Hollande: après moi le déluge

Hier je vous ai relaté les aveux de la ministre des médicaments et des réductions sociales: Marisol Touraine. J’avais raté un épisode dans sa fastidieuse prestation matinale chez Bourdin

mariole_touraineTout cela est compliqué, ce vilain navigateur ne veut pas entendre parler d’elle, il me propose a chaque fois un odieux remplacement que je dénonce. L’objet est tout autre. Voyez donc les choix que celui-ci me propose. Et vous allez le voir tout est une question de choix, d’alternative..

Le faussement facétieux Bourdin rappelle à la ministre, un extrait du fameux discours du Bourget ayant fait tourné la tête à de nombreuses personnes, j’y étais, j’ai vu des journalistes se poser des questions, lever les yeux au ciel, se poser des questions, envoyer des SMS lors des fameuses saillies verbales du candidat. Moi aussi, j’y étais comme blogueur avec d’autres un peu moins, ou certains de prévoir l’avenir.

Revenons donc à notre ministre, faussement secouée par la fausse attaque de Bourdin.. elle cite François Hollande: « Oui parfois il nous le rappelle en conseil des ministres en indiquant que oui nous avons une option qui est celle de sortir de la zone Euro, qui est celle que propose le Front National et c’est une politique qui nous isolerai, qui reviendrai à nous marginaliser».  On notera que c’est le discours du FN à l’envers “nous sommes la seule alternative”. Hollande cet imbécile le valide donc.

Bourdin, faisant semblant d’être surpris par cet aveu: « donc il n’y a qu’une seule politique possible ? »

La ministre: « il y a d’autres options possible qui sont celle de dépenser ce que nous n’avons pas, qui consisterait à lâcher des ressources alors même que nous avons du déficit. Malheureusement, je dis bien malheureusement, nous avons à faire une politique  qui vienne soutenir soutenir les entreprises,  le pouvoir d’achat de nos concitoyens à un moment où en raison de comment dire de laxismes passés qui ont d’ailleurs été partagés…nous n’avons plus grand chose à mettre sous la table. C’est une exigence particulière qui nous revient, mais nous devons faire en sorte d’être responsable tout en étant attentif à la situation de nos concitoyens (…)  » 

On apprend donc qu’en conseil des ministres, le président explique que selon lui la seule alternative est donc la sortie de la zone euro, c’est à dire la proposition du FN. C’est du TINA, there is no alternative, après moi (Hollande) le chaos. L’autre option, étant toujours selon lui de dépenser de l’argent qu’on n’a plus.

Oubliée donc les promesses de demander à ce que la BCE change sa politique, oubliées les promesses du projet du candidat comme celle-ci numérotée 9, dans le projet du candidat :  ” je reviendrai sur les cadeaux fiscaux et les multiples « niches fiscales » accordés depuis dix ans aux ménages les plus aisés et aux plus grosses entreprises. Cette réforme de justice permettra de dégager 29 milliards d’euros de recettes supplémentaires”

Où sont donc les 29 milliards de niches et fiscalités cadeaux en moins ? Même des élus de droite avaient calculé que revenir sur ces cadeaux permettrait d’effacer une grande partie du déficit. Déficit qui a donc été organisé par des élus dans un sinistre projet… Au lieu de faire ça, et de lutter contre ces cadeaux, voilà que ce gouvernement met en place  la fiscalisation de la part mutuelle employeur des salariés. Ca doit être ça les cadeaux fiscaux envisagés dans le projet de Hollande en 2012…

Tout ça est a relier à une anecdote de P.Larrouturou et M.Rocard, qui avaient demandé -en vain- à être reçu par Hollande il y a un an. Michel Rocard – à trois reprises – a donc demandé une entrevue avec François Hollande. Dans le but de lui ” montrer qu’une autre stratégie est nécessaire et qu’elle est tout à fait crédible aussi bien économiquement que politiquement”. Tout ça bien sûr sans gros mots, sans le comparer à Louis XVI, sans l’appeler hollandreou, ou autres formule de meeting pour militants gauchistes en colère.

On apprend donc que le conseiller de Hollande leur a alors répondu : “On ne change pas un homme.” . Le président n’écoute donc pas les options alternatives, il ne fait confiance qu’à des économistes comme ceux des Gracques, qui citent désormais comme exemple de réduction des dépenses publiques le Canada ou l’Australie. Ils font en cela la même chose que les jeunes trolls libéraux dans twitter. Il faut dire que ce think-tank (ils doivent être 10 au plus) est présidé par Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA)qui est aussi un  ancien conseiller de Michel Rocard à Matignon (ça date des années 80: il y a prescription sur la collaboration).

Et là vous comprenez la situation: un président qui fait du TINA en conseil des ministres, et qui est conseillé par des insiders du système financier. Tout ça en toute discrétion nous disait Libération en 2013: les rendez-vous en question ne sont pas à l’agenda officiel du président : NI VU NI CONNU, PAS VU PAS PRIS. Avec des aveux chuchotés aux oreilles des journalistes : « Et puis, on savait que Hollande était sincèrement convaincu de l’opportunité de mener une vraie politique de l’offre.».

Voila.  Je suis comme mon ami Sarkofrance, je peux reprendre ses mots : Je ne suis pas révolutionnaire, simplement fatigué et parfois écoeuré. D’ou l’image qui illustre ce billet, ne le prend pas mal Marisol, mais voilà vous êtes (à part 2 ou 3) collectivement une bande de marioles.

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