à ces traders qui veulent être nationalisés
Diantre, foutredieu ! nom d’une pipe ! Seraient-ils tombés sur la tête ? Des traders demandent à être nationalisés.On trouve cela sur leur grand portail multilingue et mondialisé : Margin Call.
L’un d’entre eux dénonce ses amis (pratique courante dans ce milieu semble-t-il) :
Et pour finir, je vous livrerais une petite anecdote délicieuse que j’ai glané de ci et de là de la part de mes congénères traders parisiens. Ils en sont venus à espérer une nationalisation partielle des banques françaises à hauteur de 20% afin de permettre :
1/ à l’état d’avoir droit de controle sur celles-ci
2/ rassurer les marchés car si les banques tombent, l’état perd de l’argent (ce qu’il ne peut se permettre par les temps qui courent)
Voilà donc un sujet captivant. Et qui mérite réponse.
Oui, nous acceptons de vous nationaliser, mais avec du gros sel, du barbelé, des boulons de 24 dans le fion ! Par ce que faut pas se foutre de la gueule du monde quand même les enfants hein ? 20% ? Non, pas 20% : même avec 1% et je vais t’expliquer pourquoi jeune trader. Prend du temps, pose ta paille à coke, et respire par la bouche un grand coup.
Il suffit d’appliquer in-extenso le décret loi du 30 octobre 1935 (remanié en 2001, hélas un peu trop).
Décision principale :
Il est réservé à l’Etat au sein des conseils d’administration, [*conseils*] de gérance ou [*conseils*] de surveillance, des sociétés qui ont fait appel ou feront appel à son concours sous forme d’apports en capital, ainsi que des sociétés dans lesquelles il détient une participation au moins égale à 10 p. 100 [*pourcentage*] en capital, un nombre de siège proportionnel à sa participation, sans que ce nombre puisse être supérieur aux deux tiers du conseil, ni, dans les conseils d’administration des sociétés anonymes, inférieur à deux. Pour la détermination de ce nombre, il n’est pas tenu compte des représentants élus par le personnel salarié, notamment en application de l’article L. 225-27 ou de l’article L. 225-79 du code de commerce.
Un décret contresigné par le ministre des finances fixera le statut des administrateurs d’Etat [*représentants de l'Etat*].
Tout d’abord , le coût, par ce que je le rappelle l’Etat est assureur en dernier ressort des banques et assurances s’ils font défaut. Donc dans ce cas, tout le monde paye. Si vous voulez garder cette assurance, elle vous sera facturée : de facto, un très gros pourcentage de votre capital est donc garanti. Le décret loi s’applique donc (on re-éecrira un peu pour être certain) sans dépenser un seul euro.
Ainsi on ira placer 2 ou 3 ou 4 représentants de la Nation dans votre CA, oui l’état c’est nous, tout est à nous, nous ce n’est pas forcément un fonctionnaire.. Haha la surprise sera de taille. Et ces représentants seront obligés de respecter des obligations, que nous fixerons par décret.
La première obligation sera pour eux de tenir un live-blogging des décisions et débats dans le CA de l’entreprise aidée. Vidéos, sons etc.. Oui, par ce que la transparence et la disponibilités des informations est obligatoire dès lors que de l’argent public est en cause. Et ici aussi pour vous éviter de faire de nouvelles conneries.
Et si jamais ça déconne un peu trop : voilà la punition !
Les entreprises faisant l’objet du contrôle prévu à l’article 1er pourront être soumises, en vertu d’ordre de mission du ministre des finances, aux vérifications de l’inspection générale des finances.
Les agents chargés du contrôle financier et les fonctionnaires de l’inspection générale des finances chargés des vérifications prévues à l’article 6 ci-dessus ont tous pouvoirs d’investigation, sur pièces et sur place, pour l’examen des écritures [*comptabilité*], du bilan et des comptes.
Après le trader nous répondra , haha, nous sommes Off-Shore, on vous emmerde les bolcheviks. C’est là que la phase 2 de l’opération prend forme. Ces entreprises ont quand même des sièges sociaux, filiales en France et parfois la maison-mère (poule pondeuse) est basée en France.
Procédons alors comme suit : l’Etat par décret abandonne sa souveraineté sur le terrain ou est basée l’entreprise en question. Elle devient donc extra-territoriale, off-shore. Et on peut donc alors envisager des opérations immédiates de piraterie ou autres joyeusetés le temps de régler les problèmes. Puis remettre la souveraineté sur toute la zone, voire même d’en faire des zones franches avec des tas d’options intéressantes ( gros sel, cabane de chantier, coup de pelle, goulag local)
On pourra aussi procéder rapidement sur les tours de la défense, suffit en effet de le faire sur le polygone de base de la tour.
Tu vois mon ami le Trader, on a tout prévu et tu sera bien sûr nationalisé et onc à dispo dans des endroits où tout tes talents seront exploités.
Attention, tu vas avoir des problèmes…avec la photo…lol…
Billet très amusant sauf pour le côté sodomite: vous me faites peur….lol