La créature du marais poitevin est toujours aussi hargneuse, nous pouvons craindre le pire dans les mois qui viennent. Oui, je n’aimes pas Raffarin, ce bon à rien, ça date de 2002. Et de ses attaques contre “la société de loisirs“, le mépris du publicitaire raté des années 80 devenu politique après un passage par le rock amateur. Voici quelques nouvelles de la créature du marais, attention! éloignez votre café, par ce que ça secoue.  Traces de fellation dans la presse!

N’oubliez pas que Raffarin travaille à la demande de sarkozy sur un mode de scrutin à un tour. Dans twitter, un ingénu m’a dit qu’un tel mode de scrutin n’était pas si méchant que ça. On va donc procéder avec un exemple basé sur le premier tour des européennes, c’est à dire le seul.  Dans ce tour l’UMP arrive en tête avec 28% des voix, toute l’opposition fait donc 70% ou presque, comptons dans ce gros paquet de 70% environ 5 a 10 % de trucs de droite extrême ou de droite “critique” comme les amis de Dupont-Aignan.  Ce qui veut dire que le total gauche+gauche-radicale+écolos+centre gauche ça tourne autour de 60%.

Jusque là vous suivez ? bon , dans un scrutin à un tour on donne tous les sièges ou un très gros avantage en cas de proportionnelle à la liste arrivée en tête quelque soit le score de l’ensemble de ses opposants et donc sans 2nd tour et accord politique. Ce qui veut dire qu’avec un score voisin de 30% une formation comme l’UMP raflerait une quantité de sièges largement supérieur à son réel poids dans l’électorat.

Voilà donc pourquoi ce mode de scrutin odieux est une agression contre la démocratie. Tout cela est prévu pour 2014, dans le fantasme de second mandat “rassembleur” selon la presse sous LSD, Sarkozy prépare en fait la réduction de toute opposition dans les collectivités locales. Un état UMP monocolore, avec une “opposition” gérée par lui même, c’est à dire Besson et les autres traitres. Il en recrutera d’autres, soyez en sûrs.

On va me dire que j’exagère, demandez à un expert électoral ce que représenterait un tel mode de scrutin dans les régions ou même à l’assemblée nationale ! Et qu’a couiné Sarkozy “les socialistes peuvent gueuler je m’en fous“. S’ils lancent ce projet il va falloir passer à un niveau supérieur d’opposition et adopter des tactiques de guérilla politique et médiatique.

Voilà donc sur quoi “travaille” Raffarin avec son pote Marleix. Forcément l’UMP n’a plus de réserve de second tour, il faut donc supprimer le second tour. le Modem part vers la gauche, et les électeurs UMP qui sont déçus se réfugient dans l’abstention. Tout cela n’est pas suffisant pour l’UMP, et le chef de bande peut se plaindre qu’on ne voit pas assez l’UMP à la télévision en dénonçant “un manque de représentation de l’UMP“. Vous avez bien lu: Sarkozy pense que l’UMP n’est pas assez présente à la télévision, c’est le monde à l’envers.  Et notre créature du marais poitevin a donc expliqué sa vision de la république dans un lénifiante interview au quotidien du soir, le Monde. Avec des propos recueillis par Sophie Landrin et Arnaud Leparmentier, parfois plein de sens et aussi de vide: le quel des deux est le plus vide et donc le plus vil serviteur de la république bananière ? vous allez le voir, tout n’est pas la faute de l’UMP.

Devant la description de la république du leadership, un des deux plumitifs ose un rappel historique: C’est très bonapartiste? Notre hydre purulente, sort alors la vérité :

C’est le système auquel il faut s’habituer, car les partis politiques ou les structures qui ne dégagent pas un leadership sont aujourd’hui affaiblis. Que ce soit l’Europe ou le Parti socialiste, sans leadership, pas d’efficacité.

Voilà pauvre citoyen, tu croyais vivre dans une démocratie avancée ( selon les mots de sarkozy), peine perdue: Nous avons besoin, c’est l’UMP qui le dit, d’un chef dans un système bonapartiste. Et il faut que tu t’habitues à ça, met ça dans ta petite tête, tu veux donner ton avis, peine perdue: c’est le leader qui décide de tout: Un leader, un peuple, un rapport direct donc.  Ein Führer, Ein Wolk chantaient nous cousins allemands à une certaine époque. Les mots ont un sens, on la rappellera. Et si cette comparaison est odieuse, revenons au sens du mot “bonapartiste” si vous le voulez bien, qu’on fait les “bonaparte” au pouvoir? ils l’ont capté pour eux même, dans des pratiques autoritaires, un rapport mythique avec concept fumeux, coups d’état ( 1852) avec morts et guerres un peu partout en Europe tout en se proclamant empereur à deux reprises.

Tout cela est simple: la droite “bonapartiste” est historiquement celle qui pense au chef, leader qui guide le peuple via un rapport direct, ce sont les héritiers des contre-révolutionnaires de 1789. Dans la cour du nain politique Sarkozy, le bouffon politique s’appelle Raffarin, il est là pour amuser la galerie et vérifier que sur des sujets aussi important, le plumitif est conquis et fait son travail de sape intellectuel !

Démonstration, le monde utilise le terme “Hyper-Parlement“, là on nage en plein délire journalistique digne d’un 50e éditorial de Barbichu ou du Point. La parlement est transformé en cirque, ses droits sont bafoués, la comédie de la révision constitutionnelle joue à guichets fermés, et voilà que le journaliste suce, avale et en redemande : il voit un hyper-parlement à portée de main, tout ça sous l’impulsion de députés UMP devenus des défenseurs de la démocratie. La subtilité de la chose vous echappe ? il existe des drogues de synthèse comme le LSD qui permettent ce genre de vision. L’abus entraine hélas des problèmes psycho graves, comme par exemple la lecture de slate.fr

N’est-ce pas un mauvais signe, au moment où les députés veulent affirmer l’hyper parlement ?

Devant un tel passage de plat, l’hydre poitevine se lance et meugle son message politique publicitaire pendant que le journaliste essuie la goute qui perle au coin de sa bouche ravie:

Avec Nicolas Sarkozy, nous vivons une mutation institutionnelle. Nous sommes entrés dans un système que j’appelle la “république du leadership”. Le président concentre ses pouvoirs, assume ses responsabilités, communique sa politique et va même jusqu’à, en partie, animer l’opposition. Il est au coeur du système et, au total, les Français acceptent bien, en période de crise, ce mode de fonctionnement car il est lisible, efficace et lève certaines hypocrisies institutionnelles. C’est un système politique que Tony Blair a installé, que Barack Obama pratique, qui correspond à une certaine modernité : une personne incarne une politique.

Superman à l’Élysée est forcément comparable au maitre du monde occidental. Et avec e message subliminal envoyé via “bonapartiste“, tout ça mériterait presque un rappel à la grandeur de la France , éternelle et figée comme le lifting d’une versaillaise. Ici notre Sarkoléon gère tout, c’est même lui qui répond donc au standard de Solférino. Tout le monde notera que le président concentre ses pouvoirs, et aussi ceux du gouvernement, du parlement et de la justice. Mais c’est moderne, et accepté par tout le monde, et lisible. On se demande alors pourquoi Sarkoleon se plaint qu’on ne voit pas assez l’UMP dans les lucarnes plates.

Le plumitif adore se faire fouetter, il aime le sado-maso et va donc sortir son petit jeu subtil Oui, mais Tony Blair peut se
faire renverser… et ensuite expliquer que tout cela ne plait pas forcément aux parlementaires. Cela relance le reptile du marais qui résume le tout dans une saillie verbale avec des mots simples, une vraie feuille de route que les bons à rien des médias vont réciter en diverses versions: opérette, opéra…

Les parlementaires cherchent leur place dans cette nouvelle république. Elle n’est pas évidente à trouver quand le système veut que le président annonce lui-même la taxe carbone, son montant, ses modalités, puis adresse le projet au Parlement qui votera trois mois plus tard !

Vous avez bien lu : le leader minimo décide de tout et hop! ça marche comme ça dans la république du leadership. Et oui, on viole la constitution là, mais c’est pas grave. Tout comme accuser les gens à la télé ? Finalement avec l’UMP c’est toujours plus gros.  Ainsi, le président et un ministre expliquent qu’une loi votée par le Parlement ne doit pas s’appliquer et prennent des mesures dans ce sens. D’après la limace poitevine, pas de problèmes:Ce n’est pas un événement institutionnel majeur. Mais qui y aurait pensé ? Personne, c’est bien dommage:  En fait s’opposer à l’application d’une loi votée par le parlement est un délit pénal. Nous pourrions dans une démocratie normale, demander la mise en accusation du ministre et du président. Ici Besson le traitre étalon et son maitre-62 à penser : Sarkoléon.

Notre nano-furher décidera de tout, la limace poitevine précise de façon simple au cas où vous n’auriez pas compris et dresse ici un résumé du contenu des prochains éditoriaux d’Elkabach, Duhamel et autres:

“La crise a fait de l’urgence l’essentiel. La sortie de crise qui se dessine incitera le président à présenter sa vision de notre vivre ensemble. Le mouvement actuel nous conduit vers “un régime présidentiel à la française”

C’est lui qui va décider de comment nous vivons ensemble. Vous avez échappé à la démocratie participative de Ségolène, par ce qu’en fait vous aimez la dictature molle, la démoctature si agréable à vivre quand on débranche son cerveau. ici l’urgence, l’essentiel tout est mélangé: la pente de la route est droite mais courrons dans le mur dirait le même succube. Nos journaleux gloseraient alors sur la formule qui résume tout. Pendant ce temps la créature du Poitou n’oublie pas sa 2e mission: essayer de nuire à la Sorcière Royal, quitte à raconter n’importe quoi ! Il attaque Royal avec la tactique habituelle : Plus le mensonge est gros plus ça passe.  Me voilà donc contraint de reproduire ici la réponse bien méritée:

Oser affirmer que la Région Poitou-Charentes et sa présidente Ségolène Royal augmentent les impôts régionaux est un mensonge éhonté : Poitou-Charentes est la seule région à ne pas avoir augmenté ses impôts depuis quatre ans et à avoir refusé de voter une part régionale sur la TIPP qui frappe les automobilistes à la pompe à essence, et ce malgré les transferts mal compensés de compétences de l’Etat vers la Région décidés par le gouvernement UMP.
Oser affirmer que la Région et sa présidente ne font rien pour aider les entreprises en difficulté est un mensonge éhonté. […] Les salariés de Fabris auraient-ils obtenu 12.000 euros de prime de départ sans l’intervention de Ségolène Royal ? M. Raffarin ignore-t-il le rôle essentiel joué par la Région dans le sauvetage d’Heuliez ?
« Plutôt que d’être obnubilé par les élections régionales de l’an prochain, M. Raffarin ferait mieux de quitter un peu Paris et de venir voir en Poitou-Charentes ce qui s’y passe. »

La dernière phrase est très juste, par ce qu’avant de s’occuper de l’urgence a régler l’essentiel du vivre ensemble via la république du leader… Raffarien devrait rappeler qu’il est president de l’association des laitreries coopératives qui regroupe les “usines de lait” de 5 départements. En ces temps de crise du lait, avec suicides de producteurs, Raffarien devrait servir à autre chose et s’occuper de cette profession qui souffre, sauf si cet emploi se révélait fictif. Alors la presse, on enquête la dessus ?

La superbe affiche de cinéma est une création de Cpolitic, un blog où on trouve de superbes images de ce genre: Eclats de rire garantis.