Quelques bruits d’ici de là, et désormais un article de Libé: c’est le grand écart au modem entre militants centre-gauche et cadres UDF qui squattent impunément tous les organes de décisions et sont candidats d’office aux municipales… Et innovation, je publie un texte d’un lecteur d’intox2007. Une initiative qui sera sans doute suivie d’autres.

56K-modem-PCI-filtered.jpg Libération fait donc un papier sur les contradictions du Modem qui n’a toujours pas de programme ( attendre le congrès de décembre pour ça), mais qui a déjà des responsables locaux et des candidats aux élections municipales.
Par quel coup de baguette magique cela est il possible? Ce sont tout simplement les structures de l’UDF qui ont servi. J’avais prévenu certains de ce risque, ils m’avait répondu qu’aucun problème n’était possible. C’est sans compter avec le comportement de l’elu local, petit notable qui tient à son morceau de pouvoir et méprise les militants quand ils ne sont pas à leur botte. Ceux et celles qui ont fui le PS pour ce genre de soucis sont donc en terrain connu.
Bien sûr, tous les élus locaux ne sont pas dans ce moule. Ici je ne met l’accent que sur les comportements odieux. Du coup, cela fait réagir certains militants MoDEM médiatisés comme Quitterie Delmas.

Ces gens ont été investis par qui ? Comment ? On ne sait toujours pas

Ca tangue, avis de tempête dans les crânes des militants qui s’impliquent: Les militants de centre-gauche se posent des questions et commencent à s’interroger publiquement, certains le font avec humour comme Luc Mandret qui est tête de liste Modem-Groland dans le 18ième. D’autres le font avec un spleen romantique et une colère qui s’exprime sans détours. C’est le cas de Farid Taha que j’ai déjà rencontré. Je comprend leur colère devant ce diktat des apparatchiks.

Pour le MoDem, on ne peut pas dire que la culture ambiante soit à l’épanouissement du militant de base et encore moins à la détection des talents. Quant à l’ouverture… n’en parlons pas.

Les ex-Verts passés au MoDEM s’étonnent eux aussi de la présences des notables réacs UDF qui veulent a tout prix conserver leur siège et donc l’alliance “naturelle” avec l’UMP lors des élections locales: Le ni-gauche ni-droite à ses limites, une fois la théorie oubliée, la pratique change tout. Partout où le MoDEM ne fera pas plus de 10% des voix, il ne pourra pas se maintenir. Il devra alors négocier pour participer au second tour et obtenir d’une des listes survivantes, quelques positions éligibles. Mes chers lecteurs du MoDEM: Qui négociera? les candidats ou les militants? ça promet de belles engueulades entre les deux tours.

«Ce n’était pas une réunion du Modem mais un séminaire de l’UDF auquel je n’étais pas convié»

Et encore, ils n’ont pas tout vu, quand le programme économique du MoDEM sera en discussion on verra les économistes psycho-rigides à conception libérale à l’oeuvre: Travailler plus pour gagner plus, détaxation des revenus de brevets, abaissement massif de charges etc…. Vous doutez de ce que je prédit? Haha, c’était déjà dans le programme économique de François Bayrou, un apport de Christian Saint-Etienne et d’Alain Madelin. Vous croyez aussi que les libéraux d’alternative libérale vont rester? Ils préparent leur fuite, pour eux Bayrou c’est fini. Edouard Fillias a même annoncé qu’il ne soutenait plus Bayrou. Cela devrait faire autant de bruit au modem qu’un pêt de libellule. Le maître à penser libéral, Saint-Etienne est toujours présent.
Cela promet des débats intéressants entre militants MoDEM lors des débats sur le programme économique du MoDEM. A Moins que cela ne se fasse en douce, à l’abri du regard des militants, comme pour les élus.. Je ne le souhaite pas à ceux que je connais et qui sont sincères et s’investissent personnellement.
Mais tout cela est dommageable au militantisme politique et même à la participation des citoyens aux élections. Cela peut conduire à une nouvelle forme de dégoût, de diminution de l’investissement des citoyens dans la chose Publique.
Nombreux sont ceux qui se sont convaincus, sincères dans ce moment, que le MoDEM pouvait changer la Politique et les pratiques. Ils se heurtent au même plafond de verre que Ségolène Royal pendant la campagne: Le conservatisme de certains élus et potentats locaux peut nuire à tout projet novateur. Par exemple chez nous, la démocratie participative ça effraye facilement le notable qui tient à son pouvoir, le non-cumul des mandats les horrifie (tout comme à l’UMP), les jurys citoyens aussi: Pensez donc, les élites sont aptes à décider eux-même sans ces imbéciles de citoyens qui ne servent qu’a les élire, et ne parlons pas des militants qu’on méprise de plus en plus…

D’ailleurs c’est tellement évident, qu’un de mes lecteurs Vogelsong m’a fait parvenir un texte , c’est pile poil dans la continuité du problème exposé ici et qui soulève déjà un commentaire angélique, hélas inutile au débat. J’attend qu’il fignole son texte et je le publierai. Mon intention n’est pas de me moquer de tout ça, mais de soulever les contradictions du modem vis à vis de son électorat polymorphe et de ses militants en contradictions avec certains élus. Sur le même sujet, je prépare une correction pour les petits jeunes du MJS, ce n’est peut-être pas l’école du vice, mais sur certains sujets importants c’est un manque de fond catastrophique.

Ce qui suit est donc le texte de Voglesong, sans correction , ajout ni retrait. J’ai mis en gras les citations truculentes qui illustrent l’état d’esprit de certains militants “UDF”, la vielle droite chrétienne réactionnaire n’est pas loin. Leur coté social supposé n’étant qu’une volonté de défendre un modèle paternaliste. Ces notables là sont très proches du tissu des chefs d’entreprise de  PME de type “familial” … modèle qui a vermoulu les rapports sociaux dans ce pays.

Voilà, bonne lecture pour la suite.

Malaise au sein d’une formation en composition.

Fort de ses 70 000 adhérents déclarés, le Modem peine à trouver une ligne politique lisible.

Le Modem émerge après le bon score (18,57%) de F.Bayrou au 1er tour des présidentielles. Une surprise de taille qui peut s’expliquer par la défiance d’une partie de l’électorat pour les deux principaux candidats en lice : Peur de la menace Sarkozyste, “amateurisme” supposé de la candidate de l’ordre juste. Une grande partie du corps électoral se tourne vers un candidat plus rassurant. La machine est lancée, et draine dans son sillage un grand nombre d’adhérents (plus 70 000 déclarés). La création d’un nouveau centre n’y change rien, officine de l’UMP, il n’existe que par respiration artificielle et ne doit son existence qu’à son nom.

Quant on interroge des adhérents au Modem, on perçoit immédiatement l’ambiguïté de la situation. Une force tout d’abord, celle de la jeunesse. Les nouveaux, dynamiques, apportent à cette formation un foisonnement d’idées, une approche neuve de la vie politique. L’aspiration à sortir des vieux carcans et trouver des solutions sur les thèmes cruciaux comme le chômage, le pouvoir d’achat, les défis écologiques,…
Ils arrivent de toutes parts et de tous horizons, “dans la section, on voit venir des pharmaciens, enseignants des médecins, des employés…“,”…des ex- socialistes, CGTistes, des gens qui n’ont jamais milité“,  me dit un membre un peu exalté et optimiste du Modem (ancien de l’UDF).
Charismatique et courageux, le leader F.Bayrou est aussi