Dans le modèle libéral, tout contrat entre parties est plus fort de la loi, par ce que tout ça constitue un droit positif librement consenti entre individus . Pour le libéral son idée a rendu possible un recul de la misère sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Confondant le progrès technologique, scientifique et le rôle du commerce. Bref, un grand moment de révisionnisme.

Et dans la dialectique libérale, revient souvent le concept neuneu suivant: trop de régulations = socialisme, exemple pour H16 le logement en France sur-protège les locataires des propriétaires qui ont peur de louer.. et ne sont pas du tout des rentiers ou spéculateurs. Et cite aussi le trop de normes à respecter : Pensez donc , le locataire doit accepter de vivre dans un taudis hors norme, c’est ça la concurrence. Et c’est déjà le cas, on se demande où vivent ces zozos. Pour le libéral hystérique, Sarkozy est un social-démocrate, voire un dangereux léniniste.

Ah oui, le taudis ça doit être de la faute de l’état socialiste qui empêche le gentil propriétaire de faire les travaux ?  et le même état socialiste qui l’empêche de de louer son taudis insalubre au prix du marché .. c’est à dire comme du propre ou du neuf, par exemple 600€ avec moisissures qui feraient tourner de l’oeil Damidot ?

Imaginons le monde du libéral à masque à gaz, qui peste dans son coin, par ce que les électeurs ces cons ne votent pas comme il faut, et ne comprennent pas non plus que le réchauffement climatique est soit un mensonge soit une opportunité de profits: le vilain état socialiste est réduit à ses rôles régaliens : protéger des ennemis extérieurs : communistes, barbus etc.. La justice, mais avec moins de lois et plus de contrat, par ce que le contrat c’est la liberté… si son cadre légal est plus souple (vilain code du travail, vilaines normes, vilains syndicats etc..).

Les services publics : on supprime, donc plus de SNCF mais N entreprises qui s’arrangent entre elle et font ce qu’elle veulent en terme de tarifs et d’offres ou de desserte (pas assez rentable: marche à pied ducon) .

Idem sur l’énergie, le santé : l’état n’assure que la santé de base (peut être pour les pauvres et encore) on supprime la sécurité sociale : vive les assurances privées, qui tout le monde le sait sont plus efficaces (pour leurs actionnaires bien sûr). On laissera des dispensaires pour les pauvres, parqués dans des quartiers où la concurrence libre et non faussée les maintiendra.

Pour l’école c’est pareil , l’école sera une entreprise. Les parents auront un chèque éducation pour éduquer les enfants et choisir l’éducation, donc l’entreprise qui décidera du programme et de l’embauche des professeurs et de son mode de fonctionnement. Tant pis pour les pauvres, ils n’ont qu’a être riches pour financer les études de leur rejetons.

Un propriétaire libéral établit le contrat avec son locataire

Et pour chaque truc comme ça, des contrats de gré à gré, entre l’entreprise et le client, un peu comme les CGV sur internet qui dépendent de chaque service et n’ont pas toujours la même vision des choses ou la même rédaction, ou le même vocabulaire.

On se retrouve donc dans une coexistence de sous ensemble a règles différentes : concurrence sur tout.

Avec des CGV partout : train, logement , école … Le citoyen devra donc connaitre toutes les règles des sous-ensemble qu’il fréquente comme client au lieu de règles communes ( forcement communistes) : il ne le pourra pas les connaitre tous, surtout si elles changent dans son dos (il est faible : darwinisme social) et se fera berner par les détenteurs de biens devenus auteurs de règles de vie commune.

Prenons l’exemple d’un simple citoyen: Robert , pour aller voir ses parents à l’autre bout de la France, il devra emprunter 3 réseaux ferrés différents, avec des règles différentes : l’une d’elle permet de fumer, les deux autres non. les prix sont différents au km bien sûr.

un propriétaire libéral aspire son du

Et les règlements de location de ses parents ont changé : Pour assurer la tranquillité des résident propriétaires détenteurs de droits absolus dans la résidence, les visites des locataires sont limitées en nombre et durée. Au-delà elles sont facturées au locataire. Et bien sûr désormais, les logements doivent être entrevus exclusivement par les locataires, adieu les normes d’habitabilité… les parents sont en effet dans une “zone de tension du marché”. Cet andouille de Robert avait oublié de télécharger les nouvelles CGV de la résidence des lapins verts. Cependant, en rentrant chez lui , il aura une alerte de son logeur sur sa tablette : les CGV de son logement sont modifiés: il n’a plus le droit d’avoir plus de plantes vertes sur son balcon que les propriétaires. Et qu’un droit de 60€ mensuel sera appliqué pour la fourniture du réseau fibre… qui était jusqu’à présent gratuit.

Son employeur, lui explique aussi qu’il devra travailler 3 h de plus par semaine pendant 5 mois pour le même salaire, par ce que c’est la crise. Et que les tickets restaurants sont supprimés : les chinois n’en ont pas.

A l’école, ses 3 enfants sont au primaire, collège et lycée. Avec 3 CGV différentes, des tarifs qui changent en fonction du nombre d’élèves effectivement présent dans l’école, et des résultats des enfants. les nuls doivent payer plus cher.

Il faut donc jongler avec tout ça pour ne pas se faire avoir et payer inutilement. Ah, mais en fait non c’est obligatoire, et ces taxes sur de l’existant sont levées par des propriétaires, l’aristocratie libérale des nantis.

Un féodalisme 2.0 avec ipad en quelque sorte!