Un étonnant sondage fait parler de lui en ce moment, selon lui “les français feraient plus confiance à Merkel qu’à Sarkozy pour résoudre la crise“. C’est ainsi que le Monde titre. Vous allez le voir les choses sont différentes!

En effet on découvre que les sondés placent en premier : les Français avec 48% et que le sondage est truffé de questions…  sans intérêts car manque de précisions. Le titre du Monde est donc imprécis et partiel.

Citation du Monde :

Parmi les personnes ou responsables qui ont leur confiance pour éviter une nouvelle crise financière et économique, les sondés se désignent d’abord eux-même (48 %). Puis, c’est MmeMerkel et le gouvernement allemand (46 %), le FMI (41 %), les entreprises (39 %) et l’Europe (36 %).

M. Sarkozy et le gouvernement français n’obtiennent que le soutien de 33 % des sondés. A l’opposé, la défiance touche particulièrement les traders (6 %), les banques (17 %) et les agences de notation (17 %). Concernant les moyens dont dispose la France pour réduire ses déficits et sa dette, les personnes interrogées privilégient la réduction des dépenses (85 %) à l’augmentation des impôts (12 %).

On voit aussi un phénomène connu: le sentiment populaire qu’on ne peut rien demander aux banksters , traders et autres financiers profiteurs et spéculateurs. N’en déplaise à mes lecteurs qui travaillent dans ce milieu, les choses sont ainsi. Le ressenti populaire est fort.

Donc les sondés veulent s’occuper eux-mêmes de la gestion de la crise. Seraient-ils devenus adeptes de la big society des libéraux, on peut en douter. J’y vois plutôt une volonté de voir leur avis pris en compte, et de proposer des solutions. Après tout, cette envie de démocratie avancée est légitime. Elle implique l’envier de participation aux décisions et consultations autrement que par des comités de sachants. Comités composés d’économistes comme Elie Cohen qui a tout prévu et tout foiré ou autres experts plus préoccupés par la vente de leur dernier ouvrage que de trouver des solutions aux problèmes présenté: Minc et ses semblables.

Tout ça est à relier à d’autres sondages peu commentés par les gazettes et économistes de pacotille, par exemple un autre qui date de 2009 et présente des solutions. Quelle dommage que les questions de 2009 n’aient pas été présente dans ce sondage !

82,1% déclarent que «s’il y avait des mesures fiscales à prendre», ils préféreraient qu’«on augmente l’impôt sur les revenus pour les plus riches».

Ils sont aussi favorables à 74,8% à l’idée que l’on «mette un plafond de revenus pour les niches fiscales» et à 73,7% pour que l’on «décrète un impôt spécial sur les banques».

 

Ici les taux de réponse sont si importants qu’il n’y a pas de débat possible sur la qualité du sondage. Par contre le Merkel préféré, est bien sûr vrai mais en second. Mais est ce que les sondés savent ce que la “réussite” allemande cache ? une dette de 83% du PIB, un pays vieilissant où en quelques années environ 5% d’allemands sont passés de la classe moyenne aux pauvres avec des jobs à 1€ ou autre cochonnerie.

Même question sur la réduction des dépenses? au vu des autres sondages on peut penser que les sondés veulent réduire les dépenses inutiles des assistés du haut, ceux qui se goinfrent de niches fiscale, d’aides et exonérations dans des entreprises profitables et autres bénéficiaires de bouclier fiscal ou de revenus financiers. Là il faut savoir quelles dépenses nous voulons réduire.

Bref, un sondage qui montre un désir de démocratie participative et aussi quelques zones en apparence troubles à explorer et à préciser. Je l’ai déjà écrit, vu les cochonneries qu’on nous a mis sur le dos depuis 30 ans ou plus , la rénégociation du contrat social est à faire. Et cela devra se faire en consultant les citoyens tout au long du processus. Et cela veut donc dire de ne pas les mépriser comme le fait le pénible Alain Minc qui pense que le peuple est co-responsable de la crise. Non Monsieur Minc, le peuple n’est pas co-responsable de la crise, par ce qu’il n’a pas votre information privilégiée ou votre carnet d’adresses. Et qu’il a été trompé par des promesses de suppression de fracture sociale ou de rupture. Où étiez vous ? sans doute vautré dans un fauteuil en cuir au sommet d’une tour de la Défense, pour rigoler des malheurs de vos semblables.