Ce ne fut certes pas suffisant … mais nous sommes quelques-uns à avoir vécu cette première moitié de l’année 2007 sous le signe de l’espoir, de l’émotion et de la fraternité … jusqu’au soir du 6 mai.

Sur le blog Hannibal maintenant inactif j’avais posté en réponse aux premières attaques de ce qui deviendrait plus tard "La défaite en chantant"

”’Désolé Loïc mais ce que tu dis sur l’euphorie est vraiment faux … !
Ce soir là, à la maison de l’Amérique latine, il s’est passé quelque chose de très fort émotionnellement, difficile à rendre au travers d’un simple commentaire.
Ségolène Royal est arrivée au pupitre pour prononcer son discours. Les télés étaient là, les flashes crépitaient, tous attendaient impatiemment la déclaration de la candidate battue.
Elle était triste, malgré le sourire de façade, sans doute meurtrie et désespérée de cet avenir maintenant tracé … elle faisait un effort manifeste pour se présenter à nous et sa solitude était palpable même au milieu de cette centaine de proches, de fidèles. En levant les yeux pour parler son regard a enfin croisé le notre et elle nous a regardé longuement sans pouvoir entamer son discours préparé … elle était très émue … alors, lentement, elle a posé ses feuilles sur le plexiglas et s’est avancée pour se joindre à nous. Ce n’était en rien un bain de foule, ou le sacrifice d’une star à ses admirateurs, mais simplement quelques minutes d’authentique partage avec ceux qui l’avaient soutenue depuis ces longs mois et à chaque mètre qu’elle parcourait au milieu de nous elle reprenait des forces et nous redonnait le sourire de l’espoir. Et après, seulement après elle est retournée au pupitre … et a prononcé son discours.

Seul Libération a publié une photo de ce moment, sans commentaires … !

Certains terniront ce post de leurs basses attaques et j’ai longtemps hésité à le publier. Je le fais pour ceux qui croient encore en quelques jolies choses …

Gérard”’

Le petit Nicolas devrait faire attention … car 6 mois plus tard … l’émotion est toujours intacte.