Citoyens, Citoyennes…. C’est le point remarquable de la convention du PS qui a eu lieu ce matin à Paris et à la quelle j’ai pu assister. Vous trouverez en pièce jointe à ce billet deux enregistrement audio au format mp3. Ecoutez les pour prendre connaissance des questions et propositions de syndicalistes CGT et CFDT. Certains vont peut être critiquer leur forme, dans ce cas qu’ils soient attentifs au sifflement de l’air qui précède le coup de pelle qu’ils se prendront en commentaire.

Que le titre de ce billet soit clair, c’est tout le PS qui est interpellé. Alors ne partez pas en débats du genre ah super c’est machin qui répond par ce que c’est le meilleur ou alors bouhhh machin est un gros nul. Sinon je zappe. Par ce que là, le problème est important, il concerne directement la vie de millions de citoyens en Europe et dans notre pays. On va donc mettre les conflits de personne de coté tant leur dimension microcosmique est sans commune mesure avec le reste. 

Voici une photo qui illustre le ressenti des manifestants du Jeudi 29 Mars, les tenants de la majorité silencieuses et les libéraux arc-boutés sur leurs valeurs d’un autre temps peuvent se moquer. Mais qu’ils fassent un peu attention, la colère gronde et celle-ci risque de dépasser leur pires craintes.

Pour les salariés, de bonne foi, c’est simple: “Nous, ne paierons pas votre crise“, le message s’adresse aux banquiers, financiers et nantis du dernier décile qui profitent de la crise et du système qui génère de bulles spéculatives toutes les X années. Ils espèrent que celle-ci sera résolue avec de l’argent public pour mieux rebondir ( le terme est utilisé dans la presse boursière) et continuer comme si de rien n’était.

C’est le grand rêve des libéraux, néo-libéraux, néo-conservateurs et simplets de droite ou du centre droit: Nationaliser les pertes et privatiser les profits.

Alors comprenez chers lecteurs l’interpellation que ces syndicats font au parti Socialiste. Ils demandent une chose simple, être informés et avoir accès aux informations financières des entreprises. Afin de connaitre et d’anticiper les malheurs qui vont leur tomber sur le coin de la tronche. Je vous rappelle qu’en effet ce sont eux qui prennent le maximum de risques tandis que les actionnaires multi-portefeuille n’en prennent aucun et dans le cas de banques maquillent les comptes pour mieux toucher du dividende. On nous répondra que c’est impossible, par ce que dans un milieu concurrentiel, les informations ne doivent pas sortir. Elle est bien bonne celle là, par ce que quand il s’agit d’argent public, le con libéral veut tout savoir. Mais dès qu’on touche à la sacro-sainte propriété privée des actionnaires, la priorité des choses s’inverse.. évidement à leur avantage.

On leur demandera alors de voir si leur goût des incitations ne s’applique pas à ici à l’agent économique “salarié” qui bénéficie de l’évolution du niveau de vie et de connaissance et demande donc à bénéficier des informations adéquates pour anticiper ses propres besoins d’évolution et de formation. Donc adapter son offre au marché du travail, par exemple. Alors les ânes libéraux vous en pensez quoi ?

Ici un salarié de Magneto France, sous-traitant de PSA s’est présenté devant nous debout, nous a interpellé en commençant par citoyen, citoyenne pendant que d’autres se saluent comme actionnaires dans des messes anti-sociales. La solution c’est nous, la crise c’est eux

Et que demande ce salarié? Confronté à du harcèlement téléphonique, des pressions et des menaces ? Il demande une obligation de transparence des informations financières communiquées aux salariés et aux élus locaux. Obligation signifiant bien sûr punition très forte en cas de tromperie, avec par exemple, c’est là mon avis personnel…. de la prison ferme pour le directeur financier qui ment et met des familles entières dans la mouise. Je ne vois pas pourquoi le gamin qui volle un scooter irait en tôle, alors que le cadre supérieur en col blanc n’irait pas et que le trouble social crée est largement supérieur.

Et surtout avons nous les moyens de faire voter des textes sur ces points? Par ce que le problème est là, les moyens. La volonté ne suffit pas. Se pose alors la question d’une majorité alternative au Parlement Européen, et d’une commission européenne qui ne soit plus orientée du coté libéral. Et aussi de gagner les élection en 2012. Voilà un vaste programme.

Cela demandera de la pédagogie pour la gauche européenne et chez nous que le PS fasse sans doute son auto-critique sur les errements des années 80 et 90.