Il est parfois pénible de constater des choses qui échappent aux journalistes politiques, surtout quand les choses vous concernent et sont d’une importance capitale. le Rassemblement de Vincent Peillon continue donc. Et vous allez le voir tout cela au mépris des militants. Et en plus les faits récents permettent de revisiter l’épisode de Dijon avec des éléments nouveaux. Tout cela est fort dommage.

Ainsi donc, un nouvel évènement du rassemblement a eu lieu à Nanterre. Sur le site du dit-rassemblement, on ne trouve pas (encore) de vidéo, ou de compte-rendu précis, mais une simple dépêche AFP. Tout ça sur le sujet de l’éducation, qui est d’actualité vu ce qui s’est produit 24h plus tôt à Bicètre.

Je suis militant Motion-E, élu au CA et délégué de ma section aux trucs AEG où on oublie parfois de me convoquer (pour la validation des listes régionales). Et aussi inscrit dans les bases de mail d’EAG. Pour l’évènement de Marseille : j’ai reçu 4 mails avant (hors invitation comme blogueur). Pour l’évenement de Dijon, j’ai reçu 2 mails marqués clairement EAG  ( cette histoire a provoqué des trolls qui couinaient )

Pour Nanterre , je n’ai pas reçu de mail de part d’EAG. Mais j’ai eu l’info via la Coopol , ce qui est donc une diffusion confidentielle pour l’instant. Nul ne pourra contredire ça, en gros une invitation pour Happy Few (merci à celui qui a diffusé l’information).

Voilà ce qu’on apprend sur Marianne2 : le débat était verrouillé.

Les habitants du quartier n’auront que très peu le micro, même l’animateur se plaindra de ce « débat verrouillé par des professionnels»-décidément- après l’intervention d’une élue Modem qui venait de poser une question sur « les meurtres à l’école »…

On résume l’affaire: les militants n’ont pas été invités en masse à Nanterre. Et maintenant venons en a la suite : Il parait que, selon Rebsamen que Dijon a été salopé par la vilaine sorcière Royal. Ainsi les débats de fond, les idées et propositions ont été oubliés par les médias:

« Les propositions que nous avions faites, à Dijon, sur l’Education, regroupaient des communistes, des MoDem, des Verts, des socialistes mais aussi des organisations syndicales, des associations de parents d’élèves… Elles n’ont pas été reprises par les médias. »

Pourtant tout cela existe sur le site du rassemblement. Les journalistes pouvaient donc les consulter librement et rédiger des papiers de fond. Mais en toute logique c’est par ce que la vilaine sorcière a tout salopé :

“Oui. Sûrement. Elle n’aurait pas été présente, j’aimerais savoir quelle place aurait été donnée aux propositions de fond dans l’ensemble de la presse. Nous allons donc mettre en ligne sur le site du Rassemblement les propositions. Elles seront à nouveau présentées demain à Nanterre”.

Et bien nous avons la réponse sur l’impact de la présence ou non de Ségolène Royal dans un évènement du rassemblement. En effet celui de Nanterre s’est produit sans sa présence ou même sans un commentaire de celle-ci : ZERO sujet sur le JT de 20h de samedi sur France 2 et  ZERO sujet sur le JT de 13h de dimanche sur France 2. Faisons un coup de Google News en recherchantNanterre+Peillon“. On constate Merde alors, qu’il n’y a que 40 articles, dépêches pour annoncer le débat de fond du trio, mais aucun article de fond alors que nous sommes sur un sujet en plein actualité : On rappellera qu’il y a eu un meurtre dans un lycée au Kremlin 24 heures plutôt. Il y a donc un bruit médiatique nul autour de cette évènement.( sans doute la sorcière a-t-elle envoyé un sort aux journalistes, ah oui elle a fait tomber 30 cm de neige pour les occuper ). Vous allez voir que l’entourloupe continue, en effet voilà ce que Rebsamen racontait au sujet de la prochaine réunion sur la 6e République qui va être interdite aux militants :

Et nous tiendrons, le 23 janvier, un colloque qui ne sera pas, en raison des élections régionales, ouvert aux militants comme avaient pu l’être ceux de Marseille et Dijon. Il s’agit d’un colloque sur la justice, les institutions, l’organisation territoriale de la République. Il sera retransmis sur Internet… une manière de montrer que nous continuons de travailler. Nous parlerons des institutions de la Ve République et comment nous imaginons passer à la VIe. Nous ferons un certain nombre de propositions qui seront mises à disposition du PS mais aussi des autres partis pour avoir une sorte de socle commun en vue de la présidentielle et des législatives.

Saloperies de militants ! On va discuter de sujets sérieux, mais il ne faut pas que les militants soient invités ou au courant. Pensez donc, les institutions, la justice ou la République. Tout ça est trop compliqué pour eux, tout juste bon à tracter ou soutenir une élite. L’excuse “élections” est grotesque: Les militants ne sont pas conviés à donner leur avis sur … la réforme des élections régionales ? Tout ça me semble une forme de mépris honteux de la part de ceux qui en appelaient aux militants en novembre 2008 ! J’aimerai bien disposer des arguments juridiques justifiant cette position !

Mais pour une fois, l’AFP a fait son travail, elle a cafté ! Ça se passe à la Bellevilloise :Une nouvelle rencontre, sur le thème de la VIème République et de la démocratie, se tiendra à l’initiative de M. Peillon le 23 janvier à La Bellevilloise, lieu branché à Paris, où sont de nouveau attendus Daniel Cohn-Bendit, Marielle de Sarnez, Robert Hue ainsi que la députée de Guyane, Christiane Taubira.

C’est le monde à l’envers : les journalistes de l’AFP qui informent alors que les politiques d’EAG pratiquent l’étouffement. Tout cela est inquiétant et bien sûr on trouvera aucun média pour expliquer tout ça. Ici le courant du PS qui appelait le plus à la consultation des militants fait tout pour les éviter, le foutage de gueule est manifeste. Il serait vraiment bien que les cadres d’EAG se rendent compte de l’étendue du décalage entre leurs écrits et leurs comportement.

Il est encore temps de faire demi-tour.

J’ai donc envoyé un mail à Messieurs Rebsamen & Peillon pour leur demander quels étaient les arguments juridiques s’opposant à la participation des militants à un débat en période électorale.