Minc: le proto-néo-pétainiste
Pauvre petit Alain Minc, il a perdu son président. Et il est en colère, alors il tape des pieds et donne des interview. Cette fois-ci au Monde. Et là il s’épanche, un peu comme un petit enfant qui a fait des bêtises ? non c’est un donneur de leçons.
Voilà donc le principal fait de cette interview :
Le faible écart avec M. Hollande montre que la France n’est pas de gauche. Celle-ci ne peut gagner que par effraction…
Voilà l’idée de base de la droite. On la trouve chez les trolls qui entrent en résistance : la gauche vole le pouvoir, c’est un coup d’état en fait. J’exagère, mais alors qu’est ce qu’une effraction ? sinon la notion de force. Minc n’emploie pas le mot ruse, qui voudrait dire débats. Non c’est un vol. Voilà la pensée de droite moisie: la France leur appartient, “nous c’est la France” clament-ils. Rejoignant en ça, la droite extrême et les restes maurrassiens des chrétiens transis couinant dans la rue contre la “gueuse” .
Les mêmes oublient que la 5e république est née d’un coup d’état sans coup de fusil, une vraie effraction. Forcément là aussi, il fallait sauver la France éternelle et figée du péril rouge.
D’ailleurs sur La ligne Besson, Minc en cynique donneur de leçons ne trouve pas grand chose à redire sur la ligne des FN-défroqués :
Quand il fait la campagne “buissonnière”, il en gagne 5 à 6 (points). Cela me désole, mais cela en dit long sur la France. Le diagnostic de M. Buisson n’est pas complètement faux.
Minc n’est pas seulement une boussole qui se trompe tout le temps, mais en plus il a un problème : il penche de plus en plus à droite. Avec ce propos toujours propre aux néo-cons, préciser qu’il fut un temps de gauche :”Je viens de la gauche libérale.”. Précision inutile pour le lecteur, qui saura où va Minc, là où il est depuis quelques années: dans la droite moisie.
Lui qui voyait en chaque écolo un pétainiste en puissance, devrait méditer ses propres propos et se les appliquer : En chaque Minc, somnole un néo-pétainiste en puissance. Oui, une pensée moisie, sans camps, sans milices ( sauf sur internet et privées en plus) : la gauche vole le pouvoir, en 1940 c’était un peu plus simple: selon les crétins de l’époque, la gauche avait selon eux saboté le pays.
Voilà c’est soft, pas d’uniforme et soyez rassurés : ils sont dans l’opposition pour 5 ans.. au moins.
Notons aussi que Minc sait retourner sa veste quand le vent tourne, comme, par exemple, au début de la crise des subprime où il avait sorti qu’il était « Le dernier des Maxistes. »
Bon, c’est très bien, la droite affairiste à la Minc/Mistral/MEDEF reprend sa place normale : Celle qui criait « Plutôt Hittle que le Front Populaire » et qui détestait le parlementarisme.
Bon, actuellement, ils couinnent « Plutôt les techniciens du FMI que Flanby » et haïssent l’expression populaire que le vote peut représenter (mai 2005, mai 2012…), eux qui s’estiment tout savoir mieux que tout le monde et disposer de la panacée.
Comme on vous dit que libéralisme et fascisme vont de pair.
D’ailleurs Dupont-Aignan ou Bayrou pourraient avoir une carte a jouer en continuant à se démarquer de l’UMP pour faire un, disons, « holp-up » sur son électorat non « néo-Pétainiste ».