Petits actionnaires
Voici une vidéo, qui se passe presque de commentaires. Enfin, disons plutôt que je me demande ce que vous en pensez.
La saison des Assemblée Générales d’actionnaires commence. Certains nous ont expliqué qu’on allait assister à une révolte des actionnaires: C’est le titre de la chose suivante, trouvée sur une site d’actualité boursière.
16/04/2009 – 10:13 – (Bolsamania) – L’Assemblée Générale de l’Oréal se tient actuellement à Paris et devrait se dérouler dans un climat relativement tendu. Les analystes fondamentaux ne sont guère optimistes sur les perspectives du groupe pour 2009 et les petits actionnaires n’ont pas digéré la fonte de la valeur du titre depuis plus d’un an.
Voyons avec cette vidéo, trouvons y des éléments de tension et de non digestion.
La bombe de laque c’est pas pour la nature, mais bon faut savoir se contenter dans la vie. et cette perle à 1’26″, où ce couple de petits vieux explique tout simplement qu’il ne faut pas poser certaines questions. Si certains s’inquiètent pour l’avenir, ça ne peut être que pour le cours de son action, le reste ils s’en foutent. La bombe de laque, c’est une saloperie écologique, mais comme c’est cadeau on le prend quand même. Et encore I>télé a viré une séquence diffusée plus tôt dans la journée où un actionnaire se plaignait de ne pas avoir d’actions gratuites pour le 100e anniversaire.
“Tout le monde doit se serrer la ceinture”. Ben voyons, pour certains c’est plus facile que pour d’autres pour qui ça revient à s’étrangler soi même. C’est toujours facile à dire quand on est assis sur un patrimoine solide. Et les avez vous entendu parler de prise de risque, vous savez l’habituel discours des libéraux sur les actionnaires propriétaires qui prennent des risques? Ou de parler d’innovation ? Et qu’on ne me dise pas que la valeur de leur truc à été divisée par 2 ou 3. Tant qu’ils ne vendent pas, ils n’ont rien perdu.
Bien sûr l’échantillon est trop limité, on ne pourra pas non plus s’étonner de ne voir que presque uniquement des vieux blancs.
Alors qu’en pensez vous ?
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Il faudrait poser la question aux petits actionnaires : « Est-ce que vous croyez vraiment à tout ce qu’on vous raconte sur les résultats des entreprises cotées en bourse ? Est-ce que vous y croyez vraiment ? »
Par exemple, qui croit encore que les résultats des banques américaines sont en hausse de 20 %, comme ça, comme par magie ?
Lisez cet article :
Les résultats des banques américaines sont-ils crédibles ?
17/04/2009 18:34
Après Wells Fargo, Goldman Sachs et JP Morgan, Citigroup a lui aussi ébloui le marché aujourd’hui en annonçant des résultats à première vue plus que satisfaisants, avec un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Sera-ce la goutte d’eau faisant déborder le vase ? En d’autres termes, les quelques bémols entendus précédemment vont-ils engendrer un examen plus attentif et plus critique ? Il serait temps, car les zones d’ombre sont légion !
Après le feu d’artifice Wells Fargo, quelques analystes se sont demandés dans quelle mesure les résultats étaient flattés par l’assouplissement des normes comptables en vigueur aux Etats-Unis depuis la fin mars. Les banques ne sont en effet plus tenues à ce fameux mark to market, qui les obligeait à retenir pour valeur de leurs actifs les prix du marché, parfois très massacrés. D’où ces énormes dépréciations faisant chavirer le compte de résultats. La question est d’importance, car ce changement de normes comptables peut aisément transformer une lourde perte en joli bénéfice ! La question fut posée à Wells Fargo… qui a refusé de répondre.
Chez Goldman Sachs, une partie de l’embellie des résultats résulte d’un changement d’exercice comptable. Ce n’est pas une entourloupe de la part de la banque, mais une obligation légale. Il reste que cette modification a escamoté le très mauvais mois de décembre. Même si la situation fondamentale des banques américaines s’est améliorée, le caractère mirobolant des résultats annoncés doit visiblement être fortement relativisé. Au point que le prix Nobel d’économie Paul Krugman les qualifie aujourd’hui de ” un peu … comiques ” dans sa tribune du New York Times.
Les résultats de Citigroup ne font pas exception, bien au contraire. On observe en effet que la banque de détail (Citigroup est le numéro 1 mondial) n’a rien rapporté au premier trimestre, tandis que la situation des cartes de crédit continue de se détériorer fortement, comme chez les concurrents. Outre des dépréciations d’actifs moindres, et peut-être insuffisantes, on relève aussi une véritable perle : une plus-value de 2,5 milliards de dollars résultant de la dépréciation de certaines créances.
Du fait de la situation toujours préoccupante de la banque Citigroup, les investisseurs infligent en effet une décote à ses titres de créance. Si la banque les rachetait aujourd’hui sur le marché, elle s’épargnerait un remboursement ultérieur de 2,5 milliards de dollars, ce que la législation comptable lui permet d’ajouter à son bénéfice. Ou plutôt à sa perte de 900 millions, car telle serait la situation sans cet élément providentiel. En d’autres termes, si Citigroup avait été en bonne santé, ses créances ne seraient pas dépréciées à ce point, elle n’aurait pas pu afficher cette plus-value virtuelle, et elle aurait donc été en perte ! Cherchez l’erreur…
Guy Legrand.
http://www.trends.be/fr/economie/ba…