Hop là, on va clarifier des choses. Pour ceux qui en douteraient, depuis 2008 Ségolène Royal propose des solutions pour traiter la crise financière. Pour les autres, elle n’est pas la seule….

Même si les médias sont un peu étranger à ces questions occupés à inviter des soporiphiques adeptes de TINA ou à commenter des +3% et des -5% à la bourse… alors que le problème est ailleurs.

Comme tout d’abord la séparation des métiers bancaires pour isoler de l”épargne et de l’économie réelle les délires des banques d’affaires et autres cochonneries utilisant des produits dérivés et autres trucs financiers qui représentent entre 4 et 100 fois le poids de l’économie réelle. Ce qui veut dire des banques de dépôt et des banques d’affaires. Les premières finançant les entreprises.

Voilà donc ce qu’elle propose sur le sujet de la crise de la dette :

Créer un fonds souverain européen (ou « Trésor public européen ») Cela permettrait :
* de financer à cout maîtrisé (eurobonds/emprunts européens) les investissements d’avenir réseaux de transport d’énergie, réseaux numériques, biotechnologies…) dont l’Europe a besoin pour relancer l’économie
* de ne pas accabler davantage les contribuables en cas de crises
* de limiter la spéculation en mutualisant les émissions de dette de chaque État par le fonds
Sa création suppose uniquement du volontarisme politique :  pour augmenter les attributions et les dotations de l’actuel fonds européen de stabilité financière (FESF)

On notera que pour créer un Trésor Public européen, celui-ci devra s’alimenter auprès de la banque Centrale Européen. Et émettre des obligations et racheter la dettes des nations de L’UE. Tout ça veut dire modifier le rôle de la BCE dont Ségolène Royal veut changer le statut. Et ce depuis 2006. On notera que désormais le projet du PS est en retrait sur le sujet. Accessoirement, cela voudra dire revenir sur les traités qui sont de toutes façons caducs en ce moment. Qu’en pensent mes lecteurs proches du Front de Gauche ?

Créer une agence publique en charge de noter la dette des États membres, cela permettrait :
* de mettre fin aux dangereuses « prophéties auto-réalisatrices » (reprise exacte de leurs analyses par les acteurs financiers)
* de mettre un terme aux conflits d’intérêts
* Il faut inscrire le sujet à l’ordre du jour du prochain G20 pour encadrer les agences de notation au niveau international

 

Mais aussi, relancer l’axe Franco-Allemand, puis de l’élargir aux autres Nations. Là encore, c’est relancer la construction européenne, une fois celle-ci orientée vers l’emploi, le changement de la donne énergétique…  :

 

Mettre en place un gouvernement européen capable d’agir
- Dans un premier temps, un ministère de l’économie franco-allemand
- Sa création permettrait : d’avoir un seul acteur, fort, uni et solidaire, face aux spéculateurs qui ne pourront plus jouer des divisions internes à l’UE de mettre fin à la cacophonie lors des précédentes crises

 

Taxer les profiteurs, choses que la gauche propose au parlement Européen depuis quelques années, et que les actuels branquignoles (Villepin et Borloo) embrassent. Ne nous réjouissons pas trop vite de leur propositions si fraiches…

 

Taxer les transactions financières
- Comment ? Toujours par le volontarisme politique
- Les députés européens ont voté une résolution le 8 mars dernier demandant la création d’une taxe sur les transactions financières (à 0.05%) au sein de l’UE : aucune suite n’a été donnée par le dirigeants européens et la Commission…

Casser les reins de la spéculation au niveau européen. On va nous dire qu’ils iront spéculer d’ailleurs. Mais qui peut donner l’exemple sinon l’Union Européenne ? Par exemple, en interdisant d’exercer à tout banque ou institution financière violant cette règle. Sur le premier marché mondial, cela risque de faire mal.

Interdire la spéculation sur les dettes des États
-    En interdisant les ventes à découvert de titres que l’on ne possède pas.
- La crise financière a entraîné un enrichissement inadmissible de fonds spéculatifs.- Il faut publier la liste des acteurs financiers qui ont le plus spéculé sur la dette des États.

Relancer l’économie au niveau européen :

 Adopter un plan de relance européen d’abord axé sur l’industrie de la croissance verte:  Il faut relancer l’activité économique et créer de nombreux emplois non-délocalisables.

Réformer les banques, en séparant les métiers. Ira-t-elle jusqu’à à proposer de les mettre sous tutelle ? C’est fort possible, vu qu’elle demandait qu’on y ait des représentants dès 2008. Donc mes amis proches de Montebourg vont ils reconnaitre des proximités ?

Réformer le système bancaire et appliquer les règles prudentielles de Bâle III : Rien n’a été fait depuis les déclarations de 2008. Elles ont été renforcé le 12 septembre 2010 puis repoussées à 2017 sous la pression des banques.


On le voit là ou certains à gauche restent dans le flou et les bonnes intentions sur un sujet essentiel.. Elle marque des points et consulte des économistes d’horizon divers et non hortodoxes : Jacques Attali , Thomas Piketty , Yann Algan, Susan Georges, Présidente d’honneur d’Attac, Philippe Askénazy : Économiste et directeur de recherche au CNRS ou Philippe Duval , rédacteur en chef d’Alternatives économiques ou Philippe Aghion qui voit d’autres candidats.

Nul adepte d’un TINA Light adepte des plateaux TV, ou banquier ou assureur. Par ce que ceux-là sont ceux qui sont les plus nuisibles: Les candidats qui les écouteraient trop risquent de passer à coté de l’essentiel ou de perdre du temps, qui (leur) est précieux en ce moment. Et sinon il est temps que toute la gauche s’empare de ces questions et débatte, puis en fasse la pédagogie à ceux qui pensent à des solutions faciles ou estiment que Sarkozy reste la meilleur assurance.

On pourra aussi étudier des propositions comme celle de J-P Chevenement de nationaliser la dette via l’abondante épargne des ménages français.

Tout ça ne doit pas faire oublier que la droite UMP, et ses complices centristes grotesques comme Borloo n’ont rien fait depuis 2002, si ce n’est que le contraire de ce qui devait être fait. On pourra s’en réjouir quand ils auront vraiment agit au lieu de faire du blabla ou des twitts pénibles. C’est de ceux là que nous devons nous moquer, dénoncer leur pas de deux, leurs mensonges, leurs intox et leur pratiques passées.

Vidéo>


“Pour un Ordre International Juste” par segolene-royal

Et souvenez vous d’un certain discours à Toulon, de Nicolas Sarkozy:

« On a fait semblant de croire qu’en mutualisant les risques on les faisait disparaître. On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est de mobiliser l’épargne au profit du développement économique et d’analyser le risque du crédit. On a financé le spéculateur plutôt que l’entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d’assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d’amortir le choc. C’était une folie dont le prix se paie aujourd’hui ! »

De qui se moque-t-il ?


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