Décidément l’affaire Bettencourt ne cesse de rebondir : Oseille, flouze, fraiche , mise sous contrôle de Mémé Zinzin, petit personnel à 9k€ mensuel qui raconte tout ou presque.. Et voilà qu’un juge d’instruction vend la mèche.. Selon  Isabelle Prévost-Desprez c’est Nicolas Sarkozy qui aurait touché des enveloppes.

Tout ça est raconté dans un ouvrage dont la presse parle. Des propos stupéfiants, étonnants

Des témoins qui ont «Peur de parler sur procès-verbal à propos de Nicolas Sarkozy» auraient donc vu  des choses : «L’un d’eux m’a dit qu’il avait vu des remises d’espèces à Sarko.» En fait Isabelle Prévost-Desprez explique :«L’infirmière de Liliane Bettencourt a confié à ma greffière, après son audition par moi : “J’ai vu des remises d’espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal.”»

La peur du témoin face au puissant, comportement très différents d’autres pays, et c’est bien dommage. Ca peut hélas se comprendre: Sarkozy n’a t’il pas accusé Galouzeau de Villepin depuis New York ? accusé aussi un berger corse père des gamins qui jouaient avec les siens en Corse ? l’UMP n’a t’elle pas fabriqué une ultra-gauche ferroviaire pour entretenir une atmosphère ?

Donc la juge a eu peur;

«Je me souviens de son intervention télévisée, lorsqu’il a prononcé mon nom. Ça m’a fait tout drôle. Il est président [...], et je ne suis qu’une simple juge. Il doit être au-dessus de tout ça. J’ai trouvé incongru et dérisoire qu’il me voie comme quelqu’un à éliminer.Mais la seule façon de m’éliminer, c’est de me tuer.» 

Par ce qu’en plus l’affaire Bettencourt a été transférée à Bordeaux, on appelle ça un dépaysement. Et comme le montre – enfin – Libé, Sarkozy a un souffre-douleur, ces saloperies de juges d’instruction qui empêchent certains puissants de dormir tranquillement après avoir fauté ou fraudé. il parait que selon lui, en plus, «les flics adorent» , pour l’état de droit on repassera. C’est l’état de droite en fait. Et pour Sarkozy, tous les juges sont dans ce modèle là, bel exemple de simplification abusive du Sarkozysme : l’opinion (de droite) contre les juges.

«Les magistrats, ce sont des gens qui m’arrêtent dans la rue pour me parler de leur carrière et de leurs médailles. Quand je vous vois aux audiences solennelles avec toutes vos médailles, je me demande quels services vous avez pu rendre?» 

Par ce qu’en question de service, Sarkozy a des fidèles, comme la Philippe Courroye de transmission :

«Philippe Courroye, qui gère l’enquête préliminaire, n’en fait qu’à sa tête. Il ne transmet des informations qu’à l’Elysée, en ligne directe.» «Ils ont voulu mettre un terme à cette affaire, à son exploitation médiatique.» 

«Les policiers n’étaient pas contents, ils voulaient que je leur dise que tout était faux. Ils subissaient eux-mêmes une incroyable pression. A chaque feuillet tapé, [l’un d’eux] faxait le PV à sa hiérarchie et au parquet de Nanterre, qui rappelait pour faire changer tel ou tel mot.» 

Voilà la vision de la justice par les sarkozystes et autres bouffons de droite FNUMP: la police dicte ses PV aux témoins, Sarkozy a du rester scotché sur des épisodes de séries télévisées avec policiers qui mettent un coup d’annuaire à un témoin récalcitrant ou des histoire sordides comme celles de l’inspecteur Maigret:

 

 

D’ici là vous pourrez sans doute lire  «Sarko m’a tuer», de Gérard Davet et Fabrice Lhomme  chez Stock, 355 pages, 19 euros. Ca parle de toutes les victimes de Sarkozy : journalistes, politiques…