Karachigate: un résumé
L’affaire Karachigate est assez complexe, mais il suffit d’essayer de resumer tout ça pour constater que divers faits montrent que la Fable n’en est pas une.
La France vend des sous-marins de type Agosta au Pakistan en 1994. On ne vend pas des sous-marins (armement) comme une usine de voiture: tout lecteur de ce billet le comprendra aisément. Ces ventes sont donc encadrées et négociées au sommet de l’état.
Le contrat prévoit et à l’époque c’est légal des commissions à des intermédiaires du contrat : Ils toucheront d’après l’enquête 4% du marché soit 216 millions d’euros. La boite qui s’occupe de ça s’appelle Mercor Finance et on est quasi sûr que cette boite à ensuite redistribué ces commissions à des tas d’intermédiaires surtout au Pakistan… pour les remercier d’avoir oeuvré à la signature du tout.
Arrivé au pouvoir en 1995 , Chirac supprime le versement des commissions (ou en 2001 on n’est pas très sûr). Cela été confirmé par l’ancien ministre de la Défense de l’époque Million. Chirac trouvait que tout cela sentait mauvais.
En 2002 un attentat à la bombe tue 14 personnes à Karachi au Parkistan. Dont 11 français travaillant .. à la construction des sous-marins vendus .
Présent sur les lieux (ou grouillent militaires et agents en tout genre) , un âgent américain prend des dizaines de photos numérique du tout, et fait des croquis. Comme il est sympa et que nous sommes des alliés il transmet tout ça au juge en charge de l’enquête.
On pense tout d’abord à un coup d’Al-Qaida.
Bizarrement le juge d’instruction anti-terroriste en question va faire détruire les photos et croquis de l’agent US. Prétextant des histoires de territorialité. Ce même juge deviendra candidat UMP aux législatives en 2007. Ca ne vous surprend pas ? Depuis le Juge a été remplacé, et comme par hasard l’enquête avance un peu plus vite.
Bizarrement dans cette fable selon “Sarkozy” , l’état fait tout pour cacher des documents et archives aux familles des victimes avec secret défense et auditions devant les parlementaires et dont les contenus sont refusés à la justice … au nom de la séparation des pouvoirs ! Si c’était une fable, tous ces documents prouveraient le contraire, alors pourquoi tout planquer ?
Que font Sarkozy, Balladur dans cette affaire ?
Sarkozy était ministre du Budget, Balladur premier ministre à l”époque : Ils sont donc au courant du contenu du contrat militaire. Les contrats d’exportation de matériel militaire ne sont pas traités à la légère.
Un fameux rapport “Nautilus” resté secret expliquera que ces 216 millions d’euros auraient en partie servi à alimenter en espèces la campagne présidentielle … d’Edouard Balladur en 1995. On parle de 10 millions arrivés bizarrement dans les réserves de Balladur. Des versements en espèces que Balladur trouve tout à fait normales et met sur le dos de généreux donateurs français en grand nombre.
Par contre c’est le gouvernement Balladur via Leotard ministre de la Défense qui a insisté pour rajouter l’intermédiaire Mercor Finance dans le contrat. Et ceux là ont demandé à toucher le pactole immédiatement alors que la règle est d’étaler les commissions sur la durée de réalisation du contrat (donc +- 10 ans).
Au final des entreprises intermédiaires apparaissent dans la dossier : Heine, Eurolux, Armaris, Mercor Finance, Sofema, Sofresa, La Financière de Brienne, l’Association pour la Réforme sont citées dans l’enquête pour corruption passive ou active.
Etrangement aussi le procureur Marin ( Paris) juge que ces faits sont prescrits ou que les familles de victimes n’ont pas qualité pour agir et donc se plaindre sur le volet de la corruption… Encore une belle Courroye de transmission du pouvoir Sarkozyste.
Et le nom de Sarkozy apparait dans la création de deux de ces entreprises: Heine , Eurolux (basées au luxembourg, paradis fiscal) quand il était ministre du budget d’Edouard Balladur en 1994. La police luxembourgeoise précise même sa pensée :
« Des références font croire à une forme de rétrocommissions pour payer des campagnes politiques en France. Nous soulignons qu’Edouard Balladur était candidat à l’élection présidentielle en 1995 face à Jacques Chirac et était soutenu par une partie du RPR dont Nicolas Sarkozy et (le ministre de l’Intérieur à l’époque, ndlr) Charles Pasqua »
Si la police Luxembourgeoise raconte des bobards, alors que la France demande officiellement des explications à celle-ci. A première vue il ne n’est rien produit. Donc si c’était une fable, pensez vous qu’on ne laisserai pas exploser la vérité ?
Les familles de victimes demandent donc l’audition comme témoins de Jacques Chirac , Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy. Il me semble que le nom de Villepin mériterait d’être ajouté à la liste de ceux qui doivent être entendus par la justice, et le cas échéant répondre de leurs actes.
Nicolas Sarkozy méprise les victimes en parlant de Fable, par ce que là il y a des faits, du réel, des questions, des événements étranges, des comportements bizarres et des soupçons de plus en plus en plus forts.
Karachi Baladur Sarkozy Entrave à la justice
envoyé par inet. – L’info video en direct.
Comme le montre cette vidéo d’un JT de France Télévision, on a vu un des principaux personnages de la République le président de l’assemblée nationale , Accoyer ( pénible UMP qui combat même les députés qui twittent) s’opposer à la transmission à la justice d’éléments obtenus dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire. Au nom de la séparation des pouvoirs, le cuistre ose tout.
Voici donc les questions légitimes qu’on peut se poser
1/ Le financement de la campagne de Balladur en 1995 a il été fait en partie avec de l’argent sale ? Le directeur de campagne (Sarkozy) était il dans ce cas au courant ou acteur?
2/ La fine équipe Chirac/Villepin en coupant le robinet à fric des intermédiaires est-elle directement responsable de la mort des 11 citoyens Français ?
3/ L’argent des commissions a-t-il irrigué d’autres officines liées à des citoyens Français politiques ou proches de politiques ou des entreprises ? si oui lesquels ?
Si tout ceci se vérifie alors nous pourrons dire encore une fois que la république est pourrie, et qu’elle est comme le poisson pourrit toujours par la tête…. Et que des mécanismes de transparence, de contre-pouvoirs doivent être mis en place.
Vive la 6e Republique !
="p8">Et n’oubliez pas de consulter le site verite attentat Karachi
Eva Joly a fait jeudi un lien entre la suppression du juge d’instruction voulue par Nicolas Sarkozy et la possible implication du président dans un dossier de corruption autour de l’attentat de Karachi en 2002.
“Aujourd’hui, tout le monde voit pourquoi il était important pour Nicolas Sarkozy de supprimer le juge d’instruction, qu’il présentait comme une menace pour les droits de l’Homme”, a déclaré l’ancienne juge d’instruction, en marge d’un déplacement à Nantes (Loire-Atlantique).
“Si l’affaire avait été confiée au parquet, il aurait pu espérer avoir la main sur la direction de l’enquête”, a-t-elle ajouté devant la presse.
“Si Europe Ecologie était un jour en position d’avoir une influence sur le fonctionnement de la justice, nous ferions en sorte que cela ne se reproduise pas”, a ajouté Eva Joly, pressentie pour être candidate d’Europe Ecologie à l’élection présidentielle de 2012.
Des familles des victimes de l’attentat de Karachi en 2002 demandent à la justice l’audition comme témoins de Nicolas Sarkozy, de son prédécesseur Jacques Chirac et de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
Cette demande, qui sera déposée auprès du juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke, est la conséquence de la déposition de l’ancien ministre de la Défense Charles Millon, ont déclaré jeudi les porte-parole des victimes et leurs avocats.
Cette déposition nourrit l’hypothèse qu’une affaire de corruption lors de la campagne présidentielle de 1995, susceptible d’impliquer Nicolas Sarkozy, est liée à l’attentat qui avait provoqué la mort de 11 Français à Karachi.
Eva Joly, élue au Parlement européen, s’exprimait alors que les “affaires” ont repris dans les cabinets des juges d’instruction français, que Nicolas Sarkozy veut supprimer et qui sont marginalisés depuis 2007.
Dans l’affaire visant l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, dans le dossier d’une possible corruption autour de l’attentat de Karachi, ou dans celui des biens détenus en France par trois présidents africains, des juges d’instruction sont ou vont être saisis, malgré l’opposition du parquet.
Il s’agit d’un revers pour l’Elysée et d’une victoire pour les syndicats de magistrats, qui défendent l’idée que les enquêtes sensibles doivent être confiées à ces juges indépendants de par leur statut.
http://fr.reuters.com/article/topNe…