Alain Minc ne raconte pas que des conneries ça on le savait déjà. Je vous propose de le vérifier avec cette vidéo où il répond aux question de deux journalistes qui font presque leur métier… et on fait alors facilement le lien avec de vieilles querelles des années 60, étonnant non?

Sur le faible taux de syndicalisation en France, qui en a parlé pendant la campagne et qui a été prise pour une conne? Ségolène Royal. Qui parle de la nécessaire modification des aides aux entreprises en fonction de leur comportement social? le PS et Ségolène Royal… Et voilà Alain Minc conseiller de Sarkozy qui nous explique que certaines entreprises peuvent très bien augmenter les salaires sans étrangler les actionnaires, ni provoquer de suicides chez les RH…
En effet quand le coût du travail ne représente que 15 à 20% du total, augmenter les salaires de 4 ou 5% ça ne fera pas un gros trou dans les bénéfices astronomiques de certains. Bien sûr, tout cela n’est pas possible partout, mais certaines stars du CAC40 le peuvent ( cf mon billet sur le pouvoir d’achat de vendredi). Tout le problème c’est que cette masse de pognon ne concerne pas les sous-traitants soumis à la pression des donneurs d’ordre avec critères financiers. C’est donc toute la logique du capitalisme financier qu’il faut casser. Minc nous parle ensuite des actionnaires salariés, comme si c’était la solution! Bien sûr que non, ce n’est pas la seule, tout le monde ne peut pas être actionnaire.
Rappelons que dans les années 60, certains gaullistes parlaient de rendre les conseils d’administration paritaires, avec représentation équitable du travail et du capital! Des débats sur ce sujet on eu lieu dans les années 60.. tout cela avait été à l’époque combattu par l’UIMM (ça vous dit quelque chose ces 4 lettres, n’est ce pas?). J’ai trouvé ces infos dans le numéro 553 de Marianne, saine lecture, sur le livre noir du patronat! Comme quoi certaines idées de “droite” des années 60 pourraient peut être être recyclées par la Gauche du 21ième siècle, vous ne pensez pas? Bien sûr nous reverrions certains clivages: La droite néo-con crierait à l’atteinte à la liberté d’entreprendre, de bolchevisme sans doute. Les libéraux au massacre de l’entreprise et la gauche radicale à la trahison ultime de la gauche socdem qui utiliserait les outils du capitalisme pour le véroler et le faire muter progressivement vers un autre modèle de développement…

Un truc en video (en flash)

MINC ne dit pas que des conneries
envoyé par dagrouik