Voilà un exemple de location sur Paris, qui montre que le marché du logement est un truc libéral en roue libre : il peut exister des lois et règlements, les propriétaires rapaces osent tout. Forcément les pauvres se sont endettés et veulent du rendement immédiat.

Principe : on achète un truc -tout pourri-  de 50 ou 100 m^2 et on le découpe en plusieurs studios, ça se fait. Faudra juste pas trop regarder ce qui se trouve sous le plancher ou derrière les cloisons, mais ça se sera au locataire ou acheteur suivant de regarder.

Là c’est notre camarade DesFraises qui a trouvé un bon exemple ce marché en roue libre, regardez cette annonce:

 

vous voyez donc un WC dans la cuisine, qui est dans la pièce unique. On a quand même une vraie douche en dure .

Or voici ce que la loi prévoit, en terme d’habitabilité des logements. Un décret date de 2002, je m’en suis servi contre mon ancien loueur de taudis. Pour être décent et donc louable, un logement doit respecter entre autre ce point précis, et donc comporter :

Une installation sanitaire intérieure au logement comprenant un w.-c., séparé de la cuisine et de la pièce où sont pris les repas, et un équipement pour la toilette corporelle, comportant une baignoire ou une douche, aménagé de manière à garantir l’intimité personnelle, alimenté en eau chaude et froide et muni d’une évacuation des eaux usées. L’installation sanitaire d’un logement d’une seule pièce peut être limitée à un w.-c. extérieur au logement à condition que ce w.-c. soit situé dans le même bâtiment et facilement accessible ;

Ici ce n’est pas le cas.

Ca n’empêche pas ce bailleur rapace de louer le tout pour 600€ mensuels. Et comme par hasard, la surface fait 9m^2 . Forcement, notre investisseur à lu cette obligation:

Le logement dispose au moins d’une pièce principale ayant soit une surface habitable au moins égale à 9 mètres carrés.

Après tout vivre dans sa douche et faire la cuisine sur ses chiottes c’est moderne. Toutes ces réglementations sont liés aux cotés sanitaires, les microbes et autres miasmes doivent être éloignés.

Le chien libéral nous dira : mais vous n’êtes pas forcé de le louer. Faisant abstraction de la tension du marché, organisée à coup de subventions par l’argent public (niches fiscales), et faisant abstraction du non respect de loi existantes.

Voilà donc le “free market” à l’oeuvre.  Le même libéral nous dira aussi qu’on est pas obligé d’habiter à Paris où les prix sont élevés: il y’a de très bons studios de même taille à 30 km de Paris, et tant pis pour votre qualité de vie : Vous êtes pauvres, donc vous devez subir les conséquences de votre pauvreté forcément causée par votre incompétence. Voilà le discours du libéral assis dans son fauteuil tranquille, expatrié ou pas.

Alors que faire contre ces saloperies ? Tout simplement, et je l’ai déjà écrit : Donner plus de droits aux citoyens, multiplier par 10 ou 100 les amendes d’insalubrité. Mais cela ne servira a rien, si personne n’est là pour apporter ces cas aux tribunaux ! Il me semble donc qu’il faille augmenter les effectifs de police qui suivent et surveillent tout ça. Puis punir ces crapules, les faire payer très cher et les obliger à indemniser encore plus les locataires.

Et rendre obligatoire l’affichage de la condamnation sur les portes de l’appartement et aux alentours, que les autres délinquants immobilier soient au courant.

Voilà ! A bas les crapules immobilières, c’est du hooliganisme en col blanc.

 

 

 

 


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