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Nicolas Hulot, le Crozemarie de la forêt amazonienne
Je me doutais bien un peu que cette présidentielle s’annonçait encore plus baroque que la précédente mais quand j’ai appris que le patron de la marque de gel-douche qui trône dans ma salle de bain envisageait sérieusement de se présenter à l’élection présidentielle, j’en suis quand même resté légèrement sonné
Quand Europe Ecologie fait du greenwashing
Le greenwashing c’est une pratique pénible de la publicité, du marketing ou des politiques qui repeignent en vert des trucs pas très verts. Par exemple des publicités pour des 4×4 rejetant des kilos de co2 avec beaux perroquets pour les constructeurs teutons alors que les français vendent des diesels soit-disant écolos rejetant peu de co2 mais beaucoup de micro-particules. Vous l’avez compris, c’est du mensonge.
Sarkozy s’est repeint en vert, avec sa taxe carbone qui épargne les plus gros pollueurs mais va cibler les citoyens chauffés au gaz dès le premier janvier : +7% sur le tarif du gaz.
Mais quel est donc le rapport avec Europe Ecologie qui dénonce ce greenwashing ? En gros comment peut on greenwasher du vert ?
C’est simple, il suffit de consulter leur projet pour les régionales (ici dans l’ile de France) , on y trouve un titre : La transformation écologique de l’économie régionale.
Nous voulons faire émerger une nouvelle économie. Une économie fondée sur l’utilité sociale, la démocratie dans le travail et le respect de l’environnement.
Ah bon, 3 items? Et un seul “écolo“, ça commence bien. Tout le reste est social. Et donc avec deux objectifs, le premier veut opérer la modernisation écologique de l’ensemble des activités productives et de services. Tandis que le second veut créer des emplois socialement utiles et non délocalisables, de petites entreprises et des services publics de proximité, permettant d’aller vers « plus de liens et moins de biens », notamment par le développement de l’économie sociale et solidaire.
Là encore, seul le premier objectif est écolo, le reste est social. On droit trouver la même chose dans le projet du PS et d’autres formations de gauche.
La suite est du même genre: EE veut prioriser les aides en faveur des entreprises de l’économie sociale et solidaire et organiser des conférences régionales de l’emploi, par filières, pour débattre des besoins.
C’est une très bonne idée que je ne peux que soutenir. Mais il n’y a rien de bien vert la dedans ? Non ? Ni de contrainte sur l’objet de l’entreprise: on peut faire des coopératives avec chimie du pétrole et être soutenus par les gens d’Europe Écologie alors ?
Et la suite contient encore un gros coup de social : Nous donnerons également une « deuxième chance » aux entreprises défaillantes, en aidant leurs salariés à les conserver en devenant eux-mêmes propriétaires. La région interviendra : en abondant les fonds que mettront les salariés pour reprendre leur entreprise et la transformer en coopérative ; en formant ces coopérateurs, en leur proposant un accompagnement et une expertise en garantissant leur investissement, car il ne s’agit pas de risquer les indemnités de licenciement que les salariés auront investies dans la reprise de leur société.
Il s’agit de soutien à l’économie sociale et solidaire. On trouvera les mêmes éléments dans le projet du PS et d’autres (que je regarderai aussi, chaque chose en son temps). Maintenant posons nous une question,pourquoi donc ce truc n’est il pas appelé transformation écologique et sociale de l’économie régionale?
Sans doute un problème de communication politique, ou d’adaptation à un électorat qui a peur du mot “social” ? Il va falloir enquêter, sur cette odieux acte de greenwashing de concepts de gauche en tout cas.