On aura tout vu, et tout lu. On pensait que l’époque Barbichu adepte du fond du journal au fond était révolue. Que l’hypocrisie n’était plus de mise. Mais voilà que comme ceux qu’on reconnaît par ce qu’ils osent tout, que Libé ose ça :

 

Et que contient l’édito de Demorand ?

Manière de dire que le jeu reste ouvert et cette campagne loin d’être pliée, contrairement à ce que disent tant «d’observateurs». Sur quoi se fondent-ils ? Sur des sondages, d’abord. Ceux consacrés à la primaire sont, au minimum, problématiques : personne ne connaît l’ampleur ou la composition du corps électoral ; personne ne peut s’appuyer sur le moindre historique des scrutins, puisque ce scrutin est inédit. Pour pallier cette introuvable scientificité, se multiplient les sondages d’intention de vote au premier tour de la présidentielle, desquels il faudrait déduire mécaniquement le résultat de la primaire.

Dites donc Monsieur Demorand, qui a commandé des sondages, dont certains à Viavoice à l’échantillon pourri ?  Et en a fait une construction baroque et sablonneuse, à plusieurs reprises. Peut-on vous rappeler vos propres bêtises sur ces mêmes sujets lors de la primaire des écologistes ?

Et que dire du journaliste qui écrit ça :

A lire certains journaux, déployant jusqu’à la décimale force batteries de sondages, François Hollande serait déjà le candidat socialiste à la prochaine élection présidentielle. Comme le fut avant lui, quelques mois durant et tout aussi virtuellement, Dominique Strauss-Kahn – jusqu’au fatidique 14 mai

Est-il abonné et lecteur à son propre journal ? On peut lui donner une réponse à son souci, par ce que il l’avoue :  Comme si l’incertitude était inacceptable. Et bien cher monsieur, bougez vous les fesses, posez de vraies questions aux candidats , plutôt de commenter des postures et petites phrases.

Comparez les propositions par exemple ! Et demandez vous aussi pourquoi  les dits médias n’entendent pas de sitôt laisser les électeurs de gauche décider à leur place du choix du candidat à l’élection présidentielle. Là c’est la dinde médiatique de Noel qui se découvre dans un mirroir.

Un sondeur avoue :

«C’est trop faible pour établir une valeur statistique forte. La marge d’erreur est trop grande»

On peut se demander s’il parle de ses propres sondages ou de la presse en général. Et d’un façon générale, que se passe-t-il dans la tête de nos éditocrates et autres, à subitement cracher sur ce qui était jusqu’à présent la base de leur analyses. Sont-ils tous tombés sur la tête? Ont-ils eu des informations et en gros fainéants sont ils incapables de se bouger le cul pour les vérifier et simplement les publier au lieu d’essayer de former l’opinion ?

Décidément, avec eux tout est possible.