Certains à l’extrême gauche ou à gauche prennent un malin plaisir à faire croire que le CPC de Ségolène Royal est un CPE/CNE de gauche. Il n’en est rien, et on trouvera des bloggeurs pour insister sur un pas de 2 , alors que ceux-là même ne voient pas le vide autour de Bayrou et les manipulations de Sarkozy…

D’après l’AP qui a suivi le point presse de ce matin :

Le contrat première chance prendrait la forme d’une convention de 15 mois entre le jeune, l’entreprise et la région. Cette dernière prendrait en charge le salaire et les charges sociales et assurerait la coordination du dispositif.

le CNE/CPE est un contrat de travail précaire, faussement appelé CDI par la droite.
Ici c’est un convention , ce qui implique des obligations entre les parties, comme toute convention de stage par exemple. C’est l’application du donnant-donnant.

Le parcours comprendrait deux phases. Sur une première période de trois mois, le jeune travaillerait dans l’entreprise tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé et de séances de formation. L’accompagnement serait fourni par un référent extérieur issu de l’ANPE, d’une mission locale ou d’un organisme de formation. Ce temps de formation-accompagnement représenterait 40% du temps de travail. Durant cette période, le jeune bénéficierait du statut de stagiaire la formation professionnelle.

La période d’essai n’est donc pas de 1 an comme le dit Arlette Laguiller, sans doute en mal de promotion.
La cible, ce sont les jeunes sans qualification : 120 000 sortent du système scolaire sans qualification chaque année. Et associée à cette cible, les artisans . La mesure est donc très ciblée.
On est loin du CNE qui permet d’employer des salariés très qualifiés et de s’en débarrasser du jour au lendemain pendant un an : la différence est de taille.
Cela ne doit pas dévaloriser les métiers en questions : l’artisanat reste le premier employeur privé de ce pays : boulangers, plombiers etc.. la liste est longue. Qui n’a jamais attendu un plombier trop longtemps en ville ?

Dominique Méda propose qu’un bilan soit fait au bout de trois mois par l’entreprise, le jeune et le référent. “A la suite de ce bilan, l’entreprise passe avec le jeune, comme elle s’y est engagée, ou bien un contrat d’apprentissage, ou bien un contrat de professionnalisation, ou bien un CDI“, peut-on lire dans le rapport.

On est donc loin de l’année de période d’essai , chose martelée par l’extrême gauche et par certains. De plus un suivi est prévu dans le cadre de cette convention, ce n’est pas un simple emploi aidé sans suivi ni contrôle.

La prise en charge des rémunérations et des cotisations sociales par la région s’achèverait au bout de 12 mois, mais les contrats se poursuivraient au delà “dans les conditions habituelles du droit du travail”. Un nouveau bilan serait effectué à la fin des 12 mois.

D’ailleurs , ceux et celles qui avaient des hésitations voient celles-ci levées : “Nous sommes dans le cadre du droit commun“, a fait valoir Razzye Hammadi, président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). et il a été précisé que le CPC “ferait l’objet d’une négociation avec les partenaires sociaux” si Ségolène Royal était élue.


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