Regardez cette courbe qu’un blogueur US a réalisé en montrant l’évolution mois par mois d’indices boursiers US lors des précédentes grandes crises. Celles de 1929, 1973 avec le choc pétrolier, 2000 avec l’éclatement de la bulle NTIC, et désormais l’actuelle.

L’évolution actuelle est en bleue. Et tout est mesuré en perte (%) de l’indice.  Tout cela alors que certains nous expliquaient que la crise était derrière nous, ou que nous en serions au milieu ( Sarkozy à la TV). On peut se demander jusqu’où ça ira tout ça.

Cette fois ci ce n’est pas le pétrole, ou une bulle spéculative sur les nouvelles technologique qui est en cause. Non c’est pire encore c’est l’appât du gain avec les effets de levier, les produits dérivés inventés pour faire du fric à chaque passage de l’un vers l’autre. CDO, CDS etc.. Tout ça par des banksters, qui maintenant réclament l’argent public sans que la puissance publique n’ait son mot à dire.

Voyons l’état d’une banque de chez nous, un truc bien frano-français autrefois bien notée pour la qualité de sa gestion. Vous êtes priés de ne pas pouffer de rire, et vous demander ce que pensent désormais les notateurs de cette merveille du CAC40. C’est même terrible à dire, un blogueur libéral fort curieux à constaté avec horreur que les comptes de la SocGen avait été maquillés modifiés grâce à une modification des normes comptables Européennes et US. Il a constaté avec horreur que la bête financière n’est pas encore morte. Tout ca constituant une “énième entourloupe comptable permettant aux plus astucieux des financiers de gonfler artificiellement leurs résultats”.  Le problème me semble clair, une énième entourloupe c’est tout simplement le signe de pratiques cycliques pour générer abusivement de la valeur comptable ( le mot est spécieux, et utilisé par tous ces zozos) , encaisser au passage des bonus et autres profits financiers. Sans se préoccuper des conséquences sur le reste de la société. Un égoïsme financier avec comme seule valeur, le profit.

Mais avec cette crise, certains acteurs se retrouvent rapidement en slip, et croyez moi, ça ne sent vraiment pas bon. Un de mes commentateurs, BA, poste régulièrement des nouvelles sur l’état pitoyable des banques Française. Voilà ce qu’il a écrit récemment sur la Société Générale :

« En réalité la situation de la Société Générale est pire encore car un poste de la rubrique des capitaux propres, Instruments de capitaux propres et réserves liées, passe curieusement de 7,5 à 17,7 milliards d’euros de 2007 à 2008.

L’explication se trouve à la page 24 : ” Les titres subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe et intégrant des clauses discrétionnaires relatives au paiement des intérêts sont qualifiés d’instruments de capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées.
Titres super subordonnés à durée indéterminée
Compte tenu du caractère discrétionnaire de la décision de versement de la rémunération des titres super subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe, ces titres ont été classés en capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées “.

… Ce qui signifie en clair et en français que les mécanos de la Générale considèrent que les 10 milliards d’euros apportés par les usines à gaz que sont la Société Française de Financement de l’Économie (SFFE) et la Société de Prise de Participation de l’État (SPPE) font partie de son capital, et que ces titres sont donc assimilés à des actions.

Or, après avoir bafouillé lamentablement en admettant que l’État allait siéger en tant qu’actionnaire au conseil d’administration de la Générale, Bécassine (Christine Lagarde) a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’actions et que l’État ne devait donc pas être considéré comme actionnaire, mais comme prêteur, ce qui a ensuite été confirmé par Sarko qui a même prétendu qu’il s’agissait là d’une bonne affaire pour les contribuables qui vont gagner de l’argent dans cette opération. »

J’ai refait les calculs de Jean-Pierre Chevallier. Je trouve les résultats suivants :

Société Générale : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 1 099 329 millions d’euros.
Total capitaux propres : 30 674 millions d’euros, soit seulement 2,79 % des dettes.

http://library.corporate-ir.net/lib…

Jean-Pierre Chevallier, lui, calcule que les capitaux propres de la Société Générale sont de 2,80 % des dettes.

2,79 ou 2,8 %, la conclusion est la même : la Société Générale est en faillite. La Société Générale va être nationalisée.

Vous pouvez cliquer sur le lien pour trouver les informations citées, j’ai vérifié dans le PDF en question, on trouve tout dès les premières pages. Le calcul est très rapide, c’est une simple division! C’est à la portée de Darcos. D’après la règlementation bancaire, les banques doivent avoir une couverture de 9% , c’est a dire que 9 euros dans leur cagnotte leur permet 100 euros de dette, ici on n’en est loin!

Alors prenons les paris, qui sera d’après vous, la première banque Français a déraper si violemment qu’elle devra être nationalisée partiellement ou pas. Et quelle tronche fera d’après vous le lider minimo à la télévision quand il devra annoncer la dissolution nationalisation de la banque en question.

Et quelle sera la seconde banque dans ce cas ? la troisième ?