Cette fois-ci c’est la lecture du Monde.fr qui me permet de vous offrir ce moment que j’ai raté à La Rochelle lors de l’ueps09. Et là encore ça concerne monsieur Plan B. Vous allez le voir, il suffit parfois de rappeler certains faits, et je parle de faits, de trucs vérifiables actés par des documents officiels, des décisions du parlement ou du gouvernement.

Ainsi donc à La Rochelle, un ancien ministre expliquait en parlant de la crise qu’il fallait agir : il demande  “pour les plus hauts revenus la création d’une tranche supérieure d’impôt sur le revenu”. Personnellement j’en rajouterait 3 ou 4 pour être plus progressif.

Drame dans la salle, un militant qui n’a pas la mémoire courte décide d’interpeler l’ancien ministre en question:

Comment peut-on dire cela, maintenant, de façon crédible, alors que, lorsque la gauche était au pouvoir et toi notamment au ministère de l’économie, nous avons fait le contraire en baissant les impôts ?”

Laurent Fabius a beau se justifier, il a perdu son auditoire nous dit le journal. On aimerait d’ailleurs écouter la justification en question, ou la lire et même en débattre avec l’intéressé. Par ce que tout le problème est là, le lien entre les mots et les actions, la dénonciation des postures et revirements.  Par ce que c’est un peu ça la base du dégout de la politique chez nos électeurs et que nous devons nous interroger sur les mécanismes qui rendent ces renoncements possibles.

Le problème est simple, mais la solution est complexe. Que faire des ceux qui ont été trompés et nous ont trompés, ou pire encore nous ont trompés de leur propre chef.