Voici la vidéo de l’émission de Ségolène Royal sur France 2 dimanche.



Très juste remarque de Ségolène: Sarkozy “serait capable de faire passer des loups pour des agneaux” Il est en effet capable de faire croire qu’il n’y a plus d’usines au Royaume-Uni. Souvenez vous, Super Menteur est de retour.Et oui, ça fera sans doute un peu de travail en plus à Nicolas Princen, il faut le dire : Sarkozy est un menteur, et il écoute mais ne répond pas, comme l’a remarqué Juan dans sa dernière chronique.

Elle est revenue sur le mensonge présidentiel concernant Gandrange: Sarkozy va dans les usines, met en scène le tout avec belles images et paroles, promesses, promesses en tout genre. Vous allez perdre une entreprise, pas grave je sort le carnet à promesses: Centrale électrique, formation, investissement.… Ce n’est pas compliqué de faire du Sarkozysme. Il faut juste un discours “actif” et la complicité de médias paresseux comme l’a remarqué Voglesong.

Rien ne vient, et pourtant Mittal a profité des aides publiques via des éxonérations de cotisations sur les bas salaires. Tout ça dans un gros paquet de 40 milliards d’Euros ( pour les bas salaires) qui profite à des entreprises qui délocalisent, font de la précarité ou tout simplement font des profits grace à l’argent public.

Il serait peut être temps de conditionner toutes ces aides, de les supprimer quand les entreprises en cas de délocalisation et même quand elle font des bénéfices et payent des dividendes. Vous l’avez bien lu, est il normal qu’une entreprise cotée au CAC40 qui fait 500 ou 600 millions d’euros de bénéfices ait touché 200 millions d’euros d’aides sous forme d’exonérations de cotisations, et qu’elle reverse des dividendes à des actionnaires ?

Vous ne croyez pas que ces aides seraient plus utiles dans des PME, à former des salariés, à soutenir de l’investissement et des entreprises qui versent des salaires en hausse ? Et de conditionner tout ça par exemple à une grille de salaire où le plus élevé  ne dépasse pas le plus faible dans un rapport de 1 à 5, 6 ou 10 (je donne des chiffres au pif) dans un système de bonus-malus.

On me dira que ça va contre la liberté d’entreprendre, et bien oui, si la puissance publique, la collectivité donne du fric, elle est en droit de poser des conditions et donc de réguler la libertés d’entreprendre. On voit bien que depuis 10 ans, les 10% les plus gros des salaires ont gonflés, alors que les plus petits se sont contentés des miettes.

Et prenez le temps d’écouter Boujenah à la fin de la vidéo. Il corrige le journaliste de manière polie, et s’insurge à juste titre sur leur “émotion” à géométrie variable et leur complaisance vis à vis de certains politiques. Comme l’a dit Vogelsong, La parole politique se résume à une mascarade prédigérée dont les protagonistes planifient le déroulement. Les millions de spectateurs attendent inconsciemment un moment qui ne viendra jamais. La fulgurance d’un instant de vérité. Celle qui renverse tout, qui fait que le voile se lève, que le monde change.

C’est un peu ça le drame.