Coucou Angela, tes banques et ta dette puent…
Tadaaaam, and the winner is Deutschland. Voilà ce qu’on doit se dire dans certains staffs de traders. Par ce que ça y’est, le tabou du modèle allemand tombe. Bien sûr, pour l’instant, tout le monde fait semblant de ne rien avoir lu, mais ça va finir par buzzer.
1) L’agence de notation Moody a dégradé les notes de 10 banques allemandes.
Six banques voient leurs notes abaissées chacune de trois crans, dont Bayern LB et Deutsche Hypo de A1 à Baa1, ce qui les ramène au rang d’émetteurs moyens. LBBW, NordLB et BremerLB sont dégradées à A2 contre Aa2 et NLBL à A3 contre Aa3. Les notes de trois autres établissements, dont HSH Nordbank et Helaba, ont été abaissées de deux crans. La note de DekaBank a été dégradé de un cran à Aa2.
En fait les comptes de celles-ci sont si pourris, qu’on peut craindre. Bien sûr personne ne le précise, mais ces banques là détiennent aussi des dettes toxiques et une exposition à des bulles immobilières dans certaines nations de l’UE.
2) Jean-Claude Junker, président de l’Eurogroupe à balancé une grosse bombe dans une interview à un magazine allemand: General-Anzeiger.
“J’estime que le niveau de la dette allemande est source d’inquiétude” (..) ”L’endettement de l’Allemagne est plus élevé que celui de l’Espagne” (…) “Seulement, ici (en Allemagne) personne ne veut le savoir.”
Voilà nous approchons donc du moment où, le modèle allemand, la référence pour les éditocrates va sentir lui aussi le moisi. Pour quelles raisons ? les même erreurs que chez nous: Rendre les banques indépendantes de la puissance publique, au nom d’une lutte contre l’inflation et hystérie historique. Comme si les leçons de l’histoire ne pouvaient être retenues ou des contre-pouvoirs établis.
Et bien sur, personne ne parle de la démographie allemande…
Affaire à suivre.
Ah elle est belle l’Allemagne : 20% de pauvres, des dettes qui augmentent aussi même si moins vite que nous, des banques pas si solides, un salaire minimal ridicule, et de l’electoralisme à coup de réduction d’impots. Seul point positif : la balance commerciale excédentaire, les réelles avancées en terme de consommation énergétique.