J’ai appris aujourd’hui le décès d’un de mes complices de la campagne de 2007. Olivier Marmey jeune adepte des images animées, des courts métrages. Avec ses complices des FatCats il a participé à la conception et à la réalisation des vidéos de campagne de Ségolène Royal en 2007. C’est avec un de ses complices qu’il l’a suivi pendant ces longs mois de campagne, parfois même en lui courant après sur des quais de gare TGV.

Vous vous souvenez de ces vidéos avec un air “amateur” ou “volé” pour certaines d’entre elle. Tout le contraire d’une communication officielle noyée dans le béton. Avec eux j’ai écrit des scénarios de vidéo moins “officielles“qu’ils ont réalisé, mais toujours dans la bonne humeur, la joie avec de l’ironie féroce. Je ne peux plus les revoir sans que ma gorge se serre. Saloperie de sort !

Cette ironie féroce je l’ai retrouvée dans la nouvelle qu’Olivier avait écrit et soumis à ma lecture perfide il m’avait dit “je suis sûr que ça va te plaire” . Ça s’appelle “Paname“, pour résumer , c’est une histoire de pauvre andouilles, de délinquants et d’ex flics à la dérive dans une ambiance glauque avec clubs échangistes, putes au grand coeur.

On y trouve des conseils culinaires comme celui-ci qui pourrait être l’oeuvre de Christine Lagarde :

La  bouffe  pour  chien  ça  n’a  jamais  tué  personne  bien  au  contraire.  Les  conserves  de  luxe  qui  me  sont  confiées  contiennent  plus  de  saveurs  et  de  vitamines  qu’un  plat  cuisiné  industriel  bas  de  gamme.  Pour  l’assaisonnement,  inspirez­ vous  du  steak  tartare,  c’est  un délice. Ensuite, bien sûr, quelques  frites et une bouteille  font la différence. 

Voilà qui vous montre qu’Olivier était un mec drole, cultivé et ouvert. On gardera en mémoire l’image de son sourire et des soutiens qu’il à apporté à certains, au soir du 6 mai 2007.

Il avait 25 ans et comme se finit sa nouvelle.. Il doit se dire en ce moment : Je n’ai plus rien à  faire  ici… Vivre  me  manque…

EDIT 24h plus tard: J’ai écrit ça sans savoir qu’il avait mis fin à ses jours. Quand on a réchappé à ça soit-même, on a une petite idée de ce qui se passe dans la cervelle de celui qui en a marre et décide d’en finir. Ça secoue, je vous le dit, ça vous rappelle des souvenirs, des questionnements et autres choses que l’on espérait enfouies.