Savez vous que nous blogueurs, sommes cités dans la lettre à titine de Juju Dray ? Enfin certains. C’est page 145 de son livre, à la toute fin de la “lettre”, il lui conseille de visiter les blogs qui l’ont rencontré chez vendredi (entre autres). Vous allez voir que ça vaut son pesant de cacahouètes, en effet il s’agit de la conclusion de la lettre à la première secrétaire.

Julien Dray s’adresse donc à Martine Aubry:

J‘espère que tu suis un peu ce qui se passe dans la blogosphère ; pour ma part, je n m’y suis vraiment mis que depuis «l’affaire», profitant de ma « mise au vert» imposée; et je crois qu’il y a là un de phénomènes importants de la nouvelle démocratie qui est en train d’émerger, tant par l’espace de débat qui est ouvert que par les informations qui circulent ainsi (bien plus riches et bien moins muselées que celles que nous rapportent les médias traditionnels). Je rencontrai donc un panel de blogueurs (je te conseille d’aller visiter leurs blogs : Guy Birenbaum, Sarkofrance, Slovar, Hypos, Blogiboulga, Vogelsong, Intox2007, Fabrice Epelboin), et nous évoquâmes, entre autres, les déboires du PS et l’avenir de la gauche. Je ressentais chez eux une grande colère devant nos querelles perpétuelles, une grande frustration devant l’immobilisme du parti, une envie, parfois, de tout casser. Et en même temps une forte envie d’aider à changer les choses, de ne pas se complaire dans la critique et la dénonciation. Une attente, brûlante. Ma chère Martine, nourrissons-nous de cette colère. De l’amour à la haine, de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas, qu’il faut savoir franchir. La rage du peuple de gauche peut encore être sublimée pour devenir le moteur de notre rénovation. Si nous attendons trop, si nous laissons la colère céder la place à l’indifférence, puis à l’apathie, alors il sera trop tard. « Changer ou mourir », avais-je dit à l’été 2008. La balle est dans ton camp. Là où il y a une volonté … 

Changer ou mourir, ça peut prendre du temps pour certains. D’autres prennent la direction d’Europe Ecologie comme Pierre Larrouturou que j’ai rencontré à plusieurs reprises. Tout cela devient quand même par moment pénible.


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