Voici donc le dernier (et pas le dernier) billet sur la pénible engeance des banquiers qui se goinfrent: les Banksters. Par ce que pendant que vous trimez ceux-ci continuent comme si de rien n’était.

Ils ont obtenu , il y a 6 jours Mario Draghi, nouveau président de banque centrale Européenne a décidé de distribuer près de 500 milliards d’euros de prêts sur 3 ans aux banques privées de l’UE. Tout ça à faible taux. Le but n’est pas évident. Toujours est il que cela n’est que de l’argent virtuel qui va servir à :

- refinancer les banques qui ont le cul pourri et ne rendent pas de compte.

- permettre à ces banques de faire du profit en prêtant aux états à un taux 3 , 4 ou 7 fois plus élevé que celui de la BCE et donc faire du profit sans se fatiguer, tout en remunérant grassement des traders qui font des millions en over-night pendant que vous dormez.

- permettre à ces banque de faire du profit en vous prêtant sous forme de crédit, dont le cout va augmenter par ce que ces banques vous disent que le “risque” est plus fort, et qui décide de ce risque ? les banques, qui elle même entretiennent la récession.

Financeront elle les PME dont on voit de plus en plus de témoignages télévisées de soucis de financement temporaire ? Aucune contrainte, aucun contrôle des fonds prêtés. Bref, on continue comme avant et ils vont vous donner des leçons sur votre mode de vie.

Par ce que cette intervention de la banque centrale européenne n’est pas là pour aider les peuples, mais de soutenir le secteur financier. Super Mario l’a expliqué :

« La priorité est de restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs dans notre continent. Nous n’y parviendrons pas en détruisant la crédibilité de la BCE ».

Vous avez bien lu, l’investisseur ce n’est pas le voisin. Ce sont les banques, ce sont les institutions financières qui a coup de serveurs (“Hight Frequency Trading”) font désormais plus de 50% des “actes” en bourse. Ce sont eux qui décident et servent de phare à Super Mario pour se repérer, par ce que la suite est explicite :

« L’austérité dans un seul pays n’est pas suffisante pour regagner la confiance des marchés. »

Là c’est clair : l’austérité partout. C’est le message pour les peuples, et si vous ne comprenez pas, c’est pas compliqué , la suite vient, toujours du même Super Mario:

« Nous ne savons pas exactement ce que les banques comptent faire de cet argent. L’important était d’apaiser les pressions concernant les financements. Les banques sont totalement libres de faire ce qu’elles veulent »

Voilà qui est clair. Circulez y’a rien à voir. Après on a entendu les anglais couiner que trop de régulations bancaire ferait du mal à leur City dont l’industrie financière (sic) ferait 10% du PIB. Et comment ? avec l’aide de entre autre de ses paradis fiscaux anglo-normands. Avec un super banquier qui tient de tels propos, aucun risque de les voir subir des soucis.  Et que dire de Sarkozy qui brasse de l’air ? la réponse est dans la question.

On pourrait penser que cela énerve les peuples. Si vous vous contentez de regarder TF1 ou M6 (ou meme canal plus) , la réponse fuse : Ils ne font rien. Et bien si, ça peut prendre la forme de yaourts en pleine poire . C’est ce que font les Grecs,  c’est un phénomène de “food fighting” : le “yaourtoma” chez eux.

Chez nous, la profession bancaire s’inquiète de l’augmentation des agressions contre le personnel des agences bancaires: +18%  dont seul 0,3% sont des agressions physiques graves avec arrêt de travail. Le risque est donc grandement exagéré par cette même profession. Pour les banques, la solution est simple: «renforcer la solidarité entre la direction et les salariés», ce qui passe notamment par «plus de sévérité envers le client». S’ils cherchent vraiment les coups, ils ne risquent pas de se tromper de méthode.

Vous avez aussi entendu parler de la crise verbale entre Sarkozy et le gouvernement anglais ?  Pour le Times, les Anglais ont les banques, et les Français les paysans. Bref, tout pour calmer la situation, et voilà selon le Times, le résumé de cette opposition UK-UE.

Le problème est cette opposition fondamentale entre la volonté européenne d’imposer des règles uniques aux 8000 banques européennes et la conception anglo-saxonne lui préférant des mesures proportionnelles aux risques encourus.

Le Royaume-Uni veut obliger les plus grandes banques à détenir davantage de fonds que la limite autorisée par l’UE. Le dernier diktat européen voudrait que les chambres de compensation gérant des produits financiers libellés en euros soient physiquement établies dans la zone euro.

Il s’agit clairement de transférer les activités financières de Londres vers Paris et Francfort, ce qui est également contraire au principe de marché unique.

La vision libérale anglaise est encore plus libérale que le comportement de l’UE. Pour eux, le marché unique est la règle, et on ne punit que si ça fait du bruit et donc si on observe des troubles. On a vu ce que ça donnait, qui a donc sauvé ses banques en imprimant de la monnaie ? Ne serait-ce pas ce même Royaume-Uni ? Ils ne sont donc libéraux que pour l’extérieur, rôle de leur lobby financier apatride.

Pendant ce temps là, les financiers prennent le contrôle. En Espagne, le nouveau gouvernement conservateur a nommé Luis de Guindos, ancien président de la banque Lehman Brothers pour l’Espagne et le Portugal, au poste de ministre de l’économie. Celui va être chargé de mettre en place le programme d’austérité, selon l’axiome de SuperMario… pour faire renaitre la confiance des marchés. Donc de ses anciens collègues de travail…

Et que dire de la n-ième sortie de Pierre Larrouturou :

Dans les statuts de la BCE, il est dit qu’elle peut prêter à des taux de 0,01% à la BEI qui pourrait prêter à 0,02% aux Etats“. Ce “sans modifier les traités !“

C’est bête à dire, il a raison, mais personne ne l’écoute. Alors pouvons nous dire comme Robert Fisk (expert de la chose Arabe) au sujet des ces banksters :

Nous, en Occident – nos gouvernements –, avons créé nos dictateurs. Mais contrairement aux Arabes, nous ne pouvons pas y toucher.

Vaste débat…  Affaire à suivre.