Travailler plus pour gagner plus, c’est déjà une arnaque, et une usine à gaz à mettre en place.. Mais voilà que Fillon prépare la libéralisation du temps de travail et du seuil de déclenchement des heures supplémentaires. C’est le néo-féodalisme des néo-cons: plus de pouvoir pour les seigneurs locaux du marché du travail, les salariés devront se plier aux désirs de ceux qui exploitent déjà des stagiaires ou des précaires…

Voici donc les propos de Fillon :

«Afin de parvenir à un droit de la durée du travail plus lisible et plus adaptable aux réalités du terrain, plusieurs questions doivent être tranchées» «Le domaine impérativement réservé à la loi (…) ne doit-il pas être recentré notamment sur la définition des règles nécessaires à la protection de la santé et de la sécurité des salariés ?» «A quelles conditions de validité devrait être soumis un accord d’entreprise pour qu’il puisse librement déterminer les règles applicables en matière de durée du travail, dans le respect des limites maximales prévues par la loi : seuil de déclenchement des heures supplémentaires, taux de majoration applicables…?»,

C’est clair: L’Etat fixera une valeur supérieure, par exemple 48H, qui est la durée maximale autorisée au sein de L’UE. Mes trolls pro-Nicolas, ce n’est pas le code du travail français qui l’empêche, ça vous fait quoi de découvrir ça? Et faites quelques recherches sur l’Opt-out individuel, pour comprendre ce qui vous attend et qui est encore plus fou!

Une fois cette limite fixée, les entreprises pourront fixer le seuil de déclenchement des heures supplémentaires, entre 35 et ce maximum. De facto, elles pourront ainsi réduire le volume des heures supplémentaires. Et si ce cadeau ne suffisait pas, elle pourront alors fixer le taux de majoration en toute liberté. Ainsi donc sur un même type d’activité on pourra travailler jusqu’à 48H par semaine avec 0% de majoration. Bien sûr, on nous dira que tout cela se fera avec un dialogue social renouvelé, à moins qu’il ne soit fluidifié à la sauce UIMM )

Le chef d’entreprise deviendra alors un petit seigneur féodal dans son bassin d’emploi: le stock de chômeurs et de précaires maintenant un niveau de salaires suffisement bas pour ses profits et la sauvegarde de la rente (NAIRU). Il permet de mettre la pression sur les salariés qui changent d’emploi ou ceux qui sont en situation. Travailler plus pour gagner plus se révèlera alors comme la plus belle des arnaques politiques des 50 dernières années, remplaçant la participation avortée des gaullistes.

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