suppositions ?

Par ce qu’il s’agit d’un dossier à charge, c’est à dire qu’on enquête négativement sur quelqu’un. Et ce sans le prévenir officiellement, sans l’informer directement, sans lui demander son avis ni lui fournir l’occasion de répondre ou de produire des éléments en sa faveur. Étrange pratique non? On nous dira avec des arguties de pénibles pisse-froid que c’est une enquête préliminaire, gniii, gnaaaa, voyez vous donc …  Sauf que là, beaucoup est sorti dans la presse.

Cela ne correspond pas à ma conception de la justice, où les procédures contradictoires sont la base d’un système judiciaire correct dans un état de droit. Nous en sommes loin!  On voit bien que certains ont intérêt à faire durer la chose, pour qu’au final l’honneur de Julien Dray soit entâché d’on ne sait quoi même si cela aura été démontré comme faux.

Je ne peux que l’encourager à utiliser les procédures légales et si ça ne marche pas, alors de faire usage d’internet et de diffuser sa défense. Quand à nous blogueurs de gauche, n’oublions pas de rappeler qu’il existe des affaires immobilières étranges, comme un appartement sur l’ile de la jatte à Neuilly… avec ristournes magiques.


La photo a été prise quand avec des potes blogueurs nous avons rencontré Julien Dray. S’il est d’accord, je pense qu’une suite à cette ITW serait bien.


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