C’est quoi la crise ? from Hannah Rosselin on Vimeo.
Alors vous en pensez quoi cher lecteur ?
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Je rappelle ce que j’ai écrit y’a peu :
Par ce que oui, la rigueur c’est necéssaire, l’austérité aussi ! Mais pas pour ceux qui depuis 1983 en entendent parler ! Elle doit désormais concerner les 10 ou 20% des plus nantis dans notre pays, bénéficiaires d’inutiles voire destructeurs cadeaux fiscaux de plus en plus nombreux depuis 2000. Ceux là ne sont pas les “classes moyennes“.
Voilà donc, de la lecture après cette ligne.
Plus de quatre ans après le début de la crise financière, les économies les plus avancées restent profondément déprimées, dans un contexte qui rappelle hélas trop les années 1930.
La raison en est simple : nous suivons les mêmes idées qui ont inspiré les politiques des années 1930. Ces idées, qui ont été invalidées depuis longtemps, reposent sur des erreurs d’analyse profondes, tant sur les causes de la crise que sur sa nature, ainsi que sur la réponse qu’il serait approprié de lui apporter.
Ces erreurs ont pris profondément racine dans l’opinion publique et elles servent d’appui pour justifier, dans de nombreux pays, une austérité excessive dans la conduite des politiques budgétaires. Il est temps de publier un manifeste dans lequel des économistes sérieux exposent au grand public une analyse plus solidement étayée de nos problèmes.
De nombreux décideurs politiques répètent que la crise a été provoquée par des emprunts publics irresponsables. A quelques rares exceptions près – autres que la Grèce –, c’est faux. Les conditions de crise ont été créées par des emprunts et les prêts excessifs au sein du secteur privé, notamment par les banques.
L’explosion de cette bulle a conduit à une chute massive de la production et donc des recettes fiscales. Les déficits publics importants auxquels nous assistons aujourd’hui sont la conséquence de la crise, pas sa cause.
Lorsque la bulle du crédit immobilier, de part et d’autre de l’Atlantique, a éclaté, de nombreux acteurs du secteur privé ont réduit leurs dépenses pour tenter de rembourser leurs dettes. D’un point de vue individuel, il s’agissait certes, de leur part, d’une réponse rationnelle. Mais, à l’image du comportement similaire des débiteurs dans les années 1930, cette réponse s’est avérée collectivement destructrice. Pour une raison simple : les dépenses d’une personne, ce sont les revenus d’une autre.
La chute des dépenses a entraîné une crise économique, qui a aggravé du même coup le problème de la dette publique.
Alors que le secteur privé est engagé dans un effort collectif pour dépenser moins, les politiques publiques devraient, à l’inverse, agir comme une force stabilisatrice, en essayant de soutenir la demande.
A tout le moins, nous ne devrions pas aggraver la situation par des coupes drastiques dans les dépenses publiques ou de fortes augmentations des taux d’imposition sur les ménages ordinaires. Malheureusement, c’est précisément ce que de nombreux gouvernements sont en train de faire.
Après avoir répondu correctement à la crise dans un premier temps, pendant sa phase aiguë, les politiques ont pris, au nom du « bon sens », un mauvais tournant. Elles se sont concentrées sur les déficits publics, qui résultent principalement d’une chute des recettes provoquée par la crise des revenus ; elles font valoir que le secteur public doit tenter de réduire ses dettes de conserve avec le secteur privé.
En conséquence, au lieu de jouer un rôle stabilisateur, la politique budgétaire a fini par renforcer les effets récessifs des réductions des dépenses du secteur privé.
Si le choc économique était moins grave, la politique monétaire pourrait prendre le relais. La politique monétaire doit être utilisée au maximum, mais avec des taux d’intérêt proches de zéro, cela ne suffira pas.
Il faut, bien sûr, se doter d’un plan à moyen terme pour réduire le déficit public. Mais s’il est trop brutal, ce dernier peut faire avorter la reprise économique, et donc devenir contre-productif.
Une des priorités essentielles, aujourd’hui, est de réduire le chômage avant qu’il ne devienne endémique, ce qui rendrait plus difficile encore la reprise économique et donc la réduction du déficit public.
Comment ceux qui défendent les politiques actuelles répondent-ils à l’argumentaire nous venons de dérouler ? Ils insistent sur deux points, très différents l’un de l’autre.
Leur premier argument est que les déficits publics vont entraîner une hausse des taux d’intérêt et donc empêcher la reprise. Symétriquement, affirment-ils, l’austérité permettra d’accroître la confiance et donc de favoriser le redémarrage.
Mais aucune preuve ne vient en appui à cet argument. Tout d’abord, malgré des déficits exceptionnellement élevés, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui, dans tous les grands pays dotés d’une banque centrale qui fonctionne normalement.
C’est même vrai du Japon où la dette publique dépasse désormais 200% du PIB annuel. Les dégradations de la dette japonaise, décidées par les agences de notation, n’ont eu aucun effet sur les taux d’intérêt locaux.
Si les taux d’intérêt se sont élevés dans certains pays de la zone euro, c’est parce que la BCE n’est pas autorisée à agir comme prêteur de dernier ressort aux gouvernements. Ailleurs, la banque centrale peut toujours, si nécessaire, financer le déficit public, laissant le marché obligataire de marbre.
En outre, si l’on examine l’expérience passée, il n’existe pas d’exemple probant où des compressions budgétaires ont conduit à une activité économique accrue. Le FMI, qui a étudié 173 cas de politiques d’austérité budgétaire dans différents pays, a constaté que celles-ci débouchent quasiment toujours sur une contraction de l’économie.
Dans la poignée de cas dans lesquels la réduction des déficits budgétaires a été suivie par une croissance, cette reprise s’explique par d’autres facteurs, comme une dévaluation de la monnaie dans un marché mondial porteur – ce qui n’est pas envisageable aujourd’hui.
La leçon de l’étude du FMI est claire : les coupes budgétaires retardent la reprise. C’est ce qui se passe aujourd’hui : les pays qui ont le plus réduit leurs dépenses publiques sont ceux qui ont connu des reculs de la production les plus forts.
La vérité, comme on peut aujourd’hui le constater, c’est que les compressions budgétaires n’inspirent pas la confiance des entreprises et des marchés. Les entreprises n’investissent que si elles anticipent un nombre suffisant de clients, recevant des revenus suffisants pour alimenter leurs dépenses. L’austérité décourage l’investissement.
Il existe des preuves massives contre l’argument de la « confiance des marchés » : tous les éléments allégués pour le soutenir s’évaporent quand on les soumet à un examen approfondi.
Deuxième argument avancé contre la relance de la demande : la production serait limitée, du côté de l’offre, par des déséquilibres structurels.
Si cette théorie était exacte, cependant, certains secteurs de nos économies seraient déjà au maximum de leurs capacités de production.
Dans la plupart des pays, ça n’est tout simplement pas le cas. Tous les secteurs majeurs de nos économies sont en difficulté, et chaque profession connaît un chômage plus élevé que d’habitude.
Donc, le problème est forcément une insuffisance générale de la demande.
Dans les années 1930, aux Etats-Unis, le même argument structurel avait été utilisé contre des politiques de relance par la dépense publique.
Mais les dépenses se sont accrues entre 1940 et 1942 et la production a alors augmenté de 20%. Le problème, dans les années 1930, était une pénurie de la demande, pas de l’offre. C’est le cas également aujourd’hui.
En raison de leurs idées fausses, de nombreux décideurs occidentaux infligent des souffrances massives à leurs peuples.
Pourtant, les idées qu’ils défendent pour gérer les récessions ont, depuis les catastrophes des années 1930, été rejetées par presque tous les économistes . Et pendant les quarante années qui ont suivi, ou à peu près, l’Ouest a connu une période de stabilité économique sans précédent, avec un chômage faible.
Il est tragique de constater que, ces dernières années, les vieilles idées erronées ont de nouveau pris racine. Nous ne pouvons plus accepter une situation dans laquelle les décideurs politiques sont davantage guidés par la crainte erronée d’une hausse des taux d’intérêt que par les horreurs du chômage de masse.
Les politiques doivent, pour être plus efficaces, être différenciées selon les pays et nécessitent un débat approfondi. Mais elles doivent reposer sur une analyse correcte des problèmes. Nous exhortons donc tous les économistes et tous ceux qui sont d’accord avec l’orientation générale de ce manifeste à l’approuver sur le siteManifestoForEconomicSense.org, et à se mobiliser pour une approche plus saine.
Le monde entier souffre quand des hommes et les femmes gardent le silence sur ce qu’ils savent être faux.
Publié par Le Financial Times, traduit par Pascal Riché pour Rue89
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J’en ai d’autres à proposer au dictionnaire en question :
Se faire valtrier : Se prendre un twitt venu de très haut et qui vous ruine la vie quelques jours, ou semaines.
Libertarés: libéraux, libertariens. Peuvent être sympas, urbains, propres sur eux… Si on fait abstraction de leur idéologie politique loufoque basée sur des theories idiotes comme le marche libre, la courbe de laffer, la théorie du ruissellement et autres idioties contre toute structure collective : Etat, Loi (pour les plus acharnés). Peuvent sortir des conneries du genre “ Fuir la France aujourd’hui pour les individus et surtout pour les entreprises c’est obéir à un instinct de survie élémentaire“. A noter que je préfère discuter avec eux qu’avec un beni-oui-oui qui n’a rien à dire. Jeunes, ils sont sympas, mais en vieillissant ils peuvent tomber dans le coté “‘matraque” (accessoire indispensable au libéralisme appliqué) ou raciste. Ce dernier point est remarquable, par ce que selon leur propres dogmes le libéral ne peut être raciste. On notera que comme le NPA, mettre 5 libéraux autour d’une table conduit à 4 ou 5 tendances differentes avec parfois des insultes qui fusent.
Peau de lapin : Se dit du révolutionnaire sur Twitter, Facebook où il “LIKE” en masse des revolutions en carton. Adore défendre ce qui est loin avec énergie, tiens un discours avec des mots comme Lutte, Revolution® et refuse qu’on les utilise à sa place. Adepte de la notion de pureté politique, il refuse la notion de compromis. Sa pire insulte est “réformiste“, par ce que ce sont des soc-traitres… même s’ils payent des bières et sont en général des gens biens, même avec du poil dans les oreilles. Facile à énerver, questionnez les sur l’abolition de la propriété individuelle. Vu que 50% sont propriétaires, ça crée une légère contradiction entre actes et paroles. A noter que les vrais révolutionnaires existent c’est LO qui prone l’insurrection mondiale des prolétaires.
Enklouter : balancer des Klouts à un blogueur ou twittos. Klout est ze hype system qui doit permettre de mesure la plus grosse des aura des ma-tu-vu de l’internet 2.0 des kékés. Klout mesure ça, avec un algoritme foireux qui fait que plus vous avez d’amis Facebook, plus vous avez de followers twitter.. plus votre niveau de Klout baisse, sauf si vous êtes blogueur marketing. Assez étonnant. Tout a fait inutile, et aussi bien sûr l’objet de classement de “Klouts” qui parait ils donne la liste des plus influents des internets 2.0 : marketoides, journalistes, stagiaires et autres publicitaires et community manageur, c’est le règne de l’entre-soi.. Ils ont rajouté l’élysée pour faire “ouvert“, mais on ne trouve aucun blogueur politique ou journaliste sérieux dans ce classement. Attention quelques gens über bien se sont cachés dans le classement, à vous de les découvrir. Sinon fuir les autres comme la peste.
Exemple d’Enklouté en chef dans ce classement de Kons :
Blogoputes : se dit d’un blogueur ou une blogueuse dont le but est de gagner du fric avec son travail (contenu bien sûr copier/collé d’ailleurs) ou alors directement sponsorisé par une entreprise. Certains rêvent même d’être rentier en étant sponsorisé. Cela en fait-il des vilains ? bien sûr que non tant que leur activité ne concerne pas la mode, la nourriture, les trucs à pouffes comme le maquillage ou le marketing et autres trucs inutiles: médias, CM, geekeries.
Comment reconnaitre les blogoputes ? c’est très simple, ils ont des gros Klout ou bien utilisent un de ces mots là pour décrire leur “bio”. On notera les rares mot français, forcément c’est pas Hype, et ça ne buzze pas.
le blogopute est souvent un wanabe : il veut être quelque chose. Quelque chose dans les médias bien sûr, et veut son moment de gloire en vidéo. Parfois auto-produite et grotesque au bout de 6 mois ou 6 heures. Evidement à de rares exceptions, ce sont des éléments de la fumeuse Génération Y. Ils sont souvent founder de trucs, ou EX-autre truc. Là encore ce n’est pas parce que vous travaillez dans ces domaines que vous êtes blogopute.
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Attention ça pique :
Vous avez remarqué l’usage du mot “tondre” à plusieurs reprises et la défense de “la valeur travail” par ce monsieur. Il se dit découvreur de croissance. Il voit François Hollande tondre le monde entier. Bref, un peu de grand n’importe quoi.
Surtout quand vous lisez que les heures supplémentaires vont être SUR-fiscalisées. Oui, le préfixe SUR- signifie que ça va être plus fiscalisé qu’avant la défiscalisation. Ceci est bien sûr faux, on trouve sois-dit en passant des UMP dans les télé-plates expliquer que le gouvernement va supprimer les heures supplémentaires. L’âne en question s’appelle Gilles Carrez.
On notera le double langage de Mr Carmignac : notre modèle social est obsolète , mais il faut consolider la viabilité de l’essentiel de nos avancées sociales … Sans doute celles qui le concerne.
Ce monsieur, est donc un découvreur de croissance. Regardons de près son cabinet. Oh quelle surprise, de placements en commodities. Regardez moi-ça :
Carmignac Commodities est un fonds actions internationales investi principalement dans le secteur des métaux précieux et industriels, de l’énergie, du bois et des matières premières agricoles. Il est orienté vers la recherche des meilleures opportunités de croissance à travers une sélection appropriée de valeurs à fort potentiel. Carmignac Commodities est un compartiment de la SICAV luxembourgeoise Carmignac Portfolio.
Oui, un outil de placement spéculatif sur des tas de choses : dont le pétrole et les matières premières agricoles. Bien sûr le détenteur de ces titres, ne possédera pas une goute de pétrole ou une once de blé. Ils d’agit bien de placements spéculatifs. Ca joue sur les hausses ou les baisses, sans perdre d’argent avec des pratiques à découvert et autres joyeusetés dérivées et autres outils de creation de liquidité qui font qu’ils gagnent à chaque coup ou presque. Qui va subir les conséquences de tout ça ? les consommateurs, les producteurs.
Les producteurs vont voir leur prix “du marché” baisser. le consommateur lui devra payer le même prix, voir plus cher. A ce sujet, vous entendez souvent des gens vous expliquer que les prix sont le reflet de l’offre et de la demande. Et ce sur un marché ouvert (pourquoi pas, si régulé) et forcement libre selon les libéraux et autres libertarés. On ne vous le dit pas: On (ces mêmes imbéciles) a rajouté des opérateurs de marché, qui opèrent, et spéculent et font du fric (liquidité) sur le dos des “offreurs” et “demandeurs“.
Et tour ce monde là utilise des outils financiers. Ici chez notre couineur Carmignac, il est logé au Luxembourg. Petit paradis fiscal et souvent porte de sortie vers d’autres paradis fiscaux. Ce même Carmignac recrute des experts dont le job est précisé : “vous développerez des outils informatiques pour consolider la liquidité (…) vous avez acquis une expérience minimum de 4 ou 5 ans sur le marché des produits dérivés en tant que négociateur sur une table d’intermédiation ou comme assistant de gestion dans une banque ou dans un « hedge funds ».
Voilà donc la croissance crée par ce donneur de leçons. Le bel exemple en chair et en os de la saloperie financière oeuvrant depuis 25 ou 30 ans au profit exclusif d’une minorité de la population. Donneurs de leçons qui en veulent toujours plus pour eux, quitte à qualifier les autres d’adeptes de l’obsolète. Sans doute pour se donner une image de “moderne“.
Donc ta gueule Carmignac !
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Je ne ferai pas dans la flagornerie. Tout ce qui a été dit dans ce discours, c’est la campagne de François Hollande. D’ailleurs la réponse de l’UMP a été de resuçer la campagne moisie de Sarkozy en oubliant certaines de ses promesses dont la proportionnelle.
Et des cris, des cris de l’UMP, des houuuuuuuuu lors que le PM a annoncé le mariage pour tous. les raclures homophobes de l’UMP ont donc couiné.
Ce qui montre qu’il va falloir être vigilant. Vigilant sur le suivi des engagements, sur les actes et les éventuels renoncements, et vigilant sur les conneries de l’UMP.
Par ce que oui, la rigueur c’est necéssaire, l’austérité aussi ! Mais pas pour ceux qui depuis 1983 en entendent parler ! Elle doit désormais concerner les 10 ou 20% des plus nantis dans notre pays, bénéficiaires d’inutiles voire destructeurs cadeaux fiscaux de plus en plus nombreux depuis 2000. Ceux là ne sont pas les “classes moyennes“.
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Ca c’est passé sur BFM :
Ca c’est ce que la droite a osé nous raconter : On imagine bien Pecresse ou Woerth déblatérer de telles bêtises.
Il faut le rappeler 800 banques sont allées au dernier Guichet LTRO de 529,5 milliards de la BCE. le LTRO c’est un refinancement pour les banques à long terme. La Banque Centrale (BCE, indépendante) a donc prêté à vil taux aux banques. Ca re-commencé après efforts (sic) en 2008 et 2009.. par le LTRO 3 ans du 21 décembre 2011 qui avait permis de prêter un montant de 489 milliards aux banques au taux de 1%.
Ces milliards sont restés dans les circuits financiers et ne sont pas allés soutenir l’économie “reelle“. Tout le monde l’a dit. Y compris la gauche pendant la campagne présidentielle, Y compris des traders ! Le total des ces deux distributions de fond est de 1000 milliards d’euros en quelques mois.
Malgré tout ça, nos banques seraient fragiles et il ne faut pas trop les embêter par ce que sinon la reprise d’activité sera retardée. Là il ne fait que répêter les mensonges des banquiers, leurs éléments de langage. C’est terrible, mais hélas logique: Les services du Trésor et autres administrations du pognon de l’état doivent être noyautées par des banquiers…
Voilà donc un renoncement… Le prochain renoncement ce sera la loi sur les banques ? Avec message des banksters : On ne peut pas les séparer par métiers par ce que ça va leur faire mal aux pauvres petites qui sont presque à la rue.
Mais creusons un peu :
C’est un montant considérable qui représente 72% du montant total des obligations bancaires qui arrivent à échéance en 2012 et 2013. Les banques européennes sont donc “fundées”, c’est à dire qu’elles ont les liquidités nécessaires pour faire face à leurs obligations de ratio prudentiels, jusqu’en 2014.
Tiens, voilà ce que nous disait le 1er Mars 2012 un site d’investisseurs. Le genre de personne qui se fait dicter son contenu par .. des professionnels du métier, donc des banques.
Ces memes banques ont annoncé des profits records en 2011. Donc une première question: Pourquoi ces profits n’ont-ils pas servi à renforcer ces fonds propres des banques ( Bale II ou III) ?
Revenons à nos bulles : Ce sont les banques qui ont généré la bulle financière, en partie via des banques d’affaires qui ont fait exploser le nombre de ventes/rachats/cessions et autres opérations financières (touchant des primes et %).Tout cela à donc joué sur le volume de crédit généré sur des trucs loufoques comme les LBO et autres effets de levier. Effets de levier basé sur des ratios loufoques.
Du coup, les banques ont dans leur bilan des tas de choses : Votre assurance vie, vos comptes bancaires, le pognon de vos frais bancaires, l’argent des entreprises, les retraites . Mais aussi et surtout le reste : des crédits en tout genre, des produits dérivés etc… Tout ça représente des sommes phénoménales pas toujours en mouvement rapide, sauf pour les trucs à robot-traders…
Ce qui fait que les bilans des banques (gros PDF plein de chiffres) contiennent des sommes supérieures au PIB de la France par exemple. Même si tout n’est pas comparable, vous allez voir que ça pose un problème simple. En France, comme dans l’UE , les états sont garants en dernier ressort des dépots des banques en cas de défaut de celles-ci, soit directement, ou via organisme crée par eux, ou par demande de “nationalisation“. Chez nous jusqu’à 100 000 euros. Ce qui veut dire que si la banque fait faillite, l’état va devoir s’endetter pour vous rendre 100 000 euros au maximum. Cela a posé quelques problèmes en Islande.
Dans le cas d’une banque comme la société générale le montant sera en milliards, dizaines ou centaines. Vous voyez l’étendue du problème. Sans oublier que les banques françaises sont liées par des dettes croisées et autres participations à la noix dans des banques d’autres pays. Si une d’elle fait défaut, le domino suivant va tomber. Surtout quand ces banques ont du hors-bilan. Là vous vous dites, mais quoi donc les banques ont doit d’avoir des bilans camouflés ? voir truqués ? La réponse est oui : qui va saisir leur compte pour les punir ? hein ?
Rajoutons pour rigoler, que ces banques avouent ne pas savoir ce qui se passe dans leurs bureaux….
Donc monsieur Moscovici, j’aimerai bien l’avoir en face de moi et lui poser la question suivante :
Comme au final ce sont les états qui sont garants de ces banques, ou Etats qu’on appelle au secours pour nationaliser ou prêter. Banques qui empruntent à 1% pour prêter à 2% ou plus, et nous demandent de nous serrer la ceinture …. Si nous sommes garants et denier ressort, ne devrions nous pas contrôler ou tout du moins surveiller le fonctionnement de ces banques ? En mettant plusieurs représentants dans le conseil d’administration et ce d’office !
Ca serait bien d’inscrire ça dans la prochaine loi bancaire. A ce sujet, Montebourg a expliqué les choses clairement :
« Nous allons réformer cela en séparant, par exemple, les activités de dépôts des activités spéculatives, comme l’ont fait MM. Obama et Cameron »
ET J-M Ayrault vient de le dire à l’assemblée nationale dans son discours d’investiture :
Nous pourrions utiliser la situation que nous avons trouvée pour justifier des renoncements. Et bien non, nous ne renonçons à rien
Il y a au moins un renoncement à faire : Eviter de répéter les éléments de langage des banquiers…. Merci d’avance.
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Une fois les résultats du sommet UE annoncé, on s’est posé la question et on a constaté que la finance n’avait pas l’air terrorisée par son ennemi .. Il suffisait de regarder le libéral en chef de BFMTV expliquant qu’”après tout tout ça était déja prévu“. Donc pas de surprise, pas d’incertitude. Troll de droite qui rigole dans ton coin, tu nous rappelle qui devait moraliser le capitalisme.
On nous dit donc que ”La stratégie de François Hollande a fonctionné“. On ne nous dit pas tout, c’est sur que Merkel n’est plus soutenue par tout le monde. Le figaro qui n’est pas un acharné défenseur de Hollande, explique qu’elle cédé sur tout sauf les eurobonds. Ce tout “sauf” n’est pas anodin, surtout pour les italiens et les espagnols.
La règle d’or a du plomb dans l’aile, pas un grosse rafale, mais des petits plombs : L’espagne et l’italie vont bénéficier de l’aide sans passer par les conditions habituelles. Il s’agit surtout là de sauver les banques sans impacter les états. ”les banques ne dépendront plus de la santé financière de leur Etat” nous dit le Figaro, qui oublie que ce sont les états qui en dernier ressort assurent les banques et pallient à leur défaut.
François Hollande peut être un habile négociateur, on doit lui reconnaitre ça. Surtout face à Maggie-Merkel, oui elle a cédé :
“Mais à Bruxelles, Angela Merkel a cédé sur un principe martelé à tous les étages de la Chancellerie et du ministère des Finances depuis le début de la crise pas d’attribution d’aide financière sans soumission des États à un strict programme de réformes structurelles en contrepartie. “
MAis ce n’est que pour SAUVER LES BANQUES, nuance vous allez le voir. Il aura suffit que la manipulation des Italiens et Espagnols qui ont fait semblant de pas être d’accord avec FH au dernier moment pour la coincer… a fonctionné. Hermann Van Rompuy, s’est montré agacé par ce coup de force : pensez donc, on ne fait pas de surprise comme ça, les marchés n’aiment pas ça, il a donc du couiner pour la forme.
Les conservateurs allemands commencent à dire que les digues ont cédé. Ca risque d’être compliqué pour Merkel.
Maintenant revenons au fond du problème, le soutien à la croissance via des dispositifs existants ne nécessitant pas l’adoption de nouveaux traités. L’observateur averti aura noté qu’on soutient encore les banques. Et que la Commission Européenne va essayer de mettre les budgets des états membres… sous contrôle. Ce que nous devons refuser au nom d’un principe simple : Vous avez voté pour des députés qui disposent eux de ce contrôle sur notre budget, c’est ainsi et dans la déclaration des droits de l’homme depuis 1789.
Il est pour moi hors de question d’accepter qu’un non-élu contrôle le budget de la nation. Si le PS se permet encore un écart, ce sera le cassus-beli définitif avec une partie de ses électeurs. la solution est simple: Mettre ce contrôleur de budget sous le contrôle du parlement Européen, tout comme la commission.
Revenons à nos chiffres: Pour les banques qui ont obtenu environ 1500 milliards d’aides en 4 ans c’est overnight delivery: en 24 heures on débloque les fonds, en violant le TCE au passage… Pour la croissance, ou le soutien à l’emploi , là il faut attendre 4 ans après le début de la crise. Mais s’il suffit d’agacer Van Rompuy, ça ne semble donc pas forcément impossible.
On va donc donner 120 milliards à la BEI : Banque Européenne d’investissement pour la croissance, là vous vous dite “Wahouuu enfin“. Mais non le compte n’y est pas. Sur ces 120 milliards , 60 sont un augmentation de son autorisation de prêt. Le Figaro nous explique ce qu’est cette BEI:
Elle est aujourd’hui le plus gros emprunteur non souverain en euro – avec près de 76 milliards levés l’an dernier
Vous avez bien lu: la BEI emprunte sur les marchés, oui sans doute auprès des banques privées aidées par l’UE ou les autres états : ça me semble fort probable. Il va falloir regarder ça de près. Et qui va gagner du fric sur le dos de la croissance ? Les marchés ceux là même qui spéculent contre les dettes des états, jouent avec des dérivés dont le poids est de 10 fois celui l’économie réelle.
Et dans le détail: 5 milliards de “project bonds“, des emprunts en commun, seront lancés à l’été pour financer des infrastructures de transport et d’énergie. Là encore le Figaro nous explique quelque chose d’important :
Les «project bonds» qui existent déjà sont un peu différent: il s’agit d’emprunts garantis par la BEI, dédiés à des projets précis, et limités dans leur montant.
Et oui, ce n’est pas une banque dans ce domaine: juste une garantie pour le préteur (donc le marché) . Et de toutes façons : 5 milliards. Ce n’est 5 milliards qu’il faut, mais 50 ou 500. On notera aussi que le fonds de sauvetage est financé à 40% par les pays qui en ont besoin ….
La logique de tout ça est simple Si via la BCE, qui ferait donc de la création monétaire, la BEI prete directement aux entreprise, le fric ainsi crée échappe aux banques privées, à la sphère financière et aux crapules qui y oeuvrent . Il est donc logique qu’elle disent niet. Elles n’ont même pas besoin de le faire, combien de banquiers en place dans ces organismes européens ? l’Orthodoxie y est reine. Vous noterez que si ce sont les banques qui font 1000 milliards d’écriture et gagnent des interets dessus, ce n’est pas de la création inflationniste pour les séides du système, mais si la BCE en fait pour l’économie réelle ce sera forcément inflationniste.
On va donc garantir 5 milliards à emprunter sur les marchés pour les infrastructures transports et énergie… Savez vous combien coute une ligne TGV ? ou un tunnel pour routage ferroviaire ? 4 milliards pour mettre Brest à 3h de Paris. Pour les tunnels, c’est un peu plus cher. Donc pas de grand chantiers, mais quoi donc ? Combien cela fait-il de Centrales solaires dans les pays du sud , comme Espagne ou Italie ou Grèce ?
Pour 500 millions d’Euros on peut s’offrir un projet de centrale solaire à 300 MegaW , qui alimente en énergie de 100-120 .000 foyers… ça ne comprend pas le réseau pour transporter l’energie. Donc nos 5 milliards, c’est 10 projets de ce type au grand maximum. Soit pas grand chose vous en conviendrez.
Ceci dit arracher 120 5 milliards à des banquiers pour l’économie réelle est un progrès au sens strict du terme. Même si au final ce n’est que remettre des pièces dans la bazar de la finance. Mais on peut voir arriver d’autres fonds d’ici peu, surtout si des gens arrivent en expliquant : On a fait les calculs et en fait c’est 300 ou 500 milliards qu’il faut ..
Le capital de la Banque européenne d’investissement (BEI) sera augmenté de 10 milliards d’euros pour accroître sa capacité de prêts de 60 milliards, ce qui permettra, par effet levier, de financer jusqu’à 180 milliards d’investissements
Toujours en faisant appel aux marchés bien sûr. Mais on notera qu’une fois que le vice “croissance” sera dans les têtes, c’est bon. Et là le coté manipulateur de hollande sera utile. Les mots sont importants. Et il faudra aussi agir sur le temps, par ce que la BEI n’est pas forcément un truc très efficace en terme de réactivité. La solution, elle existe: Transférer tout ça à des banques régionales sous contrôle public. En contact proche avec les projets réels.
D’ici là notera que les valeurs bancaires s’envolent en bourse… Donc ça ne doit pas être un mauvais accord… pour les traders: CQFD. Les acteurs de marché détestent l’incertitude . ici rien ne change, donc pour eux tout va bien: les banques sont sauvées et vont financer l’économie réelle sans débourser un seul centime et palper des intérêts. Dans le pire des cas, en effet “le Mécanisme européen de stabilité (MES) pourrait (…) avoir la possibilité de recapitaliser des banques directement”
On observera aussi que Maggie-Merkel n’a plus Sarkozy pour faire le SAV de sa politique austère à casque à pointe. L’Union Européen est un objet politique qui n’évolue pas rapidement. Ce changement c’est tout un art où on ne doit pas faire perdre la face aux populations etc. la force de Hollande est là : L’homme des synthèses. Tout ça ce sont des compromis. La base du compromis ici c’est qu’il peut etre révolutionnaire sans en avoir l’air : En changeant les mentalités.. et tout ne se fait hélas pas en 48h.
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Tout d’abord je n’ai pas eu de réponse par les canaux “modernes” comme les insiders, ou via le compte twitter officiel de l’Elysée. Ca fait 9 jours, donc je me suis adressé officiellement à la présidence de la république via le formulaire de contact du site de l’Elysée hier, qui bien sûr ne donne pas d’accusé de réception ni de copie de la demande initiale.
Mais voilà, il y a du neuf , voici en fait le résumé de ce mémorandum. Il a été publié dans Der Spiegel.
Dans un entretien au magazine Der Spiegel, le ministre allemand des Finances précise les contours de la future Union européenne. Extraits.
Der Spiegel
Monsieur Schäuble, [peut-on dire que] vous prônez les Etats-Unis d’Europe ?
Wolfgang Schäuble :
Non, l’Europe du futur ne sera pas un Etat fédéral sur le modèle des Etats-Unis ni sur le modèle fédéral allemand. Elle aura
sa propre structure. C’est une expérience nouvelle, extrêmement intéressante. Il faut surtout mettre en œuvre une union budgétaire, ce qui implique un transfert de compétences des Etats nationaux au niveau européen. De surcroît, les problèmes des banques espagnoles prouvent une fois de plus que l’Europe s’en sortirait mieux avec une union bancaire. Il nous faut une instance de contrôle européenne pour pouvoir au moins influer sur les plus grandes institutions financières.
Cela permet ensuite de les sauver via des fonds communs. Le mieux serait qu’il y ait un ministre des Finances européen, qui ait un droit de veto
sur les budgets nationaux.
Faut-il transférer d’autres compétences que les finances ?
A l’heure de la mondialisation,la politique économique en fait forcément partie. En outre,il y a encore beaucoup trop de compétences nationales en matière de politique étrangère et de défense.L’Europe devrait parler d’une seule voix dans le monde.
Que devient la légitimité démocratique dans ce que vous proposez ?
Pour commencer, la Commission doit devenir un vrai gouvernement. Pour cela, elle devrait être élue par les députés, ou bien son président devrait être élu au suffrage universel. Je suis pour cette dernière solution.
Un président fort, un Parlement faible… Et où se situent les Etats membres ?
Le Parlement doit naturellement être renforcé lui aussi. Il doit avoir enfin le droit de proposer des lois. Que cela reste
une prérogative de la seule Commission est un anachronisme. Pour les Etats membres, le mieux serait qu’ils soient représentés par une deuxième chambre, sur le modèle du Bundesrat allemand [chambre des Länder] ou du Sénat américain. Toutes les lois devraient naturellement y trouver une majorité comme au Parlement.
Voila c’est de l’humour, vous avez vu le tag du billet: HUMOUR, LOL. Pour l’instant, par ce que là on parle de légitimité démocratique , oui, de construction européenne. Donc de choses sérieuses. Et pour l’instant je n’ai pas comparé avec précision les 1500 milliards donnés/prêtés aux banques en 3 ou 4 ans et les 120 pour la croissance. Bizarrement, j’ai un zéro de trop d’un coté.
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le plus drole, ce genre de citations : “Si on avait perdu les élections, on aurait appliqué la règle du non-cumul” . Forcement cumuler des non-postes avec des postes c’est quand même assez facile.
Or, voilà ce que le PS a voté lors de son conseil national sur la rénovation, le 8 juin 2010 :
Tout candidat-e à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai maximum de trois mois après la tenue du scrutin. Il-elle devra avoir préparé avec le Parti les modalités de sa succession.
Le Parti Socialiste inscrira dans le projet présidentiel le vote d’une loi dès l’été 2012 sur le non-cumul des mandats et le statut de l’élu.
On nous dira que le projet de F.Hollande ne précise pas ça. Mais les citoyens retiennent la promesse de non cumul. Cumul des mandats, cumul des salaires et reversement du trop plein ou autres pratiques.. Voilà des pratiques qui énervent les citoyens. Et le cumul des mandats empêche la diversité du personnel politique.
Hollande veut une loi contre le cumul des mandats par BFMTV
On comprend bien vote d’une loi votée en 2012 qui s’appliquera .. en 2014. Tiens tiens, 2014 ou 2012 selon le PS ?
Voilà le genre d’argument d’un cumulard simple, il n’est (sic) que député-maire.
Maire de Lens depuis 1998 et député depuis 2007, Guy Delcourt dénonce “un engagement démagogique de Martine Aubry. Le non-cumul, c’est quelque chose de sérieux. Cela demande de préparer la succession, et ça ne se fait sûrement pas à coup d’effet d’annonce démago !”
Prévenu depuis juin 2010, ce monsieur qui est Maire, n’a pas réussi à trouver le temps de discuter avec son équipe municipale et d’y identifier celui ou celle qui pourrait le remplacer comme Maire ? Et encore lui ne cumule que comme Maire, d’autres sont bien plus gloutons.
Bref on se moque des électeurs, et on nous dit qu’il faut attendre une loi qui s’appliquera en 2014. Donc permettre encore 2 ans de cumul, et ensuite on nous demandera quoi ? Une adaptation de la loi pour cumuler encore peu ?
Alors oui, le programme de Hollande était flou, mais le mépris des électeurs sera bien visible.
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Mes chers collègues, notre assemblée suivra la feuille de route que nous ont confiée nos compatriotes, en loyauté avec le Président de la République, le Premier ministre et le gouvernement de la France. Elle le fera avec un seul dessein à l’esprit : le redressement du pays. Elle le fera en tenant sa place. Toute sa place.
La France est une République parlementaire et je salue le soin que met le président de la République à le réaffirmer. Dans la même inspiration, je souhaite que l’Assemblée nationale soit pleinement respectée. Pour cela, efforçons-nous de la rendre absolument respectable.
Notre assemblée doit vivre avec son temps. Plus que jamais, ayons à cœur d’en faire une « Maison de verre ».
Transparente, exemplaire, irréprochable. Parce que la force de la loi est subordonnée à l’exemplarité du législateur.
Féminisée, renouvelée, diversifiée. Jamais notre assemblée n’a compté autant de femmes, une telle jeunesse et tant de visages aux couleurs de la France. C’est déjà une fierté. Mais c’est encore une exigence. Ouverte, aérée, vivante. Il nous faut régénérer le lien entre l’Assemblée nationale et les corps intermédiaires : collectivités locales, partenaires sociaux, monde de l’entreprise, mouvement associatif.
C’est ainsi que nous parviendrons à en faire « l’Assemblée pivot » dont le pays a besoin pour aller de l’avant. Pour cela, je sais pouvoir compter sur le personnel de cette Maison dont je salue en votre nom à tous, la grande qualité, l’absolue neutralité et l’entier dévouement.
J’ai mis en gras l’essentiel, par ce que c’est ça qu’il faut voir. Tout le reste est secondaire, y compris pour certains nos regrets.
Le plus important c’est donc l’ouverture de l’assemblée. Que les élus entendent autre chose que des experts ou des lobbyistes. Et que cela se fasse en transparence, que les audits, et commissions d’enquêtes soient publics. Que tout soit publié, et donc rendu disponible aux citoyens.
Il manque un mot dans son discours: contrôle, par ce qu’a mon sens l’assemblée doit contrôler et enquêter par exemple sur la déliquescence des services publics… ou sur EDF. C’est un exemple parmi d’autres: 10 ans d’UMP ont conduit à des tas de comportements, de changement d’attitude vis a vis des usagers devenus clients.
Cette assemblée a donc du travail. C’est une certitude. Il faut mettre le changement en marche… et sans doute redresser quelques racailles sarkozystes !
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Avez-vous déjà vu une poule confrontée à une clé à molette ? ou un jeune coq ? c’est assez étrange : l’animal se demande ce que c’est, prendra une pose dominante en s’appuyant sur une patte, l’autre étant plié : “coooooât” et s’en ira avec un air idiot.
Je vous présente Julien Migaud Muller , Journaliste à BFM TV – Mes tweets (donc mes bêtises) n’engagent que moi car je suis un grand garçon. Ce sont ses propres mots.
Voilà donc l’objet du billet , son étonnement : Oh Grand dieu , mais 10 ou 20 euros par mois qu’est ce donc ? Chouette.
Je lui ai précisé que pour beaucoup de gens dans la mouise, ces 20€ ça pouvait représenter plus par ce que Frais Bancaires. Pas de réponse, non cette engeance là ne parle qu’à sa clique et à ses admirateurs ou collègues de travail. Ce journaliste là ne sait pas que pour 15 millions de Français, la fin du mois tient à quelques euros. Quelques dizaines qui peuvent se transformer en plus, voire en centaine avec des frais bancaires injustes.
Voilà donc le journaliste moderne 2.0. il présente bien, ses followeurs sur twitter fantasment sur lui. Mais il vit dans sa bulle de CSP++ qu’il assimile au Monde, et pense que ses infos sont la vérité… Oh, bien sûr, il reste gentil, propre sur lui, souriant et communiquant avec sourire ultra-brite®. Ca suffit pour des individus qui ne se posent pas de question de fond, et se contentent de la forme.
Le même se plaindra plus tard dans la soirée : Son entreprise a travaillé 11 jours et il doit 700 € de taxes, pour lui c’est un “matraquage fiscal” qui Quand “gâche le modeste plaisir d’entreprendre.” Et bien sûr, il ne répond pas aux questions : pour combien de chiffre d’affaire ? Et ensuite monsieur, sur une chaine d’information confond fisc et donc impôts, avec des cotisations à des systèmes d’assurance: maladie, retraites etc..
Voilà donc des bêtises, comme il dit sans sa bio. Et puis après tout un journaliste c’est là pour vous informer, pas pour répondre à des pauvres cons dans twitter, n’est ce pas ?
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Le changement est là, et certains se sentent oubliée. on lit dans leur appel, des formules comme celle-ci. Tout ça est adressé à François Hollande : il a intérêt à se méfier de cette jeunesse prête à tout.
Nous avons entre 25 et 35 ans, nous espérions beaucoup de ton arrivée en responsabilité, en particulier dans la composition des cabinets ministériels.
Oui, vous avez bien lu. Il y a 4 millions de chômeurs, ces braves jeunes sont sans doute dans le lot. Et pas forcément idiots par ce que auteurs disponibles et appliqués des notes techniques. Donc des experts. Voir même des génies :
Ainsi, dans les chiffrages, dans les dossiers techniques, dans les discours de ta campagne, nous n’étions pas trop jeunes pour les rédiger, les vérifier, les faire valider, et porter sur le fond la garantie technique et politique.
Des génies en mode DARTY : ils assurent la garantie des discours de François Hollande, rien que ça . Et dénoncent des horreurs comme ça :
jeunes issus de bonnes famille proposés par les directeurs d’administration centrale, dont certains se sont découverts de gauche dimanche 6 mai à partir de 20h
Oui, tout est possible. Y compris de parler de “nos réformes“, comme si le projet global était à eux.
Une copine m’a demandé comment un tel appel était possible. Pensez-donc, voilà ce que je lui ai répondu : Elle a de la bouteille comme on dit. Elle travaille. Et donc ne peux donc pas se mettre dans la peau du jeune sorti ENA qui attend son dû, son poste à 6K qu’il mérite, par ce qu’on lui a promis. Il sait aussi que papa et maman attendent, ils veulent qu’il ait une carrière à la hauteur.
Mais ça ne vient pas pour tour le monde, du moins dans l’optimum de la demande. Et là ils trépignent comme des petits cons. Ils ne peuvent donc pas s’empecher de pondre leur appel.
Personnellement, j’aimerai bien que leur appel soit signé, que ces victimes nous indiquent leur nom, leurs CV, et précisent leur durée de chômage ou le cas échéant le poste qu’ils occupent déjà. Cela permettra de juger plus facilement leur appel.
On peut aussi m’a dit un autre se poser la question des quotas en tout genre, et ici de jeunes cons. Par ce que oui, ils ont l’air cons.
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Evidement je réagis dans twitter et voilà donc que deux personnes me répondent. En fait plus, mais j’ai gardé ces deux là par ce qu’ils sont représentatifs du problème. Je vous ai épargné son assistant parlementaire qui bien sûr ne comprend pas grand chose non plus.
le plus interressant est la discussion avec le jeune Nikos : il n’a pas une tete de “racaille délinquante“, vous pouvez chercher son compte twitter. Il explique donc qu’il est contrôlé plus de 10 fois dans l’année et utilise le mot de brutalité.
Olivier Carre est un député UMP en mode “je ne comprend rien”, pour lui la police doit punir, donc controler tout le monde, comme l’a couiné NKM sur C+. On leur rappellera que la devises des flics US qui doivent leur servir de référence est “protect & serve” dans les séries télévisées. La droite ne voit que la coté répressif de la police: qu’ils passent un peu de temps sur “police secours“… la police ce n’est pas que la BAC ou les courses derrière des délinquants plus sveltes et donc plus rapides.
Et que dire de ces policiers qui controlent 10 fois le meme gamin, le même jeune ? Est-ce pour être sûr que celui-ci en ayant marre finisse par répondre au policier de travers ? Ou refuse : outrage & rébellion. Et hop, voilà une affaire réglée, une statistique de plus ( avec un bonus pour le patron du policier à la fin de l’année) et un gamin ou un jeune qui voit dans la police un truc chargée de le faire chier pour gagner son salaire : BINGO ! double effet foireux.
Quand les andouilles de droite comprendront que la police peut créer du ressentiment négatif de la part de la population à cause de minorités dans son sein. Et on va bien sûr voir les trolls de droite et FNUMP couiner par ce que Manuel Valls demande à ce que le tutoiement des contrôlés soit interdit. C’est pourtant simple, c’est une marque de respect simple, et donc le moyen d’éviter ou de retarder un embrasement verbal et donc encore plus de bordel.
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L’arrivé fut épique, les gens de gauche et l’organisation ça fait deux. Et bien sûr, sur place plus de 3G, plus d’internet mais de la 3G. Bref, le truc parfait pour se retrouver. Arrivé sur place avant moi Seb Musset m’a parlé d’un complot dans le domaine du logement qui aurait lieu à la rentrée. Ca parle d’association et de blogueurs. Ca sera sans doute mieux que les fausses Cecile Duflot.
Huchon, est dans son milieu à Solidays et encore plus à Rock en Seine. c’est un amateur de musique. On peut lui parler de groupes de rock sans soucis. Mais ce n’est pas ma culture. Pour la chose musicale horrible que j’ai du subir, lire ce billet.
Bref résumé de la chose politique :
- Sentiment que les gens respirent après 5 ou 10 ans de Sarkozysme. Syndicats qui soufflent, citoyens qui soufflent un peu même s’il savent que tout ne va pas être facile.
- Nouvelle étape dans la décentralisation, ou régionalisation : Là c’est du gros. des discussions ont déjà commencé: On va donner plus de pouvoir aux régions. Dans le domaine de l’emploi ça pourra aller jusqu’à gérer pole emploi. Elle auront plus d’actions à faire dans le domaine économique, du soutien à l’activité (banque publique pour entreprises) , vont gérer directement les fonds structurels de l’UE, et agir plus dans la formation continue. J’ai cru comprendre que cela passera pas une demande d’affectation de ressources , donc une part de la TVA ou quelque chose comme ça.
Voilà qui me satisfait si bien sûr on y arrivera. Les régions sont plus proches des citoyens, des entreprises. Elle gèrent déjà des tas de choses, et peuvent donc en gérer plus. Cette proximité et ces compétences serviront donc plus rapidement..
Il faudra bien sûr plus de détails sur cette réforme.
Réquisitions de logements ? oui, pour. Mais bien sûr faudra s’assurer que les logements soient habitables. Ce qui n’est pas forcément toujours le cas dans les logements inoccupés. Et cela sont au nombre de combien ? on ne le sait pas. Voilà son point de vue.
Autre truc, et je n’ai as rébondi sur le coup . Mais le sympathique J-L Romero nous a expliqué des trucs captivants sur le RPR courant après le FN. Ca a commencé lors des régionales de 1998… Ca montre que la droite hésite depuis déjà longtemps. Leur postures morales sont donc bidons.
Mais JL-Romero a surtout expliqué que la gauche serait reconnue si elle faisait des bonnes réformes sociétales. Avec usage du mot “marqueur“. A ce moment là on comprend l’étendue du problème. Et je ne suis pas d’accord ce sont des marqueurs sociaux qui sont nécessaires. Personnellement je m’en fous d’avoir rapidement le droit de me marier, je cherche d’abord du travail et à créer de l’activité. Et je ne dois pas être le seul dans ce cas.
Ce décalage sociétal d’une partie de la gauche parisienne est inquiétant. On ne doit pas mépriser bien sûr les combats politiques dans ce domaine. Mais croire ça suffira pour permettre de faire passer la crise en douceur est une grave erreur d’analyse.
Sur ce point j’ai croisé mon voisin Julien Dray, il doit avoir des choses à dire dans ce domaine.
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Sur les Eurobonds, on a remarquera en préalable qu’au moins 3 pays gouvernements sont vraiment contre , et que ceux-ci sont libéraux ou infectés par des libéraux. On y retrouve le Royaume-uni, les Pays-Bas. Des adeptes du laisser-faire, et surtout du gros pactole de fric généré par les trillions de pognon de dérivés en terme de Bonus pour des classes de nantis. Le poids de l’industrie (sic) financière dans l’économie UK est connu et énorme.
Il faudra donc faire sans eux , ou attendre que les majorités changent (et encore). Et oui le rapport de force c’est ça, hélas . Y compris quand le SPD lâche les français, que -oh ben merde alors- la vraie gauche allemande se fait dépasser par des Piraten… Tout ça va compliquer les choses.
Ensuite, ça couine de partout : Hollande aurait abandonné les Euro-Bonds et capitulé en rase campagne. C’est ce que dit par exemple mon ami Marc.
Comme lui je suis circonspect et méfiant, mais je ne pense pas qu’on puisse parler explicitement d’abandon des euro-bonds. Tout ça ne va pas se faire en un claquement de doigts et nécessite obligatoirement des étapes : Je ne sais pas si c’est au début , au milieu ou à la fin d’un processus en cours de négociation et ce que ça nécessite techniquement et légalement pour fonctionner. Et si c’est dans un processus plus global donc à quelle étape, et sous quelles conditions.
Pour résumer: On ne clique pas sur un bouton “Euro-Bonds” et hop, ça s’installe tout de suite. Il y’a des aspects légaux (traités) , des organismes à mettre en place ou dont le fonctionnement doit être modifié. Voilà un problème et un débat qui mériterait de la pédagogie de la part de notre gouvernement et de la transparence.
On remarquera que les mêmes soucis s’appliquent à tout nouveau traité ou changement de morceau de traité. Tout ceux qui disent “‘mort au TCE”, vous expliquent-ils qu’ils vont tous régler en 15 jours, 15 mois ou 10 ans ? Je leur conseille surtout de relire mon billet sur comment faire une révolution, surtout pour les révolutionnaires en carton. Il faudra que j’y rajoute un paragraphe sur les appels du genre “tous devant l’assemblée nationale” a peu près aussi efficaces qu’un bon vieux No-Sarkozy-Day.
Sinon, je n’ai toujours pas de réponse à ma demande de transparence sur le fameux plan initial de F.Hollande. Et ça c’est un peu dommage. Par ce que la pédagogie sur les 120 ou 130 milliards de plan de relance UE, qui en fait reprend les propositions de campagne du candidat Hollande, ça n’est pas un truc interressant ? Surtout quand cela montre que d’autres nations européennes participent aux discussions. Tout n’est pas que dans la couple Franco-Allemand, comme le pensent les imbéciles de mauvaise foi, méprisant le reste de l’UE.
Et qui a remarqué parmi ces couineurs que mémé Merkel a rejoint Hollande sur la croissance et donc la relance, sur ce 1% à utiliser via la Banque Européenne d’Investissement et d’autres instruments existants. Bien sûr que certains (coucou le Front de Gauche) vont rigoler “hahah 1%“, ce n’est qu’un début et qui ne vous dit pas que le chiffre évolue ? Et sinon vous avez vu, les instruments existent. Merde alors, avec le vilain TCE, comme on le disait…
Ah mais j’oubliais pour certains de ceux-là être réformiste c’est être de droite, tout comme demander “comment? quand ? ” fait de vous un vil troll…. Facile en effet de se réfugier dans la Révolution©®™… et de tourner en rond entre militants sur la même ligne… en attendant la suite, ou comme certains en espérant que la situation empire.. Pour qu’une solution à la Grecque s’impose. Mais au fait, quelle solution grecque ?
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